vendredi 27 novembre 2020

Trump : Donnie le moutard pique sa crise

Ou le poids plume et le président

Finalement, en raisons d’erreurs (coupables) des États fédéraux, Donnie le moutard pourrait quitter la Maison Blanche pour rejoindre sa crèche de Mar-a-Lago. En attendant, il fait du lourd dans sa couche.Il insulte le correspondant de Reuters et veut lever les protections des médias Big Tech.


Rappelez-vous… Mais non, en fréquentant ce blogue-notes, vous ne pouvez vous en souvenir car, en dépit de mon obsession pour Trump (The Guardian a évoqué une Trump trauma, c’est dire que cette affection est partagée), j’avais omis de vous le signaler. Car estimé secondaire.

Or donc, Trump s’était comparé à la « poule aux œufs d’or » de FoxNews dont il a châtié l’ingratitude en faisant la promo d’Oann et Newsmax, entre autres sites. J’avais aussi omis de signaler qu’il s’en était pris au correspondant permanent de Reuters car celui-ci était venu porteur d’un masque à une conférence de presse. Là, il l’a carrément remis à sa place : « Tu n’es qu’un poids plume, Tu causes pas au président comme cela ». Le confrère semblait vouloir poser une question sur les fraudes électorales.

Bof… Une anecdote de ce type ou une autre, on peut s’en passer. Plus intéressante est la manière dont Twitter exploite sa poule aux œufs d’or et la manière dont elle caquette en retour. Donald J. Trump, près de 90 millions d’abonnés, va finir par lasser. Mais son double très juvénile, #DiaperDon (Donnie le chiard) rapporte plus de fréquentation. Qui est donc ce personnage ? C’es une création multiforme qui amalgame des masses de comptes Twitter qui se manifestent aussi sur Facebook (la liste est longue depuis @DiaperboyEvents, compte du Gay Diaperboy in Los Angeles, jusqu’à @FullDiaperDon ou Turd will flush Jan. 20, soit la chasse emportera l’étron le jour de l’inauguration de Biden).

Pour suggérer un équivalent, DiaperDon est une Martine. Les Martine détournées par des graphistes ont fait lontemps florès en France (j’avais aussi commis des détournement d’albums de Martine à l’occasion). Dans la galaxie DiaperDon, vous avez aussi The Orangeman (référence au fond de teint du Donald) et tant d’autres, dont le president-eject (Trump), calqué sur le president-elect (Biden).

Or donc, Twitter à classé DiaperDon dans les courants tendance. Commercialement juteux, gonflant la fréquentation.

Pour Trump, Biden est un usurpateur finalement moins pénible que DiaperDon. Il a donc réagi par un tantrum (une crise de rage) sur Twitter. Donc, il se produira la même chose pour Twitter que pour Fox News (la chaîne a connu une baisse d’audience, du fait de la Trumpland, mais elle s’en remet), le message subliminal du moutard étant de migrer vers le concurrent Parler. Passe encore.


Mais il a insisté : « pour des raisons de sécurité nationale, la clause 230 doit être révoquée ». CV’est un article d’une loi de 1996, ou encore le Communications Decency Act. Lequel veut que les fournisseurs d’accès Internet et les réseaux sociaux sont exonérés de responsabilité s’ils répercutent des contenus tiers. Bref, Twitter ne peut être tenu responsable s’il relaie un, des DiaperDon. Il en va pourtant de la sécurité nationale, dixit Trump. Lequel se roule par terre en écumant après cette offense lèse-présidentielle.

Notez quand même que Biden, sans invoquer la sécurité nationale, veut aussi abroger cette clause, ou du moins la modifier pour que les réseaux soient considérés comme des éditeurs.

La Trumpland surenchérit sur Trump, il faut purger les traitres du FBI et du ministère de la Justice, curer le marigot de l’État profond. Elle hurle aussi à la censure et redoute que les totalitaires démocrates s’en prennent à Parler. J’ai même visualisé un détournement des logos Twitter et FB remplaçant la croix gammée du drapeau de l’Allemagne nazie.

Bon, le nombre des décès dus à la pandémie approche les 270 000 aux États-Unis, mais mieux vaut perdre la vie que voir le pays perdre Trump (non, je n’exagère rien, j’ai vu un message en ce sens).

En coulisses, le moutard ne perd pas le nord : il annule des règlements protégeant l’environnement via les services forestiers. Cela accélérera la pose d’oléoducs.

Trump continue aussi de purger le Pentagone de divers conseillers. Madeleine Albrigth et Henry Kissinger sont sommés de prendre leurs retraites, parmi d’autres, dont un amiral déjà retraité et des pesonnalités jugées trop proches de l’ancien président Bush.

Pour le moment, rien sur le front de l’Obamacare (« système totalitaire de protection sanitaire et sociale » pour Breibart, selon lequel le virus chinois a servi les visées de la Chine d’imposer la sécurité sociale au monde entier, donc, dont au « monde libre »).

À part cela, un élu trumpiste bon teint a incité Trump à s’accorder une grâce présidentielle, ainsi qu’à Joe Exotic, un éleveur de tigres condamné à 22 ans de prison pour maltraitance et menaces de mort visant l’une de ses détractrices. 

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