vendredi 23 août 2019

Trump idolâtres : pratiquez la Trump novlangue…

Un vrai afnosiado du Donald toit larper comme luiz’ôtre…

Lorsqu’une souveraine, un souverain européen zézayait, toute sa cour faisait de même… Voici, au bénéfice des idolâtres du Donald (Donald Trump) ou de sa famille, la manière de prononcer et écrire divers mots du vocabulaire courant…
The United Kingdom : The United Kingston ;
The Prince of Wales : The Prince of Whales ;
Lawmakers : Lawmurkers ;
Infantry troops : Infantroopen ;
Armed forces : armed forcef ou armed forcer ;
applicable : appliculble ;
obstacles : obselels ;
origins : oranges.
C’est tout à fait transposable en français car de nombreuses Françaises et Français ne jurent plus que par le Donald ou le Bojo (Boris Johnson) mais il convient de leur ouvrir la voie.
Ne dites plus :
Un linceul de Lorraine ;
Mais dites :
Une bière lorraine…
Euh non… Les Trump emploient toujours de par leurs oranges, Lotharingen… Mais j’extrapolais.
Ne dites plus :
Le grand remplacement fera que les originaires allogènes domineront…
Mais dites :
Le (…) que les oranginaires…
Ne dites plus :
Le Royaume uni…
Mais dites :
Le Royaume pierreux…
Ne dites plus :
Le Prince de Galles…
Mais dites :
Le Prince des baleines…
Ne dites plus :
Les législateurs…
Mais dites :
Les juristes bouseux…
Ne dites plus :
Les fantassins…
Mais dites :
Les chiards à pied de ligne…
Ne dites plus :
Applicable…
Mais dites :
Appluchible…
Ne dites plus :
Obstacles…
Mais dites :
Osolèles…
(Comme dans : « Okun osbolèle n’é insusmonlatebel pur le Donald »).
Dès la campagne électorale américaine, divers psychologues et psychiatres s’étaient interrogés publiquement sur la capacité mentale de Donald Trump. Depuis qu’il est président, même l’Hillbilly (l’équivalent du crétin des Alpes) ayant voté pour lui s’interroge. Dogpatch (non pas le district de San Francisco mais le hameau de Lil’l Abner, au Kentucky appalachien d’Al Capp) se gratte le scalp. Même Hairless Joe fait chuter quelques rares pellicules. C’est tout dire.
Mais de (trop) nombreux autres se congratulent : « i coz com’ nouz’ôtres ; kozons com’ luiz’ôtre ». Ouais, ouais, ouais, touz’ensanble…
Voyez, même la Marine, la Marion, elles n’osent pas, les trétesses !
On a souvent pris les électrices et les électeurs du Font national (devenu Rassemblement national) pour des abrutis incultes. Grossière erreur… Outre les arrivistes, j’ai connu, je connais encore, des gens (comme dit Mélenchon), ayant lu Lénine, Kant, Jankélévitch, Goethe, et voire même Denis Guénoun (ultra accessible par rapport à Jankélévitch, mais quand même…), Denis Robert, Hitler, Simone Weil, Prud’hon, Mussolini, Darien, Maurras, Vallès, Pannekoek, Makno, Gobineau, Roger Vailland et Nimier, Pif le Chien, Suzon et Suzette, et la comtesse de Ségur autant que Houellebecq, votant Front national, la tête altière, le menton rehaussé, et la lèvre supérieure fièrement rigide (with a stiff upper lip).
Bojo, le Donald, sont leurs espoirs… Des phares étincelants de la pensée libérale dominant l'immense convoi ferroviaire lancé à toute vapeur sur les rails de l’avenir radieux du social-nationalisme.
Mais parmi eux, des tièdes, des mous, des velléitaires… Sachez les reconnaître, distinguez le bon grain de l’ivraie : d’un côté les passéistes nostalgiques réactionnaires, de l’autre les véritables adeptes du Trumpspeak (le parler franc, vrai, terrien, qui ne trompe pas et regénère les vraies racines du vrai langage de la France Vraie). La France des oranges, celle de Jeanne Dard, ne se laissera pas berner. Ces faux-Chouans sont bleu-cerise et cerise-bleue. La France violette pâle (rouge, blanc, bleu) aux étoiles de nos provinces (le drapeau violet à pointes de badiane sera notre oriflamme), ne sera pas leurrée.
Ce n’est plus d’un Rassemblement national mais d’un Redressement national dont nous avons urgemment besoin. Et cela passe par de tout petits « riens ». Tellement essentiels. Le langage, c’est la pensée. Komanzé par vous ekzeurcé pour être exssaucés.
Ah, au fait, sur les Juifs... Avant, c'était simple... À présent, ils ne sont plus à mettre dans le même four... Lors du pogrom, agissez avec discernement... Il y a les pro-Trump (scuzez-nous pour le dérangement...) et les anti-Trump (épargnez les tableaux, sculptures, œuvres d'art et objets de valeur).

