samedi 1 février 2020

Les illicites arnaques des sites d’accès aux services publics

Documents administratifs : gare aux sites d’escrocs

J’emprunte d’autant plus volontiers le titre au Canard enchaîné (« ces illi-sites qui vendent chers des services gratuits ») que le volatile n’a pas dû enquêter longtemps pour trouver les infos, largrement reprises d’une campagne d’information de la Direction générale de la concurrence, d e la consommation et de la répression des fraudes( DGCCRF). Mais on ginitrzait, rn l'espèce, par se  demander si la redondance en est bien une et s"il ne s'agit pas darnaques tacitement licites.
Ayant laissé une amie régler une cinquantaine d’euros pour effectuer un changement de carte grise, je me suis promis de répercuter l’article de Dominique Simmonot dans Le Canard enchaîné. Lequel, hormis sa conclusion (« les sites parasites ont encore de beaux jours devant eux »), ne se distingue pas par son originalité. Et même, lr préfectures semblent avoir pris des mesures pour concurrencer ces sites domiciliés à l’étranger et peu susceptibles d’être poursuivis.
Quelques semaines plus tard, la même amie, se rendant au garage du centre Leclerc de Beautor (Aisne), remarque un panneau selon lequel le personnel du garage pouvait se charger de cette formalité. C’est beaucoup plus efficace que la campagne de presse de la DGCCRF. Et ce qui serait aussi efficace, cr drtrzit de recruter de vrais professionnels de la presse (et non la fille ou le fils de…, ou des détenteurs de gros carnets d’adresses) pour assurer la communication et l’ergonomie des sites officiels. En effet…
Me relevant d’un avc (ou d’une Éapoplexie de templier», si vous préférez), je me suis mis en quête d’un·e médecin agré·e par la préfecture et susceptible de m’autoriser à renouveler mon permis de conduire. jd n’ai eu guère de difficultés à trouver des infos via le site prefecture de police.interieur.gouv .fr. (« vous avez recherché “médecins agréés; nombre de résultatsd 3” »). Sauf qu’il n’est pas du tout évident que le lien à suivre est celui menant au site de l’ANTS. Lequel ne fait pas remonter de résultat pour la recherche « médecin agréé » maiss indisur quznf mêrm : « 2 résultats pour la recherche “visief médicale' ». En fait il faut suivre : « suspension de permis » ou « la validité du permis » ? Ah ben, non, fausses pistes.
Bref, je n’ai pu retrouver le site officiel m’indiquant que la liste des médecins agréés était consultable dans les préfectures ou les mairies. Et sur le site de ma mairie d’arrondissement, j’ai cherché longuement en vain.
Du coup, j’ai lancé une trequête Google : « médecin agréé »+ préfecture. Le premier résultat, celui du site Visites médicales du permis de conduire ?fut le bon.
Après cela, comment ne pas s’imaginer que les pouvoirs publics font tout pour favoriser la consultation des sites « les mieux classés par les moteurs de recherche ». Cela découlerait-il de négociations entre Bercy et ces sites 
Et pourquoi donc avoir autorisé la formation d’une Fédération professionnelle catrte grise en ligne font le site cartegrise.com incicite à composer un numéro à « 0,80€/min+prix appel » ? Les bénéfices sont répartis entre le fisc et la Fédération ? Je n'affirme rien: je vous laisse vous interroger...
Bref, si le ministère de la Justice admet « ne pas pouvoir faire grand’ chose contre ces tromperies », est-ce vraiment un hasard ou le résultat d’une entente ? Pourquoi donc avoir laissé le ministère de l’Intérieur habiliter et agréer des professionnels ? Ou faire en sorte que ces professionnels obtiennent des délivrances fre documents sous des délais inférieurs à ceux d’une filière officielle ? Dominique Simmonot a encore du grain à moudre. Suggestion : demander au webmestre du site obtenirmacartegrise.fr (service privé, habilité par le ministère de l’Intérieur) a pu obtenir une garantie de résultat « traitement en 24 heures » et comment est rpartie la contribution de près de 30 euros demandée.
Pour être très clair, tntque la DGCCRF n’’aura pas effectué une descente-perquisition au ministère de l’Intérieur et à la Fondation Jean Moulin (place Beauvau), on y croira pas très fort. Mais cela ne suffira pas.
Caren fait, la fonction publique a tout organisé à l’avance pour favoriser ces arnaques. Si j’en crois la plaquette de la DGCCRF, de la Dial (direction de l’information légale et administrative), de la DITP (dir. interministérielle de la transformation publique), il suffit que le site ne prenne pas tout à fait l’apparence d’un site officiel, que les documents demandés arrivent directement au domicile du contribuable, que l’usager n’ait pas exercé son droit de rétractation, et que les informations sur les tarifs et la prestation soit claire.
On connaît le refrain : pour réduire le nombre des fonctionnaires, on délègue au privé afin que les copains-coquins se sucrent. Et puis, pourquoi donc avoir agréé des sites domiciliés à l’étranger : ce seul fait démontre intentionnalité préalable de s’en rendre complice ou non ? <ah non, l'organisme est dfomivilié rn France ret trien n'étgablit su(il lui et rfcommandé de localiser le ditre à l'étranger...
Au fzit, la conception graphique de la plaquette a été confiée au Sircom (le service de com’de Bercy), au moins, il ne s’agit pas d’une agence privée. est-ce ce service qui conseille les organismes agréés pour ne pas enfreindre la réglementation rt utililiser les couleurs bleu, blanc et rouge à bon escient ?Pour tout ou trois fois rien, le ministère de l’Intérieur renvoie vers un organisme ayant obtenu l'agrément de facturer des prestations.Ainsi, pour exploiter une chambre d’hôte, il gzut suivre une joutnée de formaion (249 euros pour sept heures ; soit 35,60 euros de l’heure) tous les dix ans. Et pour déplier son canapé et loger des membres de la famille, ce sera combien ?
Et bientôt un agrément pour tenir la buvette de la fête de l’école ou du patronage ?
En tout cas, si vous vous êtes fait piéger, contactez le Centre européen des Consommateursd en Europe;; et voyez notamment qu’elles seront les conséquences du Brexit pour les achats en ligne sur les sites britanniques…

Brexit Day : jour de la fin du «janvier sec»

  

Le Royaume-Uni espère un traité « Canada Dry’ »

