Lexicologie sauvage : Octave Mirbeau, vocables oubliés
Histoire de délaisser un peu Roger Vailland (se ménager des
alternances, des respirations, n’est jamais vain), un texte sur le vocabulaire
d’Octave Mirbeau…
Avant d’aborder les vocables de Roger Vailland possiblement
en passe de ne plus être employés dans la conversation courante, je m’étais
intéressé à ceux, répertoriés dans la dernière édition électronique du
dictionnaire Le Grand Robert,
risquant d’être expurgées des parutions suivantes.
Certes, un Grand Robert, c’est du copieux, du lourd
(sept-huit gros volumes pour mes éditions bleue et verte), mais en
dictionnairique, il faut quand même faire du ménage. Et je ne sais ce qu’il adviendra,
d’amphibologique à vileté (pour youpin, sans doute, d’aucunes et divers autres
s’en délecteront encore trop longtemps…), de divers mots employés par Octave
Mirbeau.
J’en ai
répertorié une bonne vingtaine figurant dans le corpus des citations que
consigne ce dictionnaire. Glissant au passage un baby (non de ouiski, un nourrisson, que je n’imaginais pas si facilement
passé dans la langue de l’avant-dernier siècle). Vous trouverez donc ce texte,
« Mirbeau
dans Le Grand Bob » en PDF. J’avais déjà fait état du
texte de l’académicienne Dominique Bona s’inquiétant de la difficulté, pour
de jeunes enfants, de lire encore la comtesse de Ségur. Et Mirbeau, Vailland,
dans peut-être moins de deux décennies ? Lectures réservées aux étudiantes
et étudiants en licence de Lettres ? En éditions abondamment annotées,
multipliant les notes de bas de page ?
Allez savoir,
prévoir…
J’ai aussi cru
comprendre que la Société Octave Mirbeau connaissait quelques soubresauts
internes. Je ne sais si c’est à elle que l’on doit que Marie Laranjeira (que je
salue amicalement au passage), assurant la notoriété d’une conférence sur Claude
Monet (au Négresco de Nice, en mars 2015) citait Mirbeau. Peut-être, peut-être
pas… Mais Marie, alors de l’agence de communication Virgules, n’aurait sans
doute pas choisi une citation de Mirbeau si son souvenir s’était estompé. En
com’, années 2000, on s’assure qu’une référence n’est plus déjà devenue obscure.
Et si le nom d’Octave Mirbeau dit encore « quelque chose » à
beaucoup, c’est à la Société qu'on le doit. Ah oui, relire Mirbeau, c'est
encore humer du Roquefort™. Puissant, Mirbeau, pugnace. Allez (re)voir, (re)lire.
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