jeudi 22 août 2019

Brexit : l’Irlande du Nord demande à l’Union européenne de tenir bon

Une majorité de parlementaires d’Irlande du Nord pour le “backstop

Coup dur pour Boris Johnson qui fait du backstop (ou « filet de sécurité ») sa condition sine qua non : une centaine de parlementaires d’Irlande du Nord (54 %) ont écrit à Donald Tusk pour demander que l’Union européenne s’en tienne à l’accord passé avec le gouvernement de Theresa May.
Boris Johnson et son gouvernement ne veulent pas rétablir des contrôles douaniers à la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande…
Et pour cause, de toute façon, le 1er novembre, il serait tout à fait impossible de sécuriser les 300 points de passage de la frontière s’étendant sur 500 km. Sauf, bien sûr, à dégarnir les postes frontaliers portuaires de la Grande-Bretagne de fonctionnaires afin de les affecter en Irlande…
C’est tout aussi inenvisageable : le gouvernement conservateur veut, dès le 1er novembre, contrôler les entrées de tous les citoyens de l’Union européenne. Mission impossible, s’accordent à rétorquer tous les experts, en particulier ceux des milieux patronaux. Faire de la Grande-Bretagne une passoire pour tout immigré sauf depuis la frontière irlandaise serait une gageure…
La majorité conservatrice ne tient qu’à un siège… Et elle repose sur l’alliance avec les Unionistes d’Irlande du Nord (ceux du DUP, le parti unioniste démocrate, fort de dix sièges au Parlement de Londres). Mais, en Irlande du Nord, ces Unionistes ne sont pas majoritaires. Le Sinn Fein (favorable à la réunification), le SDLP (les travaillistes), Alliance (pro-européen) et le Green Party (les Verts) se sont concertés : leurs membres ont co-signé une lettre ouverte à Donald Tusk, le président du Conseil de l’Union européenne…
En substance elle réclame que l’UE reste ferme sur les positions négociées avec le gouvernement de Theresa May : ne cédez rien sur le “backstop”.
Or le maintien d’une frontière ouverte conditionne aussi l’acceptation par le Congrès américain d’ouvrir des négociations bilatérales avec le Royaume-Uni. Donald Trump et la Maison blanche peuvent proclamer qu’un accord commercial « fantastique » serait envisagé dès le 1er novembre, il devrait être approuvé par le Congrès.
En fait, tout le monde craint que les groupes nord-irlandais issus de l’IRA (pour résumer, les catholiques ou apparentés favorables à la réunification irlandaise) repartent au combat contre les forces de l’ordre (donc, aussi les policiers aux frontières et les douaniers) si la frontière était rétablie. Dans cette perspective, Boris Johnson serait contraint de refaire intervenir l’armée britannique (en fait, surtout des régiments anglais).
Resterait la « solution » suggérée par la chancelière allemande, Angela Merkel, soit que le Bojo sorte de sous sa tignasse, sous 28 jours à présent, des dispositifs techniques de contrôles douaniers et autres. Ce qui revient à recréer une sorte de frontière virtuelle, non matérialisée par des postes de contrôle policier et douanier.
Ce qui fut discuté pendant trois ans entre les gouvernements conservateurs antérieurs (Theresa May fut désignée Première ministre le 1er octobre 2016, des négociations avaient été entamées antérieurement, après juin 2016 et le referendum britannique sur le Brexit).
En fait, Angela Merkel s’est contentée d’un « bon mot » avec cette suggestion de laisser Bojo présenter un compromis acceptable sous 30 jours (ou plus). Sa majorité parlementaire exclut que cela soit possible, le gouvernement français n’y accorde aucun crédit et de toute manière, ce ne sont ni Angela Merkel ni Emmanuel Macron qui peuvent négocier directement avec le Royaume (provisoirement) Uni.
Mais Bojo est coincé : s’il ne trouve pas un accord avec Farage (ex-Ukip) du Brexit Party, les conservateurs ne peuvent espérer retrouver une majorité après des élections…
Or, après le Brexit dur, le Brexit sans accord (no deal), voici que Nigel Farage introduit un autre qualificatif : le Brino… Soit le Brexit in Name Only… Selon Farage, Bojo s’apprêterait à obtenir des modifications superficielles de l’accord prévu entre Theresa May et l’UE. Il fait en réalité monter les enchères : il ne veut pas de concurrent conservateur se présentant dans ses « fiefs ».
Le scénario semblerait (conditionnel impératif) « simple ». Depuis que Bojo est au Number Ten (10, Downing  St.), les électeurs conservateurs passés au Brexit Party reviennent dans le giron d’origine, les travaillistes pro-Brexit désertent un peu le Labour… Pour conserver ses transfuges conservateurs, Farage doit soit obtenir un accord électoral, soit insister sur le fait que Bojo manquera à sa parole, signera (sans l’accord du Parlement) un accord rideau de fumée, trompe-l’œil, un Brexit « nominal », poudre aux yeux.
Boris Johnson a deux options : la sortie sans accord (no deal) ou les prolongations (il rappelle le Parlement, déclenche une motion de censure contre lui-même, et tente de retrouver une majorité à l’issue d’élections générales). Dans ce cas, l’UE pourrait accepter (ou non) une report… Ensuite, il pourrait faire passer l’approbation d’un accord superficiellement plus « avantageux » pour le Royaume-Uni. Farage et les conservateurs déçus tempêteraient, s’égosilleraient, en vain…
Il faut bien comprendre que les Brexiters restent vent debout, considèrent que Bojo aurait dû remettre à sa place Emmanuel Macron (qualifié de Naboléon-le-minus), envisagent que Merkel sera le maillon faible de l’Union, voire que l’exemple britannique incitera l’Allemagne à quitter et la zone euro et l’UE. Bref, que le « fascisme bleuâtre » bruxellois vit son crépuscule avant la débandade, que le Royaume-Uni will rule again over the seas, &c.
Les Brexiters conservent leur confiance en Bojo en dépit du fait qu’il avait annoncé qu’il ne rencontrerait aucun dirigeant du continent membre de l’UE tant que Bruxelles n’aurait pas renoncé au backstop. Et de deux déjà… Et Donald Tusk, comme le successeur de Guiseppe Conte (le président du conseil italien) sont membres du G7 (des représentants de l’Espagne, de l’Australie, et de divers pays africains ont aussi été conviés à titre d’observateurs). Enfin, Bojo, pourquoi donc venir au G7 ?
La question de Gibraltar sera-t-elle évoquée en coulisses ? Selon un document officiel britannique, diffusé fin juillet, Operation Yellowhammer (ce qui peut aussi se traduire par Opération Grosbec casse-noyaux, voire « bonbons »), Gibraltar ne serait guère préparé à faire face aux conséquences d’un Brexit dur ou sans accord. Ce que Fabio Picardo (ministre en chef de Gib’) a contesté sans convaincre son opposition…
Petit apparent avantage pour Bojo : Angela Merkel a explicité son offre de parvenir à un accord d’ici au 20 septembre à présent. Cela pourrait attendre le 31 octobre, a-t-elle précisé lors d’une rencontre avec la presse à La Hague… Mais en fait, cela ne change rien à la position allemande : wait and see… Voir si l’opposition à Boris Johnson peut ou non s’accorder sur un gouvernement intérimaire. Le Labour, les libéraux démocrates, le Scottish National Party, Plaid Cymru (Pays de Galles), Change UK, et le Green Party vont se concerter la semaine prochaine. Objet des tractations : faire tomber Bojo, se mettre d’accord sur l’impétrant (Jeremy Corbin, un membre de l’un de ces partis, voire un conservateur dissident).
En résumé : que les Britanniques se débrouillent, l’UE ne lâchera pas la République d’Irlande, le pays le plus exposé aux conséquences d’une sortie sans accord.
C’est finalement ce que Merkel et Macron, l’une plus conciliante que le second, ont dit à Bojo… En Allemagne, on aimerait souhaiter que le Brexit soit moins dur (les conséquences pour l’industriel automobile seront lourdes), en France, Emmanuel Macron sait pertinemment que les Français n’en ont pas ras-le-béret des Britanniques dans leur ensemble, mais des Anglais empoisonnant l’Union européenne depuis les années Thatcher…
Bojo va rentrer dans son terrier de marmotte et tenter d’endormir l’opinion britannique, se targuer d’avoir progressé… Il n’a en fait recueilli que de bonnes paroles qui n’engagent à rien. Il pourra toujours couiner que l’intransigeance européenne l’oblige à sortir de l’UE sans accord. Mais pourquoi attendre la date butoir ? Fuera, Bar selbst, bar-te, bar da soli, bar eafto sas, bar siebie, bar-te, bar dig selv, casses-toi !

