Que le couscous soit au porc ou au mouton, peu importe
Religiophobe, partant
islamophobe, et pourquoi pas calvinophobe ? Oui, comme le soutient une tribune
de Médiapart « il est temps de prendre conscience de la situation ».
Je vis, pour quelques mois encore, dans l’ex-Petite Turquie de Paris, ou naguère Le Sentier turc. Si je m’en éloigne, ce n’est pas tant parce que les bobos l’ayant envahi soient déplaisants, ni par nostalgie du bon temps d’avant avec des bars à patrons maghrébins qui pratiquaient des prix abordables. Et vous donnaient un coup de main à l’occasion, autant parce que voisins que clients.
De toute façon, que les voisins
soient des Turcs, des Kurdes, des Maghrébins ou autres, on se contrefichait de
savoir ou non s’ils étaient musulmans ou athées ou je ne sais quoi encore.
De toute façon, plus un boulanger,
plus un boucher (enfin, si deux, dont l’un un peu éloigné), n’est un très blond
aux yeux bleus dans ce quartier. Et tout le monde s’en balance.
En 22 ans, je n’ai tiqué qu’une
fois, furtivement, quand un point-relais tenu par des Pakistanais m’a poliment
demandé de laisser mon chien hors de son officine de traduction. Eh bien, on s’y
fait. D’autant que les fois précédentes de retraits de colis, ils ne se
formalisaient pas : peut-être avaient-ils un client à l’intérieur qui ne
supportait pas les chiens. On ne se demande pas non plus si les bouchers affichant
« hallal » le font par conviction ou simplement parce qu’ils sont
commerçants et ont estimé que ce serait un avantage commercial.
Que l’islamophobie soit un moyen
de faire parler de soi et une certaine forme de musulmanophilie (affichée pour
une autre forme de clientélisme) tout autant, ne fait guère réagir,
heureusement, la majorité de la population ?
Laquelle comprend surtout que les
uns et les autres sont avides de notoriété et de fonds (donations et subventions
diverses) pour se faire mousser, ou placer des potes dans des services municipaux.
Des fous de dieux divers, on en
trouve dans toutes les religions, certes, ces derniers temps plutôt davantage côtés
sectes musulmanes qu’hindouistes ou chrétiennes ou raéliennes. En tout cas, en
Europe. On aimerait espérer que cela leur passera et que les autres ne
prendront pas le relais.
Islamophiles et consorts du bord
opposé sont un peu comme les truands et les policiers. Il faut des uns et des
autres pour que les deux prospèrent plus ou moins bien.
En revanche, oui, j’en ai ma
claque de voir dénoncer les « islamo-gauchistes » qui ne sont pas
plus gauchistes ou de gauche que la plupart d’entre-nous mais sont essentiellement
des clientélistes. Tout comme d’ailleurs leurs dénonciateurs. Les deux nous
bassinent.
Ce que veut la majorité de la population,
c’est la fin des cloches à toute volée (À Vitré, cela reste une plaie) et bien
sûr pas davantage d’appels de muezzins tonitruants. On aimerait contempler et
savourer un clair
de Lune à Maubeuge en silence. Est-ce trop demander aux uns et aux autres ?
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