samedi 27 juin 2020

L’Après-Brexit ou l’avenir radieux selon le Daily Express


Le Royaume-Uni récupérera la Normandie, la Guyenne, et annexera Nice

Du temps à perdre, un coup de mou ? Consultez le site du Daily Express et ses Brexit News. Soit les prévisions géopolitiques du plus chauvin des White Tops britanniques. Attendez-vous à savoir que Normandie, Aquitaine, vont exiger leur rattachement à la couronne d’Angleterre dès la prochaine fin décembre. Quant à la Promenade nicoise, elle se verra garantir le statut de dominion.
Naguère, en phase d’ennui ou de morosité, je jouais à Candy Crush Saga ou un quelconque jeu gratuit. C’est addictif, mais j’ai depuis trouvé beaucoup mieux, soit la lecture quotidienne du site du tabloïde The Daily Express. C’est un « bandeau blanc », mais son traitement du Brexit et de l’Union européenne rivalise en sensationnalisme et titraille tonitruante avec les Red Tops (SunDaily Star, Mirror & Record) s’intéressant aux tribulations d’Harry Windsor et Meghan Markle ou au tour de taille de la chanteuse Adele… Restons pondérés, le Mirror, catalogué pro-travailliste (se définissant intelligent tabloid) et l’écossais Daily Record restent d’une tenue acceptable sous leurs crêtes rouges.
Mais l’Express, chaque jour, c’est que du bonheur. Manchette du jour : Boris Johnson dédaigne l’aumône européenne (727 millions de livres, quand même) destinée aux hôpitaux britanniques. Le Royaume continue certes de contribuer au fond de solidarité européen (jusqu’à l’année prochaine) mais le Bojo refuse de mordre à la carotte. Il prèfère donner du bâton à l’Ursula (von der Leyen). La Bruxelloise peut lui faire toutes les danses du ventre, il l’envoie se rhabiller.
De toute façon, la sortie de l’Union se fera sans accord, la rupture sera brutale, et l’Express se félicite qu’un sondage Ipsos Mori pointe que deux-tiers des Britanniques en sont persuadés. Et sous-entendu, s’en réjouissent. Car, bien évidemment, le départ du Royaume marquera le début de la décomposition de l’Union européenne. L’effondrement est imminent. Premiers pays à mettre les voiles et rompre tout lien avec Strasbourg-Bruxelles : Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède. Mais ils pourraient, pour de toutes autres raisons, être précédés par l’Italie, voire la France. C’est « l’effet domino » du Brexit.
On avait eu, passé gaullien révolu, l'Europe, de l'Atlantique à l'Oural, mais demain, le Brexit accompli, ce sera l'avenir radieux du Royaume-Uni, de Penzance (Cornwall) à Vladivostok (Mandchourie orientale, soit d'un finisterre à l'autre).
Vous aviez cru que l’Angela (Merkel), incitait le Bojo à envisager les conséquences d’une rupture brutale ? Vous n’y êtes pas du tout. La chancelière incite au contraire ses homologues à se montrer conciliants avec le Royaume-Uni, à prêter une oreille plus attentive et bienveillante aux négociateurs britanniques. Car l’Allemagne, comme tous les autres pays membres, est au bord du chaos (La France à moins d’un doigt du précipice).  L’avenir de l’UE est « en lambeaux » jour après jour, voire d’une minute à l’autre. Quelle union d’ailleurs ? Craquelures, brisures sont devenues béantes, la zizanie est devenue cacophonique, les protestations montant de toutes parts sont stridentes. C'est tout juste si Andorre et San Marino ne pointent pas des missiles sur Bruxelles et Strasbourg.
Quant à Macron, il est honteux car humilié. Barnier sue à grosses gouttes, il vient de recevoir l’ultimatum terminal (et plus que décisif, impératif, incontournable) de la part de Frost (le chef-négociateur britannique qui glace Bruxelles d’effroi).
Macron en crise : il est désavoué par les Français et va être contraint, par un référendum que nous allons lui imposer, de se retirer (où ? À Baden-Baden, chez Angela ? À Wallis ou Futuna ?). Chaque jour, cinq-six titres alarmistes, sonnant, claironnant le déclin, le cataclysme européen. Car l’Union vacille, elle compte au moins 27 talons d’Achille, que ne peuvent plus soutenir autant de bras cassés (la névralgie sciatique européenne plie en deux le patient moribond).
C’est d’ailleurs pourquoi je m’attends chaque soir à découvrir au matin que tout l’ouest de la France à demandé son rattachement à la couronne britannique tandis que le maire de Nice supplie qu’on lui envoie des grenadiers et des gardes montés sur sa promenade dont l’asphalte se soulève déjà pour se tourner vers Londres.
À part cela l’actualité de l’Express se partage entre les faits et gestes de la famille royale et ceux des vedettes des séries télévisées (la reine est furieuse et va sévir ; Harry et Meghan vont le sentir durement passer, de toute façon, voyez comme ils se nippent depuis qu’ils ont fui en Californie, ils se sont totalement déconsidérés, ils tournent clochardisés ; d’ailleurs, Charles va leur couper les vivres ; quant à William, il est « désespéré »).
Mais, vous croyez pouvoir dérouler la page jusqu’aux rubriques sportives ou de divertissement sans qu’il soit de nouveau question du Brexit victorieux, triomphant, plongeant le continent dans la désolation ? Détrompez-vous : l’Express glisse au moins quatre autres articles sur le sujet genre “EU on brink” ou “EU crisis : Brussels fears collapse and economic disaster”. Ce dernier titre voisine aujourd’hui, en pied de page, avec un article « Comment réaliser un masque de beauté avec des ingrédients naturels ». Si.
Le reste du monde intéresse vaguement l’Express (“Ivanka Trump outrage” ; “Melania Trump Bombshell”). Mais aussi, ce jour, après l’avoir comme tout le monde ressuscité, le quotidien redonne Kim Jong-un pour mort ; il aurait été décelé « comme des indices bizarres en Corée du Nord »). Et Tro Kono, un ministre japonais aurait émis des « soupçons » quant à la santé de Kim. Bien, de vous à moi, attendons le 10 octobre et la fête du soixante-quinzième anniversaire de la formation du Parti du Travail de Corée. Les répétitions des mouvements de masse ont commencé, sans masque, a indiqué le Pyongyang Times. Lequel, tout comme l’agence officielle, dans sa rubrique des Supreme Leader’s Activities, liste chaque jour les messages qu’il adresse à un peu tout le monde (d’autres chefs d’États, un centenaire de Sunchon, un vétéran retenu 37 ans prisonnier au Sud). Et puis, pas plus tard que mercredi dernier, Kim a reçu des paniers de fleurs. L’agence KCNA (kcna.kp) a mis en ligne une très belle photo de l’un de ces paniers. Nous voilà tout à fait rassurés.

lundi 15 juin 2020

Qui, que, quoi donc statufier ?

Vers la statuaire 3D généralisée ?

