lundi 1 juin 2020

Vacances : ce que va faire Emmanuel Macron

Villégiature présidentielle : Brégançon, Lanterne ou Bagnères de Luchon  ?

Pour le moment, le président de la République est allé se soulager à la salle de bains. Mais dès demain matin, en se rasant, se reposera pour lui la lancinante question qui agitera bientôt toutes les rédactions : où donc séjourner en vacances ?
Si ce blogue-notes était parrainé par le département de la Haute-Garonne, j’avancerai sans hésiter Bagnères-de-Luchon, sa croix votive, sa falaise, prochaine destination de villégiature du couple présidentiel. Une petite confidence d’un proche d’une employée municipale, quelques remarques sur des voitures officielles aperçues dans les parages de Saint-Aventin, une évocation de la maintenance de la télécabine, et le contrat était rempli. Jusqu’à plus ample informé, comme on dit.
C’est un marronnier estival. Prématuré donc. Le marronnier, sujet de non-information récurrent, généralement confié à la ou au stagiaire en fin de stage, sert à meubler. Autrefois, c’était dans les jours précédant la reprise des activités après le départ des touristes : pour meubler, on faisait état des premières feuilles mortes, d’un marron déjà chuté.
Reprenez la presse des étés 2018 et 2019, bien avant leur départ pour Brégançon (et non, ils n’y ont pas séjourné en avril dernier et Le Monde s’est même fendu d’un démenti de la rumeur fantaisiste), vous retrouverez nombre d’articles, échos, voire longs développements sur le(s) lieu(x) de vacances, potentiels ou réels du couple présidentiel.
Cette fois, même Les Échos (du Touquet), qui ont pu étaler sur quatre colonnes que « Paris-Plage » redevenait statique, n’ont même pas hasardé un pronostic. La rédaction est pourtant au mieux avec Tiphaine Auzière qui chercherait à implanter un lycée quelque part sur la Côte d’Opale. Mais « l’emplacement exact (…) devrait être connu dans les prochains jours ».
Il en sera sans doute de même pour le lieu de résidence du couple présidentiel, sur le mode, peut-être du « futur rétroactif » (les Macron filant à l’anglaise, l’Élysée ne faisant état de leur escapade qu’à leur retour). Pure hypothèse. Qui sert au moins à remplir ces lignes et allonger la sauce.
Vous comprendrez bien qu’un blogue-notes tel que celui-ci, à la pointe de l’actualité dont vous vous attendez à prendre connaissance, se doit de brûler la concurrence, et même les agences, en évoquant ce primordial sujet dont un lectorat avide est resté jusqu’ici privé.
Les augures (mon petit doigt) penchent pour le Fort vers lequel oscille mon pendule. Certes, mais quand ? Juillet semble prématuré. Début août, attendez-vous à de multiples resucées du titre du Parisien du 10 août de l’an dernier : « Il travaille comme s’il était à l’Élysée ». Sur le prochain G7 (ou huit-neuf-dix, vous trouverez la précision ici-même sous peu). François Arizzi, maire sortant-rentrant de Bornes-les-Mimosas, ressortira la même confidence, quasiment au mot près.
Reste à connaître l’identité du probable « invité surprise ». Il semble que ce ne sera pas Dominic Cummings, le conseiller controversé de Boris Johnson, ni le pape François, ni même le professeur Raoult ou Jean-Marie Bigard ou Cécilia Sarkozy. Nicolas Bedos n’a pas déjà été pressenti, nous assure son agent.
Ce qui semble certain, c’est qu’ailleurs qu’ici vous n’échapperez pas à diverses réécritures d’extraits du bouquin de Guillaume Daret Le Fort de Brégançon, histoire, secret et coulisses des vacances présidentielles (Obervatoire éd.), et à une rétrospective d’août 1964 à « nos jours ». En 2018, pour Le Point, ce fut « Brégançon : les dix secrets du fort de la République ». Revenez bientôt ici-même pour voir dévoiler « Le onzième secret du fort de Brégançon ». Le suspense ne doit pas vous être intolérable : en fait, des punaises de lit se sont acclimatées, provenant de la propriété grande-ducale luxembourgeoise avoisinante. La Chine ne s’est pas déjà emparée de Formose (Taïwan) que déjà, le grand-duché avait laissé déferler ses divisions hétéroptères ectoparasites, les plus redoutables.
Lutter ou se replier sur La Lanterne ? Au risque d’y importer une cinquième colonne d’outre-Dudelange ? Andorre fermera-t-elle sa frontière à ses co-prince et co-princesse ? Ce serait la fin de l’idéal européen (précurseur, ce jour, l’ultra-Brexiteer Daily Express titre “EU is DESPERATE!” et commente « Bruxelles est à genou », attendez-vous donc à lire que les Macron se gratteront furieusement). Tout se délite partout et le prince héritier du Danemark, Joachim (à ne pas confondre avec son homonyme belge testé positif au covid et observant une quarantaine à Cordoba), pourrait, comme un vulgaire Harry Windsor, fermer les lumières du palais et refermer la porte derrière lui.
À défaut de comptoir, vous voilà parés pour raconter un peu n’importe quoi en terrasse : gardez vos masques et respectez les gestes barrière et ouh, ouh, méfiez-vous, les punaises sont partout.

