jeudi 26 mars 2020

Coronavirus : confinement durée illimitée ?


Un virus éternel, un purgatoire abrégé

Chaînes et stations de radio n’arrêtent pas de reposer les mêmes questions du public aux experts qui fournissent les mêmes réponses. L’une, récurrente, se rapporte à la durée du confinement. Qui sera sans doute moins longue que la longévité (pouvant tendre vers l’infini) du covid-19.
Au lieu, comme certains confrères de la presse audio-visuelle, de poser la même question à un expert, puis à un autre faisant oublier la réponse du précédent, Sophie Gallagher, du site du quotidien britannique The Independent, en a interrogé une bonne douzaine. Douze analyses, une synthèse pour répondre à la question « quand le coronavirus finira-t-il ? ».
Attention, ne pas confondre fin du virus et fin du confinement. On se souvient du sketch de Fernand Raynaud. Le virus est l’objet de soins constants et pour se refroidir, le fût du canon met « un certain temps ».
Quant à la longévité du covid-19, un expert microbiologiste propose de s’en remettre à la consultation d’une boule de cristal. Ce qui n’est pas à la portée de tout un chacun. Mais même un manchot ambidextre (cas rarissime que ni le chamanisme, ni la médecine allopathique, fusse-t-elle exotique onc ne cessera de laisser pantois) peut actionner une toupie, successivement deux toupies.
Pendant le confinement, devenez expert à domicile, c’est à la portée du plus grand nombre. Confectionnez deux toupies à facettes. Portez sur chaque divers chiffres, et sur celle vouée à déterminer la date d’extinction du virus, le signe de l’infini.
Tant qu’un vaccin efficace ne sera pas trouvé, ce qui peut prendre un certain nombre de décennies, l’éradication totale du covid-19 restera une gageure. Son recul partiel est en revanche prévisible. Lorsque l’immunité collective (herd immunity) à temporalité variable sera suffisante, les résurgences épidémiques —éparses géographiquement — se raréfieront.Cela étant, cette immunité protège une majorité du collectif et non chacun de ses membres individuellement. De plus, pour ce covid-19, on ne sait pour combien de temps l’immunité est garantie.
La durée du confinement est un autre problème. Quand on voit qu’il est question de faire démarrrer, fin juin, le Tour de France sans spectateur, sans jolie jeune fille pour remettre des bouquets (les féministes survivantes applaudiront), et que Ryanair n’envisage pas de reprendre ses activités avant juin, nous disposons de quelques indices peu fiables.
En réalité, les cas de passages au cannibalisme sont mal documentés. Au bout de combien de temps constate-t-on des cas d’anthropophagie alimentaire dit conspécifique (par opposition à hétérospécifique) ? Mais ce n’est qu’un marqueur et les pouvoirs publics du Roi Soleil, lors des disettes de son règne, ne s’en sont guère émus.
Ce qui me, et leur, semble à peu près clair, c’est qu’en arriver au stade de l’immunité collective pendra des mois. Combien de mois ? Peut-être 13 à la douzaine, semble indiquer les interlocuteurs de Sophie Galagher.
Un peu trop pour ne pas mettre en danger les plus grosses fortunes. Par conséquent, le scénario qui se dessine : dès qu’un test permettra de sélectionner celles et ceux qui seront estimés pouvoir rependre des activités productives normales, que leur non-contagiosité soit irréfutablement ou non établie, et que leur nombre sera estimé suffisant, le confinement sera progressivement assoupli.
Auparavant, le secteur de la mode aura lancé des lignes de combinaisons intégrales seyantes.
De quoi s’inquiète-ton à présent en France ? Du manque de stades prévu pour les Jeux olympiques où auraient pu être isolés celles et ceux qui ne passeront pas les tests ? Il ne s’agit pas de déverser la sinistrose à pleins baquets (ce qui aurait valu, en Chine, la vindicte populaire et des descentes de police).Seule certitude : le pire n’est jamais sûr.
Et puis, quand on entend et lit tant d’imbécilités complotistes sur le virus, lire que des gens crédibles ne se prononcent pas, c’est déjà cela de rassurant. Et puis, dans l’incertitude et la vanité des prévisions, autant s’intéresser à tout autre chose. Jusqu’au 28 avril (et sans doute après, si ce n’est dans toute la France, du moins dans certaines régions).
Des suggestions : le répertoire de Fernand Raynaud, celui de Boby La pointe, de Jamil (le chanteur québécois), de Ricet Barrier… Retrouvez les paroles du succès des Parisiennes : « il fait trop beau pour télétravailler’ ». Ou créer une piste miniature de boule de fort (un jeu qui se joue avec des boules méplates et lestées d’un fort latéral, et qui, en dimensions réelles en peignoir, pyjama et pantoufles).

mercredi 25 mars 2020

Donald Trump promet des œufs de Pâques

Le « virus Chrétien » ne passera pas Pâques

Ce n'est plus le « virus chinois » mais le virus chrétien (au Japon, en Europe du moins) depuis que des évangélistes comme le vice-président étasunien Mike Pence, un créationniste, ont psalmodié les louanges adressées à Donald Trump, qui promet à présent que le covid-19 va s'évanouir dans les limbes du purgatoire des pandémies quand les cloches sonneront pour Pâques...
Pour la première fois depuis la toute première émission de télévision aux États-Unis, diverses chaînes, à l'exception de Fow News, ont interrompu la retransmission des propos de Donald Trump qui se livrait à une allocution lundi soir. CNN, suivi de MSNBC lui a coupé le sifflet, ABC et CBS ont fait de même.
Le Potus (en français : prédicateur omniscient twitterisant, adaptation libre) a  estimé que la ligne de temps de propagation de la pandémie s'interromperait soudainement — en tout cas du mur de la frontière mexicaine à la frontière canadienne et sans doute aussi en Alaska) — lorque les cloches annonceront la fête de Pâques. Des sceptiques (de fosses septiques grouillantes de miasmes) ont donc osé exprimer des réserves. Intolérable. Tout contradicteur est désormais qualifié, comme au bon temps du Mccarthysme, d'être membre ou stipendié par « l'état profond » (comme dans la Turquie du sultan Erdogan).
En fait, sénile mais croyant, le président américain reste, pour ses partisans, le détenteur de la parole divine.  Mais,  et c'est nouveau, le prophète ne clame pas que la fin du monde est proche. C'est the end of the pandemia qui est proche, grâce à ses actions de grâce. Les seuls républicains de peu de foi sont ceux qui se délestent de leurs actions et obligations. Mais comme ils pensent bien et prient, tout sera oublié.


lundi 23 mars 2020

véhicules « allogènes » vandalisés en Bretagne

La piste brandebourgeoise n’est pas privilégiée

Des véhicules ayant été immatriculés hors de Bretagne ont été vandalisés dans les Côtes-d’Armor. Au nombre des dégradations : pneus crevés, carrosseries rayées du sigle de la Ligue de football du Brandebourg (FLB).
On imagine mal des Prussiens munis de casques à pointe s’en prenant à une voiture immatriculée au Luxembourg. Elle avait été prêtée à un médecin de Plougrescant (Ploegresquen), près de de Penvénan. D’autres véhicules immatriculés hors de Bretagne ont été vandalisés en diverses localités de la Côte de Granit proches de la communauté de Lannion-Trégor. Un habitant-résident permanent de Port-Blanc, qui avait acheté une voiture d’occasion en Île-de-France a de même constaté des dégâts.
Il serait insolite qu’un ou des membres d’un club de la Fußball-Landesverband Brandenburg se soi(en)t livrés à de tels actes. D’où l’empressement d’une presse sensationnaliste de les attribuer à des individus se revendiquant du Front de libération de la Bretagne, un mouvement formé dans les années 1960.
Les anciens de ce mouvement n’ont pas daigné démentir cette usurpation ni protester que « nés quelque part », parfois à l’extérieur (soit, comme disent les Alsaciens « à l’intérieur »), ils peuvent acheter leurs véhicules partout en France ou à l’étranger selon leur bon gré.
Serait-ce bien la crainte d’une contagion virale qui a motivé ces agissements que je ne qualifierai pas (mais je le pense très fort) ? Ce n’est pas si évident.
Les Côtes-d’Armor, c’est le département de la Bretagne administrative resté le plus abordable financièrement pour l’immobilier, enfin, au sud, en lisière du Morbihan. Mais les prix ont flambé le long de la Côte d’Émeraude et dans une moindre mesure de la Côte de Granit.
Le gars du coin, qui lorgnait la longère de la tante Yvonne qui n’attendait plus près de l’âtre son matelot de mari péri en mer (« qui voit Cézembre ne passera pas décembre », c’est bien connu), se la vit ravir par un résident secondaire plus fortuné. Coiffé sur le poteau marquant l’entrée de l’étude du notaire.
Ah, nos bons recteurs bas-bretons vont en entendre de belles à confesse. Les privations de procession lors du Grand Pardon vont pleuvoir.Tels celui du Bréno, « plus respecté que le bon saint Tugen qui guérit » (relire le conte Monsieur le recteur, d’Octave Mirbeau, un Calvadosien établi dans le Morbihan), ils vont fustiger les vandales.
Dans Marianne, Natacha Polony (se) pose la question : « Y a-t-il une spécificité française de la connerie ? ». Elle est en tout cas contagieuse, alors même que Plougrescant est distante de plus de 150 km de Fougères et du fol Couesnon. Dans le même numéro, Jacques Julliard s’en prend pêle-mêleaux branquignols, barjots, et autres gugusses. Il relève que « les Français se rendent odieux à l’étranger ». Julliard restant confiné chez lui, à Paris, il ne va pas se rendre odieux en Bretagne. 
En Bretagne, des Bretons le font très bien à domicile. Odieux au pays. Comme d'ailleurs odieux au Larzac ou là où ils migrent à l'occasion. Dans son billet, Jean-François Kahn consigne quelques bonnes blagues de connaissances et conclut par le slogan « La Corona, la meilleure façon de mettre en bière ! ». Si vous trouvez un slogan sur l’abus de chouchen (synonyme : dourvel), ne vous retenez pas. Le saviez-vous ? À Rosporden, il était surnommé le « chasse grippe ». car consommé en grog.
Enfin, faut-il indiquer aux habitants du Trégor que les Franciliens venus se confiner à leurs côtés n’avaient ni l’intention de désencombrer les centres hospitaliers de leur région et encore moins d’encombrer celui de Lannion-Trestel, qui éprouve quelques difficultés à recruter des médecins et du personnel soignant. Et si ce dernier venait à être saturé, empêchera-t-on le débarquement des équipes soignantes « allogènes » venues à la rescousse ou apporter du matériel ? Un surcroît de jugeote sous certaines coiffes, chapeaux ronds et bonnets rouges ne serait pas superflu. Et puis, saboter l’essieu du cabriolet parisien du vicomte de La Villemarqué, le Barz Nizon, ce n’est pas très malin.

