mercredi 10 mars 2021

Meghan et la couvrante de la reine : dévasté, je suis !

 Mais comment supporter si pire ?

Atterré, dévasté, les superlatifs me manquent. Dans une limousine royale, on se caille les genoux ! Il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume rosbif.


Le Daily Mail a déniché une vidéo de juin 1918, filmée par une particulière, montrant Sa Majesté partageant une couvrante avec l’alors duchesse Meghan Markle. Ce, dans une tire non identifiée, que je subodore être une Bentley.

Cela me dévaste, me navre, car des souvenirs atroces me reviennent à la mémoire. Comme quand, quittant Strasbourg par moins 16 centigrades, à bord de notre Renault 4L, trois vitesses de l’époque antérieure, nous affrontions la froidure pour rejoindre Angers, puis Nantes. Nous d’accord, mais une Reine et une duchesse ?

Accablant, qu’écris-je, dévastateur. Les Britanniques entretiennent toute une firme dont les bagnoles ont un chauffage défaillant. Quelle gabegie ! Et dire que l’on se plaint en France du piètre train de vie des sénateurs !

Or donc, face à Oprah, Meghan a fait grand cas de ce gracieux geste de la reine étendant sa couverture bleue (en cachemire ? Alpaga ? Même pas, en bure sans aucun doute, mélange de rebuts de laine et de fibres végétales qui gratouillent).

Et puis, franchement, la scène se déroule dans le Cheshire. Le palais n’était même pas capable de leur trouver des chats pour les tenir au chaud ?

Un chat chacune, tandis, oh comme c’est horrible et affligeant, le palais n’avait pensé qu’à fournir une couverture à la reine, et aucune pour la Sussex. Ce n’est pas de l’anti-jeunisme éhonté, cela ? Tout une couverture pour la doyenne, rien pour la petite dernière de la famille.

Cela étant, je compatis à l’éndroit de Meg, personne ne lui avait donc dit que si, pour l’occasion, la reine était coiffée d’un chapeau, elle devait l’être de même. On en a fait « une fille en cheveux ». C’est bien la preuve du dédain du palais voulant ridiculiser la duchesse.

Meg est bien trop indulgente. Condamnée à être trimballée dans des tires glaciales, privée de bibi, mais comment a-t-elle pu endurer toutes ces humiliations ?

Élevons le débat. Rappelons-nous Bibiche (Claude Pompidou), toujours mise en valeur par l’Élysée et la République. Jamais une fausse note. 32 tenues et huit chapeaux pour aller rencontrer Richard Nixon, en mars 1970. La République est bonne fille, la Monarchie rosbif si pingre... Sur ce point, crcucial, alors qu'il est plus que temps de recadrer l'Entente cordiale, le silence de Brigitte Macron reste assourdissant.

Tandis que la pauvre Meg, tout pour Kate, rien, ou si peu pour elle. Même pas un galurin, voire un bob, un tam o’schanter à trois-pence-six-demi-sous.

C’est soir de lamentations, d’arrachage de tifs dans ma chaumière, plongée dans la pénombre du couvre-feu (j’attends le rappel d’EDF pour les impayés). Consolation, il y a plus malheureuse que moi-même ?

Mais reprenons de la hauteur : Meg, Harry, rien n’est perdu. Vous saurez rebondir. Humiliations et perfidies n’ont qu’un temps. Foin d’élégie à la voix gémissante (Chénier, A.), mon soutien vous est tout acquis.

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