mercredi 10 juin 2020

Donald Trump vit dans son monde parallèle (Kerry)

La Trumpland en réalité augmentée ou amoindrie au gré du Donald

Pour John  Kerry, ancien ministre des Affaires étrangères, Trump s’est créé son monde alternatif et vit dans une alternate reality. L’ennui est que toute la Trumpland suit, partage ses visions euphorisantes ou ses lubies noires et hantises fantasmagoriques…
Cela ne m’avait pas échappé hier, mais bof, une trumpitude de plus, de moins, lassitude. En fait l’une des toutes dernières de Trump est hautement significative.
Comme l’avait dit Christian Jacob (LR), à propos de « dérapages policiers » : « Des violences policières en France, cela n’existe pas. On a vu des violences de manifestants, mais jamais de violences policières ». Il avait oublié d’ajouter qu’au nombre des violences de manifestants, il fallait compter des automutilations mises en scène pour instaurer le bolchévisme et saper l’autorité des forces de l’ordre garantissant la démocratie. Voici quelques jours, je me demandais dans combien de temps Jacob, ou Ciotti, reprendraient cet argument qui convient si bien à la Trumpland : puisque cela pourrait réussir à Trump, pourquoi donc se priver d’embrayer ?
En fait, à propos du complot, des mises en scène et automutilations de manifestants, la Trumpland avait devancé son Donald (qui lui en avait fort bien soufflé l’idée, mais tardait un peu à l’énoncer clairement). En tout cas, au Texas, on n’avait pas attendu le mot d’ordre, les républicains l’avaient de fort peu devancé.
Or, donc, voici qu’à Atlanta, un senior de 75 ans s’est fait bousculer par la police. Sa tête heurte le sol, il saigne. Comme il est blanc, ce ne peut être une jeune racaille Afro-Américaine rétribuée par George Soros pour déclencher la guerre civile. C’est clair, il appartient donc à une autre mouvance terroriste. Donc, le septuagénaire Martin Gugino ne peut être qu’un terroriste d’une autre organisation : c’est donc un provocateur antifa. Il a tout fait pour se provoquer une blessure, lors d’une soigneuse mise en scène. Trump ne nie pas que des policiers aient pu le toucher et bousculer et faire chuter, mais en fait, c’est clair, la séquence que Trump a visionné sur la chaîne One America News (ardemment pro-Trump, la seule désormais qu’il accepte de suivre) le montre d’évidence : l’Antifa chenu s’est automutilé.
Ce n’est pas ce que One America News (OAN) avait suggéré à chaud, c’est une limpide déduction du Donald. Mais, depuis, la chaîne s’est rattrapée : « De nouveaux détails suggèrent que Matrin Gugno provoquait sciemment la police ». Et pour cause, selon Parson Sharp d’OAN, il y a désormais de fortes présomptions qu’il s’ agisse d’un anarchiste, membre de groups radicaux ultra-gauchistes comme les les Antifa. « Même d’autres manifestants on estimé qu’ils pensaient qu’il cherchait à provoquer la police ». Isolément, sans casque ni cagoule ? Peu importe, puisque Trump l’a estimé, pour Parson Sharp, les faits sont établis, l’intuition du Potus ne peut l’avoir trompé.Il s’agit de conforter, étayer, amplifier. Toute la Trumpland va surenchérir. Qu’importe que les supérieurs du policier aient aussi visionné des séquences, et l’aient mis à pied. Qu’importe que la lame press ait recueilli des témoignages, certains fort anciens, contredisant l’allégation de Trump. Le Donald est un peu comme Joseph Smith, le prophète des Mormons, Trump a eu la révélation divine qu’il rétablirait la véritable démocratie américaine et la puissance des États-Unis dominant, sinon le monde, du moins le « monde libre ».
C’est indiscutable. Seuls des mécréants, comme John Kery, Colin Powell, certains membres de la famille Bush, des traîtres républicains, des généraux ou amiraux, traités de ganaches incompétentes par Trump le planqué (qui aurait dû combattre au Vietnam mais obtint un passe-droit), peuvent estimer, faussement, forcément faussement, le contraire, et contredire l’élu, le sauveur, le faiseur de miracles (seulement 115 000 décès du covid contre 240 000 faussement projetés par une pseudo-élite prétendument scientifique : si ce n’est pas une preuve, mais que leur faut-il ?).
John Kerry décrit à présent une sorte d’illuminé qui crée se propre réalité, construit les faits lui convenant, et se montre un dirigeant totalement inepte. Nombreux furent celles et ceux estimant que Donald Trump était quelque peu psychologiquement dérangé. Mais comme il n’a pas revêtu les atours d’un Bokassa, n’a pas fait ériger une cathédrale monumentale, se considère humblement le plus grand président de toute l’histoire des États-Unis, et non pas l’empereur de l’univers entier, certains républicains, dans le doute, s’abstiennent encore (surtout s’ils briguent des sièges ou des fonctions).
Georg Floyd est à présent, en Trumpland, un « criminel endurci » (alors qu’il était agent de sécurité avec d’aiilleurs le policier Derek Chauvin faisant des ménages rémunérés pour le même employeur privé), c’est devenu, pour la Trumpland, un fait avéré. Et si Matin Gugino portait un masque chirurgical, ce n’était pas en raison du covid, mais parce que c’est un Antifa acharné à instaurer l’anarchie collectiviste.
La porte-parole de Trump, Kaylesgh Mc Enany, en rajoute : Trump a eu raison d’émettre des doutes et Gugino s’était montré « profanateur » dans des tweets (laissant entendre qu’il proférait des jurons offensants). Elle l’a sans doute inventé, mais Fox News s’est bien préservé de le relever. Inutile de lui rétorquer que Trump tint une Bible à l’envers comme les royalistes français collaient des timbres de Marianne la tête en bas sur des enveloppes…
McEnany n’avait pas maqué de mettre en avant une petite chaîne soutenant une petite croix en sautoir pour faire cette formidable révélation. Comme l’écrivait Mauriac : « cette façon enfin, si remarquable pour un chrétien, de porter sa croix, mais en sautoir, quelle ample matière à réflexion, et même à méditation. ».
Mais surtout, ne confondez pas cela avec une mise en scène, c’était juste sa manière à elle de manifester son indignation, sa détestation de l’ignoble sexagénaire impie, forcément impie, forcément blasphémateur, attentant à tout ce que la Trumpland tient pour sacré.

