Y'a a pas bon Ghana’s bananas
Le Ghana et le britannique Department for International Trade
se glissent mutuellement des peaux de bananes sous les semelles. Et les
importateurs britanniques de bananes trouvent l’os et le régime Brexit quelque
peu dur à avaler.
Titre de The Independent : Brexit, £100,000 de taxes frappant les bananes africaines et vouant les fermiers à la ruine. En sus, ce sont des bananes estampillées Fairtrade (développement durable ou un truc mercatique du genre). Le coup a été porté sous le menton de la compagnie Golden Exotics le premier janvier et la Compagnie Fruitiere UK se dit incapable de verser au Trésor britannique jusqu’à un million de livres par an. Ce Fairtrade ne serait plus sustainable (soutenable). Et s’il se produisait un banana split entre le Royaume et le Ghana, qui exporte 40 % de ses produits agricoles vers le Royaume, ce serait la cata à Accra et alentours.
Le Ghana est un pays anglophone (entre autres langues du
cru), mais aussi membre de la Francophonie. Faut-il y voir une relation de
cause à effet ? Que nenni, assure le Department for International Trade
britannique auquel la question n’a pas été posée (je présume donc, Cher Watson,
de la réponse).
Le Ghana n’a que ce qu’il mérite, mais des efforts seront
faits (de part et d’autre) pour clarifier la situation.
Qu’en pensent Lio et le Grand Orchestre du Splendid, successeur
de Ray Ventura et ses Collégiens ? Ventura avait adapté le fameux “I like
bananas / because they have nos bones”, des Hoosier Hotshots, un quartet de
l’Indiana, l’Hoosier State.
À quoi s’amuse-t-on outre-Manche ? À vouloir renommer l’Eurostar
le Britstar car le Chunnel deviendrait le Brit Tunnel. C’est bien sûr le Daily
Express qui en fait grand cas. L’Union européenne est à genoux…
Je veux bien, mais le Mark & Spencer de la gare de l’Est
est fermé pour travaux et les autres magasins parisiens de la marque ne savent
plus comment remplir les rayons. D’autres sont en « fermeture temporaire ».
On leur souhaite de retrouver la pèche à défaut de la banane.
Mais qu’à cela ne tienne, les Britanniques restent calmes,
connectés et poursuivent leurs activités normales, cela grâce au Trip, une
boisson au cannabidiol (CBD) vendu chez Sa Majesté à la Windosor Farm Shop. C’est
le Mirror qui s’en félicite.
Selon The Standard, les fruits et légumes sont un
dixième plus cher à New Covent Garden (le Rungis londonien). Ce, en raison de
la « paperasse » infligée aux grossistes. Les chefs s’apprêtent donc
à se tourner vers les navets (en attendant d’accommoder les scorsonères et les
rutabagas). Avec un trait de Cointreau angevin ? Selon Rémy Cointreau, les
Britanniques feraient des stocks en prévision d’une pénurie d’oranges (d'ac', je viens de l'inventer, il ne m'en voudra pas durablement).
Pour le Guardian, ce sont les fromagers qui morflent.
Les producteurs de cheschire en particulier. La compagnie Spurrel’s Cheschire
cheese songe donc à s’implanter en France. Fort bien, mais au pays des fromages
qui puent, va-t-on laisser s’incruster un frometon peu odorant ? Franchement,
si ce n’est en tourte avec des patates, le cheschire, bof… Mais le Dunlop
écossais, vaguement caoutchouteux, fait aussi bien l’affaire.
Bien, je veux bien comprendre que les Britanniques ne
veulent plus se voir refiler de la viande de cheval de réforme des pays
européens orientaux camouflée par des entreprises françaises. Je ne voudrais
pas trop manger du cheval (seul moyen de préserver la filière équine) dans ma
panse de mouton farcie écossaise.
Mais je ne vais pas déraper davantage sur les peaux de
banane. En espérant vous avoir divertis, sous vos quolibets (les applaudissements,
c’était du temps de Roger Lanzac et Jacques Martin).
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