lundi 2 janvier 2023

Franglais : Pelé, le bouc de la balle au pied

 Et Benoît, la chèvre de la papauté ?

M’ennuyant ferme à La Bernoche (d’autant que le Breizh Pub, réclame gratuite, est fermé), je réalimente parcimonieusement mon blogue-notes. En espérant vous distraire avec mes calembredaines (au risque de frôler les gaudrioles).


Je ne sais si vous l’avez remarqué, mais les capotes médiatiques comparées des décès du pape Benoît et du libero Pelé m’ont interpellé. Pour moi, le bouc de la balle au pied reste JPP. Non pas que j’en fus un « éventail » affectionné, mais en raison de la rengaine des Guignols de l’Info : « Reviens JPP reviens, parce que la France, elle a besoin de toi, tralala ». Il paraît d’ailleurs qu’en 2004, Pelé lui-même en fit un bouc (source Wikipedia). Les papinades de ce Boulonnais canonnaient, dit-on. J’dis cela, j’dis rien, m’enfin, ce futlaskékésa… Et il semble que l’expression It is what it is serait à bannir, selon l’univ. du lac supérieur du Michigan. Laquelle voue aux gémonies les caprins acronymes, entendez, en « bon » français inclusif, les caprines et les caprins, les goats. Ou les plus grands d’entre toutes et tous de tous les temps (immémoriaux inclus). En regard, on se sent bien peu de chose, et je ne suis même plus sûr d’être le meilleur galéjeur de mon canton. Tous ces « boucs » éphémères ne le doivent qu’aux tartarinades des plumitifs (dont je fus), en quête de superlatifs. L’obsolescence les guette. Assez tôt dans ma carrière, j’employais le verbe sublimer, depuis mis à toutes les sauces des réclames. Je gage, augure et présage que, bientôt, voire sous peu, on en reviendra au (« vieilli » selon déjà Vaugelas) magnifier. Ou à je ne sais quel néologisme du moment. Les vocables sont de pauvres acteurs agités sur les planches de la PAO avant de disparaître (pour paraphraser le barde de l’Avon, les mots sont des bouffons, des Chicot de Dumas, Alexandre). Pensez aux chansonniers, devenus des comiques (et au Québec, des chanteurs à textes). Je doute d’ailleurs fort que les facéties d’un Fernand Raynaud, d’un Robert Lamoureux, voire d’un Coluche, d’un Boby Lapointe, d’un Jean Yanne, d’un Bedos, passent encore la rampe dans moins d’une demi-décennie. Schmoll (Claude Moine, né en 1942) a déjà rejoint le cimetière des éléphants. En ce sens que je ne suis pas sûr que mes petits-enfants puissent décrypter la métaphore. Pour les « boucs », l’un chassera l’autre. Il ne me reste qu’à espérer que ce ne sera pas mon dernier barrissement.

1 commentaire:

  1. Bon article Jef, j'adore tes références. Bonne année 2023 !

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