Un Brexit avant la Chandeleur ?
Heinz means Beanz : les fayots sauce tomate, c’est Heinz. Noël c’est… la Chandeleur, c'est le 2 février.
La flextension s’étendant jusqu’au 31 janvier, il y a de grandes chances
que le Brexit sera effectif auparavant. Quand exactement ? Qu’en dit
Reading (siège du Centre européen pour les prévisions météorologiques) ? Qu’en
dit-on au Banat ?
« Que soit proclamé par
sa Plus Excellente Majesté la Reine (…) avec le consentement des Lords
Spirituels et Temporels, des Commons… l’Acte des élections
générales parlementaires anticipées 2019. ».
On saura, tard ce soir, si le projet de loi passera ou si un amendement pervers l’aura fait capoter…
On saura, tard ce soir, si le projet de loi passera ou si un amendement pervers l’aura fait capoter…
Cela étant, les prévisions météo ne
vont pas au-delà de dix jours. Ce qui pourrait finalement se produire, c’est
que, comme le prédit un humoriste, le Royaume-Uni reste seul dans l’Union européenne,
les 27 formant l’Alliance européenne « parce que c’est moins compliqué
que le Brexit. ».
Je ne sais à qui l’attribuer… Cela
figure sur la page Facebook de Dan Coclici, Très Honorable membre du Clubul
Degustatorilor de Vin Neautorizati, un… Timisorien, Timisoreaneén ? Je ne
trouve pas le gentilé de Timisoara, Temeswar, Temeschburg, &c. C’est la
principale ville du Timis et de Caras-Severin (départements du… et de…) et
encore de l’ex-province serbo-romano-hongroise du Banat austro-hongrois. La
ville est jumelée avec pas moins de 20 autres, dont trois allemandes et Mulhouse,
car elle fut un temps majoritairement souabe et germanophone (le yiddish étant
aussi couramment pratiqué). Elle fut partie de la Dacie et changea une dizaine
de fois (au moins) de mains (de souverains, gouverneurs, tsars, empereurs,
sultans et j’en passe). Ville « francophone » et siège d’un Institut
culturel français.
C’est, presque davantage que
Bruxelles, ou Strasbourg, une ville européenne (capitale culturelle européenne
en 2021, avec Novi Sad, Éleusis ou Elefsina… Timisoara compta aussi une forte
communauté grecque). On la surnomme Trevisoara (du fait de l’implantation de
très nombreux Italiens à partir de 2004-2007). Ville gastronomique et vineuse (et
siège, depuis 1718, sous Eugène de Savoie, de l’une des plus anciennes fabrica
de bere — brasserie — d’Europe orientale). La Societatea Timisoara fut
lauréate, en 2014, du Prix du citoyen européen décerné par le Parlement
européen. On y compte des lycées allemand, anglais, français et la France y est
représentée par un consul honoraire. Le français y est à présent surtout
pratiqué couramment par les étudiants des facultés médicales et dentaires venus de France (et des
universitaires, des artistes comme Cristian Sida, aussi résident français depuis
quelques années). Je ne sais si l’église catholique romaine saint Georges y
accueille des cultes anglicans ou si les Brexpats fréquentent la Betel Church
(baptiste) ou l’une des deux autres églises protestantes. Mais j’y entends,
pratiquement, dans chaque restaurant que je fréquente, parler un anglais proche
de celui de la reine (The Queen’s English). Malheureusement, les deux
restaurants espagnols successifs que je connaissais ont fini par fermer (et la
discothèque El Torero est tenue par un Italien) mais Ibero et Lexico serviraient,
paraît-il, des spécialités ibères (la cuisine mexicaine est mieux représentée).
L’ennui, pour les quelque 2 200
Britons de Roumanie (contre 420 000 Roumains au Royaume-Uni), c’est que
selon Mike Ormsby (ancien journaliste, auteur de trois livres sur la Roumanie),
la paperasse pour acquérir la nationalité roumaine peut dissuader (au passage :
la préfecture du Maine-&-Loire a fait part d’un dispositif afin de faciliter les
démarches des Britanniques d’Anjou et communiqué une adresse de courriel dédiée ;
souhaitons qu’elle soit imitée).
En tout cas, de « Timi »,
on entend sunt nebuni, acesti englezi (ils sont fous…).
Sans doute parce qu’on s’y ressent
tout autant Européens que Roumains (voire davantage, pour nombre d’ami·e·s) :
comme en maints endroits à Londres…
Mais Timi n’est pas la Roumanie,
ni Londres le Royaume-Uni. En revanche, le Parlement de Westminster évoque de plus en plus celui de Bucarest...
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