lundi 1 juillet 2019

Référendum d’initiative partagée (ADP) : l’arnaque (bis)

Se prononcer sur la privatisation des Aéroports de Paris ? Impossible ! (bis)

Enfin, bis, bis… Non, mea maxima culpa… La première fois, j’avais manqué d’objectivité en employant « se prononcer contre… ». Pour un journaliste retraité, ce n’était pas fameux. Mais sur le fond, je récidive : tenter d’utiliser le site dédié à ce RIP (in pace ; in bello [ou bellum ? Jacques Brel, réponds d’où que tu sois !] ) tient de la gageure…

Or donc, jeudi 13 juin, je plaçais en ligne, ici-même (promptement, et non à la Tardi, comprendra qui voudra), un billet aux titre et sous-titre (à peu près) identiques. Depuis, je lis dans la presse que les ergonomes du site en question ont pris en compte les innombrables (ô combien) réclamations similaires à la mienne : à tous les coups l’on perd (exagération : selon Le Monde daté de ce jour, hier, 30 juin, 466 900 et quelque soutiens avaient été exprimés, dont ceux des vainqueurs du parcours du combattant de la ligne de front du site).
Or donc, le 13 juin, première tentative… Je me répète (persevere placent angelicum disait mon vieux recteur bas-breton) : « Tenter avec le numéro de carte d"identité, de passeport... Rien à faire... C'est comme sur le site de Carrefour : il vous faut rentrer un numéro où les 0 et les O sont énigmatiques. Vous pouvez tenter tout ce que vous voulez, varier, &c., vous ne pourrez pas valider. ». Soit vous pouvez toujours vous brosser et brandir votre rosalie, vous resterez au fond de la tranchée sans pouvoir vous élancer vers le glacis suivant et sa frise de barbelés… La date de délivrance de mon titre d’identité me fut fatale…
Ce jour, 1er juillet 2019, remonté sur le front en première ligne, blessures pansées par le médecin-major, nouvelle tentative. Hélas, hélas… Je n’ai plus pu dépasser la ligne du premier tir de barrage… Blessé une première fois par des shrapnels (and other shell-bursts) je parvins nonobstant à consigner le nom de la commune où je vote : la troisième tentative fut fructueuse alors que précédemment, j’avais franchi l’obstacle au pas de charge…
Stupeur, tremblements, sidération : j’ai pris en pleine gueule ce « nous ne sommes pas parvenus à vous retrouver » : Nous ne sommes pas parvenus à vous retrouver sur la liste électorale de (…). Vous ne pouvez donc pas soutenir cette initiative référendaire. Vérifiez que les données que vous avez saisies correspondent bien à l’état civil avec lequel vous êtes inscrits sur les listes électorales. Vous pouvez aussi solliciter votre inscription sur les listes électorales en utilisant la téléprocédure disponible sur https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R16396. ».
Donc, le 13 juin, on me localise mais me rate ; le 1er juillet, le scharfschütze d’en face fait mouche. Retour à l’arrière sur civière…
Comme l’aurait relevé le Conseil constitutionnel, rapporte Le Monde, « la démarche nécessite, en outre, une très grande minutie dans les informations à fournir pour s’identifier ». Litote, euphémisme ou understatement ?
C’est pire que Candy Crush (je bute sur le niveau 4 153, mais j’ai encore de l’espoir).
Combien de niveaux (ou étapes ?) sur referendum.interieur.gouv.fr/soutien/ ?
Parviendrai-je à ne pas capituler avant le 12 mars prochain ?
La page « initiatives clôturées » restera-t-elle inchangée au xxiie siècle et au-delà ?
Je prends les paris… Un paquet de cousues (de tiges d’officiers) en jeu (si possible des Craven A en boîte ronde de 50 des Canaiens ou des Tommys ou une can de bully beef à la rigueur). Je remonterai vers les lignes, et il ne manquera pas un seul bouton à mes guêtres… Et je finirai bien par pendre mon linge sur le Westwall avant de reprendre Roissy-Charles-de-Gaulles et Orly après être ressorti de l’hôpital de campagne de Paris-Mauvais (Tillé pour les pékins).
N'en déplaise aux planqués de l'arrière qui, défaitistes, me serinent : « c'est fait exprès, t'arrivera pas... », j'y parviendrai, en taxi s'il le faut (« Taxi ! à la Marne », Savary, Jérôme)... Ou à pied, à cheval, ou en voiture (jusqu'au Bourget et au-delà, Debré, Michel). 

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