Emmanuel Macron s’est exprimé sur la vandalisation et le déboulonnage de statues :« La République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire . Elle n'oubliera aucune de ses œuvres, elle ne déboulonnera pas de statu e». Sauf qu’on ne sait trop si les préfets ont ces pouvoirs de préservation ou si toute statue est classée automatiquement monument historique.
Hier, mode cancre près du radiateur, je blablatais sur la statuaire et les personnages historiques. Je constate que le sujet reste d’actualité puisqu’un buste du général de Gaulle a été vandalisé à Haumont (Nord). On aurait pu attribuer ce manifeste à un Mitterrandiste ou à la famille d’un réel Résistant victime des excès partisans de l’épuration. Pour Mitterrand, de Gaulle avait surtout combattu les FFI, la Résitance intérieure (in Attali, J., Verbatim t. 3). Mai non, pour la ou le profanateur/trice, Badingaulle ou « Qui vous savez » (Canard enchaîné) aurait été un « esclavagiste ». Pourquoi pas ? : de nos jours, tout et son contraire se défend, s'illustre, s’autojustifie.
Tenez, jusqu’à présent, soit récemment et provisoirement, Charles Chaplin fut tenu pour un symbole de l’humanisme. Demain, n’importe quel brillant esprit pourra soutenir qu’il incarnait la xénophobie, la propagande tayloro-stakhanoviste. Il se trouve que, sauf erreur d’inattention, Charlot n’a jamais, grimé, interprété de personnage Afro-Américain. Il y eut bien un acteur afro-américain pour interpréter Charlot (Jaleel White, en Steve Urkel dans la série Family Matter’s) et « pire » encore une artiste britannique, Jean Alexander (Al Johnson grimé en Charlot blackfaced dans Coronation Street, indique Wikipedia), cela pourrait servir de prétexte, mais Wikipedia ne liste pas Chaplin dans sa recension des entertainers who performed in blackface. Ouf, enfin, jusqu’à nouvel ordre… Après Jeanne d'Arc (mon billet d'hier, déboulonnons Charlot, la postérité reconnaîtra les siens).
Des actrices grimées en noir, il en est tout plein cette liste : fussent-elles suffragettes ou militantes féministes, il importerait à présent d’en gommer ou au moins estomper la mémoire ?
Verra-t-on aussi les Identitaires se lancer dans la victimisation du fait que des esclaves caucasiens, il y en eut tout plein, tout plein, dans l’histoire antique ou même contemporaine (après tout, les janissaires, même affranchis, hein ? Et je ne vous parle même pas des galériens sous la férule de Levantins ou de Barbaresques, dont des Numides). N’est-il point ?
Comme on disait naguère : élevons le débat. La question, urgente, primordiale, de l’instant, c’est qui ou quoi statufier ? Tout peut être suspecté, y compris les dispositifs de Jean Tinguely ou les assemblages de Calder (car mobiles, girouettes changeant d’opinion selon les vents) ou ses stabiles (car prônant le statut quo).
Et puis, les insignifiances de l’art dit moderne, qui n’est en fait qu’un art récent jusqu’à future catégorisation divergente, on conviendra qu’il laisse froid et impavide le plus grand nombre.
Pour le moment, mais je pourrais tout aussi bien soutenir bientôt l’inverse pour contribuer à ma minable notoriété, je ne vois qu’une voie. Un mondial tirage au sort d’individus, pourvus qu’ils puissent passer pour rigoureusement anonymes là ou leurs statues (en 3D pour couper court aux disputes esthétisantes) seront érigées. Avec des plaques les désignant tels Untel ou Untelle en diverses langues.
Il faut, non, on doit tout déboulonner pour faire de la place à ces anonymes. Y compris les statues du chevalier de la Barre (Fréolles-Attily et square Nadar à Paris). Ne fut-il point glorifié par un certain Voltaire, qui racialisait les albinos, se montra homophobe et méprisant, y compris à l’encontre de la du Châtelet (une érudite féministe ou, du moins, à présent revendiquée ainsi, par l’Institut Émilie du Châtelet, entre autres). Un antisémite anti-mahométan de surcroît. S’il se livra à la défense et illustration du personnage, c’est bien (cela ne tombe-t-il pas sous le sens ?) que ce dernier, François-Jean Lefèbvre, ci-devant chevalier, ayant eu pour aïeul un gouverneur des Antilles, puis adversaire des Amérindiens du Québec, ne doit surtout pas être honoré.
Grattez-le un peu fort, et vous verrez bien que votre chien à la rage. Posez-vous en victime, par exemple en Breton des hussards noirs de la République, il se trouvera toujours des sympathisants pour clamer et hurler plus fort que vous-même. Et puis, histoire d’atteindre le point Goodwin, du fait qu’un certain Hitler fut un peintre autrichien, que penser de qui s’adonne, à sa suite, à la peinture ?
En fait, l’historiographie effectue tout et n’importe quoi. Ne vit-on point Viktor Orban honorer l’envahisseur Attila le Hun (et non Jozsef, désormais banni, come Lajos Kossuth), statufié aussi au Kazakhstan. Il en subsiste même une (histoire de développer le tourisme) à La Cheppe (Marne), une autre à Serik (Turquie). La Roumanie célèbre à présent les Daces, alliés des Romains, reléguant les Gépides, alliés des Huns, à l’oubli. Et, à la prochaine occasion, inversement ?
N’oublions pas non plus que l’estatuario (statuaire) est une passe de tauromachie. La statuaire est donc à bannir, dans son ensemble. CQFD.
Bien, que l’Afrique célèbre la reine Amina (de Zazzau, ou Zaria), ou Candace l’éthiopienne, Makeda de Saba, Yaa Asentewaa des Ashanti du Ghana, grand bien lui fasse… Évidemment, dans son L’Esclavage raconté à ma fille, Christiane Taubira s’attarde sur la traite « arabo-musulmane », éludant l’esclavagisme interr-ethnique infra-Africain. De là à faire de son insistance sur la malédiction de Cham (Chanaan) un indice d’un prétendu antisémitisme de sa part, il y a un pas. Qui finira bien par être franchi (je n’y incite absolument pas : ce n’est qu’une niaiseuse « prophétie », mais quand on voit ce qu’on voit, qu’on entend… et surtout ce qu’on lit, tout et son contraire peuvent paraître plausible et non plus improbable, je le pense et m’en félicite).
Je relisais les conceptions théâtrales farfelues d’Yves Klein dans Dimanche (éphémère irrégulomadaire). Un sacré roublard, Klein. Vénéré jusqu’à voici peu, mais, c’est une prédiction plausible, en passe d’être honni. L’IKB 75 (International Klein Blue) bientôt décroché des musées ? Je m’en voudrais de réclamer qu’on procède à l’éclatement de reproductions de ses sculptures aérostatiques (1001 ballons bleus disparus depuis 1957). L’une de ses « œuvres », le Bac à sable, fut par deux fois foulée aux pieds (au printemps-été 2017). Tout le monde s’en contrebalance à présent.
Un sujet d’indignation chassant l’autre, de ces histoires de statues, on n’en parlera bientôt plus, jusqu’à résurgence du thème.
Mais pour l’animation des dîners en ville chez des Dugommier déconfinés, je me devais de m’étendre sur ce brûlant sujet d’entretien. Maladroitement, j’en conviens, mais j’ai confiance, vous saurez enjoliver, l’exégèse littéraire ou artistique restant un sport de combat prisé. Un ange passe ? Relancez avec ce diabolique questionnement : « qui, que quoi statufier ? ».

dimanche 14 juin 2020

Vite, déboulonnons Jeanne d’Arc !


Les statues de la sœur d’armes de Gilles de Retz sont une offense.

N’allez pas croire que de vils motifs politiciens ou anticléricaux m’animent. Mais il est plus qu’urgent que les quelques 150 statues de Jeanne d’Arc de France, soient abattues, et si possible par la petite jeunesse, comme on dit. Et que leurs débris soient précipités au fond de gouffres abyssaux.
D’accord, faute d’être un anticlérical acharné (car je reconnais des qualités à nombre d’hommes et de femmes d’illusions déistes pernicieuses, y compris des aumôniers militaires ou de la police), d’où je parle, en appeler à déboulonner les statues de « la Jeanne » peut sembler suspect. Je vais aggraver mon cas : je finis par me demander si Pétain n’était pas à la fois duplice et sincère, désintéressé et vénal. Et puis, vaguement apparenté au général Tombeur, « sbire de Léopold, boucher du Congo belge », suspect, forcément suspect, je présente toutes les qualités pour me faire socialo-résoto-harcelé. Dont acte.
Je relis le Candide, de Voltaire, un sacré moult-roué, qui me rappelle ô combien divers de nos ancêtres furent des esclavagistes. Dont de très nombreux Africains et Orientaux qui réduisaient des Aryens et Aryennes (ou Caucasiens, Caucasiennes) à des conditions abjectes. De ce fait, nombre d’entre nous, y compris des blond·e·s au yeux bleus ont des ancêtres, comment dire ? « colorés » ? L’être de couleurs, comme l’écrivait Senghor (cherchez, cela vous fera passer le temps), c’est plutôt le « visage pâle » qui vire du blême au pourpre selon ses émotions. On comprend que le chanteur Nougaro, qui aurait voulu (je n’en sais rien, j’affabule) devenir joueur de poker professionnel, aurait aimé renier sa blanchitude.
Cependant, c’est bien sûr en totale ingénuité que je réclame que toute statue de Jeanne d’Arc doit être abattue, découpée, déchiquetée, pulvérisée, selon sa composition. Comme cela, elle s’effacera des mémoires, on ne se souviendra plus qu’elle fut tour à tour un symbole républicain et anti-républicain. Ce n’est pas pour faire parler de moi (sinon, je lancerai une énième pétition). Mieux, j’en ferai, de la sainte ointe, un symbole de l’internationalisme prolétarien. N’était-elle point native des Vosges, et nonobstant acoquinée avec des Picards et des Bretons. Dont l’infâme Gilles, baron de Retz, natif de Champtocé (les ruines de son château restent une offense hideuse à qui ne veut emprunter l’autoroute pour rejoindre Nantes). Dit Barbe bleue. Tueur en série et violeur d’enfants des deux sexes. Mécréant, forcément, car sodomite.
Comment tolérer encore que sa compagne d’armes (voire sa comparse, allez savoir…) offense encore, outrage de par ses multiples représentations ?
L’histoire est sans cesse réécrite par les vainqueurs du moment (souvent vaincus antérieurement ou victorieux des lendemains). Lesquels n’ont de cesse de glorifier de prétendus ancêtres parés de toutes les vertus que leurs descendants autoproclamés prétendent incarner. L’humanité n’a de cesse de se réclamer de grands personnages. De revendiquer une filiation symbolique.
En fait, en fait, en vérité, je vous le prédis, je suis, par une Algérienne (mais autrefois, elle ne se définissait pas ainsi), un authentique descendant du fabuleux Tartarin de Tarascon, C’est pourquoi j’exige que les socles des statues détruites de Jeanne d’Arc soient, par mesure d’économie, laissés intacts afin d’ériger de nouvelles statues à la gloire de mon faramineux ancêtre qui périt en apportant la civilisation occidentale aux Papous (lire ou relire Port-Tarascon, de Daudet).
Une tartarinade nouvelle finissant toujours par chasser la précédente, je ne doute pas qu’un jour viendra où les monuments aux morts seront remplacés par des œuvres d’un futur émule d’un Jeff Koons. Parrainées par les marques en faveur boursière du moment.
Souffrez, alors que d’innombrables penseurs et penseuses, déblatèrent à tort et à travers, à raison et déraison, sur le mémoriel et ses conséquences ou inconséquences, je leur adresse la réplique atttribuée à Diogène de Sinope s’dressant à Alexandre dit le Grand (car massacreur de forte ampleur, et non si haut de stature ce n’est que sous les ciseaux des sculpteurs Lysippe et autres, dont celle de la septentrionalo-macédonienne de Skopje, Valentina Karnfilova-Stevanoska) : « otez-vous de mon soleil ! ».
En sus, voyez donc les statues équestres de cette Jeanne d’Arc, martyrisant les flancs de ses chevaux de ses éperons. J’en appelle, en mon combat, à Brigitte Bardot et à toutes les grandes consciences soucieuses du bien-être des équidés. Comment tolérer plus longtemps une telle pernicieuse propagande ?

mercredi 10 juin 2020

Donald Trump vit dans son monde parallèle (Kerry)

La Trumpland en réalité augmentée ou amoindrie au gré du Donald

Pour John  Kerry, ancien ministre des Affaires étrangères, Trump s’est créé son monde alternatif et vit dans une alternate reality. L’ennui est que toute la Trumpland suit, partage ses visions euphorisantes ou ses lubies noires et hantises fantasmagoriques…
Cela ne m’avait pas échappé hier, mais bof, une trumpitude de plus, de moins, lassitude. En fait l’une des toutes dernières de Trump est hautement significative.
Comme l’avait dit Christian Jacob (LR), à propos de « dérapages policiers » : « Des violences policières en France, cela n’existe pas. On a vu des violences de manifestants, mais jamais de violences policières ». Il avait oublié d’ajouter qu’au nombre des violences de manifestants, il fallait compter des automutilations mises en scène pour instaurer le bolchévisme et saper l’autorité des forces de l’ordre garantissant la démocratie. Voici quelques jours, je me demandais dans combien de temps Jacob, ou Ciotti, reprendraient cet argument qui convient si bien à la Trumpland : puisque cela pourrait réussir à Trump, pourquoi donc se priver d’embrayer ?
En fait, à propos du complot, des mises en scène et automutilations de manifestants, la Trumpland avait devancé son Donald (qui lui en avait fort bien soufflé l’idée, mais tardait un peu à l’énoncer clairement). En tout cas, au Texas, on n’avait pas attendu le mot d’ordre, les républicains l’avaient de fort peu devancé.
Or, donc, voici qu’à Atlanta, un senior de 75 ans s’est fait bousculer par la police. Sa tête heurte le sol, il saigne. Comme il est blanc, ce ne peut être une jeune racaille Afro-Américaine rétribuée par George Soros pour déclencher la guerre civile. C’est clair, il appartient donc à une autre mouvance terroriste. Donc, le septuagénaire Martin Gugino ne peut être qu’un terroriste d’une autre organisation : c’est donc un provocateur antifa. Il a tout fait pour se provoquer une blessure, lors d’une soigneuse mise en scène. Trump ne nie pas que des policiers aient pu le toucher et bousculer et faire chuter, mais en fait, c’est clair, la séquence que Trump a visionné sur la chaîne One America News (ardemment pro-Trump, la seule désormais qu’il accepte de suivre) le montre d’évidence : l’Antifa chenu s’est automutilé.
Ce n’est pas ce que One America News (OAN) avait suggéré à chaud, c’est une limpide déduction du Donald. Mais, depuis, la chaîne s’est rattrapée : « De nouveaux détails suggèrent que Matrin Gugno provoquait sciemment la police ». Et pour cause, selon Parson Sharp d’OAN, il y a désormais de fortes présomptions qu’il s’ agisse d’un anarchiste, membre de groups radicaux ultra-gauchistes comme les les Antifa. « Même d’autres manifestants on estimé qu’ils pensaient qu’il cherchait à provoquer la police ». Isolément, sans casque ni cagoule ? Peu importe, puisque Trump l’a estimé, pour Parson Sharp, les faits sont établis, l’intuition du Potus ne peut l’avoir trompé.Il s’agit de conforter, étayer, amplifier. Toute la Trumpland va surenchérir. Qu’importe que les supérieurs du policier aient aussi visionné des séquences, et l’aient mis à pied. Qu’importe que la lame press ait recueilli des témoignages, certains fort anciens, contredisant l’allégation de Trump. Le Donald est un peu comme Joseph Smith, le prophète des Mormons, Trump a eu la révélation divine qu’il rétablirait la véritable démocratie américaine et la puissance des États-Unis dominant, sinon le monde, du moins le « monde libre ».
C’est indiscutable. Seuls des mécréants, comme John Kery, Colin Powell, certains membres de la famille Bush, des traîtres républicains, des généraux ou amiraux, traités de ganaches incompétentes par Trump le planqué (qui aurait dû combattre au Vietnam mais obtint un passe-droit), peuvent estimer, faussement, forcément faussement, le contraire, et contredire l’élu, le sauveur, le faiseur de miracles (seulement 115 000 décès du covid contre 240 000 faussement projetés par une pseudo-élite prétendument scientifique : si ce n’est pas une preuve, mais que leur faut-il ?).
John Kerry décrit à présent une sorte d’illuminé qui crée se propre réalité, construit les faits lui convenant, et se montre un dirigeant totalement inepte. Nombreux furent celles et ceux estimant que Donald Trump était quelque peu psychologiquement dérangé. Mais comme il n’a pas revêtu les atours d’un Bokassa, n’a pas fait ériger une cathédrale monumentale, se considère humblement le plus grand président de toute l’histoire des États-Unis, et non pas l’empereur de l’univers entier, certains républicains, dans le doute, s’abstiennent encore (surtout s’ils briguent des sièges ou des fonctions).
Georg Floyd est à présent, en Trumpland, un « criminel endurci » (alors qu’il était agent de sécurité avec d’aiilleurs le policier Derek Chauvin faisant des ménages rémunérés pour le même employeur privé), c’est devenu, pour la Trumpland, un fait avéré. Et si Matin Gugino portait un masque chirurgical, ce n’était pas en raison du covid, mais parce que c’est un Antifa acharné à instaurer l’anarchie collectiviste.
La porte-parole de Trump, Kaylesgh Mc Enany, en rajoute : Trump a eu raison d’émettre des doutes et Gugino s’était montré « profanateur » dans des tweets (laissant entendre qu’il proférait des jurons offensants). Elle l’a sans doute inventé, mais Fox News s’est bien préservé de le relever. Inutile de lui rétorquer que Trump tint une Bible à l’envers comme les royalistes français collaient des timbres de Marianne la tête en bas sur des enveloppes…
McEnany n’avait pas maqué de mettre en avant une petite chaîne soutenant une petite croix en sautoir pour faire cette formidable révélation. Comme l’écrivait Mauriac : « cette façon enfin, si remarquable pour un chrétien, de porter sa croix, mais en sautoir, quelle ample matière à réflexion, et même à méditation. ».
Mais surtout, ne confondez pas cela avec une mise en scène, c’était juste sa manière à elle de manifester son indignation, sa détestation de l’ignoble sexagénaire impie, forcément impie, forcément blasphémateur, attentant à tout ce que la Trumpland tient pour sacré.

mardi 9 juin 2020

Au Texas : George Soros commanditaire du covid et de Chauvin

Complot anarcho-démocrate pour déstabiliser Trump

J’ai du relire. Mais oui, bon sang, mais c’est bien sûr. Selon des « secrétaires cantonaux » républicains texans, tout est simple. La pandémie du covid, c’est George Soros, la mort du nigger Floyd, c’est une mise en scène commanditée par George Soros. Tout s’explique, c’est pour empêcher la réélection de Donald Trump.
Le covid, ce n’est plus la Chine, c’est George Soros. Lequel Soros avait rétribué le policier Derek Chauvin pour malmener George Floyd, avant de financer les émeutiers. C’est bête, Derek Chauvin a fait du zèle, restera en prison sauf s’il règle 1,25 million d’USD pour en sortir. Incroyable, mais « vrai », la réalité dépasse la fiction. C’est malheureusement rigoureusement exact, sept délégués républicains des cantons du Texas risquent d’être révoqués pour avoir posté des messages à caractère raciste ou complotiste ou « racialo-complotiste ». Une huitième déléguée républicaine a aussi tenu des propos racistes, et laissé entendre que la mort de George Floyd était naturelle et sa cause donc sans rapport avec la méthode employée par le policier Derek Chauvin qui, d’ailleurs voulait être longuement filmé…
D’ailleurs Floyd n’avait rien d’un saint, c’était un criminel endurci estime cette bonne dame, LaDonna Olivier (en fait, Floyd était un agent de sécurité intermittent). Et elle attendra sagement la fin de son mandat, en août, pour quitter son poste. Parmi les sept autres, certains démissionneront, d’autres non.
Bizarrement, Donald Trump n’a pas déjà retwitté certaines de leurs publications. Mais nul doute qu’il partage leurs vues : un vaste complot anarcho-radical met tout en œuvre pour empêcher sa réélection.
Trois journalistes de la Texas Tribune, abonnés aux comptes des intéressés sur les réseaux sociaux, ont recensé ces puissantes allégations. Rien n’est inventé.
Le délégué fédéral républicain à l’Agriculture, Sid Miller, a bel et bien laissé entendre que Soros fomenterait « une guerre interraciale » (a race war). D’autres ont relayé que Soros accorderait 200 USD à chaque « anarchiste professionnel » pour toute action entamée. « La pandémie, cela ne marche pas, que commencent les guerres raciales » : c’est de Lynne Teiner, du comté de Shackelford. laquelle a expliqué par après qu’elle plaisantait. C’était ironique, aurait dit le Donald.
D’autres ont argué qu’il s’agissait de « convictions personnelles » partagées du fait de la liberté d’expression, et qu’elles ou ils ne s’étaient pas exprimés au nom du parti républicain.
Au plus haut niveau du parti républicain, on a paraphrasé Christophe Castaner, sans toutefois qualifier d’odieux les propos de « quelques-uns » qui ne doivent pas pouvoir « jeter l’opprobre » sur l’ensemble du parti. Des suspensions peuvent toutefois « être envisagées ». Depuis, la Texas Tribune a revisé à la hausse (« une douzaine de responsables » texans du parti) le nombre des cas recensés. EZT comme le Texas compte 254 comtés, il s’agit bien d’une minorité. La plus active, semblerait-il.
En tout cas, c’est sûr, les manifestations sont fomentées par des vandales organisés provenant « de l’extérieur » (comprenez, hors des villes où se déroulent les manifestations, venus en bus, donc, quand même pas de Chine). Tout comme la pandémie provient de l’extérieur. Et ces reprises de thèmes diffusés par Donald Trump et son équipe de la Maison Blanche sont tout à fait fortuites et n’ont rien d’organisé. C'est l'évidence même, juste un bouche-à-oreille de Trump à la Trumpland.
Ces vandales, selon Fox News, les manifestants, s’apprêtent d’ailleurs « à s’en prendre à vous » (“they come for you, and at this rate, they will”, a estimé Tucker Carlson à l’antenne, en ajoutant que leurs motivations n’ont rien à voir avec le prétexte invoqué). En attendant, ce sont surtout des Blancs armés ou au volant de véhicules fonçant dans les manifestants qui font l’actualité récente aux États-Unis.

