samedi 19 février 2022

Vers une guerre « civile » en Ukraine ?

 L'Orchestre "bleu-blanc-rouge" déjà l'œuvre en Ukraine

Il est clair que je ne suis nullement un prétendu expert de la situation en Ukraine. Journaliste honoraire (retraité) sans en avoir sollicité l'appellation, replié à Kerverner-Raez, je fus vaguement un sachant quand je résidais encore à Paris au contact de « Russes », enfin de russophones et d'Ukrainien·n·es nationalistes.

Un immense gâchis, des drames atroces, et une prévisible épuration, à l'issue incertaine, voici ce que m'inspire la situation ukrainienne du moment. L'anecdote, c'est le pugilat au parlement ukrainien, avec des élus nationalistes en venant aux mains avec un autre élu catalogué pro-russe. L'incident me semble d'autant plus significatif qu'en coulisses, selon un reportage de Gianluca di Feo, du quotidien La Reppublica, les services russes ont formé un véritable orchestre aux couleurs russes. Il faut se souvenir de ce que fut l'Orchestre rouge, du temps du stalinisme, en Europe. Et bien se remémorer les assassinats ciblés, au Royaume-Uni, de dissidents russes, en délicatesse avec le régime de Poutine.
Mon sentiment, c'est que Poutine veut de faire de l'Ukraine une Biélorussie-bis, soit mettre en place et consolider un régime totalement inféodé. 
Au-delà, cela me semble une évidence, gangréner l'ensemble des démocraties (enfin, ce qu'il en reste) européennes, en favorisant des autocrates inféodés. Des Zemmour partout (voyez la complaisance de Sputnik ou RT France à leur endroit, et non égard, car un Poutine n'a aucun égard pour ce type de pantins utiles). Il en fera des exécutants, tout comme le stalinisme et successeurs firent de Thorez un soutien du gaullisme en sous-main.
L'Ukraine n'est pas seulement minée de l'intérieur par les contradictions de ses actuels dirigeants, mais par des stipendiés pro-Poutine. Avec l'appui des services secrets russes prêts à passer à l'action, soit à des éliminations au besoin. 
Logorrhée, vaticination, posture en jouant les Cassandre et les imprécateurs ? Comme il vous plaira, ou cela vous viendra sur le moment, je ne saurais vous reprocher de réfuter l'hypothèse hasardeuse d'un esprit que vous pouvez considérer dérangé et par trop pessimiste, voire parano, mais si ces élucubrations venaient à se vérifier, d'abord en Ukraine, tentez d'imaginer la suite.
Ici et dans un futur qui n'est pas inéluctable mais dépend aussi de vous, de nous. Bien, retournons à la météo et à des activités normales comme nous incitaient les Guignols de l'Info.
Sputnik et l'agence Tass font état d'éléments ukrainiens infiltrés dans les républiques pro-russes et se faisant passer pour des Russes afin de se livrer à des provocations permettant d'offrir à l'Ukraine un prétexte pour débuter une invasion. Et ces sources russes font aussi état de charniers accréditant la thèse d'un génocide des populations pro-russes (ou russophones) du Donetsk. Rien qu'en DPR (Donetsk People Republic) ou RPD (République populaire du Donetsk), plus de 130 tels charniers de dépouilles civiles viennent opportunément d'être découvertes, rapportent les agences russes. Pourquoi si tard ?
Ou plutôt si opportunément ?
De fait, même si les troupes russes et apparentées n'ont pas franchi la frontière, la guerre a déjà commencé.
Y compris à l'intérieur de l'Ukraine. De manière encore larvée. Et même si Poutine trouve le moyen de sauver la face vis-à-vis de l'opinion intérieure russe qu'il modèle, il ne renoncera, pas plus en Ukraine qu'en Moldavie, et sans doute au-delà, à poursuivre ses offensives. C'est du moins mon sentiment. Même si la tension militaire retombait, le conflit perdurera.