Le réchauffement lacustre s’intensifie
Pause café chez Diane, une voisine chasseresse de gaspi et
de produits chimiques, ancienne apicultrice ultra-médiatisée, enfilant à
présent des perles (au sens propre). La conversation tourne à l’évocation du documentaire
2050. Et là, dans l’aire du Temps (helvète), je vois qu’il y a déjà le feu aux
lacs.
Diane (Jos, pour ne la point nommer), nous a fortement déconseillé de visionner 2050, documentaire diffusé sur W9. Trop de baquets de sinistrose en cascades. Il paraît qu’Alyssa Jos (pour ne pas… bis), a préféré s’extraire du canapé pour aller en boulotter d’autres (je galège), loin de l’écran.
Je sais que je ne vous apprends pas grand’ chose. Mais je ne
m’en sens pas moins tenu tenu de faire chorus avec la chorale écolo ambiante.
Un peu comme mentionner Alexeï Navalny est présumément efficace pour préserver
sa survie. Là, il s’agit, loi de proximité géographique et temporelle (2050, c’est
après-demain), d’alerter sur la stupidité. La nôtre, et non pas que celle des
trumpistes vent debout contre les velléités de Biden de contrecarrer
(légèrement) le réchauffement climatique. Ne vous y illusionnez pas : les
trumpistes européens préfèrent se gaver encore le plus possible au détriment de
notre, de votre survie.
Galimatias abscons ? Que nenni ! Voilà que Le
Temps alerte sur « le coup de chaud mondial sur les lacs ». Cela
semble en accès libre, je n’insiste pas, inutile de pomper Pacaline Minet, signataire de l’article
qui se réfère à une
étude de la revue Nature, “Lakes heatwaves under climate change”.
J’envisage d’aller vivre (si c’est encore possible) à proximité
de divers plans d’eau(x) situés entre la route bleue et la D5, en Loire-Inférieure,
dont l’Étang du Gros-Caillou et celui des Gâtineaux ou celui du Val Saint-Martin
(bref, près de Pornic).
Je ne sais si vous vivez ou aller migrer près de lacs ou
divers étangs. Mais j’ai l’impression que notre, votre survie, sont liés à
celles des têtards, des crapauds et grenouilles, et autres amphibiens (ainsi
que leurs prédateurs). Les préserver ne suffira sans doute pas à nous prémunir
des moustiques, mais entre batraciens il faut choisir les siens.
Je lance donc un coassement solennel : n’attendons point
le feu aux lacs pour réagir (comment ? Donnons les pleins pouvoirs à l’imagination !).
La peur n’est pas si mauvaise conseillère quand il est pris
conscience des dangers. Pas seulement de ne plus pouvoir déguster des cuisses
de grenouilles au beurre blanc (on peut les préférer au gros plant du pays
nantais). Voyez ce qu’il subsiste du lac Baïkal et de la mer d’Aral.
J’imagine déjà le lac d’Enghien mis à profit par les
promoteurs et ses futures tours d’habitation sous l’eau des inondations à venir,
inéluctables. D’ac’ je pète un câble, mais si bientôt on ne pourra plus dire « il
n’y a pas le feu au lac », les adages « il n’est pire aveugle que qui
ne veut pas voir », ou « pire sourd, &c. », semblent
toujours valides. Et un averti ne vaut pas mieux qu’un vaurien s’il se bouche
les yeux et les oreilles.
Lamartine, reviens,
ton lac, il a besoin de toi, tralala.
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