Dati appellera-t-elle à LIBÉRER PARIS ?
Jeudi dernier, je signalais que Donald Trump poussait ses
partisans à manifester dans les États démocrates et je répercutais par ailleurs
qu’un certain Dr Oz considérait que 2 à 3 % de morts infantiles valait de faire
la part du pour et du contre. Il semble que Donald Trump l’ait pris au mot…
Cela devait s’amplifier. Jeudi denier, je signalais que des
manifestants armés étaient descendus dans les rues aux États-unis pour exiger la démission et
l’arrestation des gouverneurs des États démocrates avec pour slogans lock’em up
(voir « Ubu
Trump incrimine la mouche Xixi »).
Parallèlement, sur FB cette fois, je répercutais les propos
d’un certain Dr Oz sur Fox News, selon lesquels rouvrir les écoles pourrait
entraîner de deux à trois pour cent de mortalité infantile, mais que, tout bien
considéré, cela se concevait.
Depuis, le Dr Oz est revenu sans trop se couvrir la tête de
cendres, sur ses propos. Qui n’ont sans doute pas échappé au Donald. Lequel
exhorte désormais la Trumpland à descendre en armes dans les États démocrates.
Mise-t-il sur la part de l’ange noir ? Soit une petite
perte d’électeurs républicains mais qui auront contaminé beaucoup plus d’électeurs
démocrates qui ne voteraient pas pour lui ? Un mal pour surtout les démocrates
et un bien pour Trump, pourquoi donc hésiter ?
Trump a cette fois appelé à des manifs massives, de nouveau
au Michigan, au Minnesota, mais en particulier en Virginie. Pourquoi la
Virginie ? Parce que son gouverneur Ralph Northam, s’il n’avait pas osé
décréter la fermeture des armureries, voulait interdire la vente des fusils d’assaut
(en se gardant bien d’exposer la police à inspecter pour faire respecter cette
décision). Intolérable pour Donald Trump qui a longuement vaticiné sur le
respect du deuxième amendement, en usant de sa fameuse syntaxe : « Ils
ont commis une chose horrible, le gouverneur ». C’est même « une
peste horrible ».
En résumé, mieux vaut un choléra-covid qu’une peste
restreignant la liberté de s’armer lourdement : ce gouverneur « il
faut l’assiéger » [le gouverneur]. Tous contaminants mais lui restant confiné. Le
Donald n’en est plus à un paradoxe près.
Pourtant, le confinement lui donne une autre occasion de se
réjouir : la chute des ventes et des revenus de la presse écrite. Mais
entre deux maux, il faut choisir le moindre, lever le confinement ne suffira
pas pour qu’une presse hostile moribonde se redresse.
Trump a toutes les bonnes raisons de s’en prendre à Ralph
Norman, ancien médecin militaire et ex-républicain devenu démocrate qui avait
affronté un pasteur républicain proche de la droite intégriste (anti-avortement,
anti-gays, &c.)
D’autres manifs anti-démocrates et pro-Trump sont aussi
organisées dan le New Hampshire, le Maryland, le Texas et le Colorado.
Dans un autre registre, le Donald est en passe de faire
concurrence à la mémoire de feu Fidel Castro. Les allocutions du Potus s’étendent
des heures durant (deux hier) et rabâchent ses vieilles obsessions, Obama en
particulier, et à présent son ex ami, le président chinois Xi.
Pour le moment, il n’a pas félicité la Corée du Nord pour sa
faible mortalité, mais cela ne saurait tarder.
Comparaison n'est pas raison, et non, Rachida Dati n'appelle pas à descendre dans les rues parisiennes pour déconfiner au plus vite et assigner Hidalgo à résidence. Ce n'est qu'une sorte de métaphore. Mais quand on sait que le sénateur RN Stéphane Ravier vouloir faire traduire Édouard Philippe devant la Cour de justice de la République, on peut penser que le slogan lock her up a trouvé un écho de ce côté de l'Atlantique. Et là, je m'imagine rien (voir les « confinés de Canard » du dernier Canard enchaîné). En fait, il doit bien se trouver d'excellents Français et soldats d'un nouvel ordre pour trouver des qualités aux méthodes de Trump, Bolsonaro ou Rodrigo Duterte. Et il ne faut pas être grand devin pour présager qu'on ne tardera pas à s'en apercevoir.
Et les arguments seront sans doute les mêmes qu'aux États-Unis, genre l'interdiction de l'avortement compensera la mortalité infantile, « Dieu ne nous a pas donné l'immunité pour rien » (slogan réel, vu sur un panonceau), ceux d'en face sont responsables de la pandémie (genre : Bill Gates aurait contribué à créer le virus, Soros suivra sans doute). Dieu et les colts.
Une image a fait sourire une partie des Étasuniens. Un type calfeutré de la point des cheveux à la pointe des ongles des orteils, brandissant un panneau "Covid-19 is a lie" (c'est un mensonge).
De toute façon, Trump sera gagnant : s'il y a de nouveaux décès, ce sera en raison du confinement. Et puis, en faisant marcher la planche à billets, il s'assurera un maintien de sa popularité. Si la dette augmente encore il pourra toujours proclamer que la Chine devra payer.
Et les arguments seront sans doute les mêmes qu'aux États-Unis, genre l'interdiction de l'avortement compensera la mortalité infantile, « Dieu ne nous a pas donné l'immunité pour rien » (slogan réel, vu sur un panonceau), ceux d'en face sont responsables de la pandémie (genre : Bill Gates aurait contribué à créer le virus, Soros suivra sans doute). Dieu et les colts.
Une image a fait sourire une partie des Étasuniens. Un type calfeutré de la point des cheveux à la pointe des ongles des orteils, brandissant un panneau "Covid-19 is a lie" (c'est un mensonge).
De toute façon, Trump sera gagnant : s'il y a de nouveaux décès, ce sera en raison du confinement. Et puis, en faisant marcher la planche à billets, il s'assurera un maintien de sa popularité. Si la dette augmente encore il pourra toujours proclamer que la Chine devra payer.
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