Premier jour du Brexit ou plutôt du début du compte à rebours avant la rupture définitive avec L’Union européenne (fin octobre selon Boris Johnson ou fin décembre ou au-delà selon Bruxelles).
C’est aussi le jour ultime du ‘« janvier sec » et du retour dans les pubs. Boris Johndon souhaite entamer des négociations en vue d’aboutir à un traité Canada-like (similaire au Ceta, conclu au bout de sept ans de tractations), aussitôt surnommé «​traité Canada Dry ».
À Bruxelles et Strasbourg, l’Union Jack, le drapeau du Royaume-Uni, a été ramené ;à Londres, il a été hissé un peu partout et des drapeaux européens ont été brûlés. Mais ces derniers flottent toujours en Écosse.
Les Britanniques, qui n’ont pas fini de devoir avaler les couleuvres que leur réservent les négociateurs étasuniens, croient pouvoir imposer leurs quatre volontés aux 27 pays du continent. Si cela n’était possible rapidement, ce sera beaucoup plus facile à moyen terme car l’UE se sera réduite comme peau de vhzgrin à un club de moinsd’unre demi-douzaine de pays de seconde zone (genre Francet et Allamagne ruinées patla concurrence britannique qui, selon la presse pro-Brexit, plonge déjà l'UE dans la panique, l'angoisse, le désespoir).
Mais à Scunthorpe (Lincolnshire), où le metallurgiste British Steel emploie 4 000 personnes (soit les 4/5es de ses efferctifs), on se réjouit moins. British Steel n’a plus de trésorerie et est à vendre. Mais le groupe détient l’usine d’Hayange (Moselle) rt la France pouttrait bloquer la vente au chinois Jingye.
Les Anglais (non les Édossais) veulent s’éloigner de l’Europe, ce qui est de toute façon inéluctable, non raison de mouvements techtoniques, mais de l’érosion des littoraux. Ce qui n'empêchera pas le prochain virus d’atteindre les côtes anglaises.
De ce côté, il semble qu’aucune manifestation de réjouissance n’ait marqué la rupture des amarres de l’Angleterre  (et évidemment pas à Gibraltar où une nouvelle taxe de 12 % va être instaurée) ;comme il serait malvenu de se féliciter trop fort de ce départ, on se contentera d’un : Bye, bye Little Trumpland-bis

jeudi 30 janvier 2020

Fillon surF2 : enfumage ou cartes sur table ?


François Fillon invité de FR2 pour «Vous avez la parole »

Hisdtoire de donner du grain à moudre (ou embarrasser ?) Léa Salamé et Thomas Sotto, qui reçoivent François Fillon ce jeudi soir sur France 2, Le Canard enchaîné a divulgué quelques « éléments » du rapport d’enquête du Parquet national financier transmis au juge d’instruction.
Commençons par la fin de l’article d’Hervé Liffran intitulé :« Les dernières surprises de l’affaire Fillon », titre qui aurait pu être : les dernières surprises des affaires des époux et enfants Fillon, mais la place manquait sans doute pour tout développer.
Marc Ladreit de Lacharrière, généreux mécène beaucoup plus qu’employeur de Penelope Fillon à La Revue des Deux mondes, certifiait constamment qu’il n’avait agi qu’à titre amical. Amitié peu réciproque puisque son ami François lui factura 25 000 euros une vague étude enfilant des banalités — dont on espère que France 2 citera des extraits, histoire de comparer avec le rapport de Xavière Tibéri sur la coopération francophone — car le rapport Tibéri fut facturé  en juillet 1996 200 000 frqncs pour 36 pages —et le couple Fillon a touché 125 000 euros pour quelques feuillets ( à raison de 3 900 euros nets mensuels pour 14 heures de travail pésumé), et cette « étude ». Compte tenu de l’inflation, le record établi par Xavière Tibéri (1 112 euros environ la page) a-t-il été battu ? Les téléspectateurs sont en droit de le savoir de le savoir afin d’alimenter des propos de comptoirs. Pour aide nos confrères du service public, je rappelle que le prix de la baguette de pain en 1996 était de 60 cents (un peu moins de quatre francs) et de 87 cents (5, 71 francs) en 20124.
Penelope conscrite
Il a toujours été soutenu que Penelope Fillon sillonnait la circonscription sarthoise de son député puis sénateur de mari, devenue celle de son successeur à l’Assemblée, Marc Joulaud. Sauf que les Fillon ne résidaient dans la Sarthe que l’été et que, selon le jardinier du domaine, tout le courrier « était directement réexpédié à Paris ». Paris où François Fillon succéda à Jean Tibéri pour représenter la deuxième circonscription. François Fillon, qui fit détourner une ligne à grande vitesse pour desservir la gare TGV de Sablé-sur-Sarthe, mais qui, depuis 1983, utilisait surtout- les avions officiels pour’ rendre visite à son frère au Mans était fort peu présent localement, mais comme l’estime Véronique Rivron, qui ne s’étonne pas que Jean-Michel Biller conseiller municipal et départemental sarthois réside en Thaïlande, au motif que « Marlène Schiappa, on ne la voit jamais » non plus. Cette même Véronique Rivron affirme à présent au Maine libre »  que « François Fillon n’a pas coûté plus cher que les autres collègues parlementaires ». Dommage : elle ne donne pas de noms. Faut-il en déduire que Fillon se situait dans la moyenne basse ? Salamé et Sotto apporteront sans doute un éclairage décisif en se livrant à d’utiles comparaisons… Marlène Schiappa reste adjointe-au-maire du Mans depuis avril 2014 mais fait campagne pour se faire élire dns le 14e arrondissement parisien sur la liste Griveaux.
Le Jdd creuse le dossier
Embrayant sur le papier d’Hervé Liffrran, Hervé Gattegno, du Journal du dimanche, a obtenu l’accès à d’autres procès verbaux ; et comme il le résume : « l’enquête fait surgir de nouveaux détails troublants ». Ainsi, François Fillon fit état de rapports rédigés pqar son épouse sur l’économie sarthoise ou le bocage sabolien. Que les originaux aient été détruits, passe encore. Que des copies n’aient pas été transmises à la CCI ou à la chambre d’agriculture découlait-il d’une volonté d’éviter des fuites de citations incongrues ?

lundi 27 janvier 2020

Bierntôt. Lo Shuch fête le bicentenaire de Victor Hugo au cirque Ramonès

La compagnie De lo De là et la tribu Ramonès en mercuriale hugolienne

Vous avez compris la titraille ? Moi non plus. Retenez simplement que si, aujourd’hui, lundi « c’est raviolis », miercolès 26 de febrero por la fin de las tardes (a las ocho), c’est Les Ramonès.

Moi non plus, je n’ai pas vraiment pigé la signification précise du message de Lo Schuh. Mais comme vous êtes plus perspicaces que moi, je vous le retranscris, et vous m’expliquerez en commentaires.
« Te serait-il envisageable de mobiliser dix personnes autour de toi pour m’aider à remplir les 500 places du cirque tzigane Romanès le mercredi 26 février à l’occasion des des 218 ans de Victor Hugo qui deviendra candidat majeur en Vecteur Hugo 2022 ? »
Ou encore :
« Nous sommes plus de 67 millions d'habitants en France, mais il y aura-t-il assez de vivants pour habiter les 500 places du Cirque Tzigane Romanès qui accueillera Victor Hugo au jour de ses 218 ans en candidat majeur [Ndlr : 12,11 fois, si j’ai biern compté]de vicTor Hugo 2022 .Ou VH 22, virus humaniste qui fait du bien au lien
Il n'y aura aucune affiche ni aucun flyer et seul le bouche à oreille fera foi pour transmettre le VH 22

La Billetterie est ouverte dès maintenant à tous les possibles :
Aimer c'est Agir. ».
Un mot sur Victor Hugo ? Né le 7 ventôse an X. Donc, le quartidi 8 ventôse prochain ou violette 8 ventöse : le compte est bon. Pour le reste, rouvrir un Lagarde & Midchard (67 pages sur les 576 de l’édfition Bordas 1953 ? contre 56 pour Chateaubriand, et 23 pour Balzac, voir Mario Bastide « Place des écrivains français dans les manuels de littérature », l’Information littéraire ? vol. 56 ; 56 ? 2004/2° ; en tant que poète, dans les manuels, il n’est surclassé que par La Fontaine. c’est dire ; Hugo ? 220 millions de résultats Google : Respect !).
Je ne sais  quel est le lien entre la commission Charles-Gilbert Romme, conceptrice du dit calendrier et la tribu Romanès (des Tziganes certes, mais des Rroms ? Pas sûr)
Un mot sur eux. Il en est très, à juste titre, souvent question d’eux, et parfois trop ? Trop ? Car leurs difficultés à trouver des dates pour leurs tournées ou à remplir leur chapiteau,le plus souvent à très injustes titres, leur vaut le soutien récurrent de fort nombreux autres titres (de presse) séduits par la qualité de leurs spectacles. Ce fut le cas, pas plus tard que mercredi dernier , du Canard enchaîné. Auparavant d’hebdos plutôt exigeants, comme Télérama ;qui recommandent de se rendre au square Parodi(proche de la Porte Maillot)sur lequel se dresse le chapiteau culimnant à 20 heures comme plus tôt ou tard à 20 m de hauteur. Le chat des Romanès saute beaucoup plus haut, vers les 30 m, mais comme là, c’est trop bas, il effectue trois bonds de dix mètres. Honnête, non ?
Lo Schuh, dont une partie de la famille est originaire du Banat, se rend très souvent en Roumanie , avec le soutien des instituts culturels français du pays et produit en France des artistes roumain·es avec l’appui du consulat et deu centre culturelroumains.
Petit aparté superflu : je doute fort, en l’état, de fédérer de sitôt un groupe de dix personnes et ne sais si dans 30 jours, je serai ou non en celui de me rendre à ce spectacle. Ce en raison d’un AVC (du temps d’Hugo, on disait « une apoplexie de templier ») assez sévère survenu le dimanche 12 dernier au soir. Lequel, en dépit des soins et efforts du service neurologique de l’hôpital Bichat (je remercie vivement toutes et tous, ainsi que les sapeurs-popmpiers), me laisse, provisoirement un tantinet diminué ; mettons que je n’ai pas déjà récupéré entièrement toutes mes facultés. Pas de quoi sombrer dans un baquet de sinistrose, cependant ; mais inutile de s’étendre sur ce qui fut peut-être a blessing in disguise (ou un mal oublié pour un bien à venir sans éprouver de repentir comme Miguel de Cervantès).
Et de ce fait, je me dispense de conclusion hormis celle-ci : si vous ne pouvez venir assister à ce spectacle, vous pouvez toujours offrir une place à un·e ami·e : elle ou il vous racontera…

dimanche 26 janvier 2020

Brexit :à peine acté, déjà commémoré


Le Brexit méritait bien des jetons (de 50 p)

Les Bretons sont réputés têtus. Mais que dire des Grands-Bretons pour lesquels     perserverare non est diabolicum. Pour la troisième fois, The Royal Mint (équivalent de l’Hôtel de la Monnaie)  émet des dizaines de milliers de pièces commémoratives du Brexit, frappées certte fois de la date du 31 janvier 2020.
Le Brexit à peine acté, la presse bitannique rtente d’expliquer ce qu’il implique. Avec des titres comme « Aurais-je besoin d’’un visa pour entrer en France après le Brexit ? » (The Independent). Ou « Quee signifie vraiment le Brexit pour vous et moi ? » (Kate Shitffield, Daily Express). Qu'à cela ne tienne, le gouvernement britannique multiplie les événements commémoratifs, fait pavoiser et illuminer les bâtiments publics. Et si des milliers de pièced portant les dates du « 29 mars et du du 31 octobre 2019 ont dû être fondues, cette fois, trois millions de ces  pièces de 50 pence vont être émises, et au total, avant la fin de l’année, dix millions seront diffusées.Le coût de l’opération actuelle n »a pas été divulgué. Maies le coût de l’édition précédente (du 31 octobre 2019) avait été évalué à près de cent millions de livres.
Mais si la République d’Irlande opposait un veto à la sortie du Royaume-Uni, le coût global, depuis mars 2019, serait très largement supérieur. La ministre bitannique de l’Intérieur, Pri Patel, a déclaré à Sky News que le Royaume-Uni « passerait outre » ;
En conséquence, même si des orthotypographes ont fait remarquer que  l’inscription comportait une coquille (l’absence d’une virgule après le mot Posperity), ces pièces seront mises en circulation vendredi).
Bortis Johson a déclaré que le Brexit sera effectif, « avec ou sans accord négocié » le «31 octobre au plus tard, soit deux mois avant la date-butoir précédemment envisagée.
Selon la députée européenne polonaise Danuta Huebner t(ou Hübner), Boris Johnson préparerait l’opinion britannique à une sortie sans accord.Selon Joe Barnes, envoyé spécial permanent du Daily Epress à Bruxelles, des sources européennes auaient confié, après une entrevue avec le Britannique David Frost, que l’hypothèse de travail est à présent le no deal : « il semble évident que le Royaume-Uni n’a pas d’autre perspective » (“’It was clear the UK does not have another plan,’ the source said of the meetings with Mr Frost.).
Toujours selon The Daily Epress, e gouvernement bnitanniqauer aurait lancé un plan de recrutement de 5 500 policiers dg douaniers d’ici le « 31 octobre dont affectation serait le port de Douvres.
De plus, sans l’affirmer clairement, administration britannique commence à dissuader lescitoyens européens de prolonger leur séjour. Dernier cas en date, parmi tant d'autres, celui du chef français Claude Bosi (deux étoiles au guide Michelinpouit son restaurant Le bIBENDUM), résidant àf Londres depuis 23 ans, dont le refus de sa demande résidence permanente au Home Office, présentée en octobre dernier, vient de lui être notifiée.

dimanche 12 janvier 2020

Trumpland : Right or wrong, my Donald

L’incroyable Donald Trump, héros des « lamentables »

Hillary Clinton, en 2016, avait qualifié la Trumpland de « panier de lamentables ». Un jeune partisan du Donald, incapable de se prononcer sur ce que son héros de comics aurait pu faire de bien depuis son élection, semble lui donner raison.
Trump, pour beaucoup de ses partisans, c’est un peu l’incroyable Hulk ou Captain America. Lors d’un rassemblement de soutien à la réélection de Donald Trump dans l’Ohio, une « journaliste » d’America Voice News (un média conservateur pro-Trump) a eu la mauvaise idée d’interroger un jeune coiffé d’une casquette Trump 2020.
C’était hélas en direct.
Elle lui demande ce qu’il estime que son président a pu faire de bien.
Réponse après une longue hésitation : « euh, je ne suis pas très sûr… je le soutiens… » (“I just support him”).
Bien sûr, le passage a été abondamment repris, commenté, moqué, &c.
Reste à savoir si ce jeune homme était vraiment l’un des deplorables, comme les avait qualifiés Hillary Clinton en 2016 ou juste un figurant rétribué 15 dollars l’heure (à Phoenix, 500 de ces postes étaient à pourvoir). Il n’empêche, Donald Trump rassemble des foules enthousiastes — et prêtes à payer pour la location des salles immenses ou… le recrutement de figurants. Promptes à reprendre des slogans et applaudir sur demande comme dans une émission d’un animateur de jeux télévisés. Et enthousiastes, participant pleinement au spectacle…
Cela étant, la ferveur que suscite Trump s’étiole.
L’un de ses communicants, Rick Wilson, se définissant à présent media guy « apostat du parti républicain », vient de publier un livre intitulé Running Against the Devil. Pour « préserver l’Amérique contre Trump ».
Pour Wilson, la clef du ralliement au Donald tint à ce que des idées complètement stupides (aux yeux de Wilson) furent exprimées (et rabâchées) de la plus simple et directe manière : le mur, les mauvais juges, le péril « socialiste », la grandeur de l’Amérique, la revanche des oubliés « du système » (entendez : démocrate).
Rick Wilson a usé de la méthode jusqu’à l’écœurement et depuis tourné casaque puisqu’il a contribué à la campagne victorieuse d’un démocrate de l’Alabama contre son adversaire républicain.
Il avait déjà publié un Everything Trump Touches Dies, il récidive car il n’exclut pas du tout que Le Donald puisse être réélu en novembre. Outre la dénonciation de Trump, l’ouvrage vaut manuel de campagne pour les démocrates : ne refaites pas les mêmes erreurs. L’incroyable Donald Trump, héros des « lamentables »
Hillary Clinton, en 2016, avait qualifié la Trumpland de « panier de lamentables ». Un jeune partisan du Donald, incapable de se prononcer sur ce que son héros de comics a pu faire de bien depuis son élection, semble lui donner raison.
Trump, pour beaucoup de ses partisans, c’est un peu l’incroyable Hulk ou Captain America. Lors d’un rassemblement de soutien à la réélection de Donald Trump dans l’Ohio, une « journaliste » d’America Voice News (un média conservateur pro-Trump) a eu la mauvaise idée d’interroger un jeune coiffé d’une casquette Trump 2020. C’était hélas en direct. Elle lui demande ce qu’il estime que son président a pu faire de bien. Réponse après une longue hésitation : « euh, je ne suis pas très sûr… je le soutiens… » (“I just support him”).
Bien sûr, le passage a été abondamment repris, commenté, moqué, &c.
Reste à savoir si ce jeune homme était vraiment l’un des deplorables, comme les avait qualifiés Hillary Clinton en 2016 ou juste un figurant rétribué 15 dollars l’heure (à Phoenix, 500 de ces postes étaient à pourvoir). Il n’empêche, Donald Trump rassemble des foules enthousiastes — et prêtes à payer pour la location des salles immenses et… le recrutement de figurants. Promptes à reprendre des slogans et applaudir sur demande comme dans une émission d’un animateur de jeux télévisés. Et enthousiastes, participant pleinement au spectacle…
Cela étant, la ferveur que suscite Trump s’étiole.
L’un de ses communicants, Rick Wilson, se définissant à présent media guy « apostat du parti républicain », vient de publier un livre intitulé Running Against the Devil. Pour « préserver l’Amérique de Trump ».
Pour Wilson, la clef du ralliement tint à ce que des idées complétement stupides furent exprimées (et rabâchées) de la plus simple et directe manière : le mur, les mauvais juges, le péril « socialiste », la grandeur de l’Amérique, la revanche des oubliés « du système » (entendez : démocrate).
Rick Wilson a usé de la méthode jusqu’à l’écœurement et depuis tourné casaque puisqu’il a contribué à la campagne victorieuse d’un démocrate de l’Alabama contre son adversaire républicain.
Il avait déjà publié un Everything Trump Touches Dies, il récidive car il n’exclut pas que Le Donald puisse être réélu en novembre. Outre la dénonciation de Trump, l’ouvrage vaut manuel de campagne pour les démocrates : ne refaites pas les mêmes erreurs.
Le livre sort le 14 janvier (chez Bantam Dell Publishing) au Royaume-Uni, et on peut penser que les impétrants français de la future présidentielle de 2022 n’en attendront pas la traduction.
Rick Wilson a œuvré trois décennies pour les républicains, en tant que spin doctor (conseiller électoral et influenceur, en québécois « doreur d’images », et son actuel sentiment est que le Grand Old Party a bradé ses valeurs, s’est asservi à la famille Trump. Son revirement a fait suite et précédé de notables autres.
L’opinion étasunienne, du moins celle, républicaine, qui ne se contente pas d’applaudir les tweets du Donald, semble ébranlée par la perspective de le voir éliminer tous ses potentiels concurrents (aucun n’a pu obtenir qu’un État envisage de faire figurer leur candidature dans une future primaire qui semble jouée d’avance).
À l’international, on constate aussi des revirements. En Angleterre (en Écosse, la cause semble entendue), il commence à être estimé que la relation spéciale avec les États-Unis est devenue à sens unique, y compris dans l’électorat conservateur.
Cela étant, Boris Johnson semble avoir obtenu de Trump que l’accord commercial qu’il envisage de négocier parallèlement avec l’Union européenne, soit ratifié avant l’élection (ou la réélection) présidentielle… Soit avant novembre.
L’Union européenne estime qu’un tel délai, même étendu d’un mois (soit à fin décembre) est irréaliste, que seules des priorités pourront être traitées en 11 mois, et que les négociations s’étendront au-delà de la date butoir fixée par Johnson. Lequel avait déjà laissé son protocole sur le Brexit dans le flou avant d’en contredire certains principes (notamment sur les relations avec les deux Irlande). La république d’Irlande laisse d’ailleurs entendre qu’elle pourrait s’opposer à ce qu’il soit adopté par les 27 avant le 31 janvier prochain… Le vice-Premier ministre (le Tànaiste Simon Coveny) se borne à déclarer que le calendrier britannique semble « ambitieux, si ce n’est irréaliste ». Mais l’Irlande s’apprête surtout à des élections anticipées (soit avant mai prochain, voire début février).
Des conservateurs britanniques en viennent à souhaiter un renforcement des budgets de la Défense, non pas pour acquérir des engins ou appareils étasuniens, comme Donald Trump veut l’imposer aux autres membres de l’Otan, mais pour développer une plus forte capacité autonome.
Se pourrait-il que Boris Johnson, qui dispose d’une confortable majorité à la chambre basse (mais non chez les Lords) se retrouve dans une situation similaire à celle subie par Theresa May ?
Se pourrait-il aussi que Donald Trump bluffe et que son administration ne puisse finaliser un tel accord à temps ? Certes son électorat, majoritairement, ne sait trop où situer l’Iran sur une carte du monde, mais conçoit à peu près que France et Royaume-Uni sont dans la partie ouest de l’Europe ou n’ont pas de frontières communes avec la Russie. Certes, la politique étrangère lui reste indifférente, sauf dans les États les plus pauvres qui ont vu tant de cercueils revenir d’Afghanistan et d’Irak et approuvent le désengagement militaire que promet Trump.
Mais de petites fissures apparaissent dans le bloc républicain et le multimilliardaire Michael Bloomberg s’est déclaré prêt à dépenser « tout son argent » pour éjecter Trump de la Maison-Blanche. Chez les démocrates, il se place en cinquième position (derrière les autres candidats, Joe Biden, Bernie Sanders, Elizabeth Warren et Pete Buttigieg). Mais sa force de frappe médiatique pourrait endommager la perception de Trump, y compris dans l’électorat républicain, favorisant sans doute davantage l’abstention qu’autre chose (les autres candidats démocrates paraissant « trop libéraux » à ses yeux).
Trump et Bloomberg ont déjà réservé chacun une minute d’antenne pour le 2 février (date du Super Bowl, de la National Football League, événement suivi par plus de cent millions).
Stay tunedv 
Le livre sort le 14 janvier (chez Bantam Dell Publishing) au Royaume-Uni, et on peut penser que les impétrants français de la future présidentielle de 2022 n’en attendront pas la traduction.
Rick Wilson a œuvré trois décennies pour les républicains, en tant que spin doctor (conseiller électoral et influenceur, en québécois « doreur d’images », et son actuel sentiment est que le Grand Old Party a bradé ses valeurs, s’est asservi à la famille Trump. Son revirement a fait suite et précédé de notables autres.
L’opinion étasunienne, du moins celle, républicaine, qui ne se contente pas d’applaudir les tweets du Donald, semble ébranlée par la perspective de le voir éliminer tous ses potentiels concurrents (aucun n’a pu obtenir qu’un État envisage de faire figurer leur candidature dans une future primaire qui semble jouée d’avance).
À l’international, on constate aussi des revirements. En Angleterre (en Écosse, la cause semble entendue), il commence à être estimé que la relation spéciale avec les États-Unis est devenue à sens unique, y compris dans l’électorat conservateur.
Cela étant, Boris Johnson semble avoir obtenu de Trump que l’accord commercial qu’il envisage de négocier parallèlement avec l’Union européenne, soit ratifié avant l’élection (ou la réélection) présidentielle… Soit avant novembre.
L’Union européenne estime qu’un tel délai, même étendu d’un mois (soit à fin décembre) est irréaliste, que seules des priorités pourront être traitées en 11 mois, et que les négociations s’étendront au-delà de la date butoir fixée par Johnson. Lequel avait déjà laissé son protocole sur le Brexit dans le flou avant d’en contredire certains principes (notamment sur les relations avec les deux Irlande). La république d’Irlande laisse d’ailleurs entendre qu’elle pourrait s’opposer à ce qu’il soit adopté par les 27 avant le 31 janvier prochain… Le vice-Premier ministre (le Tànaiste Simon Coveny) se borne à déclarer que le calendrier britannique semble « ambitieux, si ce n’est irréaliste ». Mais l’Irlande s’apprête surtout à des élections anticipées (soit avant mai prochain, voire début février).
Des conservateurs britanniques en viennent à souhaiter un renforcement des budgets de la Défense, non pas pour acquérir des engins ou appareils étasuniens, comme Donald Trump veut l’imposer aux autres membres de l’Otan, mais pour développer une plus forte capacité autonome.
Se pourrait-il que Boris Johnson, qui dispose d’une confortable majorité à la chambre basse (mais non chez les Lords) se retrouve dans une situation similaire à celle subie par Theresa May ?
Se pourrait-il aussi que Donald Trump bluffe et que son administration ne puisse finaliser un tel accord à temps ? Certes son électorat, majoritairement, ne sait trop où situer l’Iran sur une carte du monde, mais conçoit à peu près que France et Royaume-Uni sont dans la partie ouest de l’Europe ou n’ont pas de frontières communes avec la Russie. Certes, la politique étrangère lui reste indifférente, sauf dans les États les plus pauvres qui ont vu tant de cercueils revenir d’Afghanistan et d’Irak et approuvent le désengagement militaire que promet Trump.
Mais de petites fissures apparaissent dans le bloc républicain et le multimilliardaire Michael Bloomberg s’est déclaré prêt à dépenser « tout son argent » pour éjecter Trump de la Maison-Blanche. Chez les démocrates, il se place en cinquième position (derrière les autres candidats, Joe Biden, Bernie Sanders, Elizabeth Warren et Pete Buttigieg). Mais sa force de frappe médiatique pourrait endommager la perception de Trump, y compris dans l’électorat républicain, favorisant sans doute davantage l’abstention qu’autre chose (les autres candidats démocrates paraissant « trop libéraux » à ses yeux).
Trump et Bloomberg ont déjà réservé chacun une minute d’antenne pour le 2 février (date du Super Bowl, de la National Football League, événement suivi par plus de cent millions).
Stay tuned

vendredi 10 janvier 2020

Incendies austraux : médias et politiciens australiens dans le déni

Changement climatique ? C’est pas le charbon, stupid!

L’Australie est le second exportateur mondial de charbon (vers la Chine, principalement). Est-ce pourquoi la classe politique australienne et les principaux médias dénient tout lien entre le changement climatique et les incendies qui risquent bientôt d’empoisonner l’air de Sydney ?
C’est une anecdote que j’avais relevée voici quelques jours sans l’estimer suffisamment significative pour attirer votre attention. Sur Good Morning Britain, la spécialiste météo britannique Laura Tobin, lors d’un entretien avec un politicien, Craig Kelly, député des New South Wales, l’accuse d’être un climatosceptique. Réplique de l’intéressé : ce n’est qu’une écervelée, une présentatrice décorative. Craig Kelly est convaincu que des incendiaires sont seuls responsables de la tragédie humaine et écologique frappant l’Australie (et même le sud de l’Amérique du Sud, l’Océanie).
Le fait que Laura Tobin est docteure en physique et météorologie, fut employée quatre ans en tant que prévisionniste pour la RAF, a douze ans de bouteille dans son emploi, est post-doctorante en son domaine, ne l’a pas fait fléchir…
La presse dominante australienne a aussi crédibilisé la campagne sur les réseaux sociaux à propos des incendiaires, avant d’être forcée d’y mettre de légers bémols.
Comme le relève James Dyke dans The Independant, c’est, pour résumer, “the economy, stupid!”. Ou, “it’s coal, stupid!”. Comme, pour Donald Trump, le pétrole, les gaz de schiste…
James Dyke s’en prend frontalement à The Australian, le quotidien « de référence » en Australie.
Je suis allé vérifier. Effectivement. Certes le quotidien met aussi en avant les drames humains, les désastres écologiques (et l’extermination de millions d’espèces animales), le fait que les incendies représentent une perte d’au moins cinq milliards (les assureurs récupéreront sur les cotisations, pas trop grave).
Mais faire état du changement climatique, non. Ou alors, en catimini.
Loin de moi la prétention de donner des leçons aux Australiens. En France, ce n’est pas tout à fait pareil, mais cela revient presque, ou pas loin, au même. Certes, un Claude Allègre n’ose plus se ridiculiser. L’Imposture climatique ne trouve même plus preneurs chez les bouquinistes. Ce géologue évoque à présent la thésarde tunisienne ayant voulu soutenir que la terre est plate, parce que c’est dans le coran (c’est quand même mieux d’invoquer le coran que les pseudos-études des entreprises exploitant des ressources fossiles, soit dit en passant, et même, limite, plus crédible).
Pour The Australian, les experts en climatologie sont des professeurs Cosinus ou Nimbus, des dérangés. Paranoïaques (victimes d’attention-clamour disorder), un peu comme des hypocondriaques de Molière. À la limite, est-il concédé que les revenus des mines permettront de dépolluer Sidney. Un peu comme Hidalgo soutenant que les Jeux Olympiques vont générer des revenus pour développer les pistes cyclables.
Comme le rappelle James Dyke, Robert Murdoch, et son groupe News Corp, détient 140 titres en Australie (plus The Times, The Wall Street Journal, le très pro-Trump et Brexit The Sun, et le New York Post, la Fox Broadcasting Company, et j’en passe, plus Sky Deustchland, à mentionner au passage).
Dormez, braves gens, la fin du monde n’est pas proche (enfin, pour nous, possédants, qui pourrons vivre sous des bulles, et ne nous affligerons pas de vous voir crever la gueule ouverte).
Ces gens savent fort bien qu’au final, plus c’est gros, plus cela passe. Dans un premier temps, le déni semble outrancier, dans un second, tout le monde finit par en parler, et dans un troisième, une majorité finit par se laisser convaincre. Qu’importe les faits, finissent par dominer les croyances.
Vous verrez qu’on finira de nouveau par persuader que l’ire divine est la cause du dérèglement climatique et des catastrophes et ce pour que nous puissions enfin nous repentir de nos péchés. Ou pas (même prêchant dans le désert, face à des millions de désinformateurs, stipendiés, je préserve un faible espoir).
Tout cela prétexte pour vous caser un message publicitaire (pour le livre d’Alain [Georges] Leduc, De l’athéisme) ?
Un crin (de coton de Tuléar, pas d’auroch ou de mammouth).
Je crains toutefois la collusion convergente entre des médias présumés crédibles et des réseaux sociaux manipulés. Et le fait — indéniable — que les voix discordantes soient désormais minoritaires, puis deviennent ultra-minoritaires. Que des livres ne trouvent plus pour public que de vieux birbes de mon acabit. Bah, toutes les générations précédentes ont exprimé la même antienne. Quelques sursauts (l’éphémère notoriété de l’Indignez-vous, de Stéphane Hessel, en 2010). Un Fabrice Grimal (avec lequel je diverge fort sur l’Union européenne ; je vous en reparle la semaine prochaine).
Sauf que je crains que les dérisoires palliatifs (genre le végétalisme vertical des immeubles des mégalopoles, prôné par des filiales des banques et des grands monopoles, pétroliers et autres) ne vont pas compenser de sitôt l’effet, mondial, des incendies australiens (et les inondations qu’ils répercuteront en Europe ?).
Et que nous restons trop peu à nous préoccuper de nos consciences éclairées par des scientifiques honnêtes.

Alain (Georges) Leduc et l’athéisme, réflexions partagées

De l’athéisme, étrange ouvrage littéraire (éds Théolib)

Factuel : une bonne centaine de pages, suivie d’une abondante bibliographie (mais hélas pas d’index), 16 euros ; dans les bonnes librairies — diverses rencontres sont prévues avec l’auteur — et via le site de l’éditeur. Subjectif : vieille lune, dont l’exploration restera longtemps « interminable » et ouvrage type ovni sur le thème. Positif : oui, mais aussi autre.
Spécial copinage ? Oui (fréquentation déjà décennale avec l’auteur, aucune avec l’éditeur : theolib.com). Non. Je ne vais pas me distancier en relevant les quelques rares coquilles décelées, un choix de composition curieux (mais n’entachant pas la lisibilité), histoire d’accorder plus de poids à mes appréciations positives.
L’opportunité de sortir un tel ouvrage me semblerait plus que faiblarde s’il s’agissait de revenir sur Pascal et quelques autres auteur·e·s dont les textes sont présumés connus d’un encore assez large public. La cause est entendue : un, des dieux sont des conceptions irraisonnables, improbables au sens vieilli… Même si une autre planète peuplée d’êtres pensants — autant que la plupart des mammifères de celle-ci, entre autres espèces — entrait en communication, elle ne vaudrait pas davantage argument que le fait qu’un dieu monothéiste ait omis de signaler l’existence d’inuits ou d’aborigènes à ses prophètes ayant prétendu avoir conversé avec leur « Lui » ou d’autres.
J’imagine que Leduc en convient, nous avons des choses plus importantes à discuter, et pas plus que dans la préface d’Olivier Onic que dans le texte de Leduc, la question n’est vraiment abordée. À quoi bon ? Leduc, libre penseur, ne se livre pas à une profession de foi, ne prêche pas du tout (bon, incidemment, furtivement, fort peu).
Ludwig Wittgenstein — et maints autres, en variantes diverses — considéra (vers les années 1920, alors devenu chrétien convaincu ?) que « les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde. ». C’est à la fois discutable et indiscutable. Roger Vailland, devenu « naturellement » athée, ne se souvenait sans doute plus du fatras logorrhéique des diverses théologies et s’en trouva fort bien lorsqu’il fut interpellé sur ses convictions à l’endroit d’un être suprême ou des religions. Indiscutable…
Je ne vais pas développer, juste signaler qu’avant que Yuval Harari (dans Sapiens, Homo Deus et les Lessons…) élargisse quelque peu la conception du monde en énonçant que marxisme, libéralisme, humanisme(s) sont des religions parmi d’autres, la perception du fait religieux marquait le pas.
Il ne s’agit pas là tout à fait d’une digression puisque, et c’est la majeure partie du livre de Leduc, lorsque Louis Martin-Chauffier répliqua à Roger Vailland que le marxisme était la croyance de ce dernier (sans appuyer sur le fait que Staline était porté au rang d’ultime prophète), et en quelque sorte, limitait son propre monde, cette disputation en préfigura d’autres.
La polémique idéologique dura de décembre 1945 à février 1946 (et au-delà, d’autres intellectuels s’étant exprimés dans l’intervalle et par la suite). Je l’ai aussi évoquée brièvement sur ce même blogue (cherchez « Martin-Chauffier » pour retrouver le texte de Gilbert Mury).
Le principal intérêt de ce De l’athéisme, d’autres ne sont guère moindres, est de replacer l’échange (trois articles reproduits in extenso) dans le, les contextes. De l’éclairer par d’autres textes, de la même période. De multiples auteur·e·s (et c’est pourquoi je regrette l’absence d’un index).
Puis, Leduc semble prendre une tangente, une voie prolongée de traverse, en s’attardant notamment sur le cas de Dominique Aury (ou Pauline Réage). Celle-ci passa d’une Anthologie de la poésie religieuse française à Histoire d’O. Son texte, « Au sortir de l’enfer », et celui de Claude Aveline, (sur Martin-Chauffier), sont reproduits.
Suit une intervention d’Alain (Georges) lors d’un colloque en Pologne, sur Sade, Octave Mirbeau et Vailland, sous-titrée « La domination des cerveaux et des corps ». Puis le dialogue « entre un prêtre et un moribond », de Sade, précède l’article « Athéisme » de Gustave Brocher dans L’Encyclopédie anarchiste (de Sébastien Faure et alii).
Conclusion ? Aucune. Leduc nous épargne de rajouter ses grains de sels et de nous baigner dans un récapitulatif universitaire (bien forcé, au cours de sa carrière, il a su faire…) qui paraphraserait et élargirait, à coups d’autres références savantes, sa communication de Łódź (mars 2016).
Livre « ovni » donc, qui tient de la mini-anthologie, avec apports des recherches ultérieures de l’auteur sur Vailland et « les siens », ou ses contradicteurs. C’est preste, fort enlevé (sur Mauriac, par exemple : « Il y a toujours un Mauriac qui pointe quand giclotte de l’eau bénite… » ; sur Paulhan et Caillois, lequel « essaye de mettre un peu d’huile de mangue dans les rouages en silex »).
Avec Élizabeth Legros-Chapuis (voir aussi son texte sur ce livre), Alain est le cofondateur-animateur du site consacré à Roger Vailland… J’imagine que plus autorisé que moi-même y évoquera ce De l’athéisme.
Peut-être en reprenant ce passage (qui renvoie à Wittgenstein, supra) : « La religion serait-elle la doxa, qu’un être-sans-dieu se sente ficelé par la sémantique, qui lui impose de se définir vis-à-vis de cette hypothétique figure de l’autorité et de la domination ? ». Leduc questionne, ses choix de textes répondent.
Je ne sais si, au passage, l’auteur feint ou non d’être si irrité par le ressassement du fait religieux (l’un des topiques qui, avec l’immobilier, les salaries des cadres, fait l’objet de récurrents numéros spéciaux, et avec le sexe, les choux gras de l’édition). Il le glisse sans s’attarder. En privé, peut-être se contente-t-il de hausser les épaules.
Pour l’instant, avec Gabriel Matzneff, l’animation des dîners en ville des Dugommier est mieux assurée que par la remise en cause de la Trinité.
Vous aurez plus de chances d’interloquer en évoquant la proximité de Matzneff avec Olivier Clément, le théologien orthodoxe. Comme l’exprime si bien Gérard Leclerc sur Radio Notre-Dame, la liturgie orthodoxe « est le seul secours qui puisse lui [Matzneff] tendre la main dans sa tragédie actuelle. ».
Cela vous gave ? Armez-vous de ce De l’athéisme et faites dévier sur l’épuration d’après la Libération. Enfin, tout dépendra de qui sera à table (les mangas, en fonction de la moyenne d’âge, et les jeux vidéo, seront sans doute des lieux communs plus appropriés).
De l’athéisme peut passer pour un livre de, pour vieux. D’accord, mais verts (pas au sens DOM, Dirty Old Men). Dont le terreau vivifiant reste la littérature, profane (n’excluant pas forcément Péguy, Maurice Clavel ou… Martin-Chauffier, homme ô combien respectable). Laquelle vaut beaucoup mieux que le militant Le Saint-Empire, de Vailland, pamphlet anti-capitalo-vaticanesque. De l’athéisme est tout sauf un livre d’idolâtre (quel que soit l’humanisme suprême).
C’est, chez Théolib, dans la collection « Résistances ». Ou consistances.

jeudi 9 janvier 2020

Chez Marianne, visites des bureaux des c..s


Il était comment, le bureau de Jean-François Kahn ?

Non, je ne prends pas J.F.K. (vrai ancien de L’Événement du jeudi, faux retraité de Marianne) pour un abruti — loin de là. Je m’acquitte juste, en renvoi d'ascenseur, d’un SP (service de presse) que j’espère à développement durable. Focus sur la pochade de Sandra Salazar et Louis Lambert, dans Marianne, soit leur typologie des bureaux de divers puissant·e·s…
Je ne sais ce qui me vaut de pouvoir consulter le PDF de l’hebdomadaire Marianne avant que les exemplaires parviennent aux kiosques et abonnés.
Confraternité avec les journalistes honoraires impécunieux ?
Dans ce cas, merci à celles et ceux du Canard enchaîné (que je consultais les mardis soirs à l’Agence centrale de presse, puis Au Tambour, rade mythique, en loucedé) de ne pas se priver d’imiter Marianne (mon adresse figure sur les Pages jaunes).
Je n’achète plus Marianne que dans les aéroports ou les gares, comme auparavant, tant bien même je l’aurais consulté sur écran. Rarement déçu. Pas du tout, cette semaine, non plus. Lecteur compulsif d’actualités, je me serai certes passé des éclairages sur Donald Trump ou Carlos Ghosn, le bilan d’Angela Merkel, ou sur « Ces dix entreprises qui tiennent la France » (dont Avril, ex-Sofiprotéol).
Ou des considérations de Jacques Juillard et Gabriel Matzneff (au fait, dans combien de titres ont-ils signé tous deux ? Même semaine ou même mois ?). On se dispensera moins de l’entretien de Laurence Dequay avec Antoine Bozio et Pierre Ferracci sur la réforme des retraites (dont ils furent deux initiateurs avant de la voir « droitisée »).
Mais j’affectionne davantage le dossier sur Albert Camus, le rappel sur l’agence Cook et le tourisme aux siècles derniers, les propos de l’historienne Arlette Farge, entre (maints) autres — dont les pages sur les bibliothèques de l’Institut de France.
En beaucoup plus enlevé et divertissant, ce classement de personnalités (oui, Salazar et Lambert donnent des noms, plus d’une demi-douzaine par catégorie), en fonction des agencements et décors de leurs bureaux de travail (ou d’occasionnelle présence).
Nous avons donc celles et ceux à « l’encéphalogramme plat », les mégalos, les sympas (les vrais et les prétendant l’être), les « cœurs simples » (dont Victoire de Castellane, céki au juste ? Copinage ?), les fous furieux (Patrick Balkany côtoie quelques figures historiques dont Amin Dada ou Bokassa).
Ce type d’article « sociétal » est souvent, dans la presse française, complaisant. Là, on se rapproche de l’anglaise, des chroniques d’Orwell dans The Observer, des papiers de genre de Punch ou du Private Eye.
Cette dernière catégorie, celle des foldingues, est un crin fourre-tout ; par exemple, le rapprochement entre Lénine et Hugh Hefner est quelque peu tiré par les cheveux (on voit mal Lénine délaisser un coin de table pour un lit en fer dans le cadre d’activités similaires de celles de l’éditeur de Play Boy). Mais c’est plaisant, vachard, pas mal vu, même si sans doute exagéré sur les bords des moquettes, et tombant parfois dans la connivence des in the know (fauteuil Corbusier, d’ac’, mais statue Moba, koikèce ?). Elles ou ils se reconnaîtront, pas forcément nouz’autres, qui passons par la porte de service pour livrer caviar ou pizza au factotum homonyme.
Au passage, « l’insoutenable vanité de l’être » semble partagée à des échelons fort inférieurs. Pour un peu, j’illustrerai bien avec une photo panoramique des entassements enchevêtrés de mon exigu recoin closed space (la mezzanine est devenue inaccessible, et de toute façon pleine à craquer ; plus moyen de se la jouer à la Hefner, ni même à la Lénine).
Il semble que Le Donald (Trump) ait plus ou moins conservé le bureau ovale du temps de Nixon, et le décor à peine allégé d’Obama. J’en profite pour vous laisser juger sur pièce(s) avec un papier d’Eric Grundhauser pour Slate.fr.
Ou pour vous inciter à consulter Wikipedia (entrée « Armorial des présidents de la République française ») ou à rechercher les ajouts d’Emmanuel Macron au logotype de l’Élysée (une croix de Lorraine, entre autres), l’évolution des pavillons des présidents (et chanoines, coprinces d’Andorre…).
Du coq à l’âne et tirage à la ligne : non seulement je reçois le PDF de Marianne, mais SFR, Samsung et Orange tiennent absolument à m’offrir un portable (en raison de points de fidélité imaginaires, de tirages au sort fallacieux…). Je préférerai que Madame Tussauds (l’équivalent du Grévin) m’offre les cires d’Harry et de Meghan (retirées du musée). Je revendrai les bougies sur Le Bon Coin (plus de place dans mon bureau). Oh, là, j’écris pour Google, plus pour remercier Marianne
But stay tuned.