dimanche 22 mars 2020

Coronavirus : autonomistes et indépendantistes à l’aune de la pandémie


Confinés aujourd’hui, rencore moins que demain

C’est fou, plus on a de temps devant soi, plus la procrastination se prolonge. Les gamberges inutiles l’emportent sur les tâches découlant des bonnes résolutions. D’où cet interlude coronavirien : si la pandémie faiblit, qu’en sera-t-il des aspirations autonomistes et indépendantistes ?
D’habitude, mes récurrentes digressions s’insèrent au fil de la saisie au clavier. J’affectionne les digressions autant que Truman Capote chérissait les allitérations. Avec le confinement, la tentation de se lâcher croît. Alors, avant d’aborder le sujet, cette question. Combien de temps le bons sens l’emportera-t-il sur la tentation de céder à un j’menfoutisme fataliste ? Juqsqu’à quand, lorsque le confinement s’éternerisera, se dira-t-on qu’il reste raisonnable et salutaire de le respecter ? Comme les voisins le feront ou non encore ? Ce qui se vérifiera ou non individuellement ou, à l’échelle de régions, de « pays », collectivement.
Seconde digression. Je m’y attendais et ne fus absolument pas surpris de lire je ne sais où, je ne sais plus quel médecin, prôner l’abstinence des rapports sexuels, y compris « protégés » (masques et gants) jusqu’à la fin de la période au cours de laquelle le virus est censé — supposément — s’affaiblir. Et voici qu’Hani Ramadan, frère de Tariq, impute la pandémie non pas à une revanche de la nature sur son principal prédateur et destructeur, mais à une colère divine face aux turpides, « comme la fornication et l’adultère », et que le salut résidera dans « les invocations » et suppliques adressées au créateur. Pas du tout, comme dans la nouvelle de Tom Correhassan Boyle que j'ai traduite, en ayant recours au préservatif intégral (de la pointe des cheveux à l'extrémité des ongles des orteils). 
Le pape François a prié pour que « la main de Dieu » stoppe la pandémie. Il n’a aucune autorité spirituelle ou autre sur cette secte de chrétiens japonais qui ont répandu le virus ou sur les évangélistes rassemblés à Mulhouse dont nous avons constaté les effets, non de leurs prières, mais de leur convergence-dispersion. On a constaté le même phénomène au Royaume-Uni.
Ramadan et d'auètes auront beau jeu de dénoncer les conséquences, en Iran chiite, des rassemblements du Nouron, le Nouvel An. Qom reste ville ouverte jusqu’à nouvel ordre, et ce sera bien la preuve que, si le virus s’y propage davantage encore, les prières chiites sont désagréables aux oreilles de l’idole des Ramadan.
En Israël, police et Tsahal traquent les téléphones pour déterminer qui se trouvait à proximité de celui d’un contaminé. Mais, dans les quartiers fiefs des ultra-religieux, autour de Jérusalem, pas question d'interrompre l'étude de la Torah dans les yeshivas autoritairement. Lesquelles yeshivas consentent ou non à limiter le nombre de pieux élèves admis à étudier ensemble.
Jusqu’à quand ? Nous avons peu de précédents tant les témoignages remontant aux grandes paniques millénaristes et aux pestes bubonique et noires n’abondent pas. Mais, pendant celle de 1720 à Marseille (la Relation historique de Jean-Baptiste Bertrand est consutable sur Gallica), on constate que la « fureur frénétique » resta limitée, de même que les débordements « de la populace », et ce n’est qu’au chapitre 20 que « le peuple reprend ses anciens désordres » après que « la diminution du mal » soit devenue « sensible ».
Cette Relation témoigne aussi d’une forme de solidarité nationale et de formes de solidarités interrégionales, ce dont il aurait dû être question bien avant ces diverses considérations saugrenues.
Et allons plus loin avec Yuval Noah Harari, auteur de Sapiens ayant accordé à El Pais un entretien par courriel. Pour Harari, ce n’est pas du stupre ou de la lubricité dont « nous payons le prix » mais d’un manque de confiance en « la coopération internationale ». Il relève l’impuissance du G7, l’absence de mesures coordonnées de production et répartition des ressources matérielles et humaines. Il rappelle que la victoire contre la variole (après l’épidémie de 1967) avait dépendu d’un fort niveau de coordination mondiale. Les épidémies, c’est comme le changement climatique. Elles se multiplieront, prospéreront. Les réticences à renforcer les défenses sanitaires en leur consacrant des budgets convenables à temps se paient lorsque les crises se démultiplient. Selon lui, 2 % du budget mondial devrait être consacré à contrecarrer le changement climatique.
Mieux que les autres
Bien sûr, Donald Trump et les États-Unis feront plus et mieux que tous les autres réunis puisqu’il le proclame. Car c’est le plus malin des dirigeants mondiaux (comme il l’a maintes fois affirmé). D’ailleurs, comment lui donner tort ? Comme il l’a proclamé, tout seul, sans en référer à personne, il a sauvé The United States of America en boutant les Européens hors de la Fédération et son mur avec le Mexique, et le futur mur avec le Canada, a préservé tous les All American de l’ennemi insidieux. Cela étant, son point de vue se défend. Pour le reste, que les États fédéraux se débrouillent, il s'en lave les mains (avedc le produit vaisselle de l'évier de la Maison Blanche, comme le petit personnel).
Eh oui, voyez un peu les comparaisons entre les données allemandes et françaises. Et en Italie, celles de la Vénétie et celles du Piémont. Je vous laisse conclure…
Bien, j’ai effectivement fait une recherche, vaine. Il est bien évident qu’aucun titre de presse, aucune station d’information ne va donner la parole aux autonomistes et aux indépendantistes. Le lectorat, l’auditorat, réclame qu’on ne traite que les infos relatives à l’épidémie.
Et de toute façon, comment envisager un référendum en Écosse dans ces conditions. Tout ce que j’ai pu trouver, c’est que même des sommités du SNP considèrent qu’il serait illusoire d’aller aux urnes en état d’urgence. En Catalogne, j’ai cherché, mais l’attention se porte sur autre chose. Rappelez-vous, en Belique, même les partis flamands ont conevenu qu’il fallait peut-être « plus d’État » et une Première ministre a été désignée : je vous entretenais pas plus tard que récemment.
Perso, très proche des aspirations des autonomistes bretons attachés à l’Union européenne, ancien d’Uss’m Follik qui faisait belle part à Roger Siffer, le barde alsacien (la rencontre du Roger et du Tarbois-choletais Gilles Servat, celui de La Blanche Hermine, ce fut moi). Avec illustration de Piéla. Avec Alan Kochevelou, totaux ensuqués, on pionçait au-dessus de pains d’explosifs du FLB. Donc, si je prône la coopération internationale, comme Harari, ce n’est pas parce que je suis stipendié par le Mossad.Je copinais avec un George Contos, et non un George Soros. Lequel Soros a beaucoup œuvré pour la coopération internationale. Soit dit en passant (pour Google : tu cases Soros dans n’importe quoi en ligne, c’est lu davantage).
Et en Corse, quand Femu a Corsica, Corsica Liberaet le PNC se demandaient s’il fallait renforcer l’isolement ou attendre « des réponses de l-État »’(français, ne pas confondre avec l'E.T.A basque), qu’ont pensé les Corses ? Ont-ils retenu les malades qui risquaient la déportation sur le continent manu militari ? Il est certes stupide d’aborder la question en ces termes : l’autonomie n’est pas l’antithèse de la coopération. Synthèse : demandez aux experts.
Pour le moment, Levallois «  orpheline des Balkany » n’envisage pas de faire sécession… Vous croyez voir où je veux en venir, moi pas. Désemparé, marooned (car raisonnablement réfractaire au confinement, je dépasse parfois le périmètre imparti), et marrooned (coincé et dubitatif), j’attends comme vous, la suite, en trouvant le temps long : vous me pardonnerez de le tuer à coups de billevesées.


jeudi 19 mars 2020

Coronavirus : encore une histoire belge ?


Mieux vaut être confinés que cons finis !

Bavardages et anecdotes en vrac, histoire de meubler le confinement. Tout d’abord, merci à Stan, confiné dans sa caravane près de Pornic qui m’a soufflé (dans l’oreille, cela ne risque rien) ce « mieux vaut confiné que con fini ». Fini, aux divers sens du terme, mais tant que nous n’avons pas atteint le terminus : lâchons-nous.
Le surtitre d’abord : à toute chose malheur est peut-être bon. Le royaume belge était resté sans gouvernement 541 jours de suite voici une décennie — donc, forte économie : pas de retraites à verser à d’anciens ministres. Nos salutations au passage à Valéry Giscard, pour la longévité de sa retraite d’ex-président.
Or donc, cette fois, même si les partis séparatistes flamands ont critiqué les francophones,il a fini par être cette fois admis que la situation valait de désigner Sophie Vimès (une francophone) Première ministre. Enfin, les chefs de groupes parlementaires (les rangs du parlement restant clairsemés) en ont convenu.
Bref, Sophie Vilmès pourra imposer des mesures nationales. Je ne sais si la Belgique dispose d’un équivalent de l’article 16 français (pleins pouvoirs, état d’urgence). Je relève que Boris Johnson n’en a pas besoin pour laisser la police britannique procéder à l’internement de tout contaminé (au faciès ? Allez savoir…).
Autre chose. À la suite de mon accident vasculaire cérébral, je fréquentais un hôpital de jour, il paraît qu’on aurait pu me diriger vers un centre d’examen de conduite automobile. Mais la clinique est fermée jusqu’à nouvel ordre.
Or donc, j’avais moult consulté divers sites pour savoir quelle marche à suivre pour retrouver la possibilité de conduire un véhicule. Tous indiquaient qu’il fallait contacter un médecin agréé par la préfecture, sans autre précision, si ce c’état qu’en cas de refus du médecin, des recours étaient possibles.
J’ai trouvé un médecin agréé. Qui n’accepte pas les cartes de crédit mais les espèces et les chèques (36 euros). Le docteur B. m’a fait remplir une fiche signalétique, a contrôlé ma vue, et m’a indiqué un centre permettant de passer un test de conduite. Lequel est fermé jusqu’à nouvel ordre.
Il ne m’a pas demandé ma carte vitale, m’a rendu quatre euros sur 40. Et je m'interroge : me demandera-il  la même somme si, ayant obtenu le certificat idoine du centre de conduite, il m’apposera un tampon dessus. Ensuite, allez savoir : vais-je rendre mon permis et m’en délivra-t-on un autre si tout est conforme ?
Pour le moment, je circule pédibus jambus (« bis jambus  » ? Je ne suis pas latiniste) avec mon compagnon à quatre pattes, Ouigo, fier coton de Tuléar. Dans les rues désertées d’une capitale apparemment somnolente.
Retour à Bruxelles. Nos meilleurs souhaits pour Michel Bernier, contaminé, donc confiné. Plus d’Europe ou moins d’Europe ​? D’où ce petit montage (sculptures d’autruches devant le bâtiment du parlement européen) et une méthode infaillible pour pallier le manque de masques et de gel : frottez-vous les mains dans le sable puis plongez-y la tête. Deux mesures « barrières » pour hâter le final l’inéluctable : en moins de deux minutes, plus de crise coronovirale, asphyxie garantie ! Sans avoir encombré le moindre lit de réanimation. C’était une préconisation posthume du Pr. Choron.

mardi 11 février 2020

Révisionnisme : après l’Holocauste, la colonisation

Alain Ruscio étrille les Hubner et les éditions Lafont Presse

Le trimestriel Spécial Histoire consacre son troisième numéro à l’empire colonial français. Pourquoi pas. Avec l’amant scandinave de la reine Marie-Antoinette, la colonisation, pour les revues d’histoire, c’est recettes assurées. Mais, selon divers spécialistes du domaine ce numéro ne mérite que de grossir le bouillon des invendus finissant au pilon. Je ne peux que leur donner raison.
Les journalistes éprouvent quelques difficultés à préserver des amis de longue date. Parfois, répliquer à un « ma parole ne te suffit pas ? » par le rituel « mais j’ai obligation de tout vérifier, recouper »., peut accoucher d’une brouille. Ce ne sera pas le cas avec Alain (Georges) Leduc, collaborateur d’Alain Ruscio pour une Encyclopédie de la colonisation française, en cours d'achèvement aux éditions Indes savantes. D’’une part parce que l’argument lui est recevable, d’autre part, car, habilement, au lieu de reproduire le texte d’Alain Ruscio avec ou sans examen préalable ou recoupements, d’autres l’ayant fait, et reproduit, vous pouvez en prendre connaissance sur divers sites, dont celui de la Libre pensée ou de l’Afaspa (Association francçaise de’amitié avec les peuples d’Afrique), qui titre : « la dernière frappe du révisionnisme-crétisnisme en matière coloniale par Alain Ruscio ». Sur le fond, je n’irai pas jusque là. ERn tout cas, pas si vite...
Car, sur le fond, d’une part, je ne suis pas qualifié, et d’autre part, j’avoue, en récidive, éprouver une certaine nostalgie pour le « bon » temps des colonies et de la « bonne » colonisation (folklore des beaux uniformes, respect de la tradition des troupes d’infanterie et artillerie de marine —Bazeilles, oui, Madagascar, non— j’avais déjà avoué en traitant du hors-série de Valeurs actuelles sur « La vraie histoire des colonies’ ». Benjamin Stora ne m’avait nonobstant pas envoyé ses témoin, j’espère que Ruscio sera aussi indulgent.
Sur le fond encore, en total béotien, je me pose aussi la question qui est la justification sous-jacente de cet éloge de la colonisation par les puissances occidentales qui caractérise ce singulier numéro de ce numéro des éditions Lafont. Les peuples colonisés auraient-ils gagné au change si d’autres puissances, asiatiques par exemple, les avaient précédées pour dominer plus durablement ? J‘aggrave mon c : valait-il mieux être colonisés par les Grecs, les Phéniciens, les Scandinaves, que par les Romain ? Allez, une grosse ânerie pour me disqualifier davantage : j’eusse préféré que les Étrusques l’emportent.
Sur le fond, même sans être spécialiste, cela semble commencer fort mal dès l’éditorial ; il me semble effectivement (où avais-je lu cela ? Dans un reportage de Roger Vailland ?) que la colonialisation avait eu pour but « d’endiguer une démographie galopante » ? À la Réunion, je peux encore admettre, mais généraliser de la sorte, c’est un peu trop hasardeux.
Sur la forme, j’ai vérifié tout ce que Ruscio avance. Et il est encore loin du compte. Coquilles,  fautes d’orthographe, de syntaxe (notamment d’accords), à foison.
Mais j’ai particulièrement goûté, p. 29, ce « Napoléon III a envoyé une force navale de quatorze hélicoptères de combat, transportant trois mille soldats français et trois mille soldats philippins fournis par l’Espagne, sous Charles Rigault de Genouilly ». Ce qui m’a donné l’occasion de me documenter sur l’aéronavale, la différence de jauges entre hélico d’attaque et de transport et le gouverneur de la Cochinchine en chef d’escadrille ? Mieux, toujours sous « Le Second Empire » — cartouche surmontant la page 50 —ce « la priorité de la Navarre est de contrer ces derniers (…) Giap, pou sa part, doit choisir entre attaquer le delta du Tonkin ou relancer l’offensive sur le Laos. ». Plus loin « c'est à Diên¨Bien Phu, un lieu déjà envisagé par Salan, que la Navarrre ordonne d’établir un camp retranché » ? Je précise que Henri-Eugène Navarre ne fut jamais sénéchal de Navarre (ce que j’ai dû vérifier à tout hasard)
J’ai aussi perdu pas mal de temps à recopier des phrases afin de vérifier s’il ne s’agissait pas de copiées-collées. Ce qui m’a conduit à me demander si les propos prêtés (p. 59) au gouverneur général de l’Indochine Pierre Pasquier n’étaient pas issus des Recherches sur la France qu’Estienne Pasquier fit paraître en 1723. Cela étant, que Pierre Pasquier ait pu reprendre à son compte les réflexions d’Estienne Pasquier ne peut être exclu.
En revanche, dans son texte, Ruscio s’étonne, à propos d’une photo de la p. 44 : « Même page, sous un portrait de Ho Chi Minh jeune (1921) : il est affublé du nom de “Nguyen Aïn Nuä C”, probablement une mauvaise transcription de Nguyen Ai Quoc, reprise sans distance critique aucune. » Tès simple. La photo, libre de droits, provient d’une page Wikipedia, sur laquelle figurent les trois patronymes, mais le premier (Nguyen Aïn)est composé en corps plus fort que le suivant (Ai Quoc).
Ni l’éditorial (attribué au collectif «  la rédaction » ), ni aucun article n’’est (ne sont ? le verbe suivant ce « ni, ni », j’opte pour le singulier à pile ou face) signé. Mais l’ours mentionne que la maquettiste ayant fait que le Second Empire couvre de la page 42 à la 60 (je relève, p. 59 , un « dans les années 1920 et surtout les années 1930 ») se nomme Jessica Hubner. Si elle fut aussi chargée du secrétariat de rédaction et de la relecture-correction, Maxyme Hubner risque de devoir se confronter à un cas de conscience. Va-t-il l’employer de nouveau pour un numéro de Science et paranormal (autre titre Lafont Presse) consacré aux colonies martiennes ?
Maxyme Hubner peut exercer son droit de replique. Il pourra d’ailleurs paraphraser ce qu’il adressa à la rédaction du Virus informatique à l’été 2018 : « En fait le problème avec les blogs, les donneurs de leçons, et Internet en général, c’est que l’on peut dire tout et n’importe quoi sans impunités! [sic] Enfin jusque maintenant ! Donc, pour ses propos diffamatoires et mensongers, nous allons déposer plainte contre cette personne ! Il est temps de calmer tous ses personnes [sic bis] qui abusent des réseaux sociaux pour diffamer des entreprises qui ont plus de 35 ans d’existence. ». Virus info avait trouvé un qualificatif idoine pour caractériser un autre titre des éditions Lafont Presse : « verrue dans les kiosques ». Pour celui-ci, prurit semble plus adéquat. Ou furoncle. Mais, en raison de la teneur de la prose, c’est anthrax qui s’impose.
Un autre titre du même groupe, Science magazine, prévoit que la Lune sera habitée en 2028. Pour le’ prochain numéro de Spécial Histoire, je suggère : Gibraltar et Les Malouines repris aux Britanniques en 2022.
Bref, on comprend que colonialisme et décolonialisme font vendre. Pas vraiment à tout le monde : en tant qu’indigéniste breton, donc descendant de colonisateurs (les marches bretonnes s’étendirent bien avant le grand remplacement du quartier parisien de Montparnasse) et maints colonisés (par les uns, les autres, les troisièmes, j’en passe…), je n’ai rien à vendre, donc plus de quoi acheter.
Je veux bien croire que les motivations du groupe Lafont presse ne soient que mercantiles, mais il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt : récemment on assiste à une offensive idéologique tendant à faire de la colinisation une parenthèse qu’il convient de vite refermer ou de magnifier pour mettre en valeur « le fardeau de l’homme blanc », non pas tel que le définissait Rudyard Kipling, mais tel qu’il fut détourné pourjustifier la colonisation des Philippines. Comme l’avait commenté Bruce Gilley, auteur de “the Case for Colonialism” (Third World QUaterly, octobre 2017), pour se dédouaner : « le but n’était pas l’exactitude historique mais un plaidoyer pour l’instant présent. ». Ou plaidoyer pour l’instant futur désiré d’un régime autoritaire, réhabilitant Mussolini, civilisateur de l’Éthiopie, et Hitler, émancipateur des Sudètes et de l’Alsace-Lorraine ? Cette chute facile me vaudra-t-elle un « bon-point » Godwin ?
N’empêche, souvent, réfutation de la Shoah et réhabilitation des colonisations, c’est souvent mêmes auteur·e·s, mêmes combats.

vendredi 7 février 2020

Siné mensuel : tout le monde déteste Macron

Macron plus érésipélateux que Sarkozy ?

« Cela vous gratouille ou vous chatouille ? » : en neuf lettres… Réponse d’avant : érésipèle ou érysipèle ; dont l’étymon suggère le sens de « faire devenir rouge ». Synonyme récent : Macron. C'est ce qu’affirme la couverture du Siné mensuel de ce février. Le mode affirmatif s’impose-t-il ? Un conditionnel présageant d’un futur me semble davantage idoine.

Avant de m’atteler (voire m’arrimer) à la lecture attentive des 340 pages du pavé de Fabrice Grimal, —Vers la révolution - Et si la France se soulevait à nouveau ? — éds J.-C. Godefroy, soit la Bible, ou plutôt Le Capital, la somme de référence du mouvement des Gilets jaunes (voir aussi sa chronique sur son site, son Journal d’un Gilet jaune, à paraître prochainement…). Petite pause procrastrinatrice.
Histoire de m’interroger sur un phénomène croissant : la détestation d’Emmanuel Macron. Siné mensuel considère que ce n’est plus la grosse bête qui monte, qui monte, mais déjà le coronavirus français, à propagation mode sinophile.
Je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’expose Fabrice Grimal (sur l’Union européenne notamment), ni cette fois avec Siné mensuel nº 94.
Certes, petit dialogue récent avec une compatriote, une avocate brestoise « montée » à la capitale française pour manifester et projeter sa robe en l’air, est significatif :
   mais, vous aussi, vous aviez voté Macron ?
   oui, mais on ne m’y rependra plus…
Moi non plus. Ne serait-ce que par solidarité avec les futur·e s  retraité·e·s. Dont mes deux enfants. Pourtant, il me reste un ami de longue date, et qui le restera, à ne pas vouer Emmanuel Macron au pilori. Proche de certains milieux patronaux, il considère que le macronisme est un remède moins pire que d’autres. Cela doit au minimum être pris en considération. Moi non plus, je ne déteste pas l’actuel président : je veux croire qu’il saur fire tenir bon l’Union européenne face au toutou de manchon de Donald Trump, soit Boris Johnson et son no deal renommé non conclusive outcome. Traduisez depuis la novlangue de Cummings en bon anglais  : inconclusive damage ou indecisive damage.
Vous vous demandez parfois pourquoi vous lisez encore mes verbeuses chroniques ? C’est simple : nous révisons de concert notre anglais.
Perso, je ne suis pas trop adepte de la détestation, car je crains que sa propagation s’accompagne de la contagion de l’outrance, voire de la bêtise.
Un exemple  ?
Épingler Macron peut conduire à cataloguer un peu vite d’autres protagonistes. C’est ainsi qu’un copain fonctionnaire, adhérent de la confédération Solidaires, me fit part d’un slogan récent :« CFDT-UNSA : je suce et j’avale » (soit, sous-entendu, toutes les couleuvres de Macron et Philippe).
Je peux concevoir. Ex-délégué (du personnel) CFDT, j’ai déchanté quand la CFDT s’est mollement opposée à la réforme dÉdouard Balladur allongeant la durée de cotisaion à 165 trimestres et modifiant le mode de calcul du montant des droits (avant 1993, sous la présidence Mitterrand, calculés sur les dix meilleures années, depuis, sur les 25 meilleures). Conséquence : le montant de ma retraite a été divisé par trois et la part « retraite cadre » représente plus de la moitié de celle de base et me sauve de la misère (car le coût de la vie à Paris ne m’a pas déjà fait fuir au sud de l’Andalousie).
Cela étant, vue le nombre de petits boulots que j’ai effectué après mon denier emploi de cadre, il est possible qu’un système à points aurait pu m’avantager au final. Je n’ai pas fait le calcul, et il ne faut pas penser qu’à soi : j’ai déjà trois amis partis en Afrique (du Nord, sub-sahélienne), au Brésil, du fait de montants de retraite étiques (et fort peu éthiques). Balladur voulait déjà introduire un système de retraite par points. Je ne sais si la CFDT a préféré reculer pour ne pas mieux déjà sauter.

