mercredi 25 mars 2020

Donald Trump promet des œufs de Pâques

Le « virus Chrétien » ne passera pas Pâques

Ce n'est plus le « virus chinois » mais le virus chrétien (au Japon, en Europe du moins) depuis que des évangélistes comme le vice-président étasunien Mike Pence, un créationniste, ont psalmodié les louanges adressées à Donald Trump, qui promet à présent que le covid-19 va s'évanouir dans les limbes du purgatoire des pandémies quand les cloches sonneront pour Pâques...
Pour la première fois depuis la toute première émission de télévision aux États-Unis, diverses chaînes, à l'exception de Fow News, ont interrompu la retransmission des propos de Donald Trump qui se livrait à une allocution lundi soir. CNN, suivi de MSNBC lui a coupé le sifflet, ABC et CBS ont fait de même.
Le Potus (en français : prédicateur omniscient twitterisant, adaptation libre) a  estimé que la ligne de temps de propagation de la pandémie s'interromperait soudainement — en tout cas du mur de la frontière mexicaine à la frontière canadienne et sans doute aussi en Alaska) — lorque les cloches annonceront la fête de Pâques. Des sceptiques (de fosses septiques grouillantes de miasmes) ont donc osé exprimer des réserves. Intolérable. Tout contradicteur est désormais qualifié, comme au bon temps du Mccarthysme, d'être membre ou stipendié par « l'état profond » (comme dans la Turquie du sultan Erdogan).
En fait, sénile mais croyant, le président américain reste, pour ses partisans, le détenteur de la parole divine.  Mais,  et c'est nouveau, le prophète ne clame pas que la fin du monde est proche. C'est the end of the pandemia qui est proche, grâce à ses actions de grâce. Les seuls républicains de peu de foi sont ceux qui se délestent de leurs actions et obligations. Mais comme ils pensent bien et prient, tout sera oublié.


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