samedi 20 avril 2019

Inclusive... et pis scènes (de ménage, de spectacle)

Éternel débat‌: l'écriture inclusive

Soit l'écrit inclusif aussi. Et c'est reparti. Litanie de contributions sur la Liste typographique francophone à propos de l'écriture inclusive. Ce dont je me suis résolu à (ne plus) songer.
Autant le recours systématique à l'écriture inclusive me laisse perplexe, autant l'utilité (voire la nécessité) du langage épicène me semble justifiée. Qu'il en soit ainsi dit en préambule, non pour brouiller les pistes, ni prétendre clarifier (tâche impossible), mais en vérité/fausseté, en vérité/fausseté, mes bien cher·e·s adelphes, j'vous dis ça, j'vous dis rien. Pas envie de polémiques inutiles dans les dîners en ville.
Or donc, consignais-je sur la liste :
« Les lecteurs de la collection Arlequin‌‌ » (ici, lectrices et lecteurs ?).
Àllo, âllo, quoi, t'es un mec et tu lis pas des Arlequins ?
En sus, les éditions Arlequin emploient aussi des lecteurs (et de rares traducteurs).
Si on écrivait « grève des lecteurs de la collection Arlequin », vous comprendriez quoi ?
Un·e humoriste sévèrement gonadé·e qui me fait bien rigoler vaut d'être réentendu·e.
J'y reviendrai.
En attendant, un·e quasi-homo/fémynime, Thiphaine D., est 
présenté·e par cette fiche :

‌Il est donc acteur-comédien, chanteur, danseur, &c.
Mais, plus bas dans la fiche : « chanteuse » (2012-2013).
Cela, c'est du passé, c'était donc avant.
Bonjour m'sieurs-dames, et pardon si j'me trompe (Coluche).
Faut-il dire (et écrire) une msieudam ou un damsieu ?
Le seul truc qui « milite » contre l'écriture inclusive, c'est qu'à vouloir trop normaliser, fixer, réifier, on n'en finira jamais. Sempiternel·le embrouil·le.
En attendant, je me débrouille à ma façon sans chercher de conclusion dénitif/ve (ou définitif.i.ve — tout à coup, un·e doute m'étreint·e ?) à imposer.
En fonction, j'ai recours au bon sens plus qu'à la fausse cuistre science infuse.
Par chance, j'ai le science infus.

Ce qui précède, et que j'aurais dû vous épargner, n'est en fait qu'un prétexte.
Pour vous signaler que le samedi 25 mai prochain, à 15 heures, au Café de la Gare, Typhaine D. récidivera avec une version peaufinée de La Pérille mortelle.
Il en existe plusieurs versions, allongées, condensées, sur YouTube, que vous trouverez aisément.
Pardon à celles et ceux qui connaissent déjà, mais guettez la future version, la post-Café de la Gare.
Sur la question, je relève avec plaisir qu'Éliane Viennot a fourni un docte et salutaire décryptage du rapport de l'Académie française sur «‌la féminisation des noms de métiers et de fonctions », et que, bonheur, elle mentionne diverses humoristes et performeuses féministes ainsi : «(je pense à Typhaine D. et à sa Pérille mortelle, en chantier permanent)». Eh oui, le chantier serait permanent, le fut, l'est, le sera. 
Mais le, les usages l'emporteront.
Le décryptage d'Éliane Viennot est en ligne, et en gros (j'en ai survolé les 16 pages), j'y adhère.
Elle relève diverses subtilités, comme « un garde-française ». J'ajouterais bien « une jument-légère », le trait d'union me semblant suffisant pour distinguer d'une pouliche pas trop empâtée ; mais attention, pluriel jument-légères formé sur chevau-légers, sans x à chevau). Mais comme il n'en subsiste qu'un régiment en Italie, les Cavalleggeri Guide, je laisse à la Reale Accademia d'Italia (je ne capitalise plus les noms propres) le soin de se prononcer. Et il est quand même des sujets de préoccupation plus passionnants et je ne vais pas non plus chipoter Éliane Viennot, professeure émérite de littérature, éminente historienne des femmes de pouvoir(s), sur son emploi d'autrice et non d'auteure.
Justement :
Rectificatif — ce n'est pas de l'Azyæ, ni de l'Azyadée ou de l'Azyadé dont je serai le parrain (de ce fier esquif mouillant à Pornic et baptisé début mai prochain avec Stan, capitaine de plaisance, à la barre), mais de l'Aziyadé, comme le titre du premier roman de Pierre Loti. C'est finaud, aurait pensé Barnum. Comme il y avait de fortes chances que les compositeurs sucrent une i ou une y, ou les inversent, il pouvait obtenir un, voire deux rectificatifs. C'est ballot, il publia anonymement et ne saisit pas l'occasion d'avoir deux-trois mentions successives de son livre dans la presse. Aziyadé est le pseudonyme d'une bayadère turque qui pourrait être la mère, ou parente de la Leïla de Roger Vailland (et non Vaillant), allez savoir... C'est désormais aussi un six mètres. 



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