Mais revenons au sommaire de ce Siné mensuel nº 94. Y figure l’un des arguments justifiant que « tout le monde déteste Macron ». Soit l’article de Camille Van Belle, ainsi résumé :
« Handicap, une priorité du quinquennat et ”en même temps”, l’État reste sourd et aveugle aux problèmes auxquels [les handicapés] sont confrontés qui, entre entres autre, doivent régulièrement prouver que leur bras coupé ou leur jambe amputée n’a pas repoussé.’ » Absurde ? Que nenni…
Je vous entretenais de ces Britanniques qui demandent la nationalité française et se voient rétorquer, en avançant tous les prétextes inimaginables, que c’est beaucoup trop tôt, qu’il faut représenter leur demande dans deux ans.
Pour les handicapés, c’est un peu pareil. Non seulement les MDPH minorent quasi systématiquement les niveaux (ou catégories) de prises en charge, mais, en sus, en limitent la durée.
J’ai ainsi une amie dont le fils est reconnu autiste, et donc incurable. La MDPH consent à revoir son taux mais jusqu’en août prochain seulement. Histoire sans doute de trouver un prétexte pour revoir ce taux à la baisse, au mépris de tous les avis des spécialistes hospitaliers dont il n’est absolument pas tenu compte.
Et vous croyez vraiment que « le roi » et sa « Première dame » ne le savent pas ? Allons donc, associations, particuliers, élus locaux n’ont eu de cesse de les alerter.
Ce n’est pas parce qu’un·e fonctionnaire commet une erreur à mon détriment que la contagion de la détestation finira par me toucher. Mais du fait de ce que constate autour de moi, je ne réponds plus de rien.
Cela peut aller plus loin. Ainsi, sur le site de Siné mensuel, un billet de Jean-Marie Laclavetine sur la remise de la Légion d’honneur à Daniel Cordier, compagnon de Jean Moulin et de Stéphane Hessel, et le Caracalla du roman Drôle de jeu de Roger Vailland. Cordier siégea au Conseil national de la Résistance. Laclavetine fut l’éditeur, pour Gallimard, de Cordier (Alias Caracalla). Il a entendu Macron se prétendre « toute honte bue, l’héritier » du CNR. Et il Laclavetine) cite Denis Kessler, du >CNPF (devenu Medef), intimant « de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du CNR. ».
Les MDPH vont-elles réclamer aux amputés et éborgnés des manifestations de justifier sans cesse leur handicap permanent  Du coup, et en même temps, si Emmanuel et Brigitte Macron veulent fabriquer des kamikazes, ils ont déjà trouvé le bon mode d’emploi : persévérer dans le mépris et le déni des réalités. Et leurs soutiens (au couple présidentiel) devraient aussi se méfier de celles et ceux estimant ne plus en avoir pour longtemps.
Quant à Castaner, pour lequel la police a toujours raison, il devrait peut-être suivre l’évolution de l’opinion en Chine où la police de Wuhan avait aussi toujours raison. Cre qui précède n’est ni une rumeur, ni un avertissement « répandu en ligne », mais un constat : lancez la requête Macron+détestation, etcela donne 46 000 résultats (en0,54 econdes). Certes sur les quatre pages de résultats Google, certains ne sont pas vraiment pertinents ; mais la majorité est concordante.
Comme le fait remarquer Jérôme Fourquet (de l’Ifop), auteur de L’Archipel français (éds Le Seuil), dans un entretien pour La Montagne : « Il y a une colère et une détestation d’Emmanuel Macron qui se sont installées (…) et qui feront que des électeurs iront soit jusdqu’à voter Marine Le Pen, soit ne viendront plus voter ». En résumé, Emmanuel Macron, pourrait rester dans l’histoire le fossoyeur du front républicain celui dont se détournent « les gens qui ne sont rien ». Auxquels s’ajouteront ceux qui ne sont plus rien et savent à qui ils le doivent…