samedi 30 mai 2020

Trump prêt à descendre au baston…


Non, Melania Trump ne demande pas le divorce
Certes Melania Trump a adressé ses condoléances à la famille de Goeroge Floyd, mais alors que l’épouse que Kellie, l’épouse du policier Derek Chauvin, désormais poursuivi pour meurtre au troisième degré, veut s’en séparer, Melania Trump stands by her man.
Elles ont pourtant au moins deux points communs. Melania Trump était mannequin, Kellie Chauvin reine de beauté, et toutes deux ont vu leur domicile assiégé (et lourdement défendu) par des manifestants, l’une à la Maison Blanche, l’autre à Minneapolis. Elles ont toutes deux des époux qui ont échappé maintes fois à des poursuites judiciaires (une dizaine de fois pour le policier Derek Chauvin), on ne sait plus trop combien pour Donald Trump (faillites bizarres, escroqueries diverses, malversations douteuses, outrages sexuels).
Les deux ont lié leur existence à des hommes violents. Pour Kellie Chauvin, déjà acquittée par des jurés (car la procureure générale de l’État se débarrassait systématiquement de son cas pour ne pas avoir à sévir directement contre un policier), et quant à Trump, il semble en être resté aux violences verbales. Genre récemment, à l’encontre des protestataires : « tirez dans le tas » et ce jour « lâchez les chiens ». Et il est vrai que voir un Africain-Américain malmené un chien pour s'en défendre, ce serait idéal pour le Donald. Lequel se retient encore d'avancer que le démocrate Joe Biden bat des chats...
Il vient en effet de féliciter chaudement ses gardes du corps qui ont affronté une manifestation devant la Maison Blanche. En ajoutant qu’il regrettait que la maire de Whashington n’ait pas requis l’action de la police municipale, sans doute aux nerfs moins solides que les membres du Secret Service chargés de la protection de la Maison Blanche.
S’ils — les protestataires — revenaient, il préconise de lâcher les chiens (vicious dogs) et faire parler les armes les plus effroyables (most ominous weapons).
Mais la Flotus, la First Lady, reste de marbre.  Elle sent venir la saison des ouragans et incite les familles à s’y préparer. « Parfois c’est dur d’être une femme donnant tout son amour à un seul homme ». Stand by your man, comme le chantait Tammy Wynette, réinterprété par Carla Bruni-Sarkozy (album French Touch, octobre 2017).
Le Donald, lui, vient d’appeler à une contre-manifestation devant la Maison Blanche. Ce sera la MAGA NIGHT (la nuit Make America Great Again). Il ne recommande pas aux « très braves gens » de venir lourdement armés, ce qu’il incite les autres, manifestant contre les gouverneurs démocrates, à faire. Massez vous bien ensemble pour les photos et les caméras de télévision.
L’idée est de rassembler au coude à coude. Comme lors de la future convention républicaine à Charlotte (Caroline du Nord). Il a réclamé que les participants ne portent pas de masque et ne soient pas soumis à des mesures de distanciation. Un peu de quinine et de zinc suffiront.
En fait, Donald Trump cherche à faire passer les manifestations et émeutes pour des actions soigneusement organisées pour semer la haine. Et devinez un peu qui serait derrière tout cela ? Lisez sur ses lèvres : les démocrates, radicaux communistes, athées ou agnostiques en faveur de l’avortement et de l’interdiction des armes. Soit des groupes de prétendus protestataires soigneusement organisés qui se soucient de George Floyd comme de leurs premières robes et ne visent qu’à priver les États-Unis du plus brillant président que cette nation n’avait jamais auparavant porté à la Maison Blanche.
C’’est un peu comme si Emmanuel Macron accusait Gérard Collomb – soutien de Jean-Marie Bigard, forcément, —de revitaliser les Gilets jaunes pour priver d’un second mandat un président « sublime, forcément sublime ».
D’ailleurs, «  dans les villes démocrates, vous pouvez être arrêté pour ouvrir un commerce, mais pas pour le détruire et le piller », rediffuse le Donald. Ce doit être aussi cela l’Obamagate.
Les États-Unis doivent compter ± 103 000 décès dus au virus au moment de mettre ce qui précède en ligne : au-delà de 100 000, Trump a renoncé à compter. Tous ces gens sont coupables, forcément coupables, de ne l'avoir pas imité : un peu de quinine et de zinc, combien de fois faudra-t-il qu'il le redise ?


jeudi 28 mai 2020

Recherches & archives : gaffe à la coquille

Trois patronymes pour un seul homme

Devant faire de l’ordre dans sa maison familiale de Fargniers, la fille de Roger Choin retrouve une coupure de presse de l’Aisne nouvelle faisant état de son père, Roger Chuin. Puis dans un livre de Ludivine Broch, publié par la  Cambridge University Press en 20126, je retrouve le même Roger Choin devenu Roger Chouin.
JParis-Midi ou Paris-Soir.
e vous ai déjà fait part de mes recherches sur Roger Vailland m’ayant amené à retrouver des articles d’un certain Roger Vaillant (indubitablement le même Vailland, Roger). Les deux cohabitaient dans
Cette attention aux quasi-homonymes, je la dois au fait que, longtemps, j’ai alimenté un site consacré par Sandy Utley à Tom Coraghessan Boyle, auteur que j’avais traduit. Qui n’est autre que Thomas John Boyle, ou plus fréquemment T.C. Boyle. Je ne me souviens plus du nombre des variantes trouvées en ligne pour ce Coraghessan (avec un, deux r, i inséré superflu). Depuis, je me méfie.
Qu’écrit Ludivine Broch sur ce Roger Choin p. 155 d’Ordinary Workers, Vichy and the Holocaust)? « « En octobre 1943, Roger Charbonnier et deux autres cheminots, Robert Lebrun et Roger Chouin (sic), décidèrent de saboter les voies à Tergnier. Pas un était âgé de plus de 20 ans. » C’est vrai, mais pour Roger Choin, ce n’était que l’un de ses — tardifs – faits de Résistance. Toute la famille Choin avait bien auparavant caché des Juifs ou des parachutistes britanniques. Soit avant février 1943. Date à compter de laquelle un certificat officiel atteste que, rattaché au groupement « B/I Sect. BI/1 »), il « a participé à des actions directes contre l’ennemi. ». Pour cet ennemi en tout cas, ses actions antérieures étaient tout à fait directes.
Roger Choin (alias Roger Chuin pour l’Aisne nouvelle traitant des activités de l’association du Musée de la Résistance et de la Déportation en Picardie de Tergnier), a emporté ses souvenirs avec lui. La mémoire de sa veuve, France Choin, 93 ans cette année, est devenue défaillante, leur fils est décédé, et leur fille, ne se souvient que d’anecdotes orales éparses, non datées.
Roger Choin, né le 9 septembre 1925 à Bellicourt (Aisne), resta un homme discret ne recherchant aucunement les honneurs.
Il est très difficile de retrouver facilement en ligne des informations sur cette période. De plus, les patronymes renseignent souvent moins que les pseudonymes (ainsi, je lis que le futur colonel de Sarrazin se faisait appeler Dauvergne).
Il semble que ce fut Roger Choin qui répartit les détonateurs qui firent exploser les charges posées sur pas moins de 16 locomotives en gare de Tergnier.
Mais, passé de la SNCF à EDF où il fut ingénieur, Roger Choin se laissa peut-être oublier. Avec son entier assentiment. Je ne suis d’ailleurs pas du tout sûr qu’il aurait approuvé que j’honore ainsi sa mémoire.
Si je passe outre, c’est qu’il me semble qu’il ne dénoncerait pas que des journalistes, des historiens, travaillent « en conscience ». La mienne me dicte d’attirer l’attention sur l’éventualité de coquilles dans la transcription des patronymes. C’est certes sans doute dérisoire, mais au moins pense-t-on qu’il serait encore davantage dérisoire de n’avoir pas tenté de dire ou faire ce que l’on croit idoine. Et comme je ne vois pas de conséquence néfaste au fait d’attirer l’attention sur les coquilles et les quasi-homonymies, pourquoi me retiendrais-je ?
Il est plus facile de distinguer DuponD (aux bords des moustaches droits) de DuponT (bords évasés en pointe par Hergé) que de retrouver l’orthographe réelle d’un protagoniste d’un fait historique. Parfois, c’est facile. Je m’étais un peu intéressé à l’affaire du « du pompier Fauveau », condamné, puis acquitté (Me Jacques Isorni étant son défenseur) par les assises de la Seine , du fait que Robert François (pseudo de Roger Vailland) s’y était intéressé. Selon les organes de presse « l’embaumeur Courtot » devient Courtaud ou Courtaut. Je cherche encore un Courtauld ou Courtault, et je ne désespère pas d’en trouver. Jusqu’à nouvel examen minutieux, l’embaumeur Courtaud l’emporte (en nombre de références) sur le préparateur en pharmacie Courtot. Lequel devint même «  le pharmacien Courtot » dans Le Petit Courrier du 10 juillet 1937. L’affaire ne fut jamais élucidée avec la découverte d’une ou d’un coupable, il se peut d’ailleurs que Courtot finisse par l’emporter sur Courtaud, dit « le docteur Michel » (article de l’Œuvre du 11 septembre 1937, l’un des derniers à revenir sur « le garçon de laboratoire Courtot », sous la plume de Pierre Laude). Pour la minime histoire des coquilles, je relève aussi cet article du Petit Parisien du 21 août 1936 dans lequel p. 2, Henri—Michel Courtaud, « dit Michel » en haut de première colonne devient par la suite Michel Courtaut (deux fois même colonne, puis colonne suivante). Il n’est pas mentionné nommément en accroche de première page où l’on apprend que le sapeur-pompier Roger Fauveau est « affecté comme typographe à l’état-major des pompiers, boulevard du Palais. ». Un Pierre Bellemare aurait pu lancer à l’antenne : « Fauveau, ou le typographe injustement affligé ». Je reste, votre serviteur, typographiquement affligeant.

É.-U. : 442 décès « négligeables » ?


Covid : la mortalité approche 100 500 morts aux États-Unis

Médialogue sauvage, ex-de comptoir (avant la pandémie), il m’est venu la curiosité de constater comment la presse étasunienne annonçait que le cap des 100 000 décès avait été dépassé…
Normal, la presse « régionale », des divers comtés ou États, ne s’attarde guère sur le fait que, nationalement, le seuil de 100 000 morts avait été franchi aux États-Unis. Selon le NYT, qui avait déjà consacré l’intégralité de sa première page à des avis de décès, le chiffre provisoire serait de 100 442. Près de 500 personnes qui ne comptent plus que pour des décimales, ou une variation statistique. À ma connaissance (soit plutôt ignorance, faute d'avoir pu visiter tous les sites de la presse étasunienne), ces 442 ne valent plus un titre.
D’ailleurs, sur la page d’accueil du Washington Examiner, il n’est même pas fait état de leurs 100 000 prédécesseurs. Le titre qui retient l’attention signale que des employés d’un McDonald faisaient grève car on leur aurait suggéré de transformer des couches canines (pour chiens incontinents, donc) en masques. En fait, le patronat aurait suggéré une alternative : transformer des filtres pour café. L’information a été démentie par le patron, Michael Smith, qui a fermé son McDo pour désinfection, et équipera les remplaçants des grévistes avec des masques PPE.
Le Los Angeles Times (la Californie est le quatrième État le plus touché) a fait figurer 28 portraits de victimes au dessus du titre “U.S. coronavirus desaths pass 100,000 mark in under four months, leading the world” record provisoire, en absolu du moins.
Mais en relatif ? Le titre approchant du NewYork Post est illustré d’un graphique des morts par million, classant les É.-U. juste devant la Suisse et loin derrière la Belgique et l’Espagne. 301,95 par million d’habitants seulement.
Inutile dans ce cas de rappeler que les modes de décomptage divergent fort entre la Belgique et d’autres pays, ni de s’attarder sur l’évolution des prévisions de Donald Trump (de nilch ou pschitt, à 40 000, puis 60 000, guère davantage, grâce à ses mesures judicieuses). À présent, le “Prez” ou Potus, ne s’exprime plus là-dessus puisque Twitter le censure. Il pense à y remédier en décrétant une révision de la section  230 d’une loi de 1996 portant sur les poursuites judiciaires que pourraient encourir les entreprises publiant des propos en ligne.
Et il considère que « L’Obamagate fait passer le Watergate pour une peccadille. ». Pour le moment, son covid « chinois » ne fait pas déjà passer la grippe dite « espagnole », bientôt renommée par lui merxicaine, pour une cacahouète.
Ce qui semble probable, selon USA Today, et l’institut HME, c’est que le nombre de 178 000 décès pourrait être atteint aux É.-U. début août. Jusqu’à présent, les projections se sont révélées exactes.
Cela étant, la surmortalité totale due directement et indirectement au covid sera sans doute bien supérieure. Mais Trump pourra toujours avancer qu’en relançant l’économie, il aura minimisé les dégâts. Et il y aura toujours davantage d’Africains-américains et de Latinos susceptibles de voter démocrate que d’électeurs potentiels républicains à ne pas se présenter aux urnes. Comme le dit le chef de file de Cowboys for Trump (C4T) un bon démocrate est un démocrate — politiquement — mort. Ce qui ne doit pas empêcher de juger les gouverneurs démocrates ne voulant pas déconfiner pour haute trahison, avec les conséquences qui s’imposent… soit un peloton d'exécution. « Merci Cowboys, on se verra au Nouveau-Mexique », lui a promis le Potus qui l’a déjà rencontré. Ride on the Trump Trail pour le mur, l’abolition de l’avortement, le droit aux armes, contre les communistes (comprenez : les démocrates).
En fait, le vrai bilan ne pourra être établi qu’en fonction de la surmortalité. Et là, il se pourrait que le Royaume-Uni surpasse même la Belgique, loin devant les États-Unis. C’est sans doute, vers début août, ce classement que le NewYork Post saura mettre en avant. Pour l’instant, c’est surtout la presse belge qui s’empresse de signaler cette nouvelle donne : un hasard sûrement…

mercredi 27 mai 2020

Gastronomie :sublimons la coquillette !

Les coquillettes en tout ses éclats par ***

J’aurais bien sous-titré « les coquillettes en tous leurs éclats », mais heureusement un sec de rédac’, premier saucier-titreur, a subtilement su « sublimer » mes résidus de coquillettes passées au pilon. Question de syntaxe au passage : à combien de coups de mortier faut-il accorder « passé » (passés) avec résidus ?
Pour « sublimer » la coquillette, il vous faut la coquillette. Celle du maistre pastier Untelo di Semproniocosa du domaine de San Vincenzo, car qui dit conchiglietta dit Campanie et nulle part ailleurs. Mais si vous ne pouvez vous faire livrer rendez-vous chez votre traiteur italien et contentez des conchigliette Piccole nº 53 de De Cecco à lenta essiccasione al acqua freeda di montagna, qui conviendront à la la rigueur. Il vous faudra tout d’abord, un mortier et un pilon en fonte japonais (le Satake Nabe reste recommandable). Évittez les instruments en marbre, céramique, granit, et surtout en bois qui ne vous permettront pas d’obtenir la granulosité requise. Pilez sans modération.
Ensuite, à l’aide d’un cuit-vapeur, surveillez la cuisson qui ne doit surtout pas être excessive. Réservez puis préparer votre mélange beurre demi-sel de Guérande ou Noirmoutier, foie gras aux éclats de truffes, trait d’huile de noix. Faites revenir les éclats, passez au chinois, laissez reposer, réservez.
Pour la suite tranchez soigneusement trois tranches de tournedos de bœuf de Kobé, deux très ultra-fines qui entoureront dans la poêle la principale servant de garniture des éclats de coquillettes. Avant que cette dernière soit saisie, interrompez la cuisson, jetez les deux fines tranches (laissez tiédir avant de fournir au labrapoodle jappant d’excitation).
Dans la poêle encore tiède, nappez le fond du mélange éclats/beurre-foie gras, ajoutez quelques morilles (morchella esculenta) émincées en lamelles, faites revenir votre tournedos des deux côtés sans jamais trop remonter en température.
Et voilà, vos éclats de coquillettes sont prêts à être dégustés. Les solides appétits accompagneront d’un risotto nature.
Je ne sais si vous l’avez remarqué, mais pendant la durée du confinement, nos quotidiens ont fait monter en volume leurs rubriques culinaires. Le Monde , ce jour, propose six recettes sur son site, dont « trois façons de sublimer la fraise », une « salade de pois chiches germés » (à « placer dans un germoir recouvert d’une gaze et incliné pour que l’eau résiduelle puisse s’écouler », les pois devant être rincés « trois fois par jour »).
Ce jour, Le Figaro vante l’endive de Picardie (et non le chinon ou l’endivez bretonne) qui est mise « en majesté » par le chef Anthony Denon. Attention, cette picarde doit être fumée et non braisée. Je n’ai pas consulté les détails de la recette du chef, mais j’ai vu la photo et remarqué surtout un jaune d’œuf, des dés de comté et ds cerneaux de noix C’est plutôt l’œuf qui m’a semblé « mis en majesté » (peut-être d’ailleurs par un jet de vernis en bombe : quand on connaît la cuisine photographique du culinaire, cela vient à mauvais esprit de mon genre). Le site du Fig’ a désormais sa rubrique « cuisiner déconfiné ». Je ne pouvais rester en reste. Celui de la sauce des palettes à la diable (celles d’Auchan ou de Lidl, par exemple, en rebondis sachets) Idoine pour des epâtes par exemple (mais optez alors pour des coquilles et non des coquillettes ou des pâtes alphabet), du riz, &c.
Mais comme je me prépare à une extension du déconfinement, je crois que ma rubrique culinaire restera mort-née. D’autant que dans «  le monde d’après », à Paris tout au moins, les distributeurs de gel hydrochose débiteront de l’eau bouillante : on aura pris le pli de manger dehors des nouilles de riz et des soupes en emballages en carton. Ce sera ma rubrique « votre menu allocation chômage ». Genre soupe de lentilles arôme (artificiel) crustacés. Bon appétit quand même…

lundi 25 mai 2020

Accréditations religieuses à la Maison Blanche


Déclarations de foi requises pour les journalistes étasuniens

Prouver à Kaylegh McEnany, la bimbo sur le retour devenue ixième porte-parole de la Maison-Blanche qu’on a bien été circoncis suffira-t-il pour être un journaliste accrédité auprès de Donald Trump ? Ou faudra-t-il présenter un document émanant d’une autorité religieuse datée de moins de trois mois.
Je me souviens du temps où, pour obtenir un visa de certains pays musulmans, il fallait que je présente un certificat de baptême (valant de fait élément de preuve de non appartenance à la communauté hébraïque). En Trumpland, est-on en passe d’y revenir, au moins pour les journalistes accrédités par la Maison Blanche ?
Kaylegh McEnany est une superbe blonde fournissant régulièrement de quoi augmenter le nombre des « blagues de blondes ». Cela va de la nuance « blonde belge » (pas de sic, bien lire belge et non beige, en référence aux blagues innocentes, voire affectueuses, visant nos amis d’outre-Quiévrain) aux énormités malveillantes (contre Obama par exemple) dénuées de tout fondement. L’une des moindres fut de rétorquer à propos de mensonges absurdes de Trump : « Il ne ment pas, devinez qui ment ? La presse ment. ».
Sa toute dernière consiste à filtrer les journalistes accrédités auprès de la Maison Blanche, en suggérant au passage des questions à poser au Donald. De ce point de vue, peu à redire, tout est dans la manière. Je me suis déjà vu suggérer habilement des sujets à aborder par des attachées de presse, de manière pertinente. J'ai même une fois sucré une déclaration intempestive d’un CEO qui aurait pu avoir des répercussions en bourse (sans bien sûr profiter du tuyau et impair involontaire). Ce de mon propre chef, le dérapage ayant été glissé sans être remarqué par la dite attachée de presse. En revanche, je me suis refusé à soumettre des questions à l’avance à quiconque (des confrères l’ont fait, mais la pratique est détestable).
Or donc, voici que la faramineuse Kaylegh McEnany s’est autorisée à interroger des journalistes à propos de leurs convictions religieuses, en leur demandant s’ils étaient ou non favorables à ce que les lieux de culte restent ou non accessibles au tout venant, quel que soit le nombre des fidèles s’agglomérant à leur guise.Il faut dé-con-fi-ner, et en priorité temples, églises, mosquées, synagogues et autres lieux de cultes (des Elks, des confréries plus ou moins confessionnelles).
Même Chris Wallace, de Fox News, en fut horrifié. Il l’a très vertement exprimé.
Quant à Trump, reconnaissons-le lui, il a signé un chèque de 100 000 USD pour la recherche médicale. McEnany s’est empressée de poser en montrant le chèque, c’est de bonne guerre électorale. Bon, tout le monde a pu prendre connaissance des données bancaires du Donald, mais ce n'est qu'une bévue vénielle. Dont acte.
À part cela, Trump met toujours et encore la pression sur les gouverneurs pour qu’ils mettent fin au confinement dans leurs États. Mélangeant encouragements et menaces (par exemple faire déménager une institution fédérale de Caroline du Nord dans un autre État, pour le moment, il ne parle que de déplacer la Convention nationale républicaine, prévue en août). Lesquels, ou laquelle, comme Gretchen Whitmer (Michigan) admet publiquement de s’abstenir de critiquer Trump de peur que les fonds fédéraux soient diminués. Bah, le nombre de morts n’est que de 98 000 (grâce à Donald Trump qui se targuera d’avoir obtenu qu’il ne dépasserait pas 100 000) et par rapport à l’Obamagate, il faut bien sûr relativiser.

Brexit : le grand remplacement progresse


Royaume-Uni : les continentaux dehors

Ne nous leurrons plus. Aucun accord soigneusement négocié sur le Brexit ne semble plus envisageable. Et si nous n’ambitionnons pas de bouter l’Anglois hors de France, la réciproque ne semble pas du tout envisagée outre-Manche.
Je plaide évidemment pour revitaliser la Auld Alliance, et que nos concitoyens écossais puissent, en France, redeviennent automatiquement des binationaux. Malheureusement, le gouvernement écossais n’est pas en mesure de garantir la réciproque, limité qu’il reste dépendant des mesures décidées à Downing Street.
L’un des points cruciaux (outre les droits de pêche) d’un accord après Brexit restait la libre circulation et les conditions de résidence des ressortissants européens au Royaume-Uni. Avec, en contrepartie, le maintien de facilités pour les Britanniques expatriés dans l’Union européenne.
Subrepticement, avec sa duplicité légendaire, la « perfide Albion » et son ministère de l’Intérieur ont trouvé des prétextes pour éviter d’accorder le statut de résidents aux aliens, et autres étrangers de plus en plus indésirables.
Il faut concevoir qu’une partie de l’île, comprenez l’Angleterre, veut préserver et renforcer sa splendide isolation. D’une part, il est à présent réclamé que la police des frontières puisse pénétrer dans les eaux territoriales françaises pour refouler les immigrants embarqués dans des canots ou bateaux de fortune : au cas où des Français de France se mêleraient subrepticement aux Maliens ou Afghans ou autres nationaux pour gagner Londres comme après Dunkerque.
Mais à présent il s’agit aussi de repousser des résidents européens de (parfois très) longue date. Le moyen couramment employé consiste à leur refuser un statut de résident : faute de quoi, pas moyen d’ouvrir un compte bancaire, de louer un logis ou d’obtenir un emploi. Mais on leur réclame à présent, s’ils ambitionnaient une naturalisation, aussi la preuve qu’ils aient cotisé à une assurance maladie, rétroactivement. Ce n’était plus une condition impérative, ce l’est redevenu. Il en coûte en moyenne 1 300 livres.
Selon une certaine Laissa, citoyenne européenne, interrogée par The Independent, il lui fut intimé de prouver qu’elle avait souscrit une telle assurance depuis… 2013. Avec le confinement, les démarches administratives ont été rendues difficiles, mais selon le confinement, déjà 400 demanderesses ou demandeurs d’une naturalisation se seraient vues rétorquer ce nouvel argument. Je n’ai pas très bien compris si le but de la manœuvre consiste à inciter les étrangers, Européens ou autres, à retourner dans leur pays d’origine pour solliciter un visa qui leur serait ou plus sûrement non accordé. Sauf s'ils peuvent aligner de forts revenus annuels.
Il s’était produit un précédent, visant des membres de pays du Commowealth, et notamment ceux de pays des Caraïbes. S’ils sortaient du Royaume-Uni et désiraient rentrer, quel que fusse leur nombre d’années de résidence, l’entrée leur était refusée.
La prochaine étape sera-t-elle la déportation des indésirables après juin 2020 ? Cela pourrait concerner 900 000 personnes selon diverses estimations. Quant aux autres, « régularisés », le but semble être de les dégoûter de rester.
Selon le gouvernement britannique, 3,4 millions de ressortissants de l’UE auraient demandé un statut de résident permanent et 38 % d’entre eux l’auraient obtenu. Mais les autorités prennent leur temps pour examiner les dossiers, et au fur et à mesure, des conditions restrictives sont appliquées. S’il n’est pas question de déporter automatiquement les recalés, celles et ceux qui désireraient quitter provisoirement le Royaume-Uni risquent très fort de ne pouvoir être de nouveau admis. Mais une fois le statut obtenu, encore faut-t-il le prouver aux interlocuteurs (employeurs, loueurs, banquiers, &c.). Sauf qu’il n’est pas délivré de carte de séjour ou tout autre document physique. La preuve se fait « en ligne » mais la consultation en ligne peut renvoyer “service curently unavalailable due to maintenance” ou un message d’erreur du type : “we can’t show you your record ”.Ou autre subtils Catch-22 informatiques. C’est perdant-perdant le plus souvent. Le site de l’organisation The3million, co-fondé par deux Français, Nicolas Hatton et Christophe Gaspard, recense tous ces gremlins et glitches fort peu fortuits.
De toute façon, Michel Barnier et le négociateur britannique, David Frost, se renvoient mutuellement la balle d’un blocage des négociations. Et si aucun accord ne régule la rupture, le Royaume-Uni prendra les mesures qui lui conviendront (ce qui agréera la majorité conservatrice). Et en attendant l’issue, s’il lui prend l’idée de fabriquer une catégorie de « coronavirés » expulsés en charters, on ne voit pas trop ce qui pourrait l’en dissuader.
Espérons que, côté français au moins, vis-à-vis de nos amis britanniques résidant en France, il saura être fait preuve d’une moindre, comment dire ? Perversité et duplicité administrative ?

dimanche 24 mai 2020

Covid : « quinine » out, Beuh in ?


