Le Donald a débusqué ses Rinos.
Tump a finalement signé le
programme de secours, plongeant cependant des millions d’Étasuniens dans la
mouise (en raison des retards de paiements d’alloctions).Mais il s’accroche à
tout le reste, soit ses manifs en Géorgie (le 4) et à Washington (le 6).
Ce que l’on traduit par « plan de relance » (stimulus) est en fait un programme de secours d’urgence. Les démocrates avaient obtenu des républicains qu’il soit chiffré à 600 USD/personne (soit une mensualité d’assurance sanitaire privée), Trump déclara vouloir 2 000. Alors qu’il s’en contrefout. Mais il a surtout donné l’occasion aux démocrates (approuvant cette augmentation) de débusquer pour lui les républicains non-alignés sur lui qu’il fera battre aux prochaines primaires.
Celles et ceux qui l’ont
prudemment fermé, comme la candidate et le candidat républicains de Géorgie
(élection le 5 janvier), continuent à bénéficier de son indulgence. Il ira
donc, le 4 au soir dans un comté rural de Géorgie, sous prétexte de les soutenir, et surtout convier ses partisans à
converger sur Washington le 6, et réclamer sa réélection.
Mais l’opinion conservatrice
commence à se lasser. L’éditorial du New York Post (presse Murdoch,
pro-Trump) l’enjoint à revenir à la raison (ou plutôt arrêter ses sonneries) et
surtout à cesser de prétendre avoir remporté l’élection.
En lui rappelant qu’au Wisconsin
ses efforts de débusquer la fraude électorale lui ont coûté trois millions et
87 voix en moins, et que les recomptes en Géorgie, effectués à la main,
ridiculisent les allégations de l’équipe judiciaire de Trump (Rudy Giuliani,
Lin Wood, Sidney Powell, « une cinglée », et consorts, dont une
large partie du lectorat du NYPost qui veut toujours croire que les
élections furent truquées).
Bref, si Trump ne veut pas rester
pour la postérité le roi Lear de Mar-a-Lago (le golfe Trump), il serait grand
temps qu’il reprenne ses esprits.
Le reste de la presse pro-Trump
est comme gênée aux entournures. Oann a préféré reléguer le sujet en rubrique
économique en relevant que les répercussions sur la cote du dollar ont été
faibles (histoire de ne pas se prononcer). Newsmax se défile en reproduisant la
dépêche AP moins son titre original, trop critique, donc remanié. The Epoch
Times laisse entendre que Trump obtiendra du Sénat des aides supplémentaires,
ce qui est fort improbable. Le site russe RT (version anglophone) insiste de
même sur la possibilité d’une revalorisation mais ne hasarde pas un pronostic
sur la suite.
Trump a certes regagné quelque trois
centaines d’abonnés sur Twitter, mais il s’agit surtout d’opposants s’acharnant
à la ridiculiser, à en juger par les réactions à son dernier message. Les
invectives l’emportent.
Deuxième camouflet pour Trump. Il
avait opposé son veto au budget de la Défense (pour obtenir un amendement à
propos des réseaux sociaux) mais il sera sans doute désavoué par divers élus
républicains (et cette fois, non pas par les seuls élus républicains n’envisageant
pas de se représenter).
Foxnews (chaîne Murdoch) n’a pas
embrayé derrière le NYPost, ni même fait état de son éditorial ravageur.
Qui n’a pas encore fait réagir le Donald. Pour contrebalancer son principal éditorial,
la rédaction l’a assorti d’un autre vantant sa présidence et l’enjoignant à se
tourner vers l’avenir (les élections de 2024 ?). Si son insistance à
contester l’élection est un boulet, lui-même n’est pas totalement remis en
cause par les médias conservateurs, « le parti serait bien avisé de
poursuivre son populisme », relève la rédaction. C’est l’inciter à se
représenter ou à soutenir un concurrent (l’actuel vice-président Mike Pence ?
mieux policé en ses propos) qui pourrait se réclamer de lui et assurer qu’il
assurera la continuité sans trop de changements et fera le ménage dans le parti
républicain resté majoritairement aligné sur Trump.
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