Brino et Rino sont sur un bateau
Sans Donald Trump aux commandes, un vaccin contre le covid
aurait nécessité cinq ans de recherches de plus. C’est dire à quel point l’ingratitude
des DemoRats et des Rinos lui pèse. De ce côté de l’Atlantique, avec le Brexit
(ou le Brino), on sait prendre son temps.
Il y a les républicains de nom seulement et maintenant le Brexit idem, le Brino, celui auquel Boris Johnson, en renégat, pourrait finir par consentir, selon ses détracteurs. Le Brino finira-t-il par tomber à l’eau ? En tout cas, il n’est pas déjà dans la manche. Les députés britanniques passeront-ils le réveillon de Noël en session ou Boris Johnson jettera-t-il l’éponge auparavant ?
En face, enfin, à l’Ouest, même la presse trumpiste se lasse
de répercuter les messages de Trump. Ce soir, les grands électeurs devant se
déclarer, on pourrait savoir si le Donald se résigne à se terrer en Floride.
Pour le moment, il tente de convaincre un sénateur trumpiste d’appuyer la
démarche de représentants (députés) loyaux et forcément patriotes pour faire
invalider l’élection dans divers États fédéraux. Il s’agit d’une procédure
complexe ayant fort peu de chances d’aboutir.
Un signe ne trompe pas. Sur Twitter, seuls ou presque, les
trumpistes abondent dans le sens du Donald (les anti-trumpistes, les DemoRats,
se lassant de répliquer). Cela étant, Trump continue de (faire) prendre des
décisions (et des vessies pour des lanternes). Comme celle de mettre fin aux sanctions visant le Soudan, pays censéne plus financer le terrorisme et s’apprêtant à permettre à la marine de guerre
russe de bénéficier d’une base navale. Trump nomme aussi des tas d’admiratrices
et admirateurs à des postes de conseillers qui sont autant de sinécures en
espérant peut-être que, venant siéger, ils choisiront un hôtel Trump pour
séjourner. Il a aussi casé ici ou là divers climatosceptiques
Selon un sondage CBS/YouGov, 82 % des électeurs de Trump
considèrent toujours qu’il a remporté l’élection et que des fraudes massives l’ont
empêché de rester à la Maison Blanche. On ne voit guère le Donald les décevoir.
Retour en Europe avec le Brexit dont on ne sait trop s’il tourne ou non Brino. En fait, pour les partisans d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, tout accord sera estimé insatisfaisant. The Daily Express les rassure comme il peut, avec par exemple, ce “British officials have dug their heels on fish”(comprenez que les talons (heels) britanniques restent fermement plantés sur les droits de pêche qui ne sont pas aussi glissants que des eels, soit des anguilles). De toute façon, pour l’Express du moins, côté continental (européen), c’est « la panique ». D’ailleurs, la Norvège va renégocier son accord avec l’U.E., les dissensions sont à leur comble, l’Union à été comparée au Titanic par le premier ministre slovène, et au final, Boris Johnson gagnera sur toute la ligne de pêche. Soit Michel Barnier et Ursula von der Leyen mordront à son hameçon, soit il les forcera à endosser la responsabilité de renoncer à un accord. La presse un peu sérieuse (Guardian, Independent, Financial Times) reste plus circonspecte. En dépit du désaccord sur les droits de pêche, il y aurait encore l’anguille d’un accord bancal sous roche.
Comme aurait pu le narrer Robert Lamoureux, l’anguille
serait toujours vivante (l’espèce est en voie d’extinction, mais la
variété Brexit confirme la règle).
Il n’en reste pas moins que, selon Jean Quatremer (Libération),
« L’Union européenne reste un colosse aux pieds d’argile » et que le
risque d’une « explosion de l’euro » se rapprocherait.
Donald Trump tournera-t-il enfin les talons, comme les négociateurs britanniques ou européens ? Pour le moment, ni l’un, ni les autres ne font preuve d’empressement.
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