lundi 8 juin 2020

Presse Murdoch : un New York Times ultra-gauchiste

Tout opposant à Trump classé anarcho-communiste

Michael Goodwin, du New York Post (groupe Murdoch) vient de décréter que le New York Times était devenu un repaire d’ultra-gauchistes… Il s’agit en fait de conforter la stratégie électorale de Trump : Obama, les Clinton, les Bush même, et bien sûr Joe Biden ne sont plus des socialo-communistes mais des terroristes ultra-gauchistes.
Le prétexte n’est pas mauvais. Certes, le New York Times a publié une tribune libre du sénateur (républicain, Arkansas) Tom Cotton approuvant Donald Trump voulant envoyer l’armée disperser les manifestants mobilisés par la mort de George Floyd. Mais la rédaction du NYT, le 5 juin, avec un éditorial du redchef, Dan Baquet, a présenté ses excuses au lectorat : la publication fut trop hâtive, des propos du sénateur auraient dus être assortis de mises au point rectificatives.
C’est un peu comme si Le Monde avait offert une tribune à Christan Jacob déclarant que qui proteste contre les violences policières en France est soit un malfrat, soit un anarcho-bolchévique, et qu’il faut tirer dans le tas. Puis qu’un éditorial précisait que, non, tout manifestant n’est pas « un prétendu manifestant », que oui, une fraction des forces de l’ordre est manifestement raciste. Que non, les chars et autres blindés, les hélicoptères de la gendarmerie mobile ne doivent pas disperser les manifs à coups d’obus et de bombes.
Pour Mitterrand, de son temps, Le Monde était un repère de « cathos de gauche » (rapporté par Jacques Attali dans son Verbatim, t. 3). Pas tout à fait des terroristes léninistes, donc, mettons, pour adapter au goût du jour, des droitsdelhommistes un peu niais. Pas vraiment des journalopes à la solde du Kremlin ou de Pékin, ou des séides de Pol Pot, le Kim Jong-un cambodgien.
Mais, comme on dit, padamalgame, pas de parallèle abusif… Du moins quant aux propos de Christian Jacob qui n’a pas plagié les propos du sénateur trumpiste Tom Cotton dénonçant des élites excusant « une orgie de violence » histoire de faire preuve de radical chic.
Pour le reste, oui, tout opposant à Trump est devenu à ses yeux un traître à la solde de la dictature communiste chinoise qui a sciemment propagé le covid et sabote à coups d’attaques informatiques toute recherche occidentale visant à mettre au point un vaccin. Un traître, donc, un criminel relevant du poteau d’exécution.
La presse Murdoch, qui a tout fait pour accréditer l’hypothèse que la Chine ait intentionnellement créé le virus va sans doute embrayer.
Titrer, comme l’a fait le New York Post (NYP), « les gauchistes contrôlent étroitement le New York Times  », n’est sans doute qu’un premier ballon d’essai. Pour le moment, ces gauchistes ne sont pas déjà rémunérés en sous-main par Pékin. Mais les fomenteurs des manifestations rassemblant des « masses orgiaques » (autre édito du NYP) qui répandent le virus que combat si efficacement Donald Trump, ne vont pas tarder à être qualifiés de complices de Pékin.
J’exagère ? À peine. Ils n’en sont pas loin.
Pas d’importance, les États-Unis, c’est loin. Pas tant que cela, et si cette stratégie aboutissait à la réélection de Trump, croit-on vraiment qu’un Christian Jacob, un Éric Ciotti se dispenseront d’en tirer des enseignements féconds ?
Là, oui, j’exagère. Mais on peut se demander si les initiatives de Jacob et Ciotti ne sont pas des « ballons d’essai », histoire de tâter le terrain. D’aller demain un peu plus loin.
Il serait outrancier d’avancer qu’après avoir demandé que tout visuel de policier ou gendarme soit flouté avant diffusion « dans l’espace médiatique », Ciotti recommanderait que de tels visuels ne puissent jamais être transmis, non floutés, aux autorités ou, le cas échéant, aux jurés. Ciotti n'a pas déjà réclamé l'impunité automatique. Ni ne l'a même sous-entendu.
Ce qui m’avait choqué dans le visuel du policier Chauvin humiliant Floyd, c’était son sourire de profonde satisfaction qui pouvait être interprété comme une manifestation d’extase sadique.
L’outrance inverse serait de faire du groupe Facebook TN Rabiot Police Officiel (3 % des effectifs) le reflet de l’ensemble des forces de l’ordre. Ou même de présupposer que des membres de ce groupe, y compris ceux tenant des propos « discutables », voire enfreignant lois et règlements, se livreraient systématiquement à des « dérapages » (doux euphémisme employé par Christian Jacob pour qualifier des actes que d’autres définissent violences policières).
Comme la plupart de la population française — dont j’estime être partie prenante — je me sens comme ce commerçant auquel George Floyd avait  refilé une billet de 20 USD contrefait : très content de voir arriver la police, atterré de voir un Chauvin humilier le délinquant de la sorte.
J’ai même savouré le cinglant billet de Nathalie Bianco dans Marianne défrisant Camélia Jordana qualifiée de « nouvelle égérie de la France “anti-flics”  ». Titré « Camilia Jordana : ras-le-brushing de la posture victimaire ». Lequel billet est peut-être d’ailleurs excessif. Mais fort bien enlevé.
En très clair  : je suis bien content de voir passer dans ma rue une voiture de police, surtout lorsque je constate que toutes les petites vitres des portières de l’avant d’une quinzaine de voitures ont été brisées pour faucher tout ce qui pouvait l’être à l’intérieur.
Il ne s’agit pas non plus de renvoyer dos à dos « anti-flics » et la plupart des syndicats de police toujours prêts à soutenir tout policier, quoi qu’il ait fait, pour obtenir des votes et des permanents supplémentaires.
Ce que reproche aussi Michael Goodwin (NYP) à l’ensemble de la rédaction du NYT, c’est de mélanger factuel, reportage, et expression d’une opinion. Soit d’enfreindre « l’une des traditions fondamentales du journalisme ». Soit : le terrain s’en tient aux faits, les éditorialistes commentent. Ou l’étanchéité entre la newsroom et “the editorial and op-ed pages” (les éditos et les tribunes libres).
Or, que lis-je dans Le Figaro de ce jour ? « La police des polices chargées d’un nombre inédit d’enquêtes en 2019 ». Soit un papier reprenant une enquête de l’AFP : +41 % de saisines de l’IGPN sur un an. Une IGPN chargée de faire le tri entre « allégations » et saisines pouvant conduire ou non à sanctions (une douzaine de policiers susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires, selon la directrice de l’IGPN). Je ne commente pas, je répercute.
Mais cela mérite cependant commentaire. La rédaction « avec AFP », emploie les termes de « violences illégitimes », et « violences policières ».
Or, selon Christian Jacob, « les violences policières en France n’existent pas ».
Par conséquent, le Figaro véhicule des intox, des fake news ? Et lorsque Marianne rapporte « Échanges racistes : six policiers de Rouen renvoyés en conseil de discipline », à la suite de Mediapart et d’Arte Radio ou Paris-Normandie, s’agit-il de manœuvres d’une lame press ? Le risque d’un « amalgame invraisembable » (Christian Jacob à propos des polices française et étasunienne) commence-t-il à poindre ?
Verra-t-on bientôt les rédactions françaises intimées de qualifier de « masses orgiaques » tout rassemblement déplaisant aux sieurs Jacob et Ciotti ?
Je ne saurais reprocher au Figaro d’avoir répercuté les propos de Christian Jacob tenus lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous ». Mais cela remémore un peu trop la fameuse boutade de Woody Allen sur la presse : « un quart d’heure pour Hitler, un quart d’heure pour les déportés ». Le Fig’ fit suivre cet article d’une accroche « Mélenchon juge les syndicats de police “indignes” ». Damien Abad (LR lui aussi) avait estimé qu’il n’y a pas « de racisme instutionnalisé et organisé » par la police ou la gendarmerie, mais sans réfuter que puissent être observés « des excès » et « des dérives indidividuelles », sans exclure qu’ils puissent être sanctionnés. Dont acte.
La Dame grise (du fait de la façade de son immeuble, le NYT est surnommé The Gray Lady) se voit donc reprochée d’avoir viré au radicalisme le plus virulent, de publier « une brochure de propagande » (sous-entendu : anti-Trump). Depuis, le rechef des pages des tribunes et son adjoint ont accepté une mutation.
Ce qui me semble sûr, c’est de n’avoir jamais vu, lu ou entendu que des journalistes se soient groupés pour tabasser un ou des policiers, mais que l’inverse s’est vérifié. Je me souviens aussi que lors des septennats Mitterrand, il était reproché à la presse de monter en épingle la grogne des gendarmes revendiquant de meilleures conditions de travail. La profession est à présent accusée par certains de servir la soupe aux syndicats de la police. De temps à autres, pour paraphraser Nathalie Bianco, on en a ras-la-coupe en brosse, le carré, ou autrement.

P;-S. — j'ai bien noté, dans Le Figaro, la tribune de Fabien Vanhemelrych, SG du syndicat policier Alliance « Ne faisons pas croire que la police est raciste ». Je ne vais pas supputer qu'il s'agit de ne pas désavouer frontalement le ministre de tutelle et de « coller » à son discours. Il s'agit bien d'un rappel à la responsabilité des ttroupes. Dont acte. Mieux vaut tard que jamais. Ces propos mesurés tranchent avec le ton antérieur, le déni quasi systématique. Tant mieux.

lundi 1 juin 2020

Vacances : ce que va faire Emmanuel Macron

Villégiature présidentielle : Brégançon, Lanterne ou Bagnères de Luchon  ?

Pour le moment, le président de la République est allé se soulager à la salle de bains. Mais dès demain matin, en se rasant, se reposera pour lui la lancinante question qui agitera bientôt toutes les rédactions : où donc séjourner en vacances ?
Si ce blogue-notes était parrainé par le département de la Haute-Garonne, j’avancerai sans hésiter Bagnères-de-Luchon, sa croix votive, sa falaise, prochaine destination de villégiature du couple présidentiel. Une petite confidence d’un proche d’une employée municipale, quelques remarques sur des voitures officielles aperçues dans les parages de Saint-Aventin, une évocation de la maintenance de la télécabine, et le contrat était rempli. Jusqu’à plus ample informé, comme on dit.
C’est un marronnier estival. Prématuré donc. Le marronnier, sujet de non-information récurrent, généralement confié à la ou au stagiaire en fin de stage, sert à meubler. Autrefois, c’était dans les jours précédant la reprise des activités après le départ des touristes : pour meubler, on faisait état des premières feuilles mortes, d’un marron déjà chuté.
Reprenez la presse des étés 2018 et 2019, bien avant leur départ pour Brégançon (et non, ils n’y ont pas séjourné en avril dernier et Le Monde s’est même fendu d’un démenti de la rumeur fantaisiste), vous retrouverez nombre d’articles, échos, voire longs développements sur le(s) lieu(x) de vacances, potentiels ou réels du couple présidentiel.
Cette fois, même Les Échos (du Touquet), qui ont pu étaler sur quatre colonnes que « Paris-Plage » redevenait statique, n’ont même pas hasardé un pronostic. La rédaction est pourtant au mieux avec Tiphaine Auzière qui chercherait à implanter un lycée quelque part sur la Côte d’Opale. Mais « l’emplacement exact (…) devrait être connu dans les prochains jours ».
Il en sera sans doute de même pour le lieu de résidence du couple présidentiel, sur le mode, peut-être du « futur rétroactif » (les Macron filant à l’anglaise, l’Élysée ne faisant état de leur escapade qu’à leur retour). Pure hypothèse. Qui sert au moins à remplir ces lignes et allonger la sauce.
Vous comprendrez bien qu’un blogue-notes tel que celui-ci, à la pointe de l’actualité dont vous vous attendez à prendre connaissance, se doit de brûler la concurrence, et même les agences, en évoquant ce primordial sujet dont un lectorat avide est resté jusqu’ici privé.
Les augures (mon petit doigt) penchent pour le Fort vers lequel oscille mon pendule. Certes, mais quand ? Juillet semble prématuré. Début août, attendez-vous à de multiples resucées du titre du Parisien du 10 août de l’an dernier : « Il travaille comme s’il était à l’Élysée ». Sur le prochain G7 (ou huit-neuf-dix, vous trouverez la précision ici-même sous peu). François Arizzi, maire sortant-rentrant de Bornes-les-Mimosas, ressortira la même confidence, quasiment au mot près.
Reste à connaître l’identité du probable « invité surprise ». Il semble que ce ne sera pas Dominic Cummings, le conseiller controversé de Boris Johnson, ni le pape François, ni même le professeur Raoult ou Jean-Marie Bigard ou Cécilia Sarkozy. Nicolas Bedos n’a pas déjà été pressenti, nous assure son agent.
Ce qui semble certain, c’est qu’ailleurs qu’ici vous n’échapperez pas à diverses réécritures d’extraits du bouquin de Guillaume Daret Le Fort de Brégançon, histoire, secret et coulisses des vacances présidentielles (Obervatoire éd.), et à une rétrospective d’août 1964 à « nos jours ». En 2018, pour Le Point, ce fut « Brégançon : les dix secrets du fort de la République ». Revenez bientôt ici-même pour voir dévoiler « Le onzième secret du fort de Brégançon ». Le suspense ne doit pas vous être intolérable : en fait, des punaises de lit se sont acclimatées, provenant de la propriété grande-ducale luxembourgeoise avoisinante. La Chine ne s’est pas déjà emparée de Formose (Taïwan) que déjà, le grand-duché avait laissé déferler ses divisions hétéroptères ectoparasites, les plus redoutables.
Lutter ou se replier sur La Lanterne ? Au risque d’y importer une cinquième colonne d’outre-Dudelange ? Andorre fermera-t-elle sa frontière à ses co-prince et co-princesse ? Ce serait la fin de l’idéal européen (précurseur, ce jour, l’ultra-Brexiteer Daily Express titre “EU is DESPERATE!” et commente « Bruxelles est à genou », attendez-vous donc à lire que les Macron se gratteront furieusement). Tout se délite partout et le prince héritier du Danemark, Joachim (à ne pas confondre avec son homonyme belge testé positif au covid et observant une quarantaine à Cordoba), pourrait, comme un vulgaire Harry Windsor, fermer les lumières du palais et refermer la porte derrière lui.
À défaut de comptoir, vous voilà parés pour raconter un peu n’importe quoi en terrasse : gardez vos masques et respectez les gestes barrière et ouh, ouh, méfiez-vous, les punaises sont partout.

samedi 30 mai 2020

Trump prêt à descendre au baston…


Non, Melania Trump ne demande pas le divorce
Certes Melania Trump a adressé ses condoléances à la famille de Goeroge Floyd, mais alors que l’épouse que Kellie, l’épouse du policier Derek Chauvin, désormais poursuivi pour meurtre au troisième degré, veut s’en séparer, Melania Trump stands by her man.
Elles ont pourtant au moins deux points communs. Melania Trump était mannequin, Kellie Chauvin reine de beauté, et toutes deux ont vu leur domicile assiégé (et lourdement défendu) par des manifestants, l’une à la Maison Blanche, l’autre à Minneapolis. Elles ont toutes deux des époux qui ont échappé maintes fois à des poursuites judiciaires (une dizaine de fois pour le policier Derek Chauvin), on ne sait plus trop combien pour Donald Trump (faillites bizarres, escroqueries diverses, malversations douteuses, outrages sexuels).
Les deux ont lié leur existence à des hommes violents. Pour Kellie Chauvin, déjà acquittée par des jurés (car la procureure générale de l’État se débarrassait systématiquement de son cas pour ne pas avoir à sévir directement contre un policier), et quant à Trump, il semble en être resté aux violences verbales. Genre récemment, à l’encontre des protestataires : « tirez dans le tas » et ce jour « lâchez les chiens ». Et il est vrai que voir un Africain-Américain malmené un chien pour s'en défendre, ce serait idéal pour le Donald. Lequel se retient encore d'avancer que le démocrate Joe Biden bat des chats...
Il vient en effet de féliciter chaudement ses gardes du corps qui ont affronté une manifestation devant la Maison Blanche. En ajoutant qu’il regrettait que la maire de Whashington n’ait pas requis l’action de la police municipale, sans doute aux nerfs moins solides que les membres du Secret Service chargés de la protection de la Maison Blanche.
S’ils — les protestataires — revenaient, il préconise de lâcher les chiens (vicious dogs) et faire parler les armes les plus effroyables (most ominous weapons).
Mais la Flotus, la First Lady, reste de marbre.  Elle sent venir la saison des ouragans et incite les familles à s’y préparer. « Parfois c’est dur d’être une femme donnant tout son amour à un seul homme ». Stand by your man, comme le chantait Tammy Wynette, réinterprété par Carla Bruni-Sarkozy (album French Touch, octobre 2017).
Le Donald, lui, vient d’appeler à une contre-manifestation devant la Maison Blanche. Ce sera la MAGA NIGHT (la nuit Make America Great Again). Il ne recommande pas aux « très braves gens » de venir lourdement armés, ce qu’il incite les autres, manifestant contre les gouverneurs démocrates, à faire. Massez vous bien ensemble pour les photos et les caméras de télévision.
L’idée est de rassembler au coude à coude. Comme lors de la future convention républicaine à Charlotte (Caroline du Nord). Il a réclamé que les participants ne portent pas de masque et ne soient pas soumis à des mesures de distanciation. Un peu de quinine et de zinc suffiront.
En fait, Donald Trump cherche à faire passer les manifestations et émeutes pour des actions soigneusement organisées pour semer la haine. Et devinez un peu qui serait derrière tout cela ? Lisez sur ses lèvres : les démocrates, radicaux communistes, athées ou agnostiques en faveur de l’avortement et de l’interdiction des armes. Soit des groupes de prétendus protestataires soigneusement organisés qui se soucient de George Floyd comme de leurs premières robes et ne visent qu’à priver les États-Unis du plus brillant président que cette nation n’avait jamais auparavant porté à la Maison Blanche.
C’’est un peu comme si Emmanuel Macron accusait Gérard Collomb – soutien de Jean-Marie Bigard, forcément, —de revitaliser les Gilets jaunes pour priver d’un second mandat un président « sublime, forcément sublime ».
D’ailleurs, «  dans les villes démocrates, vous pouvez être arrêté pour ouvrir un commerce, mais pas pour le détruire et le piller », rediffuse le Donald. Ce doit être aussi cela l’Obamagate.
Les États-Unis doivent compter ± 103 000 décès dus au virus au moment de mettre ce qui précède en ligne : au-delà de 100 000, Trump a renoncé à compter. Tous ces gens sont coupables, forcément coupables, de ne l'avoir pas imité : un peu de quinine et de zinc, combien de fois faudra-t-il qu'il le redise ?


jeudi 28 mai 2020

Recherches & archives : gaffe à la coquille

Trois patronymes pour un seul homme

Devant faire de l’ordre dans sa maison familiale de Fargniers, la fille de Roger Choin retrouve une coupure de presse de l’Aisne nouvelle faisant état de son père, Roger Chuin. Puis dans un livre de Ludivine Broch, publié par la  Cambridge University Press en 20126, je retrouve le même Roger Choin devenu Roger Chouin.
JParis-Midi ou Paris-Soir.
e vous ai déjà fait part de mes recherches sur Roger Vailland m’ayant amené à retrouver des articles d’un certain Roger Vaillant (indubitablement le même Vailland, Roger). Les deux cohabitaient dans
Cette attention aux quasi-homonymes, je la dois au fait que, longtemps, j’ai alimenté un site consacré par Sandy Utley à Tom Coraghessan Boyle, auteur que j’avais traduit. Qui n’est autre que Thomas John Boyle, ou plus fréquemment T.C. Boyle. Je ne me souviens plus du nombre des variantes trouvées en ligne pour ce Coraghessan (avec un, deux r, i inséré superflu). Depuis, je me méfie.
Qu’écrit Ludivine Broch sur ce Roger Choin p. 155 d’Ordinary Workers, Vichy and the Holocaust)? « « En octobre 1943, Roger Charbonnier et deux autres cheminots, Robert Lebrun et Roger Chouin (sic), décidèrent de saboter les voies à Tergnier. Pas un était âgé de plus de 20 ans. » C’est vrai, mais pour Roger Choin, ce n’était que l’un de ses — tardifs – faits de Résistance. Toute la famille Choin avait bien auparavant caché des Juifs ou des parachutistes britanniques. Soit avant février 1943. Date à compter de laquelle un certificat officiel atteste que, rattaché au groupement « B/I Sect. BI/1 »), il « a participé à des actions directes contre l’ennemi. ». Pour cet ennemi en tout cas, ses actions antérieures étaient tout à fait directes.
Roger Choin (alias Roger Chuin pour l’Aisne nouvelle traitant des activités de l’association du Musée de la Résistance et de la Déportation en Picardie de Tergnier), a emporté ses souvenirs avec lui. La mémoire de sa veuve, France Choin, 93 ans cette année, est devenue défaillante, leur fils est décédé, et leur fille, ne se souvient que d’anecdotes orales éparses, non datées.
Roger Choin, né le 9 septembre 1925 à Bellicourt (Aisne), resta un homme discret ne recherchant aucunement les honneurs.
Il est très difficile de retrouver facilement en ligne des informations sur cette période. De plus, les patronymes renseignent souvent moins que les pseudonymes (ainsi, je lis que le futur colonel de Sarrazin se faisait appeler Dauvergne).
Il semble que ce fut Roger Choin qui répartit les détonateurs qui firent exploser les charges posées sur pas moins de 16 locomotives en gare de Tergnier.
Mais, passé de la SNCF à EDF où il fut ingénieur, Roger Choin se laissa peut-être oublier. Avec son entier assentiment. Je ne suis d’ailleurs pas du tout sûr qu’il aurait approuvé que j’honore ainsi sa mémoire.
Si je passe outre, c’est qu’il me semble qu’il ne dénoncerait pas que des journalistes, des historiens, travaillent « en conscience ». La mienne me dicte d’attirer l’attention sur l’éventualité de coquilles dans la transcription des patronymes. C’est certes sans doute dérisoire, mais au moins pense-t-on qu’il serait encore davantage dérisoire de n’avoir pas tenté de dire ou faire ce que l’on croit idoine. Et comme je ne vois pas de conséquence néfaste au fait d’attirer l’attention sur les coquilles et les quasi-homonymies, pourquoi me retiendrais-je ?
Il est plus facile de distinguer DuponD (aux bords des moustaches droits) de DuponT (bords évasés en pointe par Hergé) que de retrouver l’orthographe réelle d’un protagoniste d’un fait historique. Parfois, c’est facile. Je m’étais un peu intéressé à l’affaire du « du pompier Fauveau », condamné, puis acquitté (Me Jacques Isorni étant son défenseur) par les assises de la Seine , du fait que Robert François (pseudo de Roger Vailland) s’y était intéressé. Selon les organes de presse « l’embaumeur Courtot » devient Courtaud ou Courtaut. Je cherche encore un Courtauld ou Courtault, et je ne désespère pas d’en trouver. Jusqu’à nouvel examen minutieux, l’embaumeur Courtaud l’emporte (en nombre de références) sur le préparateur en pharmacie Courtot. Lequel devint même «  le pharmacien Courtot » dans Le Petit Courrier du 10 juillet 1937. L’affaire ne fut jamais élucidée avec la découverte d’une ou d’un coupable, il se peut d’ailleurs que Courtot finisse par l’emporter sur Courtaud, dit « le docteur Michel » (article de l’Œuvre du 11 septembre 1937, l’un des derniers à revenir sur « le garçon de laboratoire Courtot », sous la plume de Pierre Laude). Pour la minime histoire des coquilles, je relève aussi cet article du Petit Parisien du 21 août 1936 dans lequel p. 2, Henri—Michel Courtaud, « dit Michel » en haut de première colonne devient par la suite Michel Courtaut (deux fois même colonne, puis colonne suivante). Il n’est pas mentionné nommément en accroche de première page où l’on apprend que le sapeur-pompier Roger Fauveau est « affecté comme typographe à l’état-major des pompiers, boulevard du Palais. ». Un Pierre Bellemare aurait pu lancer à l’antenne : « Fauveau, ou le typographe injustement affligé ». Je reste, votre serviteur, typographiquement affligeant.

É.-U. : 442 décès « négligeables » ?


Covid : la mortalité approche 100 500 morts aux États-Unis

Médialogue sauvage, ex-de comptoir (avant la pandémie), il m’est venu la curiosité de constater comment la presse étasunienne annonçait que le cap des 100 000 décès avait été dépassé…
Normal, la presse « régionale », des divers comtés ou États, ne s’attarde guère sur le fait que, nationalement, le seuil de 100 000 morts avait été franchi aux États-Unis. Selon le NYT, qui avait déjà consacré l’intégralité de sa première page à des avis de décès, le chiffre provisoire serait de 100 442. Près de 500 personnes qui ne comptent plus que pour des décimales, ou une variation statistique. À ma connaissance (soit plutôt ignorance, faute d'avoir pu visiter tous les sites de la presse étasunienne), ces 442 ne valent plus un titre.
D’ailleurs, sur la page d’accueil du Washington Examiner, il n’est même pas fait état de leurs 100 000 prédécesseurs. Le titre qui retient l’attention signale que des employés d’un McDonald faisaient grève car on leur aurait suggéré de transformer des couches canines (pour chiens incontinents, donc) en masques. En fait, le patronat aurait suggéré une alternative : transformer des filtres pour café. L’information a été démentie par le patron, Michael Smith, qui a fermé son McDo pour désinfection, et équipera les remplaçants des grévistes avec des masques PPE.
Le Los Angeles Times (la Californie est le quatrième État le plus touché) a fait figurer 28 portraits de victimes au dessus du titre “U.S. coronavirus desaths pass 100,000 mark in under four months, leading the world” record provisoire, en absolu du moins.
Mais en relatif ? Le titre approchant du NewYork Post est illustré d’un graphique des morts par million, classant les É.-U. juste devant la Suisse et loin derrière la Belgique et l’Espagne. 301,95 par million d’habitants seulement.
Inutile dans ce cas de rappeler que les modes de décomptage divergent fort entre la Belgique et d’autres pays, ni de s’attarder sur l’évolution des prévisions de Donald Trump (de nilch ou pschitt, à 40 000, puis 60 000, guère davantage, grâce à ses mesures judicieuses). À présent, le “Prez” ou Potus, ne s’exprime plus là-dessus puisque Twitter le censure. Il pense à y remédier en décrétant une révision de la section  230 d’une loi de 1996 portant sur les poursuites judiciaires que pourraient encourir les entreprises publiant des propos en ligne.
Et il considère que « L’Obamagate fait passer le Watergate pour une peccadille. ». Pour le moment, son covid « chinois » ne fait pas déjà passer la grippe dite « espagnole », bientôt renommée par lui merxicaine, pour une cacahouète.
Ce qui semble probable, selon USA Today, et l’institut HME, c’est que le nombre de 178 000 décès pourrait être atteint aux É.-U. début août. Jusqu’à présent, les projections se sont révélées exactes.
Cela étant, la surmortalité totale due directement et indirectement au covid sera sans doute bien supérieure. Mais Trump pourra toujours avancer qu’en relançant l’économie, il aura minimisé les dégâts. Et il y aura toujours davantage d’Africains-américains et de Latinos susceptibles de voter démocrate que d’électeurs potentiels républicains à ne pas se présenter aux urnes. Comme le dit le chef de file de Cowboys for Trump (C4T) un bon démocrate est un démocrate — politiquement — mort. Ce qui ne doit pas empêcher de juger les gouverneurs démocrates ne voulant pas déconfiner pour haute trahison, avec les conséquences qui s’imposent… soit un peloton d'exécution. « Merci Cowboys, on se verra au Nouveau-Mexique », lui a promis le Potus qui l’a déjà rencontré. Ride on the Trump Trail pour le mur, l’abolition de l’avortement, le droit aux armes, contre les communistes (comprenez : les démocrates).
En fait, le vrai bilan ne pourra être établi qu’en fonction de la surmortalité. Et là, il se pourrait que le Royaume-Uni surpasse même la Belgique, loin devant les États-Unis. C’est sans doute, vers début août, ce classement que le NewYork Post saura mettre en avant. Pour l’instant, c’est surtout la presse belge qui s’empresse de signaler cette nouvelle donne : un hasard sûrement…