mercredi 23 décembre 2020

Brexit : ce c** de Bojo et sa secte

Rares mots d’oiseaux adressés à Boris Johnson

C’est totalement inhabituel. Le Mirror a reproduit une longue diatribe d’Alastair Campbell (un travailliste) traitant le Bojo de tous les noms.


Bon, je ne risque rien, le délit d’outrage à chef d’État étranger ayant été abrogé, et de toute façon, c’est Sa Majesté et non le Bojo qui est visé par Alastair Campbell, un ancien conseiller de Tony Blair. Non seulement le sieur Campbell, un Écossais et un ex-confrère, en journalisme et pilier de comptoir (à mon époque, les deux allaient de pair), est un adepte du franc-parler,et il n’éclabousse pas d’invectives avec le dos de la cuillère.

C’est quand même totalement insolite. La pudibonde presse britannique, qui cache le moindre téton s’échappant d’un soutif, reproduit les propos in extenso de ce vitupérant chroniqueur. Je fus traducteur, mais je vous laisse apprécier verbatim les propos visant le Bojo : ce “blonde-haired, grinning, smirking, clueless clown”. En gros ce blondinet grimaçant, sounois, paillasse écervelé (libre adaptation). Et dans le billet du Mirror, c’est répété cinq fois (donc, six occurrences). Et puis, ce mot débutant par c qui se traduit littéralement en français à une lettre près par ce que nous imaginons pour qualifier un chef d’escadrille d’une secte pro-Brexit.

Alistair Campbell se trouvait au volant, accompagné de son chien, à l’approche d’un port français, proche de l’Eurotunnel, et désireux de regagner le Royaume-Uni. C’était un peu avant 04:00 (sans doute heure de Paris) et il lui fallait faire viser le livret sanitaire de son chien. La moutarde (de Dijon ?) lui est montée au nez. Il se trouvait entouré de policiers, de réfugiés, de gamins en pleurs, de chiens aboyant, entre des monceaux de fruits et légumes pourrissant. Le baron David Frost (l’équivalent de Michel Barnier, lequel vient de jeter l’éponge, la passant à Ursula von der Leyen pour jouer le rôle de Falbala face à Ordralfabétix à propos des droits de pêche), en prend aussi pour son grade. Je vous en passe. Toujours est-il que Lord Andrew Adonis et sir Jonathan Jones, entre autres, ne sont pas en reste pour fustiger le Bojo. D’ici à ce que des tombereaux de maquereaux pourris soient déversés devant le 10, Downing Street, il n’y a pas loin.

Le Daily Express se réjouit. Une sortie de l’Union européenne sans accord lui semble de plus en plus probable. La Teutonne voudrait céder mais le crapaud Macron resterait inflexible. Angela (Merkel) parviendra-t-elle à ramener Macron à la raison avant la vingt-cinquième heure (celle du docteur Schweitzer) ?

Les Rosbifs se sont vus servir des coquilles Saint-Jacques et du turbot et de la soupe au potiron à Bruxelles et une meringue pavlova au dessert (la pavlova est considérée d’origine australienne et le Royaume-Uni voudrait des conditions commerciales alignées sur ceux régissant les échanges entre l’U.E. et l’Australie). C’est donc un coup de kangourou en douceurs diverses qui fut décoché. Après un rappel de la Guerre de la coquille (10 octobre 2012, voir Wiquipédia, lorsque des pêcheurs français tentèrent de bouter des Britanniques hors de la baie de Seine), le kiwi sur le gâteau meringué.

Selon l’Express, c’est l’insulte finale. Pas moins. Qu’à cela ne tienne, Macron est dans les affres, et « terrifié », non par la covid mais par la perspective de voir des banques de la City se délocaliser aux États-Unis (je résume cette histoire de derivatives trading obligation à laquelle je ne comprends que couic).Toujours est-il que le coq français en serait réduit à s’égosiller sur son tas de fumier.

En attendant toutes les pistes de l’aéroport de Manston (Kent) se couvrent de longues rangées de camions.

Nous serions à la veille d’on ne sait plus trop quoi car, ce soir ou cette nuit, ce serait « l’instant crucial ». C’est du moins ce que la commission européenne laisse entendre.

Danserons-nous le castaschok de part et d’autre de la Manche ? Ce n’est pas assurément dans la manche…

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