USA : Trump limoge au rythme mensuel de 1,12
Cette fois, c'est le va-t-en guerre (warmonger) John Bolton. Conseiller à la sécurité nationale, soit secrétaire d'État une fesse aux Affaires étrangères, l'autre la Défense. Excusez du peu... Donald Trump en est à plus d'un ministre, collaboratrice, aide rapproché congédié... 37 depuis le 20 janvier 2017. Faites le décompte...
Le Donald sacque et ne s'en soucie pas plus que d'un Flaming Dancer (il voulait dire partenaire de flamand rose, et non pas flamingant dansant, et en fait danseur de flamenco, mais il n'a plus toute sa tête). Je ne développe pas, ce fut fait précédemment (à propos de John Bercow et du Brexit, cherchez, vous trouverez).
Bon, qui était John Bolton, vous le savez déjà : il y a une presse très qualifiée pour cela. Résumé : un archi-conservateur néo-interventionniste à tout crin, voulant mettre Iran et Corée du Nord à genoux, et flinguer du taliban afghan comme au tir au pigeon. Donald Trump dit flamand rose, John Bolton s'écrie « poule ! », et c'est pan (non pas paon, boom-boom). L'un prend tout pour des silicates à exploser en vol, l'autre à les chevilles qui enflent au point que ses chaussettes finissent par laisser entrevoir ses pieds d'argile.
Le neurone de Donald Trump passe par des phases d'amollissement (il passe son temps au golf ou à regarder des séries télévisées), d'autres à s'agiter frénétiquement (il twit-twit-twit tel un puceron).
N'empêche que depuis le 20 janvier 2017 au 10 septembre 2019, il a limogé à tout-va. Cela va de A (Alex Acosta) à Z (Ryan Zinke). Fallait le faire... 37 et je n'ai pas tenté de vérifier si tout l'alphabet y est passé (Steve Bannon... Katie Walsh, Sally Yates... Manque Mister ou Ms X ; s'il avait pu recruter Gaston Defferre, cela aurait pu le faire...).
Soit mensuellement 1,121212 (...) 21 et quelques. Cela tendra vers l'infini à la fin de son mandat. Dont on ne sait trop s'il l'atteindra. Car sa sénilité ou ses dérèglements mentaux s'accélèrent. Cela étant, virer John Bolton le faucon (ou le vrai, c'est selon) n'est pas si bouffon. Mais il ne fallait pas l'embaucher pour remplacer le général McMaster (qui n'a tenu que 15 mois).
Je n'ai pas trop cherché à distinguer le siège le plus éjectable à répétition. À la com', le turn-over semble l'emporter. Fin juillet 2017, Anthony Scaramucci, février 2018, Hope Hicks, juin, Kelly Sadler, et si Steve Bannon n'était pas qu'un spin doctor (Chief Strategist, fut-il), je le compterait bien pour une demie-portion à la communication. Juin 2019, Sarah Sanders, chargée des relations avec la presse... Pas de quartier quatre et demi (essai, puis film documentaire : Quartier Quatre et demi). Le Donald est en surchauffe : 37,2° au petit matin et premier tweet, record caniculaire du désert de Sonora au soir. Il faudrait lui réfrigérer le sombrero, lui interdire la laque calorifère, mais cela ne saurait suffire. Il a aussi des hallucinations. Il voit des migrants rescapés des Bahamas se mêler aux sinistrés de l'ouragan pour quémander gîte et couvert dans la Trump Tower. Tu veux franchir la frontière depuis le Mexique, tu attends la bonne occase : tu files aux Bahamas juste avant la dévastation, et tu te fonds dans la masse. Fastoche...
Lui a attendu que Dorian (the hurricane) s'écarte de Fayetteville (Caroline du Nord) pour s'y rendre à bord de son Air Force One (son zinc), sans pouvoir s’empêcher de dénicher une photo d'archives d'une tornade en arrière-plan de l'appareil prétendument prêt au décollage. Le Potus (President of the United States of America) et le realDonaldTrump (autre compte Twitter) se font la bourre pour bourrer le mou.
Le Washington Post publie à présent un compteur : cela fait ... jours que le Trump n'a pas viré quelqu'un de haut placé. Genre compte à rebours avant le Brexit de l'Evening Standard et du Daily Mail. Le New York Times a fait aussi le total et remémore tous les virés. Mais cela pourrait devenir lassant... Au suivant, au suivant...
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