Un choc frontal bloquerait la conscience politique
Jean-Luc Mélenchon se veut force de proposition « en
appui » du gouvernement ? Macron, Mélenchon, sont des mots qui vont
très bien ensemble ? Assurément pas, mais Jean-Luc et Édouard dans « embrassons-nous,
Foleville », ce serait demain la veille ? Hâtons lentement.
J’ai d’abord consulté l’article de Silvia Ayuso dans El Pais de ce jour, puis le blog du capo maximo de la France insoumise…
Mettons que Jean-Luc Mélanchon et Édouard Philippe entonnant en duo Avoir un
bon copain (Ein Freund, ein guter Freund, adapté en français pour Le
Chemin du paradis en 1930), cela pourrait se concevoir…. après-demain. Tel
quel.
La FI et LREM, le dégel ? En tout cas, Silvia Ayuso a
conclu que pour Mélenchon, ce n’est pas le moment d’aller au choc frontal avec
le gouvernement français. Et qu’il préconisait une opposition constructive, de
proposition. Avec l’espagnol, je m’en sors à peu près, et or donc, si Google
traduit propositiva par proactive. Je m’en tiens à ma version. Cela
étant mon grand Ami Bob (Le Robert) donne pour proactif la définition
suivante : « qui anticipe, prend l’initiative de l’action avant
que la situation ne dégénère ». Mélenchon envisagerait-il de calmer un
climat de pré-guerre civile aux lendemains du déconfinement ? Méluche l’opposant
devenu Méluche l’apaisant ?
Or donc, Méluche s’est entretenu avec un panel de
journalistes européens, une sorte de club de la presse dénommé la Léna (Leading
European Newspaper Alliance, et non pas,
comme chez Boby Lapointe, qui n’y verrait pas un stratagème).Trois titres
suisses, un espagnol, un italien, Le Soir pour la Belgique, Die Welt
,et Le Figaro pour la France. J’ai consulté le site du Fig’, et celui du Soir
qui préfère titrer sur « Louis de Funès, l’interview culte ». Pour Le
Fig’, j’ai procédé à une recherche qui m’a remonté un « Mélenchon est-il
antimsémite ? » (car anti-palestinien aussi ?). On a aussi un « Mélenchon-Le
Pen, le temps de la convergence ? » (en club échangiste ?).
Donc, selon Sylvia Ayuso, en tant que generador (sous-entendu
nucléaire) de conscience politique, Mélenchon estime qu’à présent, un choc frontal avec
le gouvernement serait contre-productif
(je ne traduis ni n’adapte, j’extrapole un poil).Donc, place à l’opposition
constructive (là, je traduis sans trahir).
Voilà, poursuit Ayuso, ce que le nouvel Antoine, qui n’a pas
encore reçu de lettre de la présidence, ni d’ordre de mission pour « enrichir
le pays » (n’élucubrons pas si vite), aurait sous son crâne en attente
de rouverