dimanche 24 mai 2020

Covid : « quinine » out, Beuh in ?


Le cannabis mieux que la nicotine contre le virus ?

Inhalations, bains de bouche et gargarismes au cannabis retarderaient-ils la propagation du coronavirus dans l’organisme ? Qu’il soit bien admis que je ne recommande pas de faire macérer de la marie-jeanne dans du désinfectant pour se rincer la luette. Et perso, j’attendrais la version suppositoire au cannabis, histoire de prendre du recul.
Or donc, la « quinine » ou ses dérivés, qui n’ont pas d’effet sur le par de Donald Trump sur un parcours à neuf ou 18 trous, se voit plus que controversée pour traiter les suites de la covid.
Avant de poursuivre, je déclare que je n’ai aucun conflit d’intérêt avec les laboratoires concurrents de celui de Lidl qui produit le W5, « gel-wc-javel » qu’aurait pu préconiser Donald Trump si le Trump Group en avait commandé des quantités industrielles. Et tout comme le président étasunien, je recommande de prendre un avis médical avant de faire macérer des nicorettes™ ou de la beuh dans du W5. Tenez-vous-en à la distanciation et aux gestes barrière.
Toujours est-il qu’une équipe pluridisciplinaire de l’université de Lethbridge (Alberta, Canada) vient d’observer que des extraits de plants de cannabis forts en CBD (ne me demandez pas ce que ce peut être) retarderaient la propagation du covid dans l’organisme. « En clair » — pour d’autres que moi — l’anti-inflammatoire cannabinoïde cannabidiol aurait des effets sur les « as-deux » (ACE2 dans le texte), des  enzymes. Et que l’absorption par la muqueuse orale, sous forme de bains de bouche, de gargarismes (pour les inhalations et les fosses nasales, c’est moi qui extrapole), pourrait avoir des effets bénéfiques, freinant la propagation du SARS-CoV2.
Toujours est-il que l’équipe en question collabore avec Pathway Rx et Swys Inc., qui mettent au point des traitements à base de cannabis ou dérivés. Et que cet effet d’annonce, relayé par CTV News, ne peut nuire à ces compagnies.
Pour le moment, il ne s’agirait que d’une thérapie d’accompagnement mais qui pourrait devenir préventive. Mais, bémol, seuls une petite douzaine d’espèces de plants (parmi les 400 testés), selon le Calgary Herald, seraient susceptibles de fournir des extraits efficaces. En sus, pour le moment, les essais ont été menés sur des modèles de muqueuses en 3D, les essais cliniques devant suivre.
Et comme par hasard, cela supposerait d’assez lourds investissements. En sus, aucun candidat vaccin à base de cannabis ne semble déjà pouvoir être envisagé. Mais cela permet au moins de solliciter une forte aide gouvernementale, suggère le Calgary Herald. L’équipe, formée autour d’Anna, Olga et Igor Kovalchuk ne démentira certes pas.
Pour qui voudrait en savoir plus, le PDF de la publication (12 pages, mais il y a des images et des graphiques) est librement accessible.
Jusqu’à nouvel ordre, aucune étude n’a encore, à ma connaissance, été menée sur la Jouvence de l’abbé Soury dont on vante les effets vasculoprotecteurs. Mais si on ne cherche pas, c’est un peu comme pour le tiercé ou le loto, on ne risque pas de trouver. Et a-t-on au moins tenté des applications de cataplasmes moutarde, histoire de voir si la moutarde monterait au nez et bloquerait le covid ?
Un tiers de farine de moutade blanche, deux tiers de farine de lin et un peu d’eau chaude, et vous pouvez rajouter de l’argile et des feuilles d’orties. Effet placebo fugace garanti : c’est toujours cela de pris.
Ne voulant pas risquer d’être poursuivi pour exercice illégal de l’herboristerie, je m’en tiendrai à ce conseil de bon sens : mâcher des gousses d’ail peut concourir au respect de la distanciation.
Ne vous privez pas de ce simple geste masticatoire.

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