Cela ne pouvait durer : Joyeuses fêtes
Avant-dernier message de Trump,
voici 14 heures, mais voici 18 minutes (là, en début d’après-midi à Paris),
enfin un message passe-partout : Joyeux Noël. Ouf.
Trump est sur son golf de Floride, et après un message déplorant la trahison des sénateurs républicains, il est revenu se manifester sur Twitter pour souhaiter un Joyeux Noël. Service minimum mais cela détourne l’attention du Brexit.
Lequel Brexit a suscité de la part de la
Commission européenne un comparatif en deux pages détaillant les avantages que
les Britanniques auront perdu. En fait, cela vaut dans les deux sens parfois. J’ai
bien compris que les Britanniques, s’ils utilisent un téléphone portable dans l’Union
européenne, se verront facturer des frais que l’Union épargne à ses ressortissants,
mais à mon sens, si nous nous rendons dans l’île, nous nous verrons facturer des
frais tout autant. Les étudiants britanniques sont présumés bénéficier de
nouvelles aides ad hoc (le programme Turing) pour aller étudier à l’étranger
mais ne bénéficieront plus du programme Érasme. Réciproquement, je ne sais. On
verra si les universités écossaises réduiront leurs frais d’inscription ou non.
Tout le reste est un peu trop compliqué pour que j’entre dans le détail.
Bref, The Guardian est circonspect,
The Independent, toujours pro-Européen, dénonce les conséquences néfastes
de l’accord et la presse pro-Bojo se félicite que l’issue sera plus dure pour
les pêcheurs français que pour leurs hoùplogues britanniques. Ce qui restera à vérifier (les
pêcheurs britanniques exportant massivement et les goûts culinaires peuvent
évoluer).
Mais je ne vais pas plus avant
noyer le Trump dans la nasse des autres poissons. Newsweek a réuni un
quarteron élargi de généraux à la retraite se prononçant sur l’éventualité d’une
instauration de la loi martiale (Trump a démenti y avoir recours) ou la
perspective d’émeutes de milices pro-Trump. Leurs successeurs devraient rester
dans les casernes, semble-t-il.
Les Proud Boys et les Boogaloos
semblent avoir respecté la trêve des confiseurs. Trump n’a pas déjà gracié
Ghislaine Maxwell, ni Snowden, ni Assange. Il a bien reçu à Mar-a-Lago le texte
du plan de relance (la Stimulus Bill) mais semble hésiter à lui opposer son
veto. De toute façon, les lendemains de Noël ne seront pas jours de liesse pour
les chômeurs, les locataires ou propriétaires en retard de loyers ou de
remboursements de crédits, les États éprouvent des difficultés à faire
administrer des vaccins. Et en dépit de ses incitations, les trumpistes ne se
sont pas précipités à prendre les armes pour lutter pour lui, or donc, Trump s’ennuie.
La presse s’ennuie aussi. Par
exemple, CNN ressort un reportage de l’année dernière sur les coffrets de Noël
de KFC (les fingers licking good morceaux de poulets panés du Colonel)
au Japon : seules les images ont été actualisées (curtesy of KFC).
On se rabat sur des nécrologies et quelques faits-divers et les habituelles
rétrospectives. Le pape François remplit son office annuel pour meubler les
pages tout comme HM The Queen.
Ah si, quand même, les États-Unis
vont ouvrir un consulat au Sahara occidental pour complaire au roi du Maroc (on
plaint déjà la ou le futur consul qui risque de se barber entre des tentatives
d’attentats avortées).
Souvent covid varie et mute en Tanzanie (la rime est faible, mais on fait avec ce qu’on a…). Et cela fait maintenant deux heures que le compte Twitter de Trump reste statique. Il en reste à 88 593 137 abonnés, en légère baisse. Allez Donald, Joe Biden n’en a que 21 817 515. Sur Twitter, tu restes en tête (mais de quoi ? De dynamomètre de foire, me renseigne le dictionnaire).
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