lundi 5 août 2019

Franky Zapata et Boris « Bojo » Johnson sur le même « bateau »

Non, le bidule de Franky Zapata n'a pas laissé Albion indifférente

Vous voudrez bien pardonner le ton relâché de cette entrée de mon blogue-notes. Je reviens de Fargniers (Aisne), expédition ô combien éprouvante, et tout ce qui suit sera encore plus bringuezingue qu'habituellement foutraque. Sachez qu'il sera vaguement question de Franky Zapata et de la réception outre-Manche de sa traversée de Sangatte vers... Douvre ?
Fargniers... Figurez-vous que je ne savais même pas que cette localité du triangle des Bermudes axonaises (Chauny-Tergnier-La Fère, cher à Philipppe Lacoche, écrivain, &c.) prenait une s finale... C'est dire qu'après le Yémen (ex-Nord), l'Iran-Irak-Syrie, Baja California-Québec (et territoires intermédiaires), les grandes capitales européennes (Andorra, San-Marino, Vaduz...), Bobo et Bouaké, il me reste encore beaucoup à apprendre, découvrir, explorer, voire défricher. Accueilli par un hillbilly picard qui me prend pour un Anglais (entre la gare de Tergnier et l'un des rares cafés-tabac-PMU encore ouverts de Fargniers). Oh, et puis zut... Fargniers, sa 309 Chorus, &c., ce sera pour une autre fois. Sachez seulement que TripAdvisor ignore cette localité, que pour trouver un resto avec terrasse il faut remonter jusqu'à Saint-Quentin, et que les prix y sont de 16 % à 21 % supérieurs à ceux de Paris. Bravo Xavier Bertrand. Saint-Quentin est en quelque sorte devenue le Monaco septentrional.
Bref, lisant un Historia (hors-série 6) de feu Roger Choin (Fargniers, ou Tergnier, s'honore d'un musée de la Résistance), dans sa de son vivant demeure, j'avais en toile de fond sonore une chaîne d'information vantant l'exploit d'un certain Franky Zapata. Bof, je dispose, grâce à Retronews, d'une reproduction du numéro 9281 du Matin (daté du lundi 26 juillet 1909 : Blériot, tout cela...). En sus, je loge dans l'appartement parisien de la petite-fille du directeur du Matin. Ce qui relative bien des choses...
Franky par çi, Zapata par là, en continu. Bravo l'artiste. Ayant réalisé, à cloche-pied, à la marelle (contre des filles chevronnées...) des exploits autrement éminents dès le plus jeune âge, je percevais d'une oreille inattentive.
Puis, remonté (en fait redescendu) « à la capitale », me vint la curiosité médialogique de comparer le traitement de la chose par la presse (en ligne) française et britannique... C'est simple, le site du Daily Mail avait relégué cette traversée loin derrière (la liste serait trop longue). Ceux de la "quality press" (ou ce qu'il en reste...) n'en faisaient même plus état — si tant fut qu'il en aurait été question. 
Mais en tête de page d'accueil du site du Telegraph, que vois-je soudain ?  Un Bojo sur un engin à peu près identique à celui de Franky Zapata. Un crobar d'un certain Blower. Cela sous un titre laissant entendre que Boris Johnson, prévoyant des élections générales, allait pratiquer le saupoudrage de subventions en direction des hôpitaux des circonscriptions les plus favorables au Brexit (histoire de contrecarrer les ambitions du Brexit Party avec lequel un accord informel serait à l'ordre du jour des conservateurs). On voit bien le Bojo sur l'engin, hors de portée des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, filant vers la reconstitution d'une majorité Tory au Parlement.
Je ne sais si vous vous souvenez du Hawker Siddeley Harrier à décollage vertical. Tandis que la France, mère des armes, des arts et des lois, catapultait des quoi (non pas des Fouga-Magister, mais je ne sais plus quoi de chez Dassault, des Alizé, des Étendard..?), les Britanniques avaient le Harrier. En France, on en parlait... pas trop. Outre-Manche, j'vous dis pas, j'vous dis que cela. Mais là, c'est tout autre.
Napoléon n'en avait même pas rêvé, Franky Zapata l'a fait... Bon, pour le moment, il n'y a, lorgnant dessus, que les gendarmes qui rêvent d'aller depuis les côtes méditerranéennes françaises s'attaquer aux paillotes corses dépourvues d'agrément préfectoral. Mais d'autres perspectives sont désormais ouvertes...
Cela faisait longtemps que je soupçonnais ce dessinateur d'être en fait un agent dormant des Services secrets de Sa Majesté. Le message subliminal est de laisser entendre aux sujets of The Queen qu'après l'échec du Concorde — je dois conserver je ne sais où une palette du rotor issue de l'usine de Bristol – nous tenons notre revanche avec la planche à kérosène de Franky Zapata. Un modèle franco-britannique nous assurerait la supériorité Terre-Air-Mer.
Un dessein humoristique (surtout inspiré par le MI6) est toujours un signe avant-coureur (pensez à Jules Verne et aux services français du renseignement de son époque). Simplement, faire trop état de la traversée de Franky Zapata dans la presse britannique aurait mis la puce à l'oreille de puissances étrangères... Attendez-vous donc à savoir... Mais même Geneviève Tabouis ne divulguait pas ses « dernières nouvelles de demain » sans la circonspection qui me guide. Stay Tuned, ne zappez pas...
  

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