Est-on vraiment responsable du devenir de nos enfants ?
On assassine un Mozart, on avorte
d’un Hitler chaque jour. Voici que les singes en captivité réclament la
contraception, de peur, au risque inéluctable de leur extinction, d’engendrer
de futurs humains. Un sacrifice altruiste.
Une légende (urbaine) veut que le Chez
nous soyez reine inspira les protos (ou paléos) situationnistes du Conseil
de Nantes (les « anarcho-éthyliques » auxquels je fus assimilé, du
temps du Petit Cochon, rade proche des facs nantaises excentrées et d’un foyer
pour filles du Crous que je fréquentais circa 1969) entonnant le fameux
« Allez, allez Nantes » montant des tribunes lors d’une rencontre de
balle au pied entre Nantes et le Stade Rennais FC. Quel rapport avec ce qui
suit ?
Aucun. Ou ténu, mais cela faisait longtemps que j’attendais de caser cette anecdote, c’est fait. Quoique…
Aucun. Ou ténu, mais cela faisait longtemps que j’attendais de caser cette anecdote, c’est fait. Quoique…
On ignore tout de la genèse
élaborée par les singes. De leur Ge ou de leur Yahvé. Mais je les imagine reprenant
un « Ô Marie, Marie, si tu savais, tout le mal qu’on dit que nous avons
fait… ».
(D’accord, je me raccroche aux
lianes glissantes de manière peu convaincante).
Entendez s’élever la complainte de
nos ancêtres de bien avant les Gaulois. Des temps que Yuval Noah Harari évoque
dans Sapiens (dont je vous entretenais voici peu). Grand Pa, Grand Ma,
selon Le
Gorafi, site parodique qu’animent les Spinoza, Heidegger, Jankélévitch et consorts
du temps présent, nous renient.
Orphelins, marooned,
sommes-nous. Nos arrière-arrière aïeux refusent de nous considérer leur lointaine
progéniture.
Je cite : « après
avoir appris que l’Homme et le singe étaient des cousins proches, un des singes
a demandé si les cousins du soigneur vivaient aussi dans une cage. ».
Voilà de quoi porter le Parti animaliste
à présenter une guenon lors de la prochaine élection présidentielle. Et de
fournir l’occasion à la presse pipeule de se pencher sur les qualités (et les
goûts vestimentaires) du futur Premier Monsieur de France (si tant serait que la
présidente ne soit pas polygame).
Parfois, je pense que Triboulet (le
jester de François) fut aussi génial qu’un Léonard (de Vinci),
différemment. Parfois je m’interroge sur ce que pouvait réellement penser
le dingo d’Octave Mirbeau. Penser.
Oui, penser. Je suis d’une
génération pétrie de religiosité (l’humain « égal », car créé à son
image, d’un mythique créateur, faisant fructifier la terre et dominant le
vivant), de certitudes inculquées, données intangibles. Allez, allez, croissez
et multipliez.
J’en viendrai à m’exclamer : « Ô singes, ne
nous abandonnez » ; vous en tirerez les conclusions que vous voudrez.
Plus posément, j’estime tout simplement que la pochade du Gorafi procure matière
à penser.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire