Il lui advient même d’être drôle
Ga, Bu, Zo, Meu, tel était le
lexique des Shadoks, lesquels pompaient, pompaient… Donald Trump, tel le président
Mao (le plus grand, le plus beau, le plus gros), n’emploie plus que quelques
phrases récurrentes. Il n’en fait pas moins, rarement, preuve d’humour…
J’ai beaucoup apprécié, pour une fois, le message d’un trumpiste, relayé par le Donald. C’est Abraham Lincoln qui se voit demander quel effet cela fait d’être le plus grand président des États-Unis. Lequel rétorque : « je ne sais pas, il faudrait demander à Donald Trump ». Pour le reste, à l’Ouest, rien de significatif de nouveau. Si, de nouvelles tentatives républicaines en divers États fédéraux (Pennsylvanie, Arizona) de contester les résultats électoraux. Mais si le New York Post le case encore dans ses pages, FoxNews néglige ces nouvelles tentatives. Cela met surtout en relief, comme dans l’Arizona, les clivages entre républicains se distançant de Trump et les autres. Ce n’est pas que Trump parlerait à présent totalement dans le vide mais il lui faudra trouver d’autres incitations pour faire de nouveau parler de lui.
Là, il pioche dans ses réserves
ou celles de ses partisans, dont l’un vient de remettre au goût du jour la
théorie d’un complot mondial pour implanter la pandémie juste pour mettre Trump
en difficulté. Du réchauffé.
Tout comme d’ailleurs sa
tentative de reprendre à son compte le fameux « la terre, elle, ne ment
pas », phrase d’Emmanuel Berl, prête-plume du maréchal Pétain.
C’est un peu oublier que brins d’herbes
et grains de sables ne votent pas.
La cartographie électorale d’un
chroniqueur de la radio KMC vaut cependant le coup d’œil. Elle pointe les
comtés ayant majoritairement voté pour Trump (en rouge) et Biden. Son diffuseur
assure qu’elle est exacte et que seuls 16 % des comtés ont élu Biden (soit 2496
comtés contre 377). Seule la conclusion est erronée, certes Trump l’a emporté
sur 84 % de l’espace des États-Unis et il est probable que si les mulots ou les
moustiques avaient pu voter, il aurait pu l’emporter.
Une autre carte, dont je n’ai pu
établir la provenance, révèle une répartition sensiblement différente. Trump se
gargarise avec l’une en négligeant l’autre.
La comparaison entre Trump et un
Shadok n’est pas si farfelue car Trump exige des républicains de Géorgie un
quatrième recomptage des bulletins de vote (les trois précédents ont confirmé
sa défaite). Ce serait la seule condition indispensable et suffisante pour les
candidats républicains de cet États puissent l’emporter. On ne sait si ces
derniers, comme d’autres élus républicains éminents ayant critiqué les
confinements et le port des masques ont l’intention ou non de se faire vacciner
avant tout le monde.
Trump veut à présent obtenir qu’un
aéroport porte son nom (il y a déjà ceux de Roosevelt, Kennedy, Carter, Reagan,
Bush et Clinton). Peut-être en faisant rebaptiser celui portant le nom d’un
démocrate de second plan. C’est ce que rapporte le site du Daily Beast qui
laisse entendre qu’il viserait celui de La Guardia, il souhaiterait aussi
inaugurer un USS Donald Trump, un porte-avions, pas moins. L’occasion
pour lui d’un nouveau message “fake news” ? Ou de réclamer
peut-être qu’une future navette spatiale porte son nom ?
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