La Semaest voudrait renouer le dialogue ?
Je vous
avais précédemment entretenu des tribulations de Christian Laudcou et Catherine
Chauvel, sis, pour le moment, au 37 bis, cour des Industries, rue de Montreuil,
à Paris. Je me dois d’apporter un rectificatif d’importance. La directrice
générale de la Semaest, Emmanuelle Hoss, réfute sur Twitter que leur atelier de
reliure et typographie (210 m²) un vrai musée de la typo et de la reliure, « serait
en passe d’être expulsé ». Fort bien, mais autant en faire part aux
intéressés.
Depuis mondernier article sur Fornax et Gutenberg & Cie, j’ai obtenu des précisions sur l’évolution de leur dossier auprès de la Semaest. Il importait de vous en faire part et c’est pourquoi j’ai mis en ligne un fort mauvais (du point de vue typo-graphisme) document résumant l’historique du lieu.
Pour les
intéressés, avec lesquels je me suis entretenu au téléphone, leur situation
reste inchangée. Ils signalent que, « le 23 septembre prochain, un
expert nommé par le tribunal vient évaluer le montant de l’indemnité d’éviction.
Notre inquiétude est au comble, nous avons deux enfants. ».
Mais tout
espoir n’est pas perdu. Déjà, vous pouvez signer la pétition sur Change.org,
pétition signalée sur le site de l’AEPM (Association of European Printing
Museums). onglet « nouvelles ».
Mais surtout, surtout, s’il faut en croire Emmanuelle Hosse, DG de la Semaest,
cette pétition n’aurait plus lieu d’être.
Je n’ai, a
priori, aucune animosité ou antipathie à l’endroit de cette sympathique
patronne, que je conviais, dans mon
précédent article, à exercer un droit de réplique. L’offre tient évidemment
toujours. Mais puisque les informations étaient fausses, je fais part de ma totale contrition.
Réponse
sur le même fil d’Emmanuelle Hoss :
« c’est faux, et je suis à votre disposition par mp pour vous en dire
plus. C’est toujours difficile de lire des contrevérités et de voir le travail
de toute une équipe engagée mis à mal de cette façon. ». Dont acte.
Qu’est-ce
qui est faux, et contredit la vérité ? D’une part, on ne voit pas où et
comment l’interlocuteur ou moi-même auraient mis à mal le travail de toute une
équipe engagée, c’est là une interprétation. D’autant que tout le monde
convient que la Semaest a de vastes tâches dont le sort de l’atelier Fornax et
de Gutenberg & Cie n’est qu’un aspect. Un élément, mais surtout pas un
détail de l’histoire du Livre, de la typographie et des métiers du Livre en
leur ensemble. C’est, pour Paris, un élément essentiel et unique depuis le
transfert des locaux de l’Imprimerie nationale, et pour l’Europe, ce n’est
vraiment pas le moindre.
Pour Christian Laucou et Catherine Chauvel, c’est tout simplement vital. Ils donnent des cours, réalisent des animations, animent des ateliers. Toutes leurs principales relations commerciales et autres sont sur Paris. Le télédéménagement d’un tel patrimoine n’est pas à l’ordre du jour. Si Emmanuel Hoss a des solutions de télétravail pour la composition au plomb et la reliure, je suis aussi preneur. Et puis, comment transmettre ces savoirs par téléconférence ? Des cours et sessions de formation théoriques, oui. Le tour de main, c’est autre chose.
Si je
comprends bien Emmanuelle Hoss, « c’est faux », non, l’atelier
« n’est pas en passe d’être expulsé. ». Par conséquent, le
tribunal n’envisage plus, le 23 prochain, d’évaluer le montant d’une indemnité
d’éviction qui n’a plus lieu d’être. Je ne polémique pas, je certifie que, pas
plus tard que tout à l’heure (18 heures, ce 20 septembre 2020), à trois jours
de la date fixée par le tribunal, les intéressés ignoraient tout de ce
revirement.
Sans préjuger de la sincérité d’Emmanuelle Hoss et de la Semaest je n’en attendrai pas moins qu’ils m’annoncent eux-mêmes la bonne nouvelle qui ne devrait pas tarder à leur être communiquée. En cette attente, qu’il soit constant qu’aussitôt ayant eu connaissance du message d’Emmanuelle Host, je me suis empressé d’en faire part, comme il se doit. Tous mes compliments à « toute l’équipe engagée » de la Semaest.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire