jeudi 17 décembre 2020

Brexit : l’Europe déchristianisée veut bosser un dimanche

Avec le Brexit, pas de trêve des confineurs

Bien, comme nous pourrons toujours aller à la pêche aux moules sans se faire piquer nos paniers, le Brexit, hein ? Mais quand même, il faudrait aboutir à un accord dimanche prochain, dernier carat. Faute d’un accord pour décaler le septième jour, on risque le péché véniel.


Tout fout le camp, ma bonne dame, et les galettes des rois sont déjà sur les étagères de Lidl. Et même que l’Union européenne veut fixer à dimanche prochain l’échéance pour un accord sur le Brexit. Plus proche de la Libre Pensée que de toute religiosité, je ne m’en alarme pas moins (des souvenirs de catéchisme obligatoire, de cartes de messe à faire tamponner par des sacristains, de confessions obligeant à s’inventer de mauvaises pensées).

Si je comprends bien, Michel Barnier & co imposent à David Frost et consorts de parvenir à un accord jusqu’à dimanche soir au plus tard. Indécent. Et le fameux Sunday closed ? L’arrogance de l’Union européenne, autrefois terre de chrétienté (et auparavant d’animisme) est sans vergogne.

Que va dire Boris Johnson à Ursula von der Leyen cette nuit au téléphone,Qu’il n’est sans doute pas envisageable de négocier au-delà du réveillon de la nouvelle année. Que Big Ben sonnera à minuit le 31 décembre (un test, vu que l’horloge est en réparations depuis 2017). Qu’un accord poisson d’avril est hors de question. Confirmé à l'issue de la courte discussion.

Mais il serait question de faire siéger la chambre basse britannique les fins de semaine. Pas uns pour racheter les autres.

Je le confesse, j’ai piqué ce « pas de trêve des confineurs » au Canard enchaîné. Au pays d’Ordralfabétix, dit Unhygienix en anglais, et en la Belgique du capitaine Archifbald Haddock, descendant du chevalier François de Hadoque, nous sommes prêts à bloquer le débarquement des aiglefins britanniques. Qu’ils se le disent au fond des ports. Quand la mer, monte, qu’ils soient rouges avec la honte, quand elle descend, qu’ils descend leurs prétentions.

Or donc, Johnson et von der Leyen se sont causé et il semble que la question de la pêche achoppe toujours. Le problème n’est pas tant que les pêcheurs bretons ou normands se verront contingentés à des zones de pêche restreintes, mais que les bateaux-usine néerlandais et autres le seront de même. Et que le déséquilibre est patent. En restant inflexible sur le sujet, la perfide Albion mise sans doute sur de futures dissensions entre pays maritimes européens. Reste à espérer que la zizanie au sein du Royaume désuni (l’Écosse, le Pays de Galles, l’Irlande du nord ne se satisfaisant pas des décisions de Londres) fera reconsidérer les choses. Pour le moment, c’est encore l’impasse. En gros, tout le monde se déclare officiellement opitimiste, mais c’est l’inverse en coulisses. Pour le Daily Express, qui n’espère que cela, la rupture sans accord se profile. 

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