samedi 6 mars 2021

Blast (Denis Robert), vite, le site

Blast pourra mieux faire et fera encore mieux

Spécial copinage, je me sens obligé de signaler le lancement de Blast, média réunissant autour de Denis Robert une équipe de journalistes de qualité. Ce qui n’empêche pas un certain recul…


C’est bête, mais c’est ainsi : c’est en découvrant, sur le site de Causeur, un droit de réponse de l’association Anticor, que je découvre, avec retard, l’existence du nouveau média, Blast.

J’en étais resté aux démêlés de Denis Robert avec la chaîne de LFI, Le Media. Et puis, Trump et le reste, on ne peut pas suivre toute l’actualité. Erwan Seznec, de Causeur, avait estimé que l’association Anticor roulait « pour la gauche de la gauche » et en voulait pour indice que sa présidente soutenait « un projet de web-TV lancé par le journaliste Denis Robert, Blast ».

Denis Robert est un peu davantage qu’une connaissance. Nous sommes tous deux issus de la presse un temps définie « ndépendante d’expression locale », nous avons tous deux collaboré à Libération. Et puis nous avons des relations amicales. Mais distantes. Ce qui fait que j’ignore ses réflexions politiques les plus intimes, mais en m’en tenant aux actes, je ne vois pas ce qui permet de le situer à la « gauche de la gauche ». Ou il faudrait alors considérer alors que toute expression n’étant pas clairement de droite vous renvoie à l’extrémisme gauchisant.

Les faits sont les faits, et si l’enquête d’Erwan Seznec sur Anticor est bien étayée, cela n’en fait pas, même si on sait que Causeur ne se situe pas tout à fait à gauche, un brûlot d’ultra-droite. Cela étant, le droit de réponse tient la route. Tant bien même élude-t-il certaines affaires de cuisine interne (dont le Canard enchaîné s'était fait l'écho sans les monter en épingle).

Cela étant, l’argumentaire de Blast, levant des fonds sur KissBank suscite de ma part quelques réserves. Certes, ce n’est pas nouveau, la majorité de la presse est aux mains de milliardaires, mais je ne vois pas l’intérêt de pointer, en particulier BFMTV. Ni de soutenir que les chaînes d’infos « nous abreuvent d’informations auxquelles nous ne croyons plus. ». Ces chaînes répercutent des informations, et si des informations ne nous plaisent pas, si elles sont vérifiées, recoupées, tant pis. Je vois la terre beaucoup plus plate que sphérique, je ne la sens pas trop tourner. Et alors ? C’est ballot, mais j’estime que le pluralisme de l’info reste indispensable, et que des appels sous-jacents à susciter une communauté de points de vue convergents n’est pas très sain. J’admets qu’il s’agit là d’un mauvais procès, d’autant que Blast s’adressera à tout le monde. En aucune manière Blast ne soutient qu’il vise à l’hégémonie ou au repli sur une communauté. Cela, ce ne serait pas Denis. Lequel n'est pas du genre à « servir la soupe ».

Il se trouve nonobstant que quand je lis que l’équipe s’appuiera aussi sur « des journalistes reconnus pour leur intégrité et leur engagement », j’aurais préféré que l’argumentaire ne mentionne que l’intégrité ; je veux le mettre sur le compte d’une maladresse, bien que l’engagement ne soit pas disqualifiant ou gage présumé d’une moindre intégrité. Au contraire d’ailleurs, et la médialogie sait ce qu’il en est d’une neutralité de façade.

Mon second amical reproche tient à mon plus fort préjugé. L’audiovisuel me gave.

Certes, Salomé Saqué traitant de la campagne électoralo-sanitaire de McFly et Carlito pouvait difficilement se passer de documents audiovisuels. Mais pour sympathique que me soit Salomé Saqué, me taper 18 min d’un sujet qu’un bon « papier » (en encre d’Internet) aurait pu fort bien exposer pour l’essentiel me paraît trop chronophage. Je suis un vieux grincheux scrogneugneux partisan quasi inconditionnel de la presse écrite, féal limite sectateur, et même, allez, j’ose, engagé pro-écrit.

Je veux bien concevoir que, pour lever des fonds, mettre la charrue site avant les bœufs audiovisuels n’était pas vraiment idoine. J’admets que 18 min, c’est plus sobre que le baratin de la toute aussi sympathique Tatiana Ventôse (26 min) sur quasiment le même sujet « Macron, influenceurs et propagande ». François Ruffin fait à peine moins pire (23 min), toujours à propos du duo McFly et Carlito.

En sus le câble de mes écouteurs est un peu trop court et je dois me pencher en avant. Nul besoin de passer des minutes à se remémorer ce qu’écrivait Jean Yanne, vers 1975 : « les élections présidentielles… c’est du chobizenesse ». Quoique... McFly et Carlito (enfin, l'usage en étant fait) me semblent plus dignes d'intérêt que Harry, Meghan et Oprah. 

Bien, j’ignorais tout de McFly et Carlito, et j’assume de rester idiot (il paraît que les prochains duettistes seront Néo et Swan, allons bon…). L’essentiel, c’est ce que dit Denis Robert de Blast (sur le site LVSL) : « nous ne sommes pas un média partisan, nous ne soutiendrons aucun candidat, ni aucun parti. ». Cela me semblait d’avance évident, cela va encore mieux en le signifiant.

vendredi 5 mars 2021

Neanderthal et les bonobos, Nobel de la Paix

Première gaffe lourde de Joe Biden

En conquérant de l’inutile, prompt à susciter une polémique dérisoire, j’en appelle au Comité Nobel norvégien, et propose les bonobos pour le Nobel de la Paix. Quant à Neanderthal, charitablement, j’exonère Joe Biden mais condamne solennellement la Maison Blanche.


Or donc, ne pouvant tourner son attention partout, Joe Biden a comparé les décisions de gouvernants d’États voulant renoncer aux masques, avec les prédécesseurs de Sapiens. Pas la peine d’en faire tout un foin. Mais quand la Maison Blanche, par la voix de Jen Psaki, la porte-parole, appuie la bourde du président, je me dis que Joe Biden est bien mal entouré (Jen Psaki de même…).

Le musée Neanderthal de Mettman (Allemagne) a réagi, mais de très nombreux anthropologues, de France, d’Espagne, et d’autres pays, se devraient, à mon humble sens, d’éclairer la lanterne de la Maison Blanche. Cela fait des lustres, voire davantage, que la présumée infériorité intellectuelle et manufacturielle, et même artistique, de Neanderthal, par rapport à Sapiens, est battue en brèche…

Petit bond statio-temporel, la plupart des actuels Palestiniens et des Israéliens sont sans doute les composantes d’un même ancien peuple. Et sans visée révisionniste aucune, j’incite, qu’écris-je, j’exhorte une nouvelle fois l’une de ses composantes à ne pas s’approprier la notion d’antisémitisme. Autant pisser dans un violon, certes, mais je fais semblant de croire aux vertus pédagogiques de la répétition.

Et les bonobos dans tout cela ? Mais c’est l’évidence même, cela tombe sous le sens. Fragilisés par la déforestation et le braconnage, les bonobos n’en réussissent pas moins à survivre quasiment autant que les chimpanzés.

Ce qui, je le remarque au passage, contredit les interprétations abusives du darwinisme. Lequel n’avait pas soutenu, que je sache (mais j’ai pu oublier), que les plus agressifs , étaient les plus aptes à survivre.

Les bonobos s’entraident davantage que d’autres espèces. Leur apport à l’espèce humaine n’est certes pas de leur initiative, mais si, notamment, nos anciennes conceptions sur les prétendues supériorités de races sur d’autres ont régressé, c’est aussi à l’intérêt porté sur les bonobos qu’on le doit en assez forte partie.

Selon Claudine André, pour les bantous, bonobo pourrait signifier « l’ancêtre des ancêtres ».

En décernant aux bonobos le Nobel de La Paix, le comité ferait coup double : à la fois remettre en question l’infériorité longtemps présumée à tort de Neanderthal, vu que la part de Neanderthal en nombre de nous n’est pas forcément la plus mauvaise ou belliqueuse, et inciter peuples et nations à davantage de coopération.

Bien, si cela défrise trop le Comité d’attribuer le prix à une espèce animale, il peut toujours me le décerner pour avoir avancé cette brillante idée, dont je me félicite.

Cela étant, je veux bien concéder que Claudine André serait aussi bien, voire mieux, qualifiée.

De toute manière, je passe mon tour, la date limite des candidatures 2021 fut close le 31 janvier dernier. Mais comme il paraîtrait que Lacan aurait dit, selon Sollers, que « ce qui est forclos du symbolique ressurgit dans le réel », pour 2022, les bonobos conservent de bonnes chances de l’emporter.

Je n’irai pas jusqu’à suggérer aux féministes militantes de montrer davantage leurs fesses pour renforcer l’empowerment, comme le remarque le CNRS à propos des bonobos femelles, ni à conseiller aux Femen de montrer plutôt le bas que le haut (cela, c’est « écrire pour Google », un travers que je me concède à l’occasion), mais toute réflexion est utile à pondérer. Surtout les plus farfelues (les bonobos avaient-elles inspiré à Marcel Duchamp son L.H.O.O.Q. de 1919, allez ssavoir ?). Toujours est-il qu’après l’apport des bonobos à l’histoire de l’art, il me semble plus qu’urgent de se pencher sur leur contribution plus large, à l’histoire de l’humanité. Un Nobel serait un premier pas (pas si petit pour les femmes et les hommes, comme aurait pu le dire Neil Amstrong). Accorder le Nobel aux bonobos serait plus approprié que de chercher à décrocher la Lune. Pourquoi ne pas mettre cette suggestion en orbite ? 

mercredi 3 mars 2021

Boumendjel : on attend la réciproque

 Entente franco-algérienne à la franco-allemande ?

Le président français a donc reconnu, en mon nom et d’autres, que l’avocat algérien Ali Boumendjel avait été torturé et assassiné par… La France. La réciproque immédiate semble impossible, mais l’Algérie pourrait-elle au moins tenter de faire un jour semblant ?


Pour qui ne peut qu’avoir les mains propres (facile, trop jeune à l’époque), difficile de s’exprimer sur les faits qui ont endeuillé Algériens et Français lors de la guerre d’Algérie. Il faut pourtant le faire car, alors que la mémoire des crimes nazis, de ceux des dictatures sud-américaines (entre autres) s’estompe, s’en laver les mains et ne plus du tout s’intéresser à ce qui serait relégué à une poussiéreuse page d’histoire parmi d’autres n’est pas tout à fait décent.

En revanche, soit on opte pour l’oubli, soit la réciproque s’impose. Cela dit sans animosité. Et puis, Breton détenteur d’un passeport français, quand un président de la France déclare quelque chose « au nom de la France », c’est aussi, vis-à-vis d’étrangers notamment, en mon propre nom qu’il se prononce.

Il n’y a plus guère que des Algériens (et non l’Algérie, quoique… si l’on tient l’actuel président algérien pour légitime…) à entretenir une attitude mémorielle que les Français sont sommés de partager.

Rien de similaire du côté des ex-Indochinois et de leurs gouvernements. Autant que je puisse me documenter, la gégène fut pourtant employée par la Sûreté générale indochinoise dès les années 1930, et j’ai quelque difficulté à imaginer que qui l’employait ou la tolérait n’était pas couvert par des échelons supérieurs. Ni qu’une telle forme de torture ne s’accompagnait pas d’autres.

Il ne s’agit pas de renvoyer dos à dos les uns (voire aussi les unes) et les autres en tournant le torse et portant le regard ailleurs.

Je partage la plupart de mon temps avec une fille de Résistant dont l’opinion générale sur les Allemands est restée très longuement durable et négative. Elle a évolué. Pas celle qu’elle porte sur les Français nostalgiques du nazisme et de l’État français.

Adolescent, en métropole, en province voisine de la Bretagne, je fus instinctivement « Algé-rie-algé-rienne » sans m’interroger très fort. Jusqu’à faire connaissance de ceux qu’on appelait encore les pieds-noirs. Puis j’ai pris tous les gens de l’OAS pour des terroristes, l’attentat visant Malraux et défigurant Delphine Renard (4 ans en février 1963), fit que la cause resta longtemps entendue.

Il m’a fallu beaucoup de temps, de lectures, et de rencontres ultérieures pour comprendre diverses choses. Rencontre avec un ex-séminariste car ex-conscrit en Algérie, rencontre avec un officier irréprochable ayant sympathisé avec l’OAS. Tout le monde, dans l’armée française, ne put avoir l’attitude de Jacques Pâris de Bollardière. Deux fois Résistant, aux nazis, puis à Massu et à la pratique de la torture dont fut victime Ali Boumendjel. Certains firent davantage encore…

Rencontre avec l’écrivain Aïssa Lacheb, dont le père, ancien harki, resta trop profondément marqué par son passé et le présent détestable vécu en France. Une autre avec un ami algérien ayant passé son enfance derrière des barbelés (comme tous les autres gamins de son bled). Sa famille était proche du FLN. Déception en conversant avec Ben Bella alors que j’évoquais le journaliste Jean Lacouture (qui rencontra Ben Bella, en avril 1956, au Caire. El Watan, en juillet 2015, rendra, lui, un hommage posthume à Lacouture.

En s’intéressant à l’épuration en France, on se rend compte qu’il n’y eut pas que des Résistants du dernier quart d’heure à ne pas avoir une conscience morale exemplaire. Cela ne conduit pas à du révisionnisme, mais à une compréhension plus lucide, mieux raisonnée.

La réciproque, ce n’est pas non plus du révisionnisme. Elle ne conduirait pas à mettre sur le même plan les crimes de l’OAS (avril 1962, clinique du Beau-Fraisier à Alger), et ceux d’éléments de l’ALN (visant aussi des compatriotes algériens).

Un premier pas serait peut-être, comme Mustapha Boukari le fit dans Le Soir, d’accorder un peu plus d’importance à des femmes comme Gilberte-Saâdia Boumendjel, née Charbonnier, épouse d’Ahmed Boumendjel (frère aîné d’Ali), décédée en octobre 2002, et depuis, semble-t-il, oubliée. Un second peut consister à ne pas ressasser le passé sous un seul angle.

Je ne sais si, oui ou non, la colonisation espagnole d’Oran et de Mers El-Kébir (qui s’acheva en février 1792) fut uniquement caractérisée par « la persécution, la misère », et des tueries, comme le rapporte El Mouhjahid. La France n’a pas tout à fait pratiqué la politique de la terre brûlée en se retirant d’Algérie. Je ne peux me prononcer sur la colonisation ottomane, je n’en ai que la version victimaire de Yabiladi, faisant état de « cruauté et de haine » et de « la tyrannie des janissaires turcs ». Et avant les Espagnols et les Turcs, qui ?

Les Français, enfin, des Français, ont l’impression que l’Algérie veut toujours et sempertinellement de la repentance de la part de la France, un peu comme si La France ne voyait en l’Italie que la continuation d’un empire romain ne se livrant qu’à des massacres (Blandine de Lyon, c’était en 177).

Le troisième pas serait sans doute de commencer à considérer que les crimes contre des civils, dont des enfants, n’ont pas été l’exclusivité de l’occupant. Tout comme la répression aveugle n’est pas justifiable, la riposte visant des civils (surtout s’il s’agit exclusivement de civils) n’est guère héroïque ou honorable.

Enfin, cette absence de réciprocité finit par ressembler à un prétexte servant à laisser penser aux Algériens que tous les problèmes de leur pays n’auraient qu’une seule source.

Le seul commentaire sous l’article d’Algérie patriotique annonçant la décision élyséenne est celui-ci : « Cela va dans le bon sens ; il faudra qu’il fasse la même chose avec tous les crimes de ses services au lieu de faire ça au compte-gouttes. ».

Une certaine logique pourrait aussi faire valoir que tout Algérien, accidenté du travail ou de la circulation du temps des colonisations (depuis les Vandales ou auparavant ?) soit considéré martyr. Cela ferait une masse de communiqués que la presse peinerait à absorber.

Neandertal ayant été suppléé par Sapiens, certes battons nos coulpes. Mais en Breton estimant que l’avenir de la Bretagne ne peut se fonder sur une incessante macération dans la victimisation (comme pourraient d’ailleurs le faire les Mainiots et les Angevins, longuement restés sous domination bretonne), je me permets d’estimer qu’à défaut de tourner totalement la page, les Algériens pourraient mettre un bémol, puis un double-bémol, à leurs revendications, certes justifiées, d’interminables excuses de la part des autorités françaises. Ce qui n’empêchera d’ailleurs pas les historiennes et historiens sérieux de l’histoire de l’Algérie de 1830 à 1962 de faire état des abus du pouvoir colonial.

Pour le moment, ce qui semble le plus prioritaire, ce serait peut-être, en ces temps de Hirak, que l’Algérie se réconcilie avec elle-même (tout comme d’ailleurs la France gagnerait sans doute à tendre vers plus de cohésion).

lundi 1 mars 2021

Il n’y a de Trump que Trump

Trump, prophétique, prédit une victoire républicaine

Donal Trump étant arrivé avec une heure de retard à Orlando, la Conférence conservatrice a dû meubler l’attente. Avec les mêmes arguments trumpistes rabâchés sans nuances…


Pour occuper la scène avant l’arrivée de Trump, la CPAC a eu recours à ses donateurs, les mutuelles de santé chrétiennes (qui ne sont pas des compagnies d’assurance mais prélèvent trop souvent des cotisations sans régler les frais de santé), et à des témoins des fraudes électorales alléguées en divers États.

Comme vous le lirez un peu partout demain, Donald Trump a qualifié de fausse nouvelle la volonté qu’on lui attribuait de fonder un nouveau parti. On pourrait en rester là, tellement la suite est convenue. Trump est le grand, le plus beau, le plus fort. Son mur frontalier a réalisé des miracles, les démocrates ruinent le pays et sabotent l’emploi. Petite pause, acclamations de la foule scandant U-S-A, U-S-A. Surtout après qu’il ait annoncé qu’il pourrait décider de battre les démocrates une troisième fois (car, bien sous-entendu, il reste le président légitime, sa réélection lui ayant été volée). Bref, il pourrait penser à la prochaine présidentielle, mais il réfléchit encore.

Il s’en est de nouveau pris à Obama, insisté lourdement sur l’immigration, et les aides démocrates aux pays étrangers. Les démocrates trahissent l’Amérique, détruisent ses valeurs fondamentales, &c.

Joe Biden tire un trait sur l’avenir des enfants américains qui ne peuvent plus aller à l’école car Biden a sacrifié les enfants américains aux syndicats d’enseignants, pendant qu’il crée des écoles à la frontière sud pour les enfants d’immigrés.

Les grandes villes démocrates sont en faillite, et Biden va les remettre à flot. Au prétexte d'un plan de relance après Covid. 

Tandis que lui, le vaccin Johnson et Johnson inclus, c’est lui, lui-même. Il a déjà sauvé le monde de la pandémie (enfin, c’est en cours). Sans son administration, vous attendriez toujours des vaccins. Un vrai miracle. Sans lui, le monde courait à sa perte.

C’est à nous (soit à lui et les siens) que Joe (Biden) doit sa dose de vaccin. Joe a rouvert les frontières aux terroristes. Joe veut lever les fonctions visant l’Iran, remettre le Moyen-Orient à feu et à sang, &c.

L’OMS, l’Accord de Paris ont aussi été évoqués. Alors que l’Amérique est le pays le plus propre au monde… Joe a détruit des dizaines de milliers de boulots alors que lui, Trump a placé les É. U. au premier plan des nations productrices d’énergie. Tandis que les éoliennes tuent les oiseaux et que le solaire n’est pas une solution suffisante.

Les sportives n’auront plus la moindre chance contre les transgenres nés hommes. C'est la fin annoncée du sport féminin. 

Le parti républicain est devenu le parti de l’amour (regardez l’accueil que j’ai reçu ici, les drapeaux). Bref, tout le monde l'aime et le lui prouve. Acclamations de la salle, petite pause pour qu'elle exprime son adoration.

Bref, il avait tout bon, ils ont tout faux. Le trumpisme, c’est la fortune, c’est le droit d’avoir des armes, la sécurité. Les démocrates, c’est le socialisme qui conduira au communisme. Pour le moment, au Texas, ce n'est ni l'un, ni l'autre, mais Trump n'a pas daigné faire allusion au Texas, sinon pour dire que les éoliennes ne fonctionnent pas quand on en a besoin. C'était inutile de s'étendre trop sur le Texas.

Revenant sur les élections, il a fait huer la Cour suprême. Puis, après une sortie sur l’intégrité électorale, il a fait huer tous les élus républicains qui ne l’ont pas totalement soutenu. Les Rinos (Republicans in name only) vont détruire le pays, mais lui sera là pour les contrer, et soutenir les seuls vrais républicains.

Enfin, il a vanté le site de son fils aîné (Donald Jr). Prédisant la victoire d’un président républicain en 2024, Donald Sr a feint de se demander qui serait ce futur président. Laissant l’assistance répondre à sa place. Donc, s’il n’a pas annoncé sa candidature, il a quitté la scène en se gardant d’annoncer qu’il ne se représenterait pas… laissant ainsi la salle espérer qu’il se décidera à briguer l’investiture.

Car pour les républicains conservateurs (la majorité), il ne peut y avoir de Trump que Trump. lequel châtiera les Judas, et remontera à la Maison Blanche. Soulevé jusqu'à Washington par des nuées de voix.

samedi 27 février 2021

L’écrit inclusif, c’est ch…

Mais libre à tou.t.es de se faire ch…

Alerté par un message Twitter de Marion Maréchal-Le Pen sur l’écriture inclusive « socialement excluante », je suis allé voir la tribune de divers linguistes publiée dans Marianne. Vais-je renoncer à l’inclusif ? C’est déjà fait…


De linguiste, je n’ai qu’un vernis superficiel (licence d’anglais oblige, par la suite, maîtrise et master, on peut s’en passer). Mais quelques restes m’avaient permis d’échanger avec une linguiste québécoise, laquelle aussi, en lexicologue, a su me convaincre que le féminin avait assez bien fonctionné avant que, oui, désolé Chères et Chers Professeurs, non pas la langue, mais les locutrices et locuteurs, aient en quelque sorte masculinisé (d’accord, ce n’est pas un concept scientifique, juste un fait observable) les usages.

Auparavant, puisque écriture inclusif il y avait, je me suis rallié aux collègues suisses francophones préconisant l’utilisation du point médian. Entre divers maux, typographiquement parlant, préférons le moindre.

Et puis, comme quelques docteures avec lesquelles j’ai pu converser m’ont indiqué que les instances européennes recommandaient la « féminisation de la langue », tout comme d’ailleurs les linguistes de la tribune de Marianne. J’ai commencé à faire un peu gaffe à ma pratique de rédaction.

En fait, ce que je reproche à cette tribune, c’est d’avoir utilisé dans son titre que cette écriture « excluante » s’imposerait « par la propagande ». Allons donc, j’en ai fait la réclame, nuance, n’invectivant jamais mes contradicteurs et contradictrices ami·e·s féru·e·s de typographie, et puis… basta !

Basta car, en assez bon angliciste, je perds du temps soit à saisir un terme français (ou admis par l’Office québécois de la langue… québécoise aussi), pour ne pas caser un anglo-américain, ou à chantourner la saisie : voir supra « un message Twitter » et non un twit.

Mais après tout, écrivant abondamment, je finirais peut-être par faire admettre twit,tout comme le néologisme qui n’est pas de mon cru, mais de Pierre Christin, de la série des Valérian), soit tarazimboumant, assez polysémique pour remplacer tant abracadabradantesque (plus long à saisir) et maints adverbes ou adjectifs.

Ne faites pas comme je dis, mais comme je fais. Cette histoire d’inclusif devient tarazimboumant.

Voilà donc que le quoi ? Scriptum inclusivum ? deviendrait « excluant ». Effectivement, Beauvoir est une fausse féministe (une Fafem, comme on emploie Rino pour les républicains étasunien) du fait qu’elle employait un français « patriarcal ». Une masculiniste qui s’ignorait.

Ce n’est pas elles et eux (ces linguistes) qui le soutiennent, mais en poussant un peu-beaucoup cette approche, pourquoi pas ?

La suite de leurs arguments sérieux est mieux fondée. Écriture complexe alors que le français est déjà coton à manier, oralisation difficile pour les bègues (non, là, j’exagère leurs dires). Difficultés accrues pour nos chères petites têtes blondes ou brunes ou « punk multicolore ». Notez la difficulté genrée des dites têtes au passage… Et puis, la Francophonie. Dans sa diversité. Généralement pour les plus instruit·e·s, maîtrisant mieux le français que celui entendu dans nos métropolitaines et ultramarines écoles.

La honte si la Francophonie hors de France pratiquait mieux l’inclusif que nouzôtres.

Après une longue pratique, je renonce à l’épicène tant qu’elle ne me semble pas s’imposer (si jamais je devais recruter par exemple), et à l’inclusif, qui a fini par me barber et devenir chronophage, parfois à l’excès. Qu’on se rassure, c’est au ras des paquerettes mâles ou des marguerits transgenres (s’il en était) et non pour me conformer à une injonction de Marion M-LP ou d’un autre, que je délaisse les inclusi·f/ve·s.

L’illustration supra est d’une ou d’un helvète, nommé·Hermann, et piquée au québécois Le Devoir, via Courrier International. L’article original, d’Annabelle Caillou, c’est « Le débat sur l’écriture inclusive fait aussi rage au Québec ». Assez édifiant car mesuré. Cela étant, pour l'hermaphrodite (n.m & adj.), peut-être pourrait-on employer indifféremment un ou une, voire un·e, car vu le nombre de fois où l'on emploie ce mot dans les textes courants, ce ne serait pas trop fastidieux.

Que la consœur me pardonne, mais je finis par penser que l’inclusif finit par se faire ressentir comme une petite pierre dans le soulier. Cela étant, si l’édition et la presse trouvent leur compte à sortir des publications bilingues, je ne vais pas polémiquer pour polémiquer, qu’on fasse comme il plaira. Eh basta !

mercredi 24 février 2021

La Libre Pensée veut enterrer la Commune de Paris ?

 Des dessous (sol) de la Commune

On a chanté Le Temps des cerises, et puisqu’on tenait métingue au métropolitain, pourquoi pas une station « Commune de Paris 1871» ? Avec une plaque en parisine (de J.F. Porchez) et des chiffres elzéviriens (tant bien même les Brabançons Elzevier auraient-ils été de francs réactionnaires d’ailleurs).


C’est un spécial copinage de plus car si je n’avais pas un pote proche de l’Irelp (La Libre Pensée, pour résumer à l’emporte-pièce), je ne crois pas trop fort que je me serais penché sur la grave question de savoir s’il faut enterrer la Commune de Paris en la commémorant par une station de métro.

L’ennui, laquelle ? Je verrais bien celle d’Anvers au pied du Sacré-Cœur ; mais je m’en voudrais de m’attirer l’animosité ou les remontrances de nos amis les Belges.

Je me souviens des débuts de la municipalité belfortaine de feu Émile Géhant, il fut question de rebaptiser la rue Thiers, longue rue allant de la Savoureuse à la gare, voie très commerçante. Pour la dédier au colonel communard Louis Rossel, crois-je me souvenir. Histoire de ne pas obliger les gens à changer papier à lettres et autres documents, la proposition fut mise sous le boisseau. Avais-je suggéré de se contenter de la rue de Thiers (ville de couteliers auvergnate) ? Toujours est-il que Rossel attendit sa rue belfortaine quelques années…

En revanche, renommer la station Funiculaire (de Montmartre) ne poserait aucun problème. Cela enrichirait le vocabulaire parigot sur le mode : « on se prend le communard ou on se tape les escaliers ? ».

C’est pourquoi je lance le mot d’ordre de la clameur qui doit parvenir aux oreilles de la RATP et d’Anne Hidalgo. Marquons, à la demande de l’association des Amies et Amis de la Commune de Paris (il y en eut de brèves autres du côté de Lyon,  et en Bretagne, crois-je), la commémoration (150 printemps aux cerises).

Je ne polémiquerai pas avec la Pensée universelle ou Anne Hidalgo qui, avec son proche entourage, aurait boudé la proposition. L’adjointe socialiste Karen Taïeb étant l’une des rares à répliquer à « une attaque véhémente de la droite ». Je n’y étais pas, que celles et ceux que j’oublie (Patrick Bloche, par exemple) me pardonnent et joignent à présent leurs voix à la mienne. Haut le funiculaire, haute la Commune, Montjoie Rossel, Louise Michel et tant d’autres. Notez que je ne crie pas « à bas la calotte ! ».

Mais quand même, le chanoine Kir, pourquoi pas, mais le communard le vaut bien (un tiers de crème de cassis, le reste en pinot noir, l’alsacien convenant tout aussi bien que le bourguignon).

Amis d’Alsace et de Bourgogne, avec une station « Commune de Paris », c’est le communard qui se remémore aux esprits parisiens.

Je propose d’ailleurs à l’Irelp, faute de trinquer à ma brillante initiative Chez Jenny, d’en débattre chez Bofinger (de préférence, ce sont des voisins), mais Wepler, Zeyer, Zimmer, ou plus prolétairement, dans un Flam’s (celui des Grands Boulevards si possible, subtile transition qui m’évoque les Michoko, de Carambar & co, dont la publicité, du temps des Actualités Pathé au cinoche, reste dans toutes les mémoires, « suprême raffinement de papier »).

En effet, il ne suffit pas de récriminer, nous devons nous montrer positifs et porteurs de propositions réalistes. Modifier le nom de la station Montmartre, devenue Grands Boulevards, eut un coût. Mais que d’économies pour les internationalistes prolétariens débarquant station Montmartre (sur les Grands Boulevards) et restant décontenancés (la butte, c’est une trotte plus haut).

Là, emportés par un grand élan patriotique (Tatiana Ventôse ne saurait y rester insensible), levons-nous en masse. L’union faisant la force, pourquoi ne pas penser à une station « Commune de Montmartre -François Deslaugiers ». Deslaugiers étant le concepteur de la rennaise passerelle des Bonnets rouges, les Bretons de Paris se mobiliseront avec nous.

L’Irelp résume : « Il s’agit simplement d’honorer la mémoire des Communards et de célébrer l’œuvre de la Commune de Paris, l’une et l’autre depuis trop longtemps ignorées de la toponymie parisienne. ». Delosgiers repose aussi au Père-Lachaise. Pas si loin du mur des Fédérés.

Emprunter le communard, ce serait aussi rendre hommage à Paul Lafargue, du Droit à la parasse et à l’économie des semelles.

Ne rabaissons pas le débat. En localités qui furent chouannes, au moins un temps, je trouve, comme à Montjean-sur-Loire, une rue du-Pilori. Et un chemin des-Massacres. Eh bien soit.

Sans chercher à polémiquer bêtement, quand je vois et entends (enfin, surtout lis) une partie de la droite se récrier à propos de la culture de l’annulation, je conçois.

On en viendra à déboulonner Victor Schœlcher car insuffisamment abolitionniste. Ou trop tardif. Mais, la Commune, ce fut aussi Nantes et Brest. Si on veut jouer au plus bête des deux, les Bretons seront plus têtus.

Serge Kerval chantait Botrel ET Jean-Baptiste Clément. Il ne s’agit pas de hurler avec les loups (Gilles Servat), mais de faire valoir que censurer la Commune, c’est renier un patrimoine qui, faute d’être commun (ici, non controversé), vaut d’être remémoré.

Mon point de vue — qui vaut ce qu’il vaut — est peut-être que François-Jean de La Barre n’était peut-être un trublion, mais qu’avec Voltaire, il fait partie d’une culture commune à la France et à la Bretagne. Quand je fais visiter Paris à des étrangers, je m’attarde devant sa statue avant de faire visiter le Sacré-Cœur. Pour tenter d’intéresser à une culture commune (et contrastée). Je sais, je reste un idéaliste de basse extraction, donc de bas étage. Mais avec le funiculaire communard, tentons de remonter la pente. En espérant, sous vos huées et lazzis, tenter de vous faire sourire.

Avec quand même l’arrière-pensée (ô combien pernicieuse) que si on commence à déboulonner Voltaire (critiquable, certes), on finira par mettre à bas Pascal, ou ses prédécesseurs (Galilée, par exemple, sauf anachronisme, quoique, je crois qu’il ait pu précéder Pascal, là, au pif). Et que restera-t-il ? Une vague notion que Sapiens succéda Neandertal ? Le triomphe du révisionnisme et de l’historiographie orientée ne m’empêche pas de dormir. Jusqu’à l’extinction du Soleil, qui cessera de tourner autour de la Terre. Comme c’est évident. Occultons donc la Commune, qui n’a jamais existé : la Terre est plate. Cela tombe sous le sens.

mardi 23 février 2021

Aurore Bergé et Médine : taisez-vous les El Kabbach

Une ch’tite rétractation devrait suffire…

Allons bon. D’accord, au fond, on s’en balance, ce sont des pipeules qui se renvoient l’ascenseur (aussi dans la figure). Il paraît que Médine serait un rappeur islamiste et qu’Aurore Bergé serait… Comme j’ignore tout des deux, je reste circonspect.


Mais puisque les deux veulent se chamailler et faire couler de l’encre, je vais tenter de satisfaire leurs égos respectifs. Je ne sais si le rappeur se nomme Jean-Bernard Martin (en fait, non, ce serait Médine Zaouiche). C’est donc son vrai prénom et mon argument voulant que se donner Médine pour nom de scène, hein, suivez mon regard. Ne fais pas son Zemmour qui veut. Affreux, affreux, ce Résistant et déporté, José Epita, qui choisit venu d’Espagne en France, se faire nommer Mbomo. Il était Hispano-Guinéen, il finit français (à très juste titre décoré, et le quotidien El Pais lui rend un hommage appuyé, ô combien justifié). Allez voir, c'est un peu plus intéressant que ce qui va suivre.

Dame Aurore Bergé, passée de Juppé puis à Fillon puis à Macron (comme d’autres passèrent d’une gauche à une autre, plus rémunératrice), aurait donc qualifié le sieur Médine de « rappeur islamiste ». Il réfute grave, il n’a toujours fait qu’employer le second degré (comme Coluche, Bedos, Renaud, Brassens, Sardou, et j’en passe). Sans trop se demander quand même si tout son public était accessible au distinguo.

Mais glissons. Admettons qu’il puisse s’agir d’un malentendu. Il porte plainte dans l’attente d’une condamnation et « d’excuses publiques ». Une simple rétractation, un mot de Bergé admettant qu’elle se serait possiblement gourée, abusée par des apparences, ne suffirait-elle pas ?

Oui mais, voilà, ne pas être accessible au second degré, quand on est diplômée, cela ne le fait pas.

Au lieu d’encombrer les tribunaux, un bon duel à l’ancienne, non ? En s’arrangeant pour ne pas trop blessé·e et s’arrêter au premier sang ?

Je vous posâtes la question ?

Car ne serait-il point tant de faire savoir que ces éraflures d’égos laissent les gens froids. Que cela ne les portera pas plus à lire un livre d’Aurore Bergé que d’écouter un titre de Médine (je n’écoute ni la radio ni ne regarde la télé, et retraités impécunieux ou SDF, nous commençons à faire masse).

En revanche, greffes et parquets sont débordés, et kicé ki paye, hein ?

Même plus imposables, la TVA nous rattrape.

Il faudrait enfin dire que si on veut rabaisser le débat, nous pourrions être plusieurs. Est-ce d’ailleurs un débat ou de la réclame ?

Aurore Bergé est une Francilienne, mais question querelle de Normands, elle s’y entend. Comprendra qui voudra. Vice versa, semble-t-il.

Laïcard assumé, je ne sais ce que Médine a pu dire à l’École nationale supérieure. Bien, s’il s’agit d’un bondieusard, pourquoi pas ? On en prend, on en laisse. Là, autant laisser, cela ne vaut guère mieux.

À un moment, George Marchais remettait El Kabbach à sa place. On rigolait, même si on n’appréciait guère Marchais. El Kabbach, qui ne m’était pas trop sympathique, avait eu la décence de ne pas porter plainte. J’imagine bien d’ailleurs que Maurice Clavel avait monté son coup (« Messieurs les censeurs, bonsoir ! ») avec la complicité des dits présumés censeurs. Histoire de rigoler après en coulisses, de conserve. Là, la conserve, avant même d’être ouverte, semble avoir dépassé sa date de validité. C’est déjà du réchauffé, du convenu, de la poudre à gogos. En fait, du mercantilisme.

Sur France Culture, lors de la polémique sur le concert de Médine au Bataclan, c’était fort bien résumé : « on connaît désormais la recette de l’appeau à troll… ».

Médine arborait une belle barbe pour faire vendre ses disques, il la rasera peut-être pour comparaître à la barre. Un conseil à Aurore Bergé : comparaître en femme à barbe.

La « fausse neige » de Bill Gates recouvre le Texas

 Reviens Pierre Bellemare reviens, les É.U. ont besoin de toi.

Incroyable mais… vrai ! C’est ainsi que s’exclamait l’animateur Pierre Bellemare (1929-2018) dont le titre de l’émission « Vous êtes formidables » s’appliquerait bien aux Texanes et Texans accusant Bill Gates d’ensevelir leur État sous de la fausse neige.


C’est un vrai drame que subit le Texas, mais des malines et des malins ont débusqué les fautifs : l’administration Biden et Bill Gates. La neige n’est pas de la neige, d’ailleurs, elle ne fond pas. C’est donc un complot pour accréditer les fausses menaces liées au réchauffement climatique, complot d’extrême-gauche maintes fois dénoncé.

Cela a commencé avec le sénateur républicain Ted Cruz qui a soutenu que le désastre était dû au fait que le quart de l'électricité de l'État provenait de l'énergie éolienne, thème largement repris ensuite… Les éoliennes se figent par très grand froid, n’allez pas chercher plus loin.

En fait, les dirigeants de cet État républicain sont massivement financés par les industries exploitant les énergies fossiles qui ont fait la pluie et le beau temps de fort longue date. Toutes les recommandations fédérales ont été ignorées, le Texas, comme d’ailleurs tout autre État, n’a que faire, selon les républicains, de l’intervention et des régulations de Washington.

Et voici maintenant la Snowgate, propagées sur les réseaux sociaux, vidéos à l’appui. Ce n’est pas tout à fait nouveau, l’argument avait été aussi employé en Géorgie, en 2014. Des scientifiques s’étaient déjà évertués en vain à expliciter certains phénomènes. C’est de Géorgie qu’est issue Marjorie Taylor Greene, l’élue républicaine proche du mouvement QAnon et fervente propagandiste de Trump.

Déjà que Bill Gates implante des puces électroniques dans des doses de vaccins, voici qu’il lui est imputé d’avoir créé de la fausse neige. Elle est en tout cas très bien imitée.

Intuile d’opposer des arguments rationnels, quand on voit croire, la foi l’emporte toujours. Not normal, Goofy snow. Nul besoin non plus de révéler en quels matériaux synthétiques Bill Gates et sa famille, dans son garage sans doute, a pu en produire tant de tonnes.

En fait, le Printemps serait déjà là si Donald Trump n’avait pas été évincé, c’est l’évidence même.

Mais la preuve ultime de la réalité de cette fausse neige, c’est que si les médias ultra-conservateurs ne répercutent pas, ceux des élites s’emploient à contredire la rumeur. La boucle est bouclée.

Il n’y a pas de fumée sans feu, ni de neige (véritable ou fausse) sans froid.

Ce qui est vrai, si cela vous amuse, avec du bicarbonate de soude et un gel pour les cheveux, en malaxant bien, vous pouvez imiter de la neige.

Vrai aussi, une station de ski de l’Arizona va utiliser des eaux résiduelles pour fabriquer de la neige artificielle (là, pas besoin de bicarbonate, c'est plus complexe). Du coup, les Hopis du comté de Flagstaff protestent que l’eau employée n’est pas assez bien traitée.

Auparavant, mais c’est toujours d’actualité pour certains, il fut répandu que les traînées de condensation des avions de ligne dispersaient des produits chimiques (élucubration dite des chemtrails). Le député des Hautes-Alpes Joël Giraud s’en était fait l’écho en 2013.

Bon, tant que les poules texanes ayant survécu à la fausse neige n’auront pas de dents qui pousseront, réserver son opinion. Surtout sur les forums où, c’est sûr, indiquer qu’au Texas, de nombreuses personnes parviennent à faire fondre la neige pour dégager leurs toilettes (faute de rétablissement des canalisations), revient à diffuser de fausses nouvelles. Je me souviens avec une pointe de Nostalgie des « Guignols de l'info » qui en appelaient à Jean-Pierre Papin (« Reviens, JPP reviens, parce que la France, elle a besoin de toi ! ». Là, hélas, Pierre Bellemare n'est plus alors que les États-Unis en auraient bien besoin.


lundi 22 février 2021

Donald Trump dénonce les « fascistes » démocrates

Le Donnie nous manquait, on n’est pas déçus

Donald Trump, qui a remporté sa réélection, selon ses dires, réagit à un jugement de la Cour suprême (moins à sa botte qu’il l’aurait espéré). Et il dénonce le fascisme judiciaire des démocrates.


Or donc, la Cour suprême autorise une cour de l’État de New York à consulter les documents fiscaux du sieur Trump Donald. Mais non pas à les rendre publics, ce sera pour les seuls yeux des magistrats.

Sur le réseau Gab, un certain Trump a divulgué un communiqué de l’Office de Donald J. Trump s’élevant contre la continue persécution politique de l’intéressé. Lequel a été reconnu totalement innocent après deux tentatives abusives de le faire destituer. Et voit maintenant la Cour suprême le livrer abusivement aux mains de l’un de ses ennemis personnels, le gouverneur démocrate Andrew Cuomo. Ce alors que presque 75 millions d’électeurs lui ont fait gagner sa réélection.

C’est un détournement de la loi, comme dans les pays du Tiers-Monde, « c’est du fascisme, pas de la justice. ».

Mais le peuple n’est pas dupe. « Nous gagnerons ».

À un moment, je me suis demandé si ce n’était pas un faux. Mais Fox News a repris l’information. De même que Donald Jr. Lequel, sur la chaîne Rumble, avertit : « s’ils font cela à mon père, que vont-ils vous faire ? ».

C’est une vendetta politique contre vous tous, a-t-il conclu.

C’est un peu comme Poutine et les Tchéchènes en 1999, qu’il voulait aller buter jusque dans les feuillées avant d’installer un dictateur à sa botte. Les démocrates vont traquer tous leurs opposants. Seul recours : la famille Trump.

Laquelle commence à perdre de l’argent. Le joaillier Tiffany vient de résilier son bail. Il portait sur cinq étages de la Trump Tower de New York.

Politiquement, en revanche, elle marque des points, le sénateur Dallas Heard, un ultra-trumpiste, vient de prendre la présidence du parti républicain dans l’Oregon.

Trump Sr sera l’invité-vedette de la convention de la Conservative Political Action, une organisation qui lui est acquise. 

dimanche 21 février 2021

Vrai-faux ou faux-vrai islamogauchisme ?

 Culture woke ou folk culture

Cela gratouille ou cela chatouille ? C’est l’érysipèle du moment (les cruciverbistes se souviendront de l’allusion). Toujours est-il que je m’interroge, vous aussi ?


La culture woke pourquoi pas ? Sauf que, pour sortir du bois, et vous informer à quel point, devenu vieillard, j’ai tourné réac (long chemin depuis que les gauchistes me classaient dans les « anarcho-éthyliques », car peu séduit par les lénino-staliniens et n’accordant des circonstances atténuantes qu’à ceux de VLR, Vive la Révolution, un tant soit peu festifs et rigolards). Peut-être aussi parce que, ayant vendu l' International Times, à Londres, à la criée pour croûter (mal), je trouvais que l’organe de VLR, Tout, était moins convenu que d’autres.

Mais je dois avoir tourné réac. Puisque j’emprunte le passage qui suit à Christophe de Voogd qui s’est commis dans Atlantico (peu classé à gauche).

« Pour prendre le seul domaine de ma compétence, l’histoire, on ne peut que se féliciter que la recherche ait découvert de continents entiers, laissés dans l’ombre quand j’étais étudiant : condition féminine, histoire de l’homosexualité, évolution du partage masculin/féminin, étude de l’esclavage, force et persistance des clichés de genre et de race, etc. ».

Je suis redevenu étudiant à un âge avancé, et de fait, faute de découvrir, j’ai un peu approfondi, notamment en ce que l’on dénommait encore les études féministes. Lesquelles, en 1969, année de mon baccalauréat, brillaient par leur absence. Autant dire que je suis peu porté à justifier la censure.

Mais quand je me dis qu’un auteur que j’apprécie, Eric Blair, dit George Orwell, pourrait passer à la trappe parce que masculin et caucasien, de plus fils d’un colonialiste et ancien flic, j’éprouve comme des démangeaisons.

Ce qui fait, qu’à la fois réac et couard, j’ai comme une envie de renvoyer thuriféraires et détracteurs de la ministre Frédérique Vidal dos à dos, les unes et les autres me semblant plus soucieux de se mettre en valeur qu’animés de bonnes intentions. C’est vil, j’admets. C’est petit, d’accord, mais je ne suis pas grand’ chose non plus.

Frédérique Vidal a démenti vouloir se présenter aux régionales en Paca, fief de l’ex-FN Thiery Mariani, fervent soutien des identitaires. Encore un fils d’immigrés (italiens), époux d’une immigrée (russe ou quelque chose d’approchant), qui vient nous la jouer plus patriote que moi, c’est impossible. Autant dire que je préférais Bernard Stasi, français naturalisé, progressiste à ses heures, laïque convaincu, surnommé un temps Stasibaou (allusion au dirigeant kanak), et tête de Turc de Jean-Marie Le Pen, à un Mariani. Qu’à cela ne tienne, j’aggrave mon cas.

Si, effectivement, Frédérique Vidal a brandi l’islamogauchisme pour faire comme Alliot-Marie avec l’affaire de Tarnac, elle va dans le mur. Elle pourrait brandir les symboles de la LVF, se fa         ire tatouer une croix gammée sur le front, que cela ne suffirait jamais.

François Hollande a joué ce type de trompe l’œil avec Manuel Valls, qui se posait en ministre à poigne, une partie de l’opinion préférera toujours l’original (Marion Maréchal plus que Marine Le Pen) à l’ersatz.

On peut cependant se rassurer, bien avant que l’islamogauchisme gagne l’université, les vieux penchants (privilégier, la famille, les copains, qui peut renvoyer l’ascenseur, favoriser une carrière) prédomineront encore longtemps. Entre le bien penser et le bien rapporter (que ce soit en numéraire ou en notoriété monnayable), c’est presque toujours le second qui l’emporte.

Et puis, on comprend bien que ce n’est pas la girouette qui tourne, mais le vent –(Edgar Faure) ? Je ne sais si Alain Morvan peut estimer à raison ou tort que Banquer fut ou non pro-communautariste. Toujours est-il que l’entretien d’Alain Morvan avec Bruno Rieth, de Marianne, est quelque peu troublant. Plus cela va, plus j’ai l’impression de vivre dans les États-Unis de Trump. Une consolation : la fin approche, celle de tirer sa révérence.