mardi 31 mars 2020

Coronavirus : mais ou la quinine est-elle passée ?


De la poudre des jésuites à celle d’escampette

Quand je m’aventurais en Afrique-subsaharienne, je prenais de la quinine. Serait-elle désormais réservée aux herboristes ?
Ne dites plus quinine, mais hydroxychroquine, de la même manière qu’on ne dit plus « une bière d’Alsace, mais un cercueil de Lorraine. ». Ou des suaires du Grand-Est. J’avais, au Pays-de-Franche-Comté (devenu l’Est Rep’), un confrère, Jean Becker (of varan fame, ensuite de l’aérostation), qui souffrait encore de crises de palu. Perso : rien du tout, tout juste une tourista en Irak (ou à la frontière syrienne, j’ai oublié). Lui aussi avait dû se prendre sa quinine, mais soit pas suffisamment, soit la quinine ne marchait pas assez bien pour lui, allez savoir.
Tout cela n’est pas pour vous donner mon avis non autorisé et total farfelu sur les travaux du porfessur Didier Raoult. Un autre ami, lui, autorisé (ancien de l’institut Pasteur, puis d’une boîte américaine, Bio Rad Laboratories), patron de PB Conseil, considère que le jeu Raoult vaut la chandelle. Selon un processus d’évaluation gains-risques. Ou gains/ risques, voire risques/gains, mais, moi, les maths, même plus l’arithmétique. Chacun son approche.
Je ne suis pas plus linguiste que, non pas vous et vous, ou votre cousine germaine, mais en tout cas pas moins que (j’ai quelques noms), mais je trouve que dire quinquina au lieu de Myrowylon ne vaut pas une disputation.
En revanche, quand je lis qu’un révérend britannique commercialise déjà des « trousses » -kits – de protection contre le coronavirus à base d’huiles de salsepareille et autres pousses, je mets en garde. Méfiez-vous des évangélistes (Japon, Mulhouse), mais aussi des Schtroumpfs : le dernier rassemblement des déguisés en Schrtoumpf a peut-être fait des victimes. C’était à Landereau, le samedi  mars. Ne dites plus, comme Trump, « le virus chinois », mais dites bien « le virus schrtoumpfeur ».
Plus sérieusement, je vous met en garde contre la floraison prochaine de remèdes miracle à base d’écorce de quinquina. J’ai voulu faire un signalement prémonitoire à l’OMS, mais mon courriel à Tedros a généré un mailer daemon (démon de courriel ?). Si on vous propose des masques à base d’écorce de quinquina, prenez d’abord l’avis de votre agence régionale de santé. L’inhalation d’écorce de quinquina peut avoir des effets secondaires délétères. De même, les cataplasmes, et pire encore, les sangsues nourries de cette écorce, provoquent des irritations cutanées pouvant se muer en allergies durables.
En réalité, seules les ventouses de mon laboratoire de soufflage (procédé artisanal ancestral, homologuées QF (CE, c’était trop cher), en verre issu de sables biologiques épuisant durablement les plages et les rives de la Loire vous garantissent une protection efficace contre la congestion coronovirale (symptôme rare, mais d’autant plus inquiétant).`À placer sur la poitrine pour drainer les poumons. Méfiez-vous des imitations et des importations asiatiques. Le traitement, associé à nos baguettes de sympaticothérapie (sortes d’écouvillons comme pour les tests de dépistage, mais avec des olives striées en extrémité), dont l’application n’est pas thérapeutique mais réduit les désagréables symptômes du virus, ne vous en privez pas. Nos ventouses sont livrées avec un mode d’emploi très simple : composer *1323* puis le numéro à 16 chiffres et enfin la touche dièse. Mais pour les aithmophobes (dont je suis), nos suppositoires sont tout indiqués (livrés en divers tons et nuances chromatiques, pour une déclinaison personnalisée, communiquez votre Pantone™).
En cas d’accouphènes, vertiges, troubles de la vision, nausées, contactez-nous via aol.com ou compuserve.com.
Tout ce long développement pour m'étonner : pourquoi n'emploie-t-on plus le terme de quinine, qui, dans mes œuvres complètes (anthologies diverses sur Amazon), rimait si bien avec sixtine et cyprine ?

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