lundi 1 juin 2020

Vacances : ce que va faire Emmanuel Macron

Villégiature présidentielle : Brégançon, Lanterne ou Bagnères de Luchon  ?

Pour le moment, le président de la République est allé se soulager à la salle de bains. Mais dès demain matin, en se rasant, se reposera pour lui la lancinante question qui agitera bientôt toutes les rédactions : où donc séjourner en vacances ?
Si ce blogue-notes était parrainé par le département de la Haute-Garonne, j’avancerai sans hésiter Bagnères-de-Luchon, sa croix votive, sa falaise, prochaine destination de villégiature du couple présidentiel. Une petite confidence d’un proche d’une employée municipale, quelques remarques sur des voitures officielles aperçues dans les parages de Saint-Aventin, une évocation de la maintenance de la télécabine, et le contrat était rempli. Jusqu’à plus ample informé, comme on dit.
C’est un marronnier estival. Prématuré donc. Le marronnier, sujet de non-information récurrent, généralement confié à la ou au stagiaire en fin de stage, sert à meubler. Autrefois, c’était dans les jours précédant la reprise des activités après le départ des touristes : pour meubler, on faisait état des premières feuilles mortes, d’un marron déjà chuté.
Reprenez la presse des étés 2018 et 2019, bien avant leur départ pour Brégançon (et non, ils n’y ont pas séjourné en avril dernier et Le Monde s’est même fendu d’un démenti de la rumeur fantaisiste), vous retrouverez nombre d’articles, échos, voire longs développements sur le(s) lieu(x) de vacances, potentiels ou réels du couple présidentiel.
Cette fois, même Les Échos (du Touquet), qui ont pu étaler sur quatre colonnes que « Paris-Plage » redevenait statique, n’ont même pas hasardé un pronostic. La rédaction est pourtant au mieux avec Tiphaine Auzière qui chercherait à implanter un lycée quelque part sur la Côte d’Opale. Mais « l’emplacement exact (…) devrait être connu dans les prochains jours ».
Il en sera sans doute de même pour le lieu de résidence du couple présidentiel, sur le mode, peut-être du « futur rétroactif » (les Macron filant à l’anglaise, l’Élysée ne faisant état de leur escapade qu’à leur retour). Pure hypothèse. Qui sert au moins à remplir ces lignes et allonger la sauce.
Vous comprendrez bien qu’un blogue-notes tel que celui-ci, à la pointe de l’actualité dont vous vous attendez à prendre connaissance, se doit de brûler la concurrence, et même les agences, en évoquant ce primordial sujet dont un lectorat avide est resté jusqu’ici privé.
Les augures (mon petit doigt) penchent pour le Fort vers lequel oscille mon pendule. Certes, mais quand ? Juillet semble prématuré. Début août, attendez-vous à de multiples resucées du titre du Parisien du 10 août de l’an dernier : « Il travaille comme s’il était à l’Élysée ». Sur le prochain G7 (ou huit-neuf-dix, vous trouverez la précision ici-même sous peu). François Arizzi, maire sortant-rentrant de Bornes-les-Mimosas, ressortira la même confidence, quasiment au mot près.
Reste à connaître l’identité du probable « invité surprise ». Il semble que ce ne sera pas Dominic Cummings, le conseiller controversé de Boris Johnson, ni le pape François, ni même le professeur Raoult ou Jean-Marie Bigard ou Cécilia Sarkozy. Nicolas Bedos n’a pas déjà été pressenti, nous assure son agent.
Ce qui semble certain, c’est qu’ailleurs qu’ici vous n’échapperez pas à diverses réécritures d’extraits du bouquin de Guillaume Daret Le Fort de Brégançon, histoire, secret et coulisses des vacances présidentielles (Obervatoire éd.), et à une rétrospective d’août 1964 à « nos jours ». En 2018, pour Le Point, ce fut « Brégançon : les dix secrets du fort de la République ». Revenez bientôt ici-même pour voir dévoiler « Le onzième secret du fort de Brégançon ». Le suspense ne doit pas vous être intolérable : en fait, des punaises de lit se sont acclimatées, provenant de la propriété grande-ducale luxembourgeoise avoisinante. La Chine ne s’est pas déjà emparée de Formose (Taïwan) que déjà, le grand-duché avait laissé déferler ses divisions hétéroptères ectoparasites, les plus redoutables.
Lutter ou se replier sur La Lanterne ? Au risque d’y importer une cinquième colonne d’outre-Dudelange ? Andorre fermera-t-elle sa frontière à ses co-prince et co-princesse ? Ce serait la fin de l’idéal européen (précurseur, ce jour, l’ultra-Brexiteer Daily Express titre “EU is DESPERATE!” et commente « Bruxelles est à genou », attendez-vous donc à lire que les Macron se gratteront furieusement). Tout se délite partout et le prince héritier du Danemark, Joachim (à ne pas confondre avec son homonyme belge testé positif au covid et observant une quarantaine à Cordoba), pourrait, comme un vulgaire Harry Windsor, fermer les lumières du palais et refermer la porte derrière lui.
À défaut de comptoir, vous voilà parés pour raconter un peu n’importe quoi en terrasse : gardez vos masques et respectez les gestes barrière et ouh, ouh, méfiez-vous, les punaises sont partout.