jeudi 6 février 2020

Ferroviaire : Green Speed 2021, vers une fusion Thalys-Eurostar


Le Royaume-Uni souhaite développer les trains internationaux

Depuis Londres, rejoindre en train Bordeaux, Genève, Franckfort, Vienne, voire Lisbonne et Rome devrait pouvoir être envisageable. Grant Shapps, le secrétaire d’État britannique aux Transports, qui a déjà fort à faire avec les lignes intérieures du Royaume-Uni, souhaite une forte expansion à l’international.
L’une des premières décisions post-Brexit du gouvernement britannique fut de retirer sa licence d’’exploitation à la compagnie Northern Rail ; une seconde mesure similaire pourrait frapper South Western Railway dont les trains relient la côte sud de l’Angleterre à la gare de Waterloo, ex-terminal des trains d’Eurostar Ltd.
En revanche, la mise en service de la LGV HS2 qui devrait relier Londres à Birmingham puis Leeds reste incertaine, tout comme la liaison transversale entre Liverpool et Hull. il n’est pas sûr que les travaux débutent, comme prévu, fin mars ou début avril.
Grant Shapps compense en se félicitant bruyamment du renforcement des liaisons Eurostar entre Londres et Amsterdam (fin avril) ou Rotterdam (mi-mai). Les liaisons Londres-Pays-Bas sans délai étaient déjà assurées, mais, pour revenir à Londres, il fallait faire halte à Bruxelles. Devoir encore transiter par Bruxelles et produire son passeport bordeaux (l’ex-européen) ou bleu (l’ancienne et future couleur recouvrée, à partir du printemps) pouvait fâcher une partie de l’électorat conservateur.
Grant Shapps, pour renforcer ses dires selon lesquels « le Royaume-Uni se retire de l’Union européenne mais non de l’Europe », a fait une allusion remarquée à l’extension future des liaisons internationales depuis Londres vers l’Allemagne et l’Autriche (voire au-delà à l’est) et l’Europe du sud (Italie, Espagne, Portugal).
De son côté, la SNCF, qui dessert Barcelone depuis fin décembre dernier devrait étendre sa desserte de l’Espagne en coopération avec la Renfe.
Eurostar assure déjà, en indirect, des liaisons hivernales ver la Savoie. Thalys fait de même vers Bourg-Saint-Maurice (et Köln et Dortmund). La coopération entre les deux compagnies, dans lesquelles la SNCF est actionnaire, pourrait être renforcée en 2021 si le projet de fusion Green Speeed se conrétisait.
Cela étant, si des préoccupations écologiques commencent à faire préférer le train à l’avion, de nombreux passagers restent encore plus sensibles aux prix et aux délais imposés par les interminables contrôles dans les aéroports.
Il suffit de fréquenter plusieurs fois par an le temina 1 de celui de « Paris-Mauvais » (Beauvais-Tillé) pour être tenté de consulter les sites des compagnies ferroviaires autrichiennes (ÖBB Nightjet)ou celui de l’italienne Thello pour voir si des trains de nuit ne peuvent vous épargner de sortir tablettes, trousses de toilettte et de déposer montre, ceinture, clefs et petite monnaie dans des bacs.
Ryanair, se fondant sur le seul  rapport kilomètres/passsagers (c'est l’une des compaqnies aux plus forts taux de remplisssage, ceci expliquant cela) se taqrguedésormais d’être une compagnie « éco-responsablre », en oubliant de prendre en compte les émissions des autobus assurant les transferts depuis et vers les aéroports, généralement les plus éloignés des villes desservies. Mais, mêrme sans cela, elle demeure la dixième compagnie européenne la plus polluante globalement…

lundi 3 février 2020

Un Plazacois-britannique menacé d’expulsion ?


Piteux : la France de « l’immigration choisie ».

Pour la troisième fois, la demande d’obtenir la nationalité française a été refusée à un Britannique.
Mark Lawrence, ex-habitant du Londonistan, est un Plazacois depuis 27 ans. Il est d’ailleurs aussi conseiller muniipal de cette localité, Plazac, du Périgord noir, proche de Sarlat (Dordogne) et Rocamadour (Lot).
Père de quatre enfants (binationaux français de par leur mère et le droit du sol, âgés de deux à une douzaine d'années, dont la présence permet peut-être de maintenir une école),Mark Lawrence, a reçu, pour la troisième fois, notification d’avoir à reformuler sa demande de naturalisation. Il pourra la représenter en avril 2021, dans plus de deux ans.
Il faut savoir que,à moins que la demandeuse soit l’épouse d’un émir du Qatar ou que le demandeur soit fort riche et en mesure de signer des contrats d’armements, ce report de deux ans est systématique, appliqué automatiquement par toutes les préfectures quel que soit la situation ou les mérite des demandeurs ou demanderesses.
M. Xavie( Jegard, chef du bureau des affaires juridiques du précontentieux et du contentieux de la préfecture de la Gironde, signataire de la lettre de refus, ne doit donc pas être désigné à la vindicte populaire. De même, Frédéricf Périssat, préfet de Dordogne, successeur de Jean-Albert Popineau, qui fut révoqué à la Libération, ne fait qu’appliquer des directives. On lui demanderait d’expulser en Allemagne les descendants des Alsaciens de Bootzheim (Bas-Rhin), qui vivent encore à Plazac ou dans les environs, s’exécuterait-il ? Si on lui signifiait que son avancement en dépendait ?
Ce n’est ni la première fois, ni sans doute la dernière que, sur ce blogue, je m’indigne tant de l’incurie des préfectures françaises (celles du Poitou, du Maine-et-Loire et de Bretagne ont pris des mesures idoines) que des manœuvres du ministère de l’Intérieur britannique qui, les unes et l'autre, font tout pour conduire à l’expulsion des ressortissants britanniques en France et des citoyens européens d’Angleterre. C’est ce qu’on appelle « l’émigration choisi » ou the chosen emigration.
Mark Lawrence parle et écrit mieux le français qu’un étudiant français en première année de fac… de français. Cette décision, The Daily Telegraph, quotidien soutenant le gouvernement de Boris Johnson et la perspective d’un Brexit dur ou sans accord, a su la mettre en exergue. Et divers titres anglophones ou autres, dont le lectorat est international, font ainsi la publicité de la convivialité française.
Plus d'une cinquantaine de Britanniques établis en Dordogne ont acquis la nationalité française en décembre dernier. Mais Mark Lawrence n’est que charpentier-couvreur et à ce titre, ‘il ne dispose de resources suffisantes que depuis le début de l’année 2019 ». Bref, la France manque de couvreurs mais celui-ci n’est pas susceptible de restaurer un manoir et d’ouvrir un gîte. Serait-il imposable que la décision eut été toute autre ?
Une pétition, lancée sur Change.org, a déjà recueilli 35 000 signatures. Dont, pour une fois, la mienne.
La    famille de Mark Lawrence est favorablement connue à Plazac depuis 1959. Son père, un médecin, avait restauré une habitation de la commune. Ce qui avait profité aux artisans locaux. Mais on ne voit pas les chambres consulaires se manifester pour soutenir son fils.
Dans le Lot, fin 2019, il y avaitt 2 300 résidents britanniques., un groupe Facebook (Gaining French Citizenship in Toulouse), fort déjà de près de 1 100 membres, a été créé pour tenter de les aider à prendre leur mal en patience...
Quand les Français débarquant à Douvres ou dans un aéroport proche de Londres devront prendre place dans la file aliens et qu’il verront celle des British passeports progresser trois fois plus vite, ils sauront qu’ils le devront aussi à l’administration préfectorale française et au ministère de l’Intérieur français. Ce n’est pas la première fois que la représentation nationale, en particuliers les maires, alertent le ministère, qui reste intraitable.
Mon conseil si vous envisagez de vous rendre au Royaume-Uni, prenez un avion pour l’Écosse ou transitez par l’Irlande et le Pays de Galles. Les Écossais veulent que leur gouvernement émette des passeports (à couverture bordeaux et non bleue ?);
Les Britanniques ont compris que pour obtenir une nationalité européenne, mieux vaut entamer des démarches en Allemagne, Belgique, Irlande ou Luxembourg. et surtout pas en France, 
Partout en France, en pazrticulier en Bretagne, les agences immobilières notent un net fléchissement de la demande britannique. Pour cause.. Le pays situé à l'est de la Bretagne fait tout pour décourager les Britanniques de s'installer.
En réalité, hormis pour les personnels du secteur financier britannique, qui comprendront vite la supercherie et demanderont leur mutation en Asie ou ailleurs en Europe, le gouvernement français fait tout pour décourager les Britanniques de de s’établir en France ; pour faire de la place à d’autres  resortiszzsants étrangers ? Commde l’a déclaré Emmanuel Macron : « La France ne peut pas accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien ».Éfouard Philippe renchérissait : « nous voulons reprendre le contrôle de notre politique migratoire. ». C’est à se demander si divers membres de La République en marche ne lorgnent pas des résidences à bas prix des îles de Saint-Martin et Saintt-Barthélémy qui seraient détenues par des Britanniques.
Histoire de faciliter les choses le décret du 2 avril 20119 limite le délai sous lequel les Britanniques pourront obtenir un titre de séjour : « la date avant laquelle la demande de titre de séjour du ressortissant britannique qui résidait régulièrement en France à la date du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne doit être déposée, est fixée à six mois après la date de ce retrait. ». De quoi inciter les autorités britanniques à expulser des citoyens européens à tout-va, avec priorités aux Français. Mais on doute fort que ces derniers voudront se fixer dans le Périgord ou le Cantal… Castaner et consorts ont fait leurs choix… d’aménagement du territoire et autres.
Ce qio est clair, c’est que le site du ministère de l’Intérieur précise : « il n’existe pas de procédure particulière facilitant l’accès à la nationalité française des ressortissants britanniques ».
Va-t-on devoir réaménager les caves dans lesquelles nos parents dissimulaient les parachutistes britanniques ?
En tout cas, si la France a décidé de pousser le Royaume-Uni vers une sortie sans accord de l’UE, autant qu’elle le dise clairement.Boris Johnson, qui souhaite un no deal, n'aura aucun mal à en imputer la responsabilité à la France, et il restera cvrédiblr pour la poStérité. L'histoire retiendra aussi que le Frexit aura découlé non d'une volonté de s'affranchir de la tutelle de la bureaucratie européenne, mais de la haute fonction publique française (laquelle aura obtenu toutes les assurances voulues du Rassemblement national, comme précédemment ses prédécesseurs du futur État français).
Le cas de Mark Lawrence n’a rien d’exceptionnel.Un journaliste de la BBC, Tom Hepworth, avait fait une demande à la préfecture de Bordeaux en avril dernier. Bien qu’il ait été estimé qu’il était réttribué il fut signifié  que « nous ne pouvons etimer que vous êtes complètement intégré professionnellement ».La mauvaise foi ne crraint pas le ridicule.
La France compte 760 conseillers municipaux britanniques dont la plupart ont été radiés des listes électorales. Parmi eux, Norman Cox, habitant de Montrollet (Charente) qui attend la réponse de la préfecture de Niort (Deux-Sèvres) qui est supposée traiter (soit mettre sous le boisseau)son dossier.
Certaines et certains devraient se souvenir que l'adage : qui ne dit mot consent fut largement utilisé lors de l'épuration, qui ne s'attarda pas aux détails​: et les avocates et avocats descendant dans la rue pour leur régime de retraite auront la mémoire longue...


dimanche 2 février 2020

Uk-post-Brexit : vers le grand remplacement

Norwich (Norfolk, East Anglia) : les étrangers sommés de ‘parler blanc »

Dans la nuit du 31 janvier (Brexit Day) un placard a été apposé sur les murs des paliers des 15 étages de la Winchester Tower, une immeuble de Norwich. Intitulé « Joyeux jour du Brexit », il enjoint les personnes pratiquant une autre langue que l’anglais de retourner dans le pays de leur langue maternelle…
Les Britanniques restent encore dans le flou quant aux conséquences de la rupture du Royaume-Uni d’avec l’Union européenne. Celles et ceux du Rocher (Gibraltar) ont très récemment découvert que leur sort restera quelque temps incertain. Mais, en Angleterre, pour les Leavers se réjouissant d’avoir recouvré leur pleine et entière « liberté »’après s’être échappés du « camp de concentration » continental, tout et surtout tout de suite semble permis.
Cela vaut sans doute pour les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur qui freinent des quatre fers ou multiplient les mesures dilatoires pour ne pas accorder le statut de résident permanent aux citoyens des 27 pays de l’UE. la presse Remainer (ntotablemrent  The Independent) fait régulièrement état de cas exposant les recalés à de lourdes conséquences. Refus de concrétiser une embauche, de louer un appartement ou un local commercial, d’ouvrir un compte bancaire.
À Norwich (377 000 h) c’est allé plus loin, avec une injonction du style : « l’Angleterrre, tu l’aimes ou tu la quitttes », qui évoque très fort le fameux Speak White! des commerçants canadiens anglophones du Québec …
En reviendra-t-on aux panonceaux de la fin des années 1960 sur les portes de certtains immeubles : « appartement/chambre à louer : « pas de chien, pas de FrAnçais », avec la variante : « pas d’étrangers » ?
Quon en juge : voici une libre mais fidèle adaptation de cette affichette…
Joyeux Jour du Brexit
Alords sur nous avon finalement recouvré notre grand pays, nous estimons q’une règle doit être clairement explicitée à tous les habitants de la Winchester Tower ;
Nous nde tolérons pas dans les appartements des gens parlant d’autre langue que l’anglais.Nous vivons de nouveau dans notre propre pays et la langue d’ici est l’anglais de la Reine [Ndlr — l’anglais de la cour est présumé être la langue standard enseignée dans les écoles]
i bvous désirez parler une quelconque langue maternelle du pays dont vous provenez, nous vous suggérons de restituer votre appartement au conseil municipal afin que des Britannisques puissent vivre ici et que nous puissions revenir à ve quiétait lz normalité avant que vous ayez infecté ce qui fut une grande île.
Le choix est simple, conformez-vouez à fla règle de la majorité ou partez ;
Vous n’aurez pas à attendre longtemps avant que notre gouvernement fasse appliquer des dispositions accordant la préférence aux Britanniques. Alors, le mieux est d’évoluer ou de partir.
Que Dieu sauve la Reine, son gouvernement et tous les vrais patriotes.
  Fort bien, sauf que, même en instaurant un système à points plus ou moins similaire à celui en vigueur en Australie pour accorder à des étrangers la possibilité de s’employer au Royaume-Uni, les Européens ne reviendront pas, et il faudra bien les remplacer.
Norwich est la ville de naissance d’harriet Martineau, benjamine d’une famille huguenote originaire de Dieppe, qui fut notamment la biographe de l’Antillais Toussaint Louverture. La première imprimerie de la ville fut fondée par Antoine de Sempne. Ce fut aussi la ville d’un des plus célèbre pogrom d'israélites en 1190.
C’esqtg à présent le siège de l'UEA (University of East Anglia) don’t le site vient de s’enrichir de nombreuses pages destinées aux étudiants étrangers désireux de s’inscrire de nouveau en 2020-2021. Le Royaume-Uni accueillait l’an dernier 37 000 étudiants provenant de l’UE. Eux aussi, il faudra bien les remplacer par d'autres...