mercredi 4 décembre 2019

Siné Mensuel 93 compromis ?

Ils ont les ronds (euzôtres), on a les boules (Siné Mensuel)

Finalement, SinéMadame ne reparaîtra pas (sauf à la Choron, genre numéro spécial post-Hara-Kiri ?), et je me demande si, après routage et mise en points de vente de ce Siné Mensuel nº 92, le suivant paraîtra ou pas.
Message subliminal, ce titre de la couv’ de Pinel pour Siné Mensuel 92 ? « Ils ont les ronds, on a les boules ! ». Le sommaire est assorti d’un appel aux dons.
Quelques extraits du communiqué de presse :
« Vous le savez, notre petit esquif mal élevé, satirique et qui aime à chier dans les bégonias n’a pas d’actionnaire friqué, pas de pub non plus et pas les moyens d’en faire. (…) La diffusion de Siné Mensuel a baissé aussi, certes moins que d’autres, avec ­2 %, mais assez pour commencer à avoir chaud aux fesses. (…) Votre aide financière commence à arriver. Merci du fond du cœur à ceux qui ont envoyé des sous à Presse et Pluralisme, l’organisme seul habilité à collecter des dons et à vous faire profiter de la défiscalisation… ».
Inutile de vous signaler l’adresse réticulaire de Presse & Pluralisme, vous la connaissez déjà. Ah non ? Bon, c’est là. Siné Mensuel y côtoie Charlie et Témoignage chrétien (gag…) ou Présent (bis). Mediapart, lui, puts a spell on you ailleurs (le Spel, tiens, serais-je éligible ?).
Sinon, au sommaire, un entretien avec Geoffroy de Lagasnerie, qui cause de violences policières, entre autres, de nous les canuts avec nos pantalons à sept ou douze euros des friperies ou des étals des marchés exposés aux vents mauvais de l’hiver. Tout le monde ne peut vivre cul nul au soleil, là où la misère (air connu).
Pierre Concialdi détaille la massacreuse réforme de l’assurance chômage. Interprétée par Macron (soliste) au pipeau et sa formation de flûtiaux. Bref, il va y avoir des musiciennes et musiciens de rue modulant les pavanes de leurs allocations perdues au mirliton (kazoo, pour qui n’entrave plus le français). Le même se penche aussi sur les allocations logement… Ce qu’il y a de bien, avec le mirliton, et cela nous avait séduit, à Belfort, quand nous voulions monter un Grand Orchestre du mirliton, c’est que, c’est léger, pas encombrant, et qu’on peut dormir dans la rue sans crainte de se faire piquer l’instrument. Anne de Haro, sur les Lebard, cause des émules de Bernard Tapie (achat et reventes de sociétés).
Patrick Pellaoux et consorts font pleurer sur les personnels médicaux (Camille Van Belle pose la question « qui soigne les toubibs ? » confraternellement ou non). Olivier Favier évoque le troisième sexe (des Hermaphrodites Children, engeances de Demis Roussos et autres ; souvent à l’insu de leur plein gré, comme je viens de l’inventer).
Urbanisme et équipements publics de Valence et Besançon figurent aussi au sommaire… Ainsi que les citoyennes et citoyens qui ramassent bénévolement des mégots sur les voies publiques au prétexte de les nettoyer (et en fait pour s’en rouler, vu le prix atteint par les cousues).
Benjamin Bardache a rencontré un Mexicain qui aurait pu finir plus balafré que basané du temps des exécutions en série d’étudiants remuants. Netanyahou est encore dans le viseur du piolet-sarbacane de Michel Warschawski.
Enfin (mais j’en ai oublié ou omis), ce gros faignant (pas trop en surpoids nonobstant) d’Étienne Liebig (amitiés au passage) disserte en style condensé sur son « mot à la con » du mois.
Purée, ce numéro distillerait la sinistrose à pleins baquets ? Mais non, il y a moult crobars marrants et une bonne rubrique littéraire avec des phylactères, tout-tout plein de phylactères dedans.
Bref, elles et ils ont les boules et les gonades encore sévèrement burnées. Pourvu que cela dure, disait Lætitia (celle de Leni, et non de Johnny). L’un dans l’autre, et inversement, pour que le Siné Mensuel continue à récurer, ami·e·s, donnez !
Cela étant, comme on le disait au Bab’Ilo (rue du Baigneur, près de Montmartre), la maison accepte l’échec, mais aussi les chèques… Et pour ce numéro 93, les assignats de Gauvain et Cimourdain aussi (non, ce ne sont pas des localités, mais des personnages hugoliens).

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