mardi 9 juin 2020

Au Texas : George Soros commanditaire du covid et de Chauvin

Complot anarcho-démocrate pour déstabiliser Trump

J’ai du relire. Mais oui, bon sang, mais c’est bien sûr. Selon des « secrétaires cantonaux » républicains texans, tout est simple. La pandémie du covid, c’est George Soros, la mort du nigger Floyd, c’est une mise en scène commanditée par George Soros. Tout s’explique, c’est pour empêcher la réélection de Donald Trump.
Le covid, ce n’est plus la Chine, c’est George Soros. Lequel Soros avait rétribué le policier Derek Chauvin pour malmener George Floyd, avant de financer les émeutiers. C’est bête, Derek Chauvin a fait du zèle, restera en prison sauf s’il règle 1,25 million d’USD pour en sortir. Incroyable, mais « vrai », la réalité dépasse la fiction. C’est malheureusement rigoureusement exact, sept délégués républicains des cantons du Texas risquent d’être révoqués pour avoir posté des messages à caractère raciste ou complotiste ou « racialo-complotiste ». Une huitième déléguée républicaine a aussi tenu des propos racistes, et laissé entendre que la mort de George Floyd était naturelle et sa cause donc sans rapport avec la méthode employée par le policier Derek Chauvin qui, d’ailleurs voulait être longuement filmé…
D’ailleurs Floyd n’avait rien d’un saint, c’était un criminel endurci estime cette bonne dame, LaDonna Olivier (en fait, Floyd était un agent de sécurité intermittent). Et elle attendra sagement la fin de son mandat, en août, pour quitter son poste. Parmi les sept autres, certains démissionneront, d’autres non.
Bizarrement, Donald Trump n’a pas déjà retwitté certaines de leurs publications. Mais nul doute qu’il partage leurs vues : un vaste complot anarcho-radical met tout en œuvre pour empêcher sa réélection.
Trois journalistes de la Texas Tribune, abonnés aux comptes des intéressés sur les réseaux sociaux, ont recensé ces puissantes allégations. Rien n’est inventé.
Le délégué fédéral républicain à l’Agriculture, Sid Miller, a bel et bien laissé entendre que Soros fomenterait « une guerre interraciale » (a race war). D’autres ont relayé que Soros accorderait 200 USD à chaque « anarchiste professionnel » pour toute action entamée. « La pandémie, cela ne marche pas, que commencent les guerres raciales » : c’est de Lynne Teiner, du comté de Shackelford. laquelle a expliqué par après qu’elle plaisantait. C’était ironique, aurait dit le Donald.
D’autres ont argué qu’il s’agissait de « convictions personnelles » partagées du fait de la liberté d’expression, et qu’elles ou ils ne s’étaient pas exprimés au nom du parti républicain.
Au plus haut niveau du parti républicain, on a paraphrasé Christophe Castaner, sans toutefois qualifier d’odieux les propos de « quelques-uns » qui ne doivent pas pouvoir « jeter l’opprobre » sur l’ensemble du parti. Des suspensions peuvent toutefois « être envisagées ». Depuis, la Texas Tribune a revisé à la hausse (« une douzaine de responsables » texans du parti) le nombre des cas recensés. EZT comme le Texas compte 254 comtés, il s’agit bien d’une minorité. La plus active, semblerait-il.
En tout cas, c’est sûr, les manifestations sont fomentées par des vandales organisés provenant « de l’extérieur » (comprenez, hors des villes où se déroulent les manifestations, venus en bus, donc, quand même pas de Chine). Tout comme la pandémie provient de l’extérieur. Et ces reprises de thèmes diffusés par Donald Trump et son équipe de la Maison Blanche sont tout à fait fortuites et n’ont rien d’organisé. C'est l'évidence même, juste un bouche-à-oreille de Trump à la Trumpland.
Ces vandales, selon Fox News, les manifestants, s’apprêtent d’ailleurs « à s’en prendre à vous » (“they come for you, and at this rate, they will”, a estimé Tucker Carlson à l’antenne, en ajoutant que leurs motivations n’ont rien à voir avec le prétexte invoqué). En attendant, ce sont surtout des Blancs armés ou au volant de véhicules fonçant dans les manifestants qui font l’actualité récente aux États-Unis.

lundi 8 juin 2020

Presse Murdoch : un New York Times ultra-gauchiste

Tout opposant à Trump classé anarcho-communiste

Michael Goodwin, du New York Post (groupe Murdoch) vient de décréter que le New York Times était devenu un repaire d’ultra-gauchistes… Il s’agit en fait de conforter la stratégie électorale de Trump : Obama, les Clinton, les Bush même, et bien sûr Joe Biden ne sont plus des socialo-communistes mais des terroristes ultra-gauchistes.
Le prétexte n’est pas mauvais. Certes, le New York Times a publié une tribune libre du sénateur (républicain, Arkansas) Tom Cotton approuvant Donald Trump voulant envoyer l’armée disperser les manifestants mobilisés par la mort de George Floyd. Mais la rédaction du NYT, le 5 juin, avec un éditorial du redchef, Dan Baquet, a présenté ses excuses au lectorat : la publication fut trop hâtive, des propos du sénateur auraient dus être assortis de mises au point rectificatives.
C’est un peu comme si Le Monde avait offert une tribune à Christan Jacob déclarant que qui proteste contre les violences policières en France est soit un malfrat, soit un anarcho-bolchévique, et qu’il faut tirer dans le tas. Puis qu’un éditorial précisait que, non, tout manifestant n’est pas « un prétendu manifestant », que oui, une fraction des forces de l’ordre est manifestement raciste. Que non, les chars et autres blindés, les hélicoptères de la gendarmerie mobile ne doivent pas disperser les manifs à coups d’obus et de bombes.
Pour Mitterrand, de son temps, Le Monde était un repère de « cathos de gauche » (rapporté par Jacques Attali dans son Verbatim, t. 3). Pas tout à fait des terroristes léninistes, donc, mettons, pour adapter au goût du jour, des droitsdelhommistes un peu niais. Pas vraiment des journalopes à la solde du Kremlin ou de Pékin, ou des séides de Pol Pot, le Kim Jong-un cambodgien.
Mais, comme on dit, padamalgame, pas de parallèle abusif… Du moins quant aux propos de Christian Jacob qui n’a pas plagié les propos du sénateur trumpiste Tom Cotton dénonçant des élites excusant « une orgie de violence » histoire de faire preuve de radical chic.
Pour le reste, oui, tout opposant à Trump est devenu à ses yeux un traître à la solde de la dictature communiste chinoise qui a sciemment propagé le covid et sabote à coups d’attaques informatiques toute recherche occidentale visant à mettre au point un vaccin. Un traître, donc, un criminel relevant du poteau d’exécution.
La presse Murdoch, qui a tout fait pour accréditer l’hypothèse que la Chine ait intentionnellement créé le virus va sans doute embrayer.
Titrer, comme l’a fait le New York Post (NYP), « les gauchistes contrôlent étroitement le New York Times  », n’est sans doute qu’un premier ballon d’essai. Pour le moment, ces gauchistes ne sont pas déjà rémunérés en sous-main par Pékin. Mais les fomenteurs des manifestations rassemblant des « masses orgiaques » (autre édito du NYP) qui répandent le virus que combat si efficacement Donald Trump, ne vont pas tarder à être qualifiés de complices de Pékin.
J’exagère ? À peine. Ils n’en sont pas loin.
Pas d’importance, les États-Unis, c’est loin. Pas tant que cela, et si cette stratégie aboutissait à la réélection de Trump, croit-on vraiment qu’un Christian Jacob, un Éric Ciotti se dispenseront d’en tirer des enseignements féconds ?
Là, oui, j’exagère. Mais on peut se demander si les initiatives de Jacob et Ciotti ne sont pas des « ballons d’essai », histoire de tâter le terrain. D’aller demain un peu plus loin.
Il serait outrancier d’avancer qu’après avoir demandé que tout visuel de policier ou gendarme soit flouté avant diffusion « dans l’espace médiatique », Ciotti recommanderait que de tels visuels ne puissent jamais être transmis, non floutés, aux autorités ou, le cas échéant, aux jurés. Ciotti n'a pas déjà réclamé l'impunité automatique. Ni ne l'a même sous-entendu.
Ce qui m’avait choqué dans le visuel du policier Chauvin humiliant Floyd, c’était son sourire de profonde satisfaction qui pouvait être interprété comme une manifestation d’extase sadique.
L’outrance inverse serait de faire du groupe Facebook TN Rabiot Police Officiel (3 % des effectifs) le reflet de l’ensemble des forces de l’ordre. Ou même de présupposer que des membres de ce groupe, y compris ceux tenant des propos « discutables », voire enfreignant lois et règlements, se livreraient systématiquement à des « dérapages » (doux euphémisme employé par Christian Jacob pour qualifier des actes que d’autres définissent violences policières).
Comme la plupart de la population française — dont j’estime être partie prenante — je me sens comme ce commerçant auquel George Floyd avait  refilé une billet de 20 USD contrefait : très content de voir arriver la police, atterré de voir un Chauvin humilier le délinquant de la sorte.
J’ai même savouré le cinglant billet de Nathalie Bianco dans Marianne défrisant Camélia Jordana qualifiée de « nouvelle égérie de la France “anti-flics”  ». Titré « Camilia Jordana : ras-le-brushing de la posture victimaire ». Lequel billet est peut-être d’ailleurs excessif. Mais fort bien enlevé.
En très clair  : je suis bien content de voir passer dans ma rue une voiture de police, surtout lorsque je constate que toutes les petites vitres des portières de l’avant d’une quinzaine de voitures ont été brisées pour faucher tout ce qui pouvait l’être à l’intérieur.
Il ne s’agit pas non plus de renvoyer dos à dos « anti-flics » et la plupart des syndicats de police toujours prêts à soutenir tout policier, quoi qu’il ait fait, pour obtenir des votes et des permanents supplémentaires.
Ce que reproche aussi Michael Goodwin (NYP) à l’ensemble de la rédaction du NYT, c’est de mélanger factuel, reportage, et expression d’une opinion. Soit d’enfreindre « l’une des traditions fondamentales du journalisme ». Soit : le terrain s’en tient aux faits, les éditorialistes commentent. Ou l’étanchéité entre la newsroom et “the editorial and op-ed pages” (les éditos et les tribunes libres).
Or, que lis-je dans Le Figaro de ce jour ? « La police des polices chargées d’un nombre inédit d’enquêtes en 2019 ». Soit un papier reprenant une enquête de l’AFP : +41 % de saisines de l’IGPN sur un an. Une IGPN chargée de faire le tri entre « allégations » et saisines pouvant conduire ou non à sanctions (une douzaine de policiers susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires, selon la directrice de l’IGPN). Je ne commente pas, je répercute.
Mais cela mérite cependant commentaire. La rédaction « avec AFP », emploie les termes de « violences illégitimes », et « violences policières ».
Or, selon Christian Jacob, « les violences policières en France n’existent pas ».
Par conséquent, le Figaro véhicule des intox, des fake news ? Et lorsque Marianne rapporte « Échanges racistes : six policiers de Rouen renvoyés en conseil de discipline », à la suite de Mediapart et d’Arte Radio ou Paris-Normandie, s’agit-il de manœuvres d’une lame press ? Le risque d’un « amalgame invraisembable » (Christian Jacob à propos des polices française et étasunienne) commence-t-il à poindre ?
Verra-t-on bientôt les rédactions françaises intimées de qualifier de « masses orgiaques » tout rassemblement déplaisant aux sieurs Jacob et Ciotti ?
Je ne saurais reprocher au Figaro d’avoir répercuté les propos de Christian Jacob tenus lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous ». Mais cela remémore un peu trop la fameuse boutade de Woody Allen sur la presse : « un quart d’heure pour Hitler, un quart d’heure pour les déportés ». Le Fig’ fit suivre cet article d’une accroche « Mélenchon juge les syndicats de police “indignes” ». Damien Abad (LR lui aussi) avait estimé qu’il n’y a pas « de racisme instutionnalisé et organisé » par la police ou la gendarmerie, mais sans réfuter que puissent être observés « des excès » et « des dérives indidividuelles », sans exclure qu’ils puissent être sanctionnés. Dont acte.
La Dame grise (du fait de la façade de son immeuble, le NYT est surnommé The Gray Lady) se voit donc reprochée d’avoir viré au radicalisme le plus virulent, de publier « une brochure de propagande » (sous-entendu : anti-Trump). Depuis, le rechef des pages des tribunes et son adjoint ont accepté une mutation.
Ce qui me semble sûr, c’est de n’avoir jamais vu, lu ou entendu que des journalistes se soient groupés pour tabasser un ou des policiers, mais que l’inverse s’est vérifié. Je me souviens aussi que lors des septennats Mitterrand, il était reproché à la presse de monter en épingle la grogne des gendarmes revendiquant de meilleures conditions de travail. La profession est à présent accusée par certains de servir la soupe aux syndicats de la police. De temps à autres, pour paraphraser Nathalie Bianco, on en a ras-la-coupe en brosse, le carré, ou autrement.

P;-S. — j'ai bien noté, dans Le Figaro, la tribune de Fabien Vanhemelrych, SG du syndicat policier Alliance « Ne faisons pas croire que la police est raciste ». Je ne vais pas supputer qu'il s'agit de ne pas désavouer frontalement le ministre de tutelle et de « coller » à son discours. Il s'agit bien d'un rappel à la responsabilité des ttroupes. Dont acte. Mieux vaut tard que jamais. Ces propos mesurés tranchent avec le ton antérieur, le déni quasi systématique. Tant mieux.