samedi 5 décembre 2020

L’éditeur Le Temps des cerises liquidé par le PCF ?

Encore un spécial copinage

J’avoue, je n’ai aucune opinion fondée (à la suite d’une investigation) sur la vraisemblable prise de contrôle de la maison d’édition Le Temps des cerises par le PCF. Je relaye juste l’appel d’un copain (enfin, plutôt cobibine), l’écrivain Alain (Georges) Leduc, ancien auteur de la maison. Signataire d’une tribune parue dans Marianne.


Or donc, Marianne a publié (en accès libre), une tribune libre intitulée «  Le Temps des cerises est en danger ». Moi et les pétitions, cela fait deux. D’accord, j’avais rencontré Cesare Battisti, connu des Italiens réfugiés en France, et sous l’amicale recommandation d’amis de l’association 813, rédigé un court texte , non pour exonérer Battisti de ses actes antérieurs, mais pour considérer que la parole donnée valant quelque chose, je ne voyais pas l’urgence de l’extrader vers l’Italie.

Je viens cependant d’estimer que puisque l’ami (au fil du temps, c’est davantage qu’un copain) Alain (Georges) Leduc m’incite à le rejoindre dans la défense et illustration de la maison d’édition Le Temps des Cerises (au fait qu’en pense Éric Poindron ?), eh bon, allez donc…

J’étais auparavant au fait des démélés de Marc Lacroix avec la direction de cette maison pour laquelle, par idéalisme (on va dire ainsi), il s’est privé, lui, sa famille. C’est un peu de ma part, du dropping names. Mais Marc Lacroix a consacré beaucoup d'argent à tenir cet éditeur la tête hors de l'eau. Et l'actuelle direction semble vouloir l'oublier, lui, et sa créance minime (par rapport à ses dons).

Je ne connais pas davantage Lacroix  que Freddy Huck, le nouveau dirigeant du Temps des cerises.

Et pour tout vous dire, hors du microcosme de l’édition, je sais, j’aurais dû tenter de rester dedans, préserver mes relations avec Grasset, par exemple, franchement, je ne saurais me prononcer. Toujours est-il que, comme le relevait Woody Allen, le journalisme, c’est parfois « ils disent, ils disent ».J’ai souvent répercuté son « un quart d’heure d’antenne pour Hitler, un autre pour les déportés » (en substance, donc pas d’italisation entre les guillemets). Il m'aurait fallu donc au moins un peu enquêter. Il se trouve que, peut-être, Freddy Huck gênait ailleurs et que, pour qu'il puisse cotiser jusqu'à la retraite, on l'ait recasé ainsi. Supposition purement gratuite. Cela s'est vu dans le journalisme, avec un redchef devenu tellement insupportable pour une rédaction qu'on l'a envoyer sévir ailleurs (dans un autre titre, où il fit les même dégâts) avant de l'aider à se recaser loin du ce groupe de presse. Pas de nom ici, l'infâme et infime D.R. se reconnaîtra.

Le journalisme, ce n’est pas assener du jus de tête en le faisant passer pour des réalités. Je ne sais pas du tout si, comme Alain (Georgess) Leduc, il faut dire : « Halte-là ! à ces gens-là, comme l’avait jadis Louis Aragon aux tenants du réalisme socialiste. la grisaille brjenévienne serait-elle de retour place du colonel Fabien ? ». La référence à Aragon, venant d'Alain, de la société des amis de Roger Vailland, ne manque pas de sel. En épurateur purgatif, Aragon excella aussi.

Déjà, cette référence à Brejniev heurte mon corporatisme journalistique. Le confrère Brejnev ne fut-il pas estimé « premier journaliste de l’Union soviétique » ? Il faut arrêter de taper sur les journalopes. Alain en étant aussi un autre, je l’enjoins à un peu de retenue.

Vous aurez compris, je l’espère du moins, que là, j’exprime des opinions et ne prétend nullement énoncer autre chose. J’avance une hypothèse. Le Temps des cerises avait publié un Isabelle Repiton et Pierre Cassen intitulé Touche pas à mon plomb. Pierre Cassen, depuis chantre de Riposte laïque. Un site plutôt xénophobe, très proche du Rassemblement national. Et je ne vois pas pourquoi la maison ne publierait pas de nouveau un Pierre Cassen sur des sujets non polémiques. Christian Lacroux, de Fornax, n’y verrait sans doute rien à redire, alors qu’il se défini anar. Là, c’est juste pour caser un autre ami (dont j’ai déjà évoqué les démêlés avec la Ville de Paris).

Ma conviction est que la maison Le Temps des cerises est essentielle car autrefois susceptible de perdre de l’argent en publiant des choses non accessoires mais peu rentables. Il en était de même aussi des éditions Messidor (Miroir du cyclisme, Pif le chien). Son siège était sis fg du Faubourg-Poissonnière. Nous étions voisins. Ce que je vois, c’est que le site de la maison Le Temps des cerises fait la part belle à des ouvrages relatifs à l’histoire du PCF. Pas trop des trucs qu’on a envie d’emblée d’ajouter au panier. Et que des Leduc, ne subsiste que Le Grand Diable Mammom d’argent, livre épuisé. Il en fut d’autres.

Et je ne trouve plus l’auteur Cassen. Mais je retrouve Au Temps du plomb avec la recherche « plomb », assorti de la remarque « cet auteur n’a pas de description pour le moment ».

Je n’en tire aucune conclusion abusive. Je pose simplement la question : le PCF veut-il se délester d’un poids mort ? Si le parti des fusillés et des épurateurs quelque peu parfois partisans autrement souhaite un droit de réponse, bien évidemment, il ne sera pas ici caviardé. Le journalisme ne consiste pas qu’à renvoyer l’ascenseur et faire la promotion de ses informateurs et amis. 

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