dimanche 5 janvier 2020

Des joies du tourisme en Italie…

Mauvaise surprise au restaurant-hôtel Piero d’Arezzo

Je vous ai déjà entretenu des arnaques éhontées de certains établissements italiens de Rome et Venise. En mode mineur, voici deux anecdotes florentines…
Vous connaissez la blague selon laquelle qui dit connaître Naples et n’a pas été volé à Naples est un menteur (histoire qui me fut contée par un Napolitain, voisin de comptoir).
Eh bien, cela fait trois fois que je me rends à Naples sans n’avoir subi ni vol, ni arnaque…
En revanche…
Commençons par Florence.
Pour visiter les Offices, réservez vos billets sur leur site, puis faites la queue pour retirer les tickets, puis de nouveau, longuement, très longuement, prenez place dans l’autre interminable file. Si vous êtes deux, cela laisse largement le temps d’aller prendre un cappuccino dans le bar-tabac du bas de la rue — via della Ninna ? —, en se relayant.
Prix du cappuccino vers 11 heures au comptoir : 1,30 euro.
Mon amie s’attardant dans l’expo temporaire sur l’Aretin, en fin de visite, je retourne au même bar-tabac. Nouveau capuccino vers 15 heures.
Prix du même : deux euros…
Je n’ai pas protesté car cette fois, je m’étais assis devant l'une des trois petites tables de l’établissement. Donc, dans le doute…
En revanche, permettez-moi de vous « vanter » l’hôtel-restaurant Piero della Francesca d’Arezzo… Il n’est pas si mal situé et des bus mènent au centre-ville. Il faut savoir qu’Arezzo, un 31 décembre ou un premier de l’an, est envahi de touristes. D’où le choix de cet hôtel excentré, l’un des rares à disposer de chambres libres pour cette période.
Accueil correct, chambre tout à fait convenable où nous déposons nos bagages avant de descendre au restaurant (trouver un restaurant ouvert, cette nuit-là, hormis les deux japonais bordant la via Veneto, soit Yamatoji et le 238, bonsoir…).
Prix du vin de la maison Piero della Francesca intéressant : 12 euros le litre. À la table voisine, un couple s’est contenté d’un pichet de 50 cl, mais, bon, c’est la fin de l’année, va pour un litre…
Le serveur dépose une bouteille de 75 cl. Bon, pourquoi pas, pénurie de pichets sans doute. Car il confirme qu’il s’agit bien du « vin de la maison » (je précise que mon amie maîtrise parfaitement l’italien), la déclaration du serveur ayant été réitérée.
Mon amie commande un filet de viande dont le prix (je l’ai oublié) est indiqué par portion (au poids). Je commande un plat banal, peu cher.
Arrive l’addition, salée. Ne pouvant récriminer sur le prix du plat de viande, consommé, je constate que la bouteille de « vin de la maison » est facturée 15 euros. Le chef de rang convient qu’une réduction s’impose…
Arrive la gérante qui récrimine car je fais toute une histoire pour trois euros (en fait six, car trois-quarts de litre à 12 euros le litre…), mais bon. Le ton monte de part et d’autre…
Finalement, nous fûmes « priés » de quitter l’établissement illico passés 22 h 30. Le remboursement (trois nuits) se fait attendre, mais mon amie ne désespère pas que sa carte bancaire soit recréditée prochainement…
Par chance, le plus proche hôtel, le San Marco (très bien, personnel très aimable, chambre irréprochable et nuitée un peu moins chère qu’au Piero à confort égal) avait une chambre libre du fait d’une annulation de réservation.
Je ne sais si la gérante du Piero della Francesca donne des consignes au personnel du restaurant pour gruger ainsi les clients étrangers. Mais dans le doute, autant s’abstenir de fréquenter cet hôtel-restaurant…
Le Piero della Francesca n’est heureusement pas le seul établissement d’Arezzo. Dans d’autres restaurants, il peut arriver que la bouteille la moins chère figurant sur la carte ne soit plus disponible et qu’on vous en propose une autre, au même prix. Ce fut le cas dans une pizzeria de Matera, avec une bouteille de chianti à dix euros seulement (une autre fut servie à table ; la même est vendue 14 euros dans la boutique où les guides amènent les groupes pour des dégustations gratuites : eh, les prix sont librement fixés, correctement affichés, n’est-il pas ?).
Depuis la fin des années 1960, ce doit être mon vingtième (et quelques…) séjour en Italie (Sicile et Sardaigne incluses). Sans doute pas l’ultime s’il me reste quelques années de vie. J’en garde les meilleurs souvenirs. S’il faut généraliser, disons que les arnaques sont des exceptions trop exceptionnelles pour confirmer la règle. Il n’y a vraiment pas lieu de se montrer constamment et partout méfiant, bien au contraire.
Les plus fréquentes surprises sont agréables. Y compris dans des villes très (et même « trop », à la longue, y compris hors saison) touristiques.
Même à Rome ou Mestre (qui jouxte Venise). C’est dire…

1 commentaire:

  1. Ciao! Une petite correction : a Matera ce ne gut pas in Chianti, mais Aglianico... 😉

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