mercredi 13 avril 2022

Miscellanées politiques, laïques & pacifistes et autres

En vrac, entre inquiétudes, angoisse et nécessaire espoir

Quelques fragments de « réflexions » ou plutôt de réactions farfelues valant peut-être de susciter des interrogations de votre part…

• Alors, selon Alex Lukashendo (dirigeant biélorusse), les civils tués à Boutcha n’auraient pas été le fait d’une initiative de « néo-nazis » ukrainiens, mais la résultante d’une « opération psychologique spéciale » des service secrets britanniques. Cela pourrait surprendre, mais en fait, il s’agit d’établir que toute puissance occidentale est russophobe et alignée sur les méthodes nazies. Les Écossais et les Gallois (entre autres) y croient très fort. Allez, encore un effort pour nous soutenir que les israélites « néo-nazis » ukrainiens sont les instigateurs des massacres de civils chrétiens.

• En France, il n’y a pas que l’électorat traditionnellement de gauche à se prendre le pouls aux veilles du second tour des présidentielles. Les laïcards aussi (leur électorat se superpose souvent à celui de gauche). Reconnaître à tout le monde un droit à l’indifférence suffira-t-il ? Les clivages vont plus loin, les laîcards bretons restent attachés aux grands pardons (ridiculisés par Octave Mirbeau) au nom d’un folklorisme régional favorable aux commerces locaux. Or Marine Le Pen voudrait interdire les signes religieux ostensibles dans l’espace public. Il faut aussi y croire très fort.

• En appelant à voter Macron, Nicolas Sarkozy a plus que déçu ses plus vigoureux (et à l’occasion virulents) partisans d’hier, pour la plupart ralliés à Éric Zemmour. Voilà aussi de quoi inquiéter les éditeurs de l’ancien président, lesquels pourraient convaincre Zemmour de se prononcer aussi pour Macron (en vue des législatives, histoire de marginaliser le RN). L’autoédition se frotte le mains. Elle esptère sans doute qu'un (ou une auteure) suffisamment médiatisé prônant l'abstention, les votes blancs ou nuls puisse émerger (cela garantirait de bonnes parts de marché).

• J’ai attendu de lire Le Canard enchaîné pour m’interroger sur les dettes bancaires de Valérie Pécresse. Il semble bien qu’il s’agisse de dettes familiales (le patrimoine serait de « plus de dix millions d’euros »). Sans doute constitué moins par des contributions de contribuables que par celles des consommateurs (les hautes rémunérations, dont celles de Jérôme Pécresse, ne proviennent que marginalement des aides de l’État consenties aux entreprises). On se demande bien pourquoi la famille Le Pen n’a pas gagé son patrimoine et a préféré que la formation politique (FN, puis RN) reste redevable d’emprunts russes (entre autres, dont des hongrois). Soutenir que les banques françaises auraient refusé de prendre des hypothèques sur la fortune des Le Pen revient à considérer que, pour les banquiers, l’argent aurait une odeur douteuse…

• Je répugne toujours à répercuter des éléments que les médias français (ou étrangers facilement accessibles) martèlent. Mais il me semble que la réelle nature des objectifs poutinistes pour l’Ukraine soit quelque peu négligée. Il suffit de consulter Ria Novosti. Poutine veut sauver « le peuple ukrainien du nazisme ». En clair, d’obtenir une « désukranisation » totale, équivalente à une russification forcée (dans les écoles des zones occupées, l’hymne russe retentit déjà). L’ennui, c’est que les Ukrainiennes et le Ukrainiens rentrant en Ukraine qualifient désormais les Russes de « fascistes » de manière globale (divers témoignages relayés par leurs compatriotes vivant en France ou en Union européenne). Ce qui implique que toute résistance à la russification sera lourdement sanctionnée La russification accélérée de la Biélorussie figure aussi au programme global. Au-delà, le poutinisme vise à une rechristianisation de « L’Empire du mal » (entendez les sociétés occidentales). Un argument de propagande qui rencontre déjà un certain succès au-delà de la sphère poutiniste stipendiée (je dois préciser que tant Marine Le Pen qu’Éric Zemmour s’en sont distanciés, au moins verbalement). En tout cas, on peut déjà considérer les réfugié·e·s d'Ukraine de réfugi·e ·s poolitiques de longue durée.

• Il semble que la remigration de Zemmour (vers Sétif ?) lui ait coûté quelques suffrages. En fait, c’était en filigrane, la remise en cause du droit du sol. Laquelle ferait qu’hormis les descendants directs de Charlemagne (pas vraiment un franco-français), soit la famille d’Andlau-Hombourg, la France serait dépeuplée. Qu’on n’y voie pas chez moi un antisémitisme larvaire (véreux et nauséabond). En dépit de mes origines celtes dominantes, je ne pourrais exclure des ascendances sémites (nombre d’Écossais ont eu des ancêtres africains selon des analyses d’ADN, donc, pour mon propre compte…). Au haggis-couscous je préfère le couscous-merguez (casher ou halal), ce que le clan Macduff (MacDhuibh) et les Spence (Don & famille) me pardonnent. Zemmour a récolté 160 suffrages à Kerverner-Raez (plus, à mon sens, en raison de ce que la presse relate de l’insécurité à Naoned ou Sant-Nazer, que d’autre chose). Jadot, pourtant non-hostile à une réunification de la Loire-inférieure à la région Bretagne, vient derrière (134 votes). Eh bien, personne ne s’invective au Breiz-Pub ou à l’Océanic (mes deux rades habituels), et personne n’a vandalisé du mobilier urbain (qu’il faudrait remplacer avec nos sous à nouzôtres). Comme quoi on peut rester sereins en dépit de ce qu’on nous serine. Indignez-vous, nous exhortait Stéphane Hessel, alors que sa fille, Anne, nous incite à nous réveiller (Finance, Climat, Réveillez-vous). Mais bon, mon insomnie de la nuit dernière (angoisse, j’admets) m’autorise à vous quitter pour une sieste imméritée, mais salutaire. Même si, en raison de ce qui précède, je conçois qu’on n’en ait guère envie de se réveiller, mais il faudra bien.

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