Roger Vailland et Léon Pierre-Quint : une histoire qui reste à défricher…
L’une de mes fugitives préoccupations (majeure, inférieure ou mitigée), c’est l’historiographie. Soit ce que les générations successives retiennent des précédentes, trient, mettent en valeur et mineure. Exemple : pourquoi Roger Vailland (sur)passe au premier plan et relègue un Léon Pierre-Quint au second, troisième, nième ?
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Léon Pierre-Quint |
Je ne vais pas vous barber avec
Léon Pierre-Quint, juste éveiller votre attention en vous signalant ce texte « Léon
Pierre-Quint, compagnon “de route” (et d’excès ?) de Roger Vailland ».
Titre incitatif, disait-on – dit-on encore ? je ne sais. C’est parti du
feuilletage d’un livre de Bruno Taravant (dit Bayon), Les Animals (Grasset). Je vous laisse chercher (ou vous remémorer).
Redémarré avec la retrouvaille d’un long article de Daniel Rondeau (frère de l’ami
Gérard), dans Le Nouvel Observateur,
sur Vailland. Nourri d’interrogations sur Arthur Adamov et Boëglin (pas Bruno,
son père ; lointain confrère de L’Union).
Envie de fait-diversier de trouver des fils, des nœuds, des carrefours et
bifurcations. De transmettre : non pas du mâché tout cru, mais d’inciter à
s’interroger, se documenter, imaginer… Se construire.
La définition du journaliste, c’est quoi ? Quelqu’un conscient de son ignorance, de sa balourdise, s’efforçant d’en sortir soi-même pour tenter de porter d’autres à faire de même. À le prolonger. Et le nourrir à son tour…
La définition du journaliste, c’est quoi ? Quelqu’un conscient de son ignorance, de sa balourdise, s’efforçant d’en sortir soi-même pour tenter de porter d’autres à faire de même. À le prolonger. Et le nourrir à son tour…
Je crois que ce fut aussi la modeste
ambition d’un Léon Pierre-Quint, d’un Roger Vailland. J’aime caser cette sorte
de maxime : l’expérience est une lanterne dans le dos permettant de
mesurer le chemin parcouru. Sauf que… Sans nostalgie, camarades, presque rien de
fécond (sauf exception) ne fut suscité, créé, sans l’impulsion donnée par l’émulation
de ce qui a précédé. D’où la question : comment « être » (se
faire) Roger Vailland à présent ? Certes pas à l’identique. Et donc, pour
ce faire, comment ne pas remonter le temps, au moins jusqu’à Léon Pierre-Quint ?
À suivre donc, et perfectionner, en remettant l’ouvrage sur le métier. Sinon,
comment espérer passer le relais ?
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