Le cannabis mieux que la nicotine contre le virus ?

Inhalations, bains de bouche et gargarismes au cannabis retarderaient-ils la propagation du coronavirus dans l’organisme ? Qu’il soit bien admis que je ne recommande pas de faire macérer de la marie-jeanne dans du désinfectant pour se rincer la luette. Et perso, j’attendrais la version suppositoire au cannabis, histoire de prendre du recul.
Or donc, la « quinine » ou ses dérivés, qui n’ont pas d’effet sur le par de Donald Trump sur un parcours à neuf ou 18 trous, se voit plus que controversée pour traiter les suites de la covid.
Avant de poursuivre, je déclare que je n’ai aucun conflit d’intérêt avec les laboratoires concurrents de celui de Lidl qui produit le W5, « gel-wc-javel » qu’aurait pu préconiser Donald Trump si le Trump Group en avait commandé des quantités industrielles. Et tout comme le président étasunien, je recommande de prendre un avis médical avant de faire macérer des nicorettes™ ou de la beuh dans du W5. Tenez-vous-en à la distanciation et aux gestes barrière.
Toujours est-il qu’une équipe pluridisciplinaire de l’université de Lethbridge (Alberta, Canada) vient d’observer que des extraits de plants de cannabis forts en CBD (ne me demandez pas ce que ce peut être) retarderaient la propagation du covid dans l’organisme. « En clair » — pour d’autres que moi — l’anti-inflammatoire cannabinoïde cannabidiol aurait des effets sur les « as-deux » (ACE2 dans le texte), des  enzymes. Et que l’absorption par la muqueuse orale, sous forme de bains de bouche, de gargarismes (pour les inhalations et les fosses nasales, c’est moi qui extrapole), pourrait avoir des effets bénéfiques, freinant la propagation du SARS-CoV2.
Toujours est-il que l’équipe en question collabore avec Pathway Rx et Swys Inc., qui mettent au point des traitements à base de cannabis ou dérivés. Et que cet effet d’annonce, relayé par CTV News, ne peut nuire à ces compagnies.
Pour le moment, il ne s’agirait que d’une thérapie d’accompagnement mais qui pourrait devenir préventive. Mais, bémol, seuls une petite douzaine d’espèces de plants (parmi les 400 testés), selon le Calgary Herald, seraient susceptibles de fournir des extraits efficaces. En sus, pour le moment, les essais ont été menés sur des modèles de muqueuses en 3D, les essais cliniques devant suivre.
Et comme par hasard, cela supposerait d’assez lourds investissements. En sus, aucun candidat vaccin à base de cannabis ne semble déjà pouvoir être envisagé. Mais cela permet au moins de solliciter une forte aide gouvernementale, suggère le Calgary Herald. L’équipe, formée autour d’Anna, Olga et Igor Kovalchuk ne démentira certes pas.
Pour qui voudrait en savoir plus, le PDF de la publication (12 pages, mais il y a des images et des graphiques) est librement accessible.
Jusqu’à nouvel ordre, aucune étude n’a encore, à ma connaissance, été menée sur la Jouvence de l’abbé Soury dont on vante les effets vasculoprotecteurs. Mais si on ne cherche pas, c’est un peu comme pour le tiercé ou le loto, on ne risque pas de trouver. Et a-t-on au moins tenté des applications de cataplasmes moutarde, histoire de voir si la moutarde monterait au nez et bloquerait le covid ?
Un tiers de farine de moutade blanche, deux tiers de farine de lin et un peu d’eau chaude, et vous pouvez rajouter de l’argile et des feuilles d’orties. Effet placebo fugace garanti : c’est toujours cela de pris.
Ne voulant pas risquer d’être poursuivi pour exercice illégal de l’herboristerie, je m’en tiendrai à ce conseil de bon sens : mâcher des gousses d’ail peut concourir au respect de la distanciation.
Ne vous privez pas de ce simple geste masticatoire.

mardi 12 mai 2020

Masques : la cagoule, top tendance


Face au covid, faire le pénitent

Pas si bête, un habitant de San Diego (sud Ca) a été disculpé : il s’était rendu au supermarché local la tête revêtue d’une cagoule du Ku Klux Klan. Il a plaidé qu’il avait utilisé le masque lui tombant sous la main et fut relaxé. Faites comme lui, mais adaptez vos déclarations en cas de contrôle de la police française.
« Fous ta cagoule, fous ta cagoule, ou t’auras le virus, t’auras l’amende, t’auras les boules (…) le nez qui coule, fous ta cagoule ». C’est ce que vous pouvez chantonner si, masqué, vous étiez appréhendé. Il s’agit d’un pastiche du groupe Fatal Bazooka, organisation non-terroriste, ni ultra-gauchiste, en 2007. Ne pas enchaîner, à l’intention de la policière, avec J’aime trop ton boule, des mêmes.
Si trentenaire ou approchant, cela pourra passer : « c’est bon, circulez ».
En revanche, si cinquantenaire ou plus âgé, votre crédibilité sera bien moindre. Dans ce cas, rabattez-vous sur Danny Boy et ses pénitants (kissin’ Twist,1963, et auparavant, en 1958, Docteur miracle). Tous en cagoule autour de Claude Piron, dit Danny Boy. Le prétexte des cagoules, selon Wikipedia (référence manquante) aurait été que ces musiciens étaient « des fils de dpilomates malgaches venus étudier en France ». C’atgait aussi l’épouqe des Surfs, les Rabaraona frères et sœurs, de Fikakarana. Depuis, Hiari, dit Mahatsanguy, dit El Garocha, a fait évoluer le répertoire malgache, mais c’est une toute autre histoire.
Question masques, les modeuses se surpassent. Ainsi l’artiste Orban qui a orné le sien d’un item de test de Rorschach (la blague est bien connue : « docteur, arrêtez de ne me montrer que des sexes de femmes »). Et voici ceux de Mindy Vincent, de l’Utah, sans doute une francophile, qui en l’honneur du de Pierre Perret, auteur du Zizi, en a brodé partout des laids, beaux, durs, mous, touffus, joufflus, ridés, pelés, sur un masque en tissu : « qui m’en fait la remarque est trop proche de moi et ne respecte pas les distances ». C’est le Cokblock Corona Mask vendu 20 USD en ligne), divers modèles, dont des zizis ailés sur fond bleu, mais aussi des poitrines féminines, mais malheureusement aucune cagoule.
La cagoule de flagellant andalou, ou capirote, est plus difficile à trouver en vente en ligne, mais on en trouvera en carton dès neuf euros, celles en résille ne convenant pas telles, il vous faudra les draper. Préférez les sites des confréries, comme celui de la fraternité de Jéus Nazareno de Tolède. C’est sur mesure. En fait, seuls les cônes (qu’il faut habiller) se vendent.
Cela étant, en prévision d’une seconde vague virale hivernale, vous trouverez déjà un large choix de cagoules de ski un peu partout. Pour la plage, cet été, celles en polaire peuvent vous faire remarquer. Mais, le cache anti-solaire (pour le port sous casque de moto) pourra convenir (c’est généralement en polyester et polyuréthane. Cherchez aussi : “balaclava summer”.g
Tombez la chemise mais mettez-la, mettez-la, mettez la cagoule.

lundi 11 mai 2020

Coup de mou de Trump : cent tweets seulement

Forte baisse de tension du Donald

Avec cent tweets seulement en 24 heures contre 142 précédemment, on ne peut que s’inquiéter : le Donald serait-il victime d’un coup de mou ?
Déjà, le 12 décembre 20019, Donald Trump avait réalisé un palmarès honorable, avec 123 tweets et retweets/jour. C’était déjà en déclin par rapport à son record du 5 janvier 2015​: 161. En revanche, le 12 décembre, il avait surpassé son ratio horaire : 58 tweets/heure, soit un toutes les 62 secondes. L’usure du pouvoir, sans doute, dimanche dernier, cent tweets seulement après 142/jour fin janvier dernier.
Cent messages bien sentis, pratiquement tous dirigés contre la presse et l’Obamagate (l’administration Obama aurait saboté sa prise de fonctions).
Serait-ce qu’il sentirait que la Trumpland perd la foi. Pourtant, le 7 mai, il avait instauré un jour national de la prière (National Day of Prayer). Pas vraiment pour obtenir la rémission des péchés capitaux du traître Obama ou favoriser la conversion des petits chinois au christianisme (cela fait longtemps que les ordres missionnaires ne récoltent plus l’aluminium des emballages de tablettes de chocolat pour financer leurs bonnes œuvres en Chine).
Un jour de prières n’ayant pas eu les effets escomptés, le Donald appelle les « momans » à la rescousse. C’est la nouvelle coalition #MomsForTrump. Mais qu’on se rassure, cette apparente baisse de forme n’est due qu’au temps passé à dénicher les bons retweets. L’un des plus significatifs associe Obama à Carter et Clinton et aux Bush (Ronald Reagan n’ayant pas été photomonté pour être inclus dans la photo de famille présidentiellle).La légende se traduit ainsi : « vous pouvez remercier ces hommes pour avoir permis la Chine communiste de devenir une superpuissance dictatoriale ».  Mais on a bien compris que Barack Hussein Obama est le principal coupable. Et la vérité se fait jour, et des poursuites seront diligentées. Obama sera bientôt menotté et traîné devant les tribunaux. Car il a commis « le plus outrageant crime politique de toute l’histoire de l’Amérique ». Ses complices démocrates ou virés du FBI l’accompagneront, ainsi que les magistrats révoqués. Tout va être mis sur la table.
Mais tant que la conspiration n’est pas dénoncée, est-il vraiment envisageable de tenir des élections présidentielles en novembre prochain ? Ne serait-ce pas laisser le temps aux démocrates de trafiquer et biaiser l"inéluctable réélection du Donald ? Par exemple en généralisant le vote par correspondance au prétexte d’une prétendue pandémie qu’ils ont demandé à la Chine de déclencher​? Le Donald n’en est pas tout à fait encore là. Et puis, le virus disparaîtra de lui-même, la Chine devra payer et l’économie américaine redeviendra florissante. 80 000 morts nationalement quand même à ce jour, mais une nouvelle usine de transformation de produits carnés rouvre dans l’Iowa, elle est située à Waterloo, dans un conté de l’Iowa où près de 1 500 personnes ont été testées positives. Mais tout cela reste acessoire. Ce n'est pas un foyer de contagion qui privera les tables des foyers familiaux du T-Bone Steak dominical.