(en prime : dessin de Delambre, Jean-Michel, du Canard enchaîné), ci-contre...

mardi 20 août 2019

Records imbéciles : plus de 350 km/h à vélo…

Un Shadok pompe sur les pédales : record mondial battu

Un cycliste britannique a pu atteindre plus de 280 km/h à vélo, battant un record établi en 2018 (296 km/h)), et vise les 350 km/h l’an prochain… Pour quel bénéfice ? Gloriole, fatuité ? Autothérapie ? Allez savoir…
Tout le monde a eu vent des exploits farfelus des postulants à une entrée dans les Guiness World Records : plus grande construction en allumettes, plus longue chaîne de trombones, doyenne des trapézistes, champion de l’ingurgitation de bâtonnets glacés, plus haut arbre à chats, &c.
Quand il s’agit de records « sportifs » quelque peu insolites, on comprend déjà un peu mieux : plus rapide descente à skis en marche arrière… Quoique…
En revanche, si l’exploit « sportif » n’ouvre aucune perspective d’amélioration des équipements, de retombées positives (certes inférieures) bénéficiant à d’autres praticiens d’une discipline mettant en œuvre des moyens davantage à la portée d’un plus large nombre (voire de tout un chacun), à quoi bon s’en soucier ?
Je ne sais si vous vous rappelez des polémiques portant sur la publication ou censure des patronymes d’autres champions… en matière de terrorisme… Elle culmina en intensité après l’assassinat du père Hamel de Saint-Étienne-du-Rouvray en juillet 2016 par deux jeunes Français convertis à l’islam version État islamique (Adel K. et Malik P.). Le débat resurgira sans doute après le prochain attentat. Il y a du pour, du contre…
Dans le cas de Neil C., qui a atteint 174.33 mph sur une distance de 200 mètres, je ne vois pas pourquoi le nommer (vous retrouverez facilement son nom, il sera de nouveau mentionné l’an prochain lorsqu’il tentera de le dépasser sur un lac salé de l’Utah). Déjà, ce nouveau record a été établi sur une piste plate d’un aéroport du New-Yorkshire. Donc, non pas en se lestant de poids avant de dévaler une pente (un autre hurluberlu tentera sans doute de se faire un nom ainsi… au risque peut-être de mourir… ou de finir tétraplégique aux frais des cotisants à un régime de protection sanitaire).
Là, le dénommé Neil C. a pris aussi un fort risque en ne se munissant pas d’un parachute pour finir sa course comme un avion de l’aéronavale appontant. Il a opté pour un costume équipé d’airbags… Bon, si au moins cela pouvait convaincre des gens surestimant leurs forces (comme de jeunes retraités se remettant au vélo après des années et des années et entreprenant des randonnées au-dessus de leurs capacités… là non plus, je ne donnerai pas de nom…) de s’en équiper, pourquoi pas ?
Or donc, le vélo en question, très spécifique, aussi long qu’un tandem, est tiré par une Porsche jusqu’au moment où est atteinte la limite des 200 mètres à parcourir… On peut douter que ce modèle puisse apporter quoi que ce soit à d’autres prévus pour des utilisations différentes… C’est un prototype de… vélo destiné à surpasser ce nouveau record l’an prochain. Prototype de prototype, en quelque sorte. Et même si Porsche (marque Volkswagen AG) suscite des émules de constructeurs concurrents juste en vue de tracter des vélos, l’intérêt, hormis pour les fournisseurs de carburants, semble plus que limité.
Et quoi d’autre après ? Un vélo carrossé pour l’aérodynamisme maximal tracté par un jet ? Un missile ? Deux tonnes de kérosène pour rouler 200 mètres en bicyclette ? 350 km/h et davantage, cette fois sans les mains ?
Tout cela pour ça : « ne pas mettre pied à terre devant Paulette » (fille du facteur à bicyclette, comme le chanta Yves Montand — texte de Pierre Barouh — puis Laurent Voulzy) ? Si vous enfourchez ce vélo, sans traction automobile préalable, Paulette vous distance à l’aise.
Pour le moment, hormis une réclame pour une marque de casques de moto et scooters fabriqués dans un faubourg de Liverpool (osez le casque intégral pour rouler à vélo, quolibets assurés au passage), les retombées sont futiles. Pas que quoi à l’export franchir le mur du Brexit…
Mais pour que ce qui précède ne soit pas totalement inutilement dérisoire, à l’intention des joueuses et joueurs d’une prochaine édition de Trivial Pursuit (Quelques arpents de pièges au Québec), voici les deux précédents records :
·         * Fred R. (Pays-Bas), 1995 : 268,9 km/h ;
·         * Denise M.-K. (USA), 2018 : 296 km/h.
À comparer avec le record de chute libre (Felix B., Autriche, 2012) : 1 357,6 km/h (ou Mach 1,25 ; avec un saut à plus de 39 km d’altitude). Et ce fut à l’origine d’une question du baccalauréat (série scientifique, physique) de juin 2015.
Allez, je ferme mon robinet déversant d'insignifiantes inanités en débordant baquet...