samedi 12 octobre 2019

Braadpan, potjie... &c.

De la cocotte, affriolante ou non...

Si j'étais chroniqueur-blogueur gastronomique, je me ferais des rogatons (petits opus facétieux selon Voltaire) nanan. Et peut-être des pépettes. De la tune et des cousettes. Bon, d'une plume sergent-major trempée dans l'encre d'Internet, parlons ustensiles et récipients.
L'ami Ali, ex-rôtisseur de La Gitane (devenu le Floyd's,  et en train de changer d'enseigne de nouveau), est cuisinier depuis des lustres. Et un fameux cuistot. Hormis les pâtes qu'il se prépare pour lui-même (trop cuites, mais il n'en dégoûte pas les autres), question cuisine kabyle ou « framçaise » (ou mondiale, genre couscous à l'andouille bretonne, non, là, j'exagère, trop cher, la Guémené), il est sans pareil. Mais, alors que je récurais une cocotte genre Le Creusot (zut, Le Creuset) ou Mimile Henry, je lui ai appris que le couvercle creux sur l'avers et les picots ou relief de l'envers du couvercle servaient à verser du liquide sur le dessus et faire retomber le jus de cuisson par en-dessous. Pas de l'éthanol, de l'éther, l'eau municipale suffira.
On en apprend tous les jours. Moi aussi (voir l'entrée sur le colophon, sur ce même blogue-notes). Or, figurez-vous que j'ignorais tout du (de la ?) braadpan, ou cocotte batave. Couvercle creux aussi. Pour déposer des braises. Sioux.
En fait, la braadpan est une cocotte ou casserole comme une autre; Sauf que...
« Une fleur au chapeau, à la bouche une chanson... ». Il existe des modèles à trois ou quatre pieds, que l'on pose ou suspend sous un trépied. Chapeau à quatre bosses de Baden-Powell et des Éclaireurs de France. Sauf que... Quatre à six kilos dans le sac à dos... N'empêche, une d'occasion, pour y faire pousser des herbes aromatiques, je serais assez partant.
Le, la braadpan (flemme d'interroger les amis flamands), c'est la, le Dutch oven. Alors qu'elle serait due à Ambraham Darby, de Bristol (Angleterre). Très différente à l'époque (vers 1700). Mélange de cocotte et de poterie pour baekeoffe, si j'ai bien compris (Wikipedia anglophone). Elle, il a donc évolué. La conquête de l'Ouest sans Dutch oven, aurait-elle été possible, ou ce qu'elle fut sans ? Het is het officiële kookinstrument van de Amerikaanse staat Texas. Davy, Davy Crockett... Remember the Alamo et ses ovens. Néerlandais, hollandais, dirait-on à présent.
Amusez-vous à rechercher l'olla de acampada, le ou là bedourie, et surprenez-vous à consulter la page Wikipedia de la, du Чугун.
C'est mis à toutes les sauces... Le, la chugunok, c'est encore une variante.
L'histoire de la cocotte, c'est un peu comme celle de l'aviation : tout le monde fut précurseur.
En revanche je ne sais qui eut l'idée de superposer de telles cocottes. Une pour la viande à faire mijoter longtemps, une autre pour la sauce, une troisième pour les légumes, jusqu'à cinq ou six, veut-on me faire croire.
Impossible à imaginer entre la plaque à induction et la hotte. Mais en plein air...
Parfois, je me demande si la pointe Bic n'est pas dérivée de la cocotte d'argile utilisée pour préparer le méchoui dans une tranchée. Tout est dans tout (et inversement). En touillant, de drôles d'idées vous viennent à l'esprit (enfin, au comprenoir embrumé).
Cuisiner (jardiner aussi... mais le mal de dos...) porte à gamberger. Sur Godin et les Belges de Fresnoy-le-Grand, les bons vers l'Aisne. Phalanstère et popote. Coquelles et Pol-Pot. Cocotte cambodgienne.
Il serait d'ailleurs grand temps que la Chine nous fournisse des théières qui ne rouillent pas.
Bon, ce qui précède est rédigé à la fortune du pot (pourri).
Récemment, j'ai vu une cocotte évasée vers le haut, genre wok, pour faire genre. Possiblement intéressant (pas testé) : le plus dur à cuire en dessous, le moins au-dessus, comme la barbe du capitaine Haddock. C'est une image. Les édifices pileux (moustache, barbe, poils de pubis) pour préparer un élixir d'amour, c'est une légende rurale. Chaudronnée du diable, aurait dit mère-grand.
Bon, la question qui me turlupine : concave ou convexe, le couvercle ? Ébullition dans ma marmite. Évidé ou non ? Staub, Invicta, autre ? Là, c'est pour qui lira : je n'ai guère besoin d'une quatrième cocotte.  Et puis, pour le café soluble et le lait en poudre, édulcorants, au micro-ondes, hé... Ah, zut, j'essayais d'être crédible. Raté.
Je signale cependant que des cocottes d'occasion, au tiers du prix du neuf (voire moins), conviennent parfaitement. J'en possède une remontant aux années 1920. Que mes petits-fils ou mes petites-filles emploieront. On casse sa pipe, sa cocotte, rarement.









  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire