Rentrez le sortant, Trump galvanise ses partisans
J’ai écouté l’allocution de Trump
devant ses partisans de la Marche pour Trump à Washington. Un très, très grand
moment qui m’évoque quelques souvenirs.
Après tout, ceci est un blogue-notes perso, alors, je peux évoquer quelques souvenirs. Ceux de la Foire à Neuneu d’Angers avec le crieur des effeuilleuses annonçant : « Et vous verrez Ulla, notre ravissante suédoise, dans le déshabillé de la Parisienne ». Ou celui du chapiteau des catcheurs interpellant « le jeune militaire du bataillon de Joinville qui veut affronter le Bucheron des Ardennes ». Le militaire était un comparse. Mais j’ai aussi le souvenir des bateleurs des marchés vendant des taies d’oreillers ou des assiettes. « Je ne vous demande pas dix francs, ni même cinq francs, tout le lot pour deux francs ! ». Et si personne ne tendait de la monnaie, il cassait les piles d’assiettes. Franchement, écoutant Donald Trump, je me suis cru revenu au temps des rémouleurs et vitriers clamaient leurs services dans les rues et que retentissait un « Peaux de lapins, Peaux ! » (dans les années 1950, on achetait encore les lapin dominical dont on revendait la peau au colporteur).
C’est quand même étonnant d’entendre
un homme d’État évoquer « des explosions, des torrents de merde »
en référence aux votes pour Joe Biden.
Ah, si seulement un François
Fillon avait eu ce franc-parler, nous n’en serions pas là en France, ma brave
dame. Qu’à cela ne tienne, son successeur saura en prendre du grain de la
graine. Car même si Trump, Donald Sr, devait finir aux poubelles de l’histoire,
son patrimoine langagier en inspirera d’autres.
Voyez donc cette foule
enthousiaste acclamant le Donald ! Et avant lui son fils aîné, Donald Jr,
annonçant aux traitres républicains, un peu comme Vladimir Poutine (parlant un
temps des Tchétchènes), que les trumpistes les poursuivront jusque dans les
cabinets d’aisance : “we are coming for you…”. Ce n’est plus le
parti républicain, c’est « le parti républicain de Donald Trump ».
Voilà qui devrait inspirer Marine
Le Pen. Honneur, patrie, et surtout famille. La terre, celle d’une réserve
naturelle de l’Alaska ne ment pas, elle veut des oléoducs. Donald Trump, lui, a
fait passer les frileux patriotes avant les phoques et les ours. Il ne faut pas
prendre les Étasuniens pour des pingouins sauvages.
Ce n’est surtout pas du second ou
nième degré, c’est ce qui marche et marchera encore un temps prolongé aux
États-Unis. Et ailleurs.
Une presse stipendiée par le
parti communiste chinois (sérieusement, c’est la thèse des trumpistes) peut
bien mentir, effrontément, forcément effrontément (rappelez-vous le « sublime,
forcément sublime » de Marguerite Duras à propos de Christine V. ».
Un copain (ou plutôt co-baron de
bière), Alain (Georges) Leduc, m’incite à ne plus tirer sur l’ambulance Trump.
Qu’on me pardonne, le Sarko-bashing avait un côté divertissant, et en ces temps
de pandémie, on fait comme on peut avec ce que l’on a. Trump s’en prenant à
Mike Pence (qui lui a léché les bottes pendant quatre ans) et à curer le marais
républicain, cela vous revigore.
Je fus Éclaireur de France (mouvement
de jeunesse laïque), puis assistant chef de troupe scout (encore vaguement
catholique, sans plus), parce que de jeunes scouts angevins m’y ont incité et que
je ne me sentais pas en mesure de les décevoir. Il s’agissait d’une petite
troupe de la Doutre (outre-Maine angevine), à l’époque, pas des gosses de
riches. Je mélange tout, admis.
Tump vaticine, moi aussi. Le grand âge est un naufrage (selon un autre, un militaire). Souffrez que je m’intéresse encore à diverses choses. Dont la réaction de Mike Spence trahissant les espoirs que Trump mettait nébuleusement, forcément nébulusement en lui. Bon, par ces temps de pandémie, au moins, le Trump reste divertissant. Enjoy ! Je sais, c’est lamentable de se moquer d’un autre sénile. Trump s’est retiré, piteux, sans s’empoisonner ou se tirer une balle dans la tête. C’est ce qui s’appelle rater sa sortie.
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