mardi 5 mai 2020

Mélenchon prône une opposition constructive


Un choc frontal bloquerait la conscience politique

Jean-Luc Mélenchon se veut force de proposition « en appui » du gouvernement ? Macron, Mélenchon, sont des mots qui vont très bien ensemble ? Assurément pas, mais Jean-Luc et Édouard dans « embrassons-nous, Foleville », ce serait demain la veille ? Hâtons lentement.
J’ai d’abord consulté l’article de Silvia Ayuso dans El Pais de ce jour, puis le blog du capo maximo de la France insoumise… Mettons que Jean-Luc Mélanchon et Édouard Philippe entonnant en duo Avoir un bon copain (Ein Freund, ein guter Freund, adapté en français pour Le Chemin du paradis en 1930), cela pourrait se concevoir…. après-demain. Tel quel.
La FI et LREM, le dégel ? En tout cas, Silvia Ayuso a conclu que pour Mélenchon, ce n’est pas le moment d’aller au choc frontal avec le gouvernement français. Et qu’il préconisait une opposition constructive, de proposition. Avec l’espagnol, je m’en sors à peu près, et or donc, si Google traduit propositiva par proactive. Je m’en tiens à ma version. Cela étant mon grand Ami Bob (Le Robert) donne pour proactif la définition suivante : «  qui anticipe, prend l’initiative de l’action avant que la situation ne dégénère ». Mélenchon envisagerait-il de calmer un climat de pré-guerre civile aux lendemains du déconfinement ? Méluche l’opposant devenu Méluche l’apaisant  ?
Or donc, Méluche s’est entretenu avec un panel de journalistes européens, une sorte de club de la presse dénommé la Léna (Leading European Newspaper  Alliance, et non pas, comme chez Boby Lapointe, qui n’y verrait pas un stratagème).Trois titres suisses, un espagnol, un italien, Le Soir pour la Belgique, Die Welt ,et Le Figaro pour la France. J’ai consulté le site du Fig’, et celui du Soir qui préfère titrer sur « Louis de Funès, l’interview culte ». Pour Le Fig’, j’ai procédé à une recherche qui m’a remonté un « Mélenchon est-il antimsémite ? » (car anti-palestinien aussi ?). On a aussi un « Mélenchon-Le Pen, le temps de la convergence ? » (en club échangiste ?).
Donc, selon Sylvia Ayuso, en tant que generador (sous-entendu nucléaire) de conscience politique, Mélenchon estime qu’à présent, un choc frontal avec le gouvernement  serait contre-productif (je ne traduis ni n’adapte, j’extrapole un poil).Donc, place à l’opposition constructive (là, je traduis sans trahir).
Voilà, poursuit Ayuso, ce que le nouvel Antoine, qui n’a pas encore reçu de lettre de la présidence, ni d’ordre de mission pour « enrichir le pays » (n’élucubrons pas si vite), aurait sous son crâne en attente de rouverture des salons de coiffure. Critique, mais conciliant. Car Mélenchon-Lamartine considère que les temps ont suspendu leurs vols (non, il n’a pas dit avoir entendu les corbeaux dénonçant leurs voisins dans la plaine).
Il s’agit à présent de dégager les causes communes, dont la santé pour toutes et tous, et de se montrer utile, pour la France. Ensuite Ayuso meuble mais déduit aussi que Mélenchon aurait de l’estime pour Édouard Philippe (et fort peu pour Macron). Los insumisos (en esp. dans le texte), vont donc avancer des propositions concrêtes. Et adopter un comportement responsable (pas comme l’opposition espagnole, laisse-t-il présumer au passage). La sociale, oui, l’anarchie non.
À mon sens, Mélenchon a profité du confinement pour relire L’Humanité de juin 1936 et les injonctions de Maurice Thorez. Retour aux accords de Matignon. « Il faut même savoir consentir au compromis » jusqu’à obtenir satisfaction ?
J’attendrai quand même qu’Édouard Philippe renvoie l’ascenseur avant d’envisager les deux hommes bras-dessus, bras-dessous, poser pour Paris-Match lors des municipales au Havre. Mais, pour le moment, positivons.
Mélenchon est déjà passé au dimunitif en attendant les ciseaux du merlan. Va-t-on vers un large front qui inclurait l’artiste capilliculteur Jérôme Cahuzac de retour aux affaires… sociales ? Le suspense est intolérable.
Cela étant on peut se reporter à l’entretien de Mélenchon avec Lucie Alexandre de La Croix (9 avril dernier). Dans lequel il préconisait « l’unité d’action ».
Et que je sache, le Méluche ne s’est pas encore fait tatouer dans un cœur un « à Édouard pour la vie ». Et n’allez pas déjà penser que Jean-Luc, Édouard et Angela (Merkel, dans le rôle de Jeanne Moreau) seront de la distribution d’une adaptation du Jules et Jim de Truffaut. Cela me semble plus que prématuré.

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