Aires, de Marcus Malte, ou la collision des parcours

13 personnages en quête d'eau, d'amours, air frais : Aires, éds Zulma

Difficile d’esquiver le divulgâchage en présentant le pavé de Marcus Malte, Aires, entendez autoroutières, mais, faute de mieux faire, en zigzaguant sans trop mordre sur la bande d’arrêt d’urgence, on peut tenter de se despoiller de la tentation. Ouvrage en coups de volant — haut —, en piqués, radadas, mode voltige sur notre époque.
Quand on se prend à la lecture d’un roman qui vous laisse une impression durable, même après long décantage, difficile de ne pas pasticher un crin le style de l’auteur·e. J’y viendrais.
J’ai lu Aires sur un « malentendu » : le prière d’insérer me remémora Los autonotaus de la cosmopista, de Julio Cortàzar (et Carol Dunlop). Sous-titre de l’édition française : « Un voyage intemporel Paris-Marseille » (en combi Volkswagen, avec 75 aires de l’A6 évoquées).
Il y a vaguement de cela, dans les Aires, mais il s’agit surtout d’une douzaine de monologues intérieurs (avec quelques dialogues développés dans le lot), de conductrices ou conducteurs aux racines et destins — et destinations — fort contrastés. L’exception confirmant la règle est fournie par un sédentaire maraudeur qui tente de ne pas trop faire remarquer les séjours prolongés de son mobile taudis… Qu’on se rassure, il lui sera fourni au final un lieu de vie plus que durable.
Oublions Cortàzar, c’est plutôt du John Dos Passos en tube concentré (unité de temps, quasiment de lieu, enfin, principal, et au final, d’action). Soit des personnages diversifiés, de conditions et mentalités sociales distantes, à la Manhattan Transfer, de la trilogie U.S.A. Dos Passos développa lui aussi un style novateur, Marcus Malte se dédouble, ce qui peut surprendre.
Ce dès le premier chapitre dont il ne saute pas aux yeux d’emblée qu’il emploie une novlangue dystopique. J’ai pensé à une sorte de traitement automatique du langage (genre traduction Google) revu et néologisé par un traduttore d’occasion ou une traductrice facétieuse et inventive.
Comme — cela ne saurait perdurer — j’ignorais tout de Marcus Malte (grosse lacune à corriger), nom de plume d’un Corto Seynois (Varois), j’en vins à imaginer qu’il s’agissait d’un romancier (au hasard, irano-valaque), d’un Joseph Conrad ou Jef Kessel, transfuge, ayant choisi « son » français pour ses œuvres. Une rapide recherche et la suite me détrompèrent.
Marcus Malte est visiblement un amoureux de la langue française tant classique que post-surréalo-je-n’sais-plus-kek qu’il maîtrise sans afféteries superflues. Ni sans appuyer sur l’accélérateur. D’ailleurs, le véhicule de Peter ne pouvait télescoper celui des Fourniret (comprendra qui lira Aires) car restant la plupart du temps immobile. C’est un chausson Acapulco 43, version Capucine, 231 634 km au compteur. « Pas un souffle d’air ne fait voleter le fin rideau d’un blanc plus qu douteux » qui en obstrue l’ouverture (latérale ? précision absente : nul besoin de s’étendre) et l’intérieur « fleure bon (…) la rose blanche du Yorkshire. ». Peter a plutôt sur les mains la rougeur des Lancastre, mais je n’en dirai pas davantage…
C’est une suite de récits entrecoupés. Les réflexions ou conversations des protagonistes sont interrompues ou s’inspirent de fragments d’actualités de chaînes radiophoniques d’info. Au tout départ, de la lecture, cela ne fait pas trop sens, mais ensuite trame.
De même, les transitions entre chapitres sont entrecoupées à l’occasion d’intercalaires, d’inserts, de vrais-faux/faux-vrais documents, publicitaires ou autres, qui finissent par entrer en correspondances. Ce qui incite à la relecture, à des retours en arrière… Le procédé est aussi employé en cohérence avec le personnage (par exemple, celui d’une émule de Monique Ranou dont on sait l’attachement à la tradition du goût). Cela n’est pas sans évoquer parfois les détournements des albums de Martine par des graphistes ironiques (genre « Martine érit en UTF-8 » ou « monte un meuble Ikea » ; j’attends Martine instaure la retraite à points, cela viendra). Humour anglais, catégorie Angry Young Men.
Très, très dans l’air du temps (pas vraiment fragrance Nina Ricci, car l’ère des temps actuels et à venir sent moins le purin que les pesticides), ces Aires (peu aimées ni aimables). Cela finira-t-il en calages en bourre ? En dérapages accélérés ? Cochonnou (« le saucisson comme on l’aime chez nous ») qui s’en dédit, je n’évoque pas le pénultième chapitre, mais le dernier, qui reprend et prolonge l’initial et vaut épilogue des 32 autres (au total, 480 pages foliotées— sur 496 format A5 — pour 24 euros qu’on ne regrette pas d'avancer avant la sortie en format de poche : à mon sens, le Pléiade suivra avant les années 2050). Ce dernier chapitre, celui des jours d’après, vaut décatissage (ôtant — l’apprêt— ce qu’emporte le vent).
Difficile, après Aires, d’en revenir à ces auteur·e·s nombrilistes disséquant leur inessentiel vécu (ma, mes femmes ; mon, mes amant·e·s ; papa-maman ; mes affres). Pourtant, vraiment rien d’impersonnel dans ce, ces récits entrecroisés et entrecoupés de courts passages à la première personne, en parties récitantes, ces « cahiers » ou journaux intimes (qu’on attribue plus facilement à l'auteur qu'au narrateur). On perçoit d’ailleurs fort bien, dans ce condensé de comédie humaine (il y a des morceaux balzaciens dedans, livrés avec des gadgets bonus sous l’emballage) de la décennie écoulée, l’empathie de Marcus Malte pour telle ou un tel personnage, et ses antipathies pour d’autres. Pas vraiment le regard froid d’un Roger Vailland, du moins, fort peu constamment.
Si je voulais me la péter cuistre, je pontifierais à la Bouvard (ou Pécuchet) sur l’intertextualité. Placerais quelques approches attestant que l’érudition (discrète, furtive, allusive, jamais pesante) de Marcus Malte ne m’a pas — tout à fait du moins, à première lecture — échappé. &c.
Sur Babelio, une certaine Kirzy parle beaucoup mieux que moi de ce roman si singulier. Et puisqu’elle ne divulgâche pas vraiment l’intrigue et son apothéose, allez voir…
Aires figure au nombre des vingt livres de la rentrée hivernale de la sélection de la Fnac. Galligrasseuil, Minuit, Plon, prédominent (fort peu de « petites maisons » dans cette liste). Du coup, je suis allé faire un tour sur le site de Zulma. Sur lequel je constate que l’agenda de Marcus Malte, du 17 mars au 2 avril prochain, compte sept dates de rencontres dans des librairies. Je ne chasse pas la dédicace, mais… tenté.