L’Iran dévalue la famille Trump
En bon toutou-perroquet de Donald Trump, Boris Johnson a
relayé les propos du Donald sur l’Iran. Mais pourquoi s’aligner sur un
individu qui, selon la mise à prix de l’Iran sur sa tête, ne vaut plus que 80
millions de dollars ?
Je sais, vous n’avez guère besoin de moi pour vous tenir au
courant des suites de l’élimination du général iranien Soleimani par ordre de
Donald Trump qui vise désormais 52 sites stratégiques iraniens.
Vous savez aussi
que divers engins explosifs ont visé (et atteint) la Zone Verte (la Green Zone
de Baghdâd) ce dimanche soir…
Mais l’élément le plus important, non pas passé sous silence
par la presse française, mais considéré secondaire, est sans doute que le site
du Federal Depository Library Programme (FDLP, rien à voir avec le Front
démocratique de libération de la Palestine… quoique… même si en anglais, c’est
le DFLP, allez savoir…) a diffusé des contenus de hackers iraniens.
Lisez ou relisez Yuval Harari (Sapiens, Homo deus)
et tentez d’imaginer les implications.
Notre bouclier nucléaire, les États-Unis
d’Amérique, à la merci, comme le Royaume-Uni, l’Union européenne, des attaques cyber iraniennes. L’Iran, puissance nucléaire, dotée de technologies
sans doute vendues par des physiciens russes et étasuniens aux plus offrants
(Pakistan, Corée du Nord…). Complotiste, moi ? Non, c’est toujours
beaucoup plus complexe, plus exposé à de multiples aléas qu’aucune unité centrale
ne maîtrise, mais tentons de réfléchir.
Ce qui me fout une laïque trouille, c’est bien que l’Iran
Cyber Security Group Hackers (avec ou sans l’appui de techniciens
internationaux, dont étasusiens) puisse pénétrer un site gouvernemental. Ou
peut-être celui d’une centrale nucléaire.
Car « au nom de dieu » (en fait, d’on ne sait
quel ayatollah), la nomenclature d’un État terroriste (Iran, Israël, US of A et
bien d’autres), ou d’un autre prétexte, ce sont nos vies qui sont en jeu. Tout
cela pour qu’un despote ou un autre assure son emprise sur notre devenir.
Et nous sommes démunis car le ver est dans le fruit
européen. Déjà, avec l’Angleterre qui, Brexit ou non, conservera des liens
stratégiques avec l’Union européenne, avec les mafias dirigeantes de divers
pays de l’UE (voyez un peu comment Pologne, Hongrie, Bulgarie, leurs classes
dirigeantes se goinfrent sur nos dos ; c’était encore le cas voici peu de la Roumanie,
d’autres suivront…).
Et n’importe quel multimilliardaire peut acheter des
consciences. Même un second couteau (Carlos Ghosn, pour ne mentionner qu’un
exemple d’actualité).
Divagations ? La fin serait-elle si proche ? 2020
année catastrophique (en Australie, sans aucun doute) ? Nul ne peut le prédire.
À toutes celles et ceux qui passent par ce blogue-notes, je
présente mes meilleurs vœux. Dont celui de tenter d’être lucides. Ce qui, pour
la plupart d’entre-nous, nous fera une belle jambe. Mais tentons au moins d’évaluer
les menaces prioritaires (réchauffement climatique, cyber guerres, paupérisation
de multitudes…). Et de faire, à chacun son niveau, selon ses compétences, retarder
l’échéance.
Contribution « sans queue ni tête » ? Celle
de Salman Rushdie ne valait que trois millions de dollars (puis 3,3, comme
renchérit l’ayatollah Hassan Saneii). C’était en 1999. Depuis, l’inflation en
Iran… Ce qui me rassure (fort peu), c’est que la caste dirigeante iranienne sous-évalue
encore un Rushdie et surévalue encore un Trump (il ne vaut pas 80 millions,
tout juste un kopeck des années 1980). On se rassure comme on peut.
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