samedi 27 février 2021

L’écrit inclusif, c’est ch…

Mais libre à tou.t.es de se faire ch…

Alerté par un message Twitter de Marion Maréchal-Le Pen sur l’écriture inclusive « socialement excluante », je suis allé voir la tribune de divers linguistes publiée dans Marianne. Vais-je renoncer à l’inclusif ? C’est déjà fait…


De linguiste, je n’ai qu’un vernis superficiel (licence d’anglais oblige, par la suite, maîtrise et master, on peut s’en passer). Mais quelques restes m’avaient permis d’échanger avec une linguiste québécoise, laquelle aussi, en lexicologue, a su me convaincre que le féminin avait assez bien fonctionné avant que, oui, désolé Chères et Chers Professeurs, non pas la langue, mais les locutrices et locuteurs, aient en quelque sorte masculinisé (d’accord, ce n’est pas un concept scientifique, juste un fait observable) les usages.

Auparavant, puisque écriture inclusif il y avait, je me suis rallié aux collègues suisses francophones préconisant l’utilisation du point médian. Entre divers maux, typographiquement parlant, préférons le moindre.

Et puis, comme quelques docteures avec lesquelles j’ai pu converser m’ont indiqué que les instances européennes recommandaient la « féminisation de la langue », tout comme d’ailleurs les linguistes de la tribune de Marianne. J’ai commencé à faire un peu gaffe à ma pratique de rédaction.

En fait, ce que je reproche à cette tribune, c’est d’avoir utilisé dans son titre que cette écriture « excluante » s’imposerait « par la propagande ». Allons donc, j’en ai fait la réclame, nuance, n’invectivant jamais mes contradicteurs et contradictrices ami·e·s féru·e·s de typographie, et puis… basta !

Basta car, en assez bon angliciste, je perds du temps soit à saisir un terme français (ou admis par l’Office québécois de la langue… québécoise aussi), pour ne pas caser un anglo-américain, ou à chantourner la saisie : voir supra « un message Twitter » et non un twit.

Mais après tout, écrivant abondamment, je finirais peut-être par faire admettre twit,tout comme le néologisme qui n’est pas de mon cru, mais de Pierre Christin, de la série des Valérian), soit tarazimboumant, assez polysémique pour remplacer tant abracadabradantesque (plus long à saisir) et maints adverbes ou adjectifs.

Ne faites pas comme je dis, mais comme je fais. Cette histoire d’inclusif devient tarazimboumant.

Voilà donc que le quoi ? Scriptum inclusivum ? deviendrait « excluant ». Effectivement, Beauvoir est une fausse féministe (une Fafem, comme on emploie Rino pour les républicains étasunien) du fait qu’elle employait un français « patriarcal ». Une masculiniste qui s’ignorait.

Ce n’est pas elles et eux (ces linguistes) qui le soutiennent, mais en poussant un peu-beaucoup cette approche, pourquoi pas ?

La suite de leurs arguments sérieux est mieux fondée. Écriture complexe alors que le français est déjà coton à manier, oralisation difficile pour les bègues (non, là, j’exagère leurs dires). Difficultés accrues pour nos chères petites têtes blondes ou brunes ou « punk multicolore ». Notez la difficulté genrée des dites têtes au passage… Et puis, la Francophonie. Dans sa diversité. Généralement pour les plus instruit·e·s, maîtrisant mieux le français que celui entendu dans nos métropolitaines et ultramarines écoles.

La honte si la Francophonie hors de France pratiquait mieux l’inclusif que nouzôtres.

Après une longue pratique, je renonce à l’épicène tant qu’elle ne me semble pas s’imposer (si jamais je devais recruter par exemple), et à l’inclusif, qui a fini par me barber et devenir chronophage, parfois à l’excès. Qu’on se rassure, c’est au ras des paquerettes mâles ou des marguerits transgenres (s’il en était) et non pour me conformer à une injonction de Marion M-LP ou d’un autre, que je délaisse les inclusi·f/ve·s.

L’illustration supra est d’une ou d’un helvète, nommé·Hermann, et piquée au québécois Le Devoir, via Courrier International. L’article original, d’Annabelle Caillou, c’est « Le débat sur l’écriture inclusive fait aussi rage au Québec ». Assez édifiant car mesuré. Cela étant, pour l'hermaphrodite (n.m & adj.), peut-être pourrait-on employer indifféremment un ou une, voire un·e, car vu le nombre de fois où l'on emploie ce mot dans les textes courants, ce ne serait pas trop fastidieux.

Que la consœur me pardonne, mais je finis par penser que l’inclusif finit par se faire ressentir comme une petite pierre dans le soulier. Cela étant, si l’édition et la presse trouvent leur compte à sortir des publications bilingues, je ne vais pas polémiquer pour polémiquer, qu’on fasse comme il plaira. Eh basta !

mercredi 24 février 2021

La Libre Pensée veut enterrer la Commune de Paris ?

 Des dessous (sol) de la Commune

On a chanté Le Temps des cerises, et puisqu’on tenait métingue au métropolitain, pourquoi pas une station « Commune de Paris 1871» ? Avec une plaque en parisine (de J.F. Porchez) et des chiffres elzéviriens (tant bien même les Brabançons Elzevier auraient-ils été de francs réactionnaires d’ailleurs).


C’est un spécial copinage de plus car si je n’avais pas un pote proche de l’Irelp (La Libre Pensée, pour résumer à l’emporte-pièce), je ne crois pas trop fort que je me serais penché sur la grave question de savoir s’il faut enterrer la Commune de Paris en la commémorant par une station de métro.

L’ennui, laquelle ? Je verrais bien celle d’Anvers au pied du Sacré-Cœur ; mais je m’en voudrais de m’attirer l’animosité ou les remontrances de nos amis les Belges.

Je me souviens des débuts de la municipalité belfortaine de feu Émile Géhant, il fut question de rebaptiser la rue Thiers, longue rue allant de la Savoureuse à la gare, voie très commerçante. Pour la dédier au colonel communard Louis Rossel, crois-je me souvenir. Histoire de ne pas obliger les gens à changer papier à lettres et autres documents, la proposition fut mise sous le boisseau. Avais-je suggéré de se contenter de la rue de Thiers (ville de couteliers auvergnate) ? Toujours est-il que Rossel attendit sa rue belfortaine quelques années…

En revanche, renommer la station Funiculaire (de Montmartre) ne poserait aucun problème. Cela enrichirait le vocabulaire parigot sur le mode : « on se prend le communard ou on se tape les escaliers ? ».

C’est pourquoi je lance le mot d’ordre de la clameur qui doit parvenir aux oreilles de la RATP et d’Anne Hidalgo. Marquons, à la demande de l’association des Amies et Amis de la Commune de Paris (il y en eut de brèves autres du côté de Lyon,  et en Bretagne, crois-je), la commémoration (150 printemps aux cerises).

Je ne polémiquerai pas avec la Pensée universelle ou Anne Hidalgo qui, avec son proche entourage, aurait boudé la proposition. L’adjointe socialiste Karen Taïeb étant l’une des rares à répliquer à « une attaque véhémente de la droite ». Je n’y étais pas, que celles et ceux que j’oublie (Patrick Bloche, par exemple) me pardonnent et joignent à présent leurs voix à la mienne. Haut le funiculaire, haute la Commune, Montjoie Rossel, Louise Michel et tant d’autres. Notez que je ne crie pas « à bas la calotte ! ».

Mais quand même, le chanoine Kir, pourquoi pas, mais le communard le vaut bien (un tiers de crème de cassis, le reste en pinot noir, l’alsacien convenant tout aussi bien que le bourguignon).

Amis d’Alsace et de Bourgogne, avec une station « Commune de Paris », c’est le communard qui se remémore aux esprits parisiens.

Je propose d’ailleurs à l’Irelp, faute de trinquer à ma brillante initiative Chez Jenny, d’en débattre chez Bofinger (de préférence, ce sont des voisins), mais Wepler, Zeyer, Zimmer, ou plus prolétairement, dans un Flam’s (celui des Grands Boulevards si possible, subtile transition qui m’évoque les Michoko, de Carambar & co, dont la publicité, du temps des Actualités Pathé au cinoche, reste dans toutes les mémoires, « suprême raffinement de papier »).

En effet, il ne suffit pas de récriminer, nous devons nous montrer positifs et porteurs de propositions réalistes. Modifier le nom de la station Montmartre, devenue Grands Boulevards, eut un coût. Mais que d’économies pour les internationalistes prolétariens débarquant station Montmartre (sur les Grands Boulevards) et restant décontenancés (la butte, c’est une trotte plus haut).

Là, emportés par un grand élan patriotique (Tatiana Ventôse ne saurait y rester insensible), levons-nous en masse. L’union faisant la force, pourquoi ne pas penser à une station « Commune de Montmartre -François Deslaugiers ». Deslaugiers étant le concepteur de la rennaise passerelle des Bonnets rouges, les Bretons de Paris se mobiliseront avec nous.

L’Irelp résume : « Il s’agit simplement d’honorer la mémoire des Communards et de célébrer l’œuvre de la Commune de Paris, l’une et l’autre depuis trop longtemps ignorées de la toponymie parisienne. ». Delosgiers repose aussi au Père-Lachaise. Pas si loin du mur des Fédérés.

Emprunter le communard, ce serait aussi rendre hommage à Paul Lafargue, du Droit à la parasse et à l’économie des semelles.

Ne rabaissons pas le débat. En localités qui furent chouannes, au moins un temps, je trouve, comme à Montjean-sur-Loire, une rue du-Pilori. Et un chemin des-Massacres. Eh bien soit.

Sans chercher à polémiquer bêtement, quand je vois et entends (enfin, surtout lis) une partie de la droite se récrier à propos de la culture de l’annulation, je conçois.

On en viendra à déboulonner Victor Schœlcher car insuffisamment abolitionniste. Ou trop tardif. Mais, la Commune, ce fut aussi Nantes et Brest. Si on veut jouer au plus bête des deux, les Bretons seront plus têtus.

Serge Kerval chantait Botrel ET Jean-Baptiste Clément. Il ne s’agit pas de hurler avec les loups (Gilles Servat), mais de faire valoir que censurer la Commune, c’est renier un patrimoine qui, faute d’être commun (ici, non controversé), vaut d’être remémoré.

Mon point de vue — qui vaut ce qu’il vaut — est peut-être que François-Jean de La Barre n’était peut-être un trublion, mais qu’avec Voltaire, il fait partie d’une culture commune à la France et à la Bretagne. Quand je fais visiter Paris à des étrangers, je m’attarde devant sa statue avant de faire visiter le Sacré-Cœur. Pour tenter d’intéresser à une culture commune (et contrastée). Je sais, je reste un idéaliste de basse extraction, donc de bas étage. Mais avec le funiculaire communard, tentons de remonter la pente. En espérant, sous vos huées et lazzis, tenter de vous faire sourire.

Avec quand même l’arrière-pensée (ô combien pernicieuse) que si on commence à déboulonner Voltaire (critiquable, certes), on finira par mettre à bas Pascal, ou ses prédécesseurs (Galilée, par exemple, sauf anachronisme, quoique, je crois qu’il ait pu précéder Pascal, là, au pif). Et que restera-t-il ? Une vague notion que Sapiens succéda Neandertal ? Le triomphe du révisionnisme et de l’historiographie orientée ne m’empêche pas de dormir. Jusqu’à l’extinction du Soleil, qui cessera de tourner autour de la Terre. Comme c’est évident. Occultons donc la Commune, qui n’a jamais existé : la Terre est plate. Cela tombe sous le sens.

mardi 23 février 2021

Aurore Bergé et Médine : taisez-vous les El Kabbach

Une ch’tite rétractation devrait suffire…

Allons bon. D’accord, au fond, on s’en balance, ce sont des pipeules qui se renvoient l’ascenseur (aussi dans la figure). Il paraît que Médine serait un rappeur islamiste et qu’Aurore Bergé serait… Comme j’ignore tout des deux, je reste circonspect.


Mais puisque les deux veulent se chamailler et faire couler de l’encre, je vais tenter de satisfaire leurs égos respectifs. Je ne sais si le rappeur se nomme Jean-Bernard Martin (en fait, non, ce serait Médine Zaouiche). C’est donc son vrai prénom et mon argument voulant que se donner Médine pour nom de scène, hein, suivez mon regard. Ne fais pas son Zemmour qui veut. Affreux, affreux, ce Résistant et déporté, José Epita, qui choisit venu d’Espagne en France, se faire nommer Mbomo. Il était Hispano-Guinéen, il finit français (à très juste titre décoré, et le quotidien El Pais lui rend un hommage appuyé, ô combien justifié). Allez voir, c'est un peu plus intéressant que ce qui va suivre.

Dame Aurore Bergé, passée de Juppé puis à Fillon puis à Macron (comme d’autres passèrent d’une gauche à une autre, plus rémunératrice), aurait donc qualifié le sieur Médine de « rappeur islamiste ». Il réfute grave, il n’a toujours fait qu’employer le second degré (comme Coluche, Bedos, Renaud, Brassens, Sardou, et j’en passe). Sans trop se demander quand même si tout son public était accessible au distinguo.

Mais glissons. Admettons qu’il puisse s’agir d’un malentendu. Il porte plainte dans l’attente d’une condamnation et « d’excuses publiques ». Une simple rétractation, un mot de Bergé admettant qu’elle se serait possiblement gourée, abusée par des apparences, ne suffirait-elle pas ?

Oui mais, voilà, ne pas être accessible au second degré, quand on est diplômée, cela ne le fait pas.

Au lieu d’encombrer les tribunaux, un bon duel à l’ancienne, non ? En s’arrangeant pour ne pas trop blessé·e et s’arrêter au premier sang ?

Je vous posâtes la question ?

Car ne serait-il point tant de faire savoir que ces éraflures d’égos laissent les gens froids. Que cela ne les portera pas plus à lire un livre d’Aurore Bergé que d’écouter un titre de Médine (je n’écoute ni la radio ni ne regarde la télé, et retraités impécunieux ou SDF, nous commençons à faire masse).

En revanche, greffes et parquets sont débordés, et kicé ki paye, hein ?

Même plus imposables, la TVA nous rattrape.

Il faudrait enfin dire que si on veut rabaisser le débat, nous pourrions être plusieurs. Est-ce d’ailleurs un débat ou de la réclame ?

Aurore Bergé est une Francilienne, mais question querelle de Normands, elle s’y entend. Comprendra qui voudra. Vice versa, semble-t-il.

Laïcard assumé, je ne sais ce que Médine a pu dire à l’École nationale supérieure. Bien, s’il s’agit d’un bondieusard, pourquoi pas ? On en prend, on en laisse. Là, autant laisser, cela ne vaut guère mieux.

À un moment, George Marchais remettait El Kabbach à sa place. On rigolait, même si on n’appréciait guère Marchais. El Kabbach, qui ne m’était pas trop sympathique, avait eu la décence de ne pas porter plainte. J’imagine bien d’ailleurs que Maurice Clavel avait monté son coup (« Messieurs les censeurs, bonsoir ! ») avec la complicité des dits présumés censeurs. Histoire de rigoler après en coulisses, de conserve. Là, la conserve, avant même d’être ouverte, semble avoir dépassé sa date de validité. C’est déjà du réchauffé, du convenu, de la poudre à gogos. En fait, du mercantilisme.

Sur France Culture, lors de la polémique sur le concert de Médine au Bataclan, c’était fort bien résumé : « on connaît désormais la recette de l’appeau à troll… ».

Médine arborait une belle barbe pour faire vendre ses disques, il la rasera peut-être pour comparaître à la barre. Un conseil à Aurore Bergé : comparaître en femme à barbe.

La « fausse neige » de Bill Gates recouvre le Texas

 Reviens Pierre Bellemare reviens, les É.U. ont besoin de toi.

Incroyable mais… vrai ! C’est ainsi que s’exclamait l’animateur Pierre Bellemare (1929-2018) dont le titre de l’émission « Vous êtes formidables » s’appliquerait bien aux Texanes et Texans accusant Bill Gates d’ensevelir leur État sous de la fausse neige.


C’est un vrai drame que subit le Texas, mais des malines et des malins ont débusqué les fautifs : l’administration Biden et Bill Gates. La neige n’est pas de la neige, d’ailleurs, elle ne fond pas. C’est donc un complot pour accréditer les fausses menaces liées au réchauffement climatique, complot d’extrême-gauche maintes fois dénoncé.

Cela a commencé avec le sénateur républicain Ted Cruz qui a soutenu que le désastre était dû au fait que le quart de l'électricité de l'État provenait de l'énergie éolienne, thème largement repris ensuite… Les éoliennes se figent par très grand froid, n’allez pas chercher plus loin.

En fait, les dirigeants de cet État républicain sont massivement financés par les industries exploitant les énergies fossiles qui ont fait la pluie et le beau temps de fort longue date. Toutes les recommandations fédérales ont été ignorées, le Texas, comme d’ailleurs tout autre État, n’a que faire, selon les républicains, de l’intervention et des régulations de Washington.

Et voici maintenant la Snowgate, propagées sur les réseaux sociaux, vidéos à l’appui. Ce n’est pas tout à fait nouveau, l’argument avait été aussi employé en Géorgie, en 2014. Des scientifiques s’étaient déjà évertués en vain à expliciter certains phénomènes. C’est de Géorgie qu’est issue Marjorie Taylor Greene, l’élue républicaine proche du mouvement QAnon et fervente propagandiste de Trump.

Déjà que Bill Gates implante des puces électroniques dans des doses de vaccins, voici qu’il lui est imputé d’avoir créé de la fausse neige. Elle est en tout cas très bien imitée.

Intuile d’opposer des arguments rationnels, quand on voit croire, la foi l’emporte toujours. Not normal, Goofy snow. Nul besoin non plus de révéler en quels matériaux synthétiques Bill Gates et sa famille, dans son garage sans doute, a pu en produire tant de tonnes.

En fait, le Printemps serait déjà là si Donald Trump n’avait pas été évincé, c’est l’évidence même.

Mais la preuve ultime de la réalité de cette fausse neige, c’est que si les médias ultra-conservateurs ne répercutent pas, ceux des élites s’emploient à contredire la rumeur. La boucle est bouclée.

Il n’y a pas de fumée sans feu, ni de neige (véritable ou fausse) sans froid.

Ce qui est vrai, si cela vous amuse, avec du bicarbonate de soude et un gel pour les cheveux, en malaxant bien, vous pouvez imiter de la neige.

Vrai aussi, une station de ski de l’Arizona va utiliser des eaux résiduelles pour fabriquer de la neige artificielle (là, pas besoin de bicarbonate, c'est plus complexe). Du coup, les Hopis du comté de Flagstaff protestent que l’eau employée n’est pas assez bien traitée.

Auparavant, mais c’est toujours d’actualité pour certains, il fut répandu que les traînées de condensation des avions de ligne dispersaient des produits chimiques (élucubration dite des chemtrails). Le député des Hautes-Alpes Joël Giraud s’en était fait l’écho en 2013.

Bon, tant que les poules texanes ayant survécu à la fausse neige n’auront pas de dents qui pousseront, réserver son opinion. Surtout sur les forums où, c’est sûr, indiquer qu’au Texas, de nombreuses personnes parviennent à faire fondre la neige pour dégager leurs toilettes (faute de rétablissement des canalisations), revient à diffuser de fausses nouvelles. Je me souviens avec une pointe de Nostalgie des « Guignols de l'info » qui en appelaient à Jean-Pierre Papin (« Reviens, JPP reviens, parce que la France, elle a besoin de toi ! ». Là, hélas, Pierre Bellemare n'est plus alors que les États-Unis en auraient bien besoin.


lundi 22 février 2021

Donald Trump dénonce les « fascistes » démocrates

Le Donnie nous manquait, on n’est pas déçus

Donald Trump, qui a remporté sa réélection, selon ses dires, réagit à un jugement de la Cour suprême (moins à sa botte qu’il l’aurait espéré). Et il dénonce le fascisme judiciaire des démocrates.


Or donc, la Cour suprême autorise une cour de l’État de New York à consulter les documents fiscaux du sieur Trump Donald. Mais non pas à les rendre publics, ce sera pour les seuls yeux des magistrats.

Sur le réseau Gab, un certain Trump a divulgué un communiqué de l’Office de Donald J. Trump s’élevant contre la continue persécution politique de l’intéressé. Lequel a été reconnu totalement innocent après deux tentatives abusives de le faire destituer. Et voit maintenant la Cour suprême le livrer abusivement aux mains de l’un de ses ennemis personnels, le gouverneur démocrate Andrew Cuomo. Ce alors que presque 75 millions d’électeurs lui ont fait gagner sa réélection.

C’est un détournement de la loi, comme dans les pays du Tiers-Monde, « c’est du fascisme, pas de la justice. ».

Mais le peuple n’est pas dupe. « Nous gagnerons ».

À un moment, je me suis demandé si ce n’était pas un faux. Mais Fox News a repris l’information. De même que Donald Jr. Lequel, sur la chaîne Rumble, avertit : « s’ils font cela à mon père, que vont-ils vous faire ? ».

C’est une vendetta politique contre vous tous, a-t-il conclu.

C’est un peu comme Poutine et les Tchéchènes en 1999, qu’il voulait aller buter jusque dans les feuillées avant d’installer un dictateur à sa botte. Les démocrates vont traquer tous leurs opposants. Seul recours : la famille Trump.

Laquelle commence à perdre de l’argent. Le joaillier Tiffany vient de résilier son bail. Il portait sur cinq étages de la Trump Tower de New York.

Politiquement, en revanche, elle marque des points, le sénateur Dallas Heard, un ultra-trumpiste, vient de prendre la présidence du parti républicain dans l’Oregon.

Trump Sr sera l’invité-vedette de la convention de la Conservative Political Action, une organisation qui lui est acquise. 

dimanche 21 février 2021

Vrai-faux ou faux-vrai islamogauchisme ?

 Culture woke ou folk culture

Cela gratouille ou cela chatouille ? C’est l’érysipèle du moment (les cruciverbistes se souviendront de l’allusion). Toujours est-il que je m’interroge, vous aussi ?


La culture woke pourquoi pas ? Sauf que, pour sortir du bois, et vous informer à quel point, devenu vieillard, j’ai tourné réac (long chemin depuis que les gauchistes me classaient dans les « anarcho-éthyliques », car peu séduit par les lénino-staliniens et n’accordant des circonstances atténuantes qu’à ceux de VLR, Vive la Révolution, un tant soit peu festifs et rigolards). Peut-être aussi parce que, ayant vendu l' International Times, à Londres, à la criée pour croûter (mal), je trouvais que l’organe de VLR, Tout, était moins convenu que d’autres.

Mais je dois avoir tourné réac. Puisque j’emprunte le passage qui suit à Christophe de Voogd qui s’est commis dans Atlantico (peu classé à gauche).

« Pour prendre le seul domaine de ma compétence, l’histoire, on ne peut que se féliciter que la recherche ait découvert de continents entiers, laissés dans l’ombre quand j’étais étudiant : condition féminine, histoire de l’homosexualité, évolution du partage masculin/féminin, étude de l’esclavage, force et persistance des clichés de genre et de race, etc. ».

Je suis redevenu étudiant à un âge avancé, et de fait, faute de découvrir, j’ai un peu approfondi, notamment en ce que l’on dénommait encore les études féministes. Lesquelles, en 1969, année de mon baccalauréat, brillaient par leur absence. Autant dire que je suis peu porté à justifier la censure.

Mais quand je me dis qu’un auteur que j’apprécie, Eric Blair, dit George Orwell, pourrait passer à la trappe parce que masculin et caucasien, de plus fils d’un colonialiste et ancien flic, j’éprouve comme des démangeaisons.

Ce qui fait, qu’à la fois réac et couard, j’ai comme une envie de renvoyer thuriféraires et détracteurs de la ministre Frédérique Vidal dos à dos, les unes et les autres me semblant plus soucieux de se mettre en valeur qu’animés de bonnes intentions. C’est vil, j’admets. C’est petit, d’accord, mais je ne suis pas grand’ chose non plus.

Frédérique Vidal a démenti vouloir se présenter aux régionales en Paca, fief de l’ex-FN Thiery Mariani, fervent soutien des identitaires. Encore un fils d’immigrés (italiens), époux d’une immigrée (russe ou quelque chose d’approchant), qui vient nous la jouer plus patriote que moi, c’est impossible. Autant dire que je préférais Bernard Stasi, français naturalisé, progressiste à ses heures, laïque convaincu, surnommé un temps Stasibaou (allusion au dirigeant kanak), et tête de Turc de Jean-Marie Le Pen, à un Mariani. Qu’à cela ne tienne, j’aggrave mon cas.

Si, effectivement, Frédérique Vidal a brandi l’islamogauchisme pour faire comme Alliot-Marie avec l’affaire de Tarnac, elle va dans le mur. Elle pourrait brandir les symboles de la LVF, se fa         ire tatouer une croix gammée sur le front, que cela ne suffirait jamais.

François Hollande a joué ce type de trompe l’œil avec Manuel Valls, qui se posait en ministre à poigne, une partie de l’opinion préférera toujours l’original (Marion Maréchal plus que Marine Le Pen) à l’ersatz.

On peut cependant se rassurer, bien avant que l’islamogauchisme gagne l’université, les vieux penchants (privilégier, la famille, les copains, qui peut renvoyer l’ascenseur, favoriser une carrière) prédomineront encore longtemps. Entre le bien penser et le bien rapporter (que ce soit en numéraire ou en notoriété monnayable), c’est presque toujours le second qui l’emporte.

Et puis, on comprend bien que ce n’est pas la girouette qui tourne, mais le vent –(Edgar Faure) ? Je ne sais si Alain Morvan peut estimer à raison ou tort que Banquer fut ou non pro-communautariste. Toujours est-il que l’entretien d’Alain Morvan avec Bruno Rieth, de Marianne, est quelque peu troublant. Plus cela va, plus j’ai l’impression de vivre dans les États-Unis de Trump. Une consolation : la fin approche, celle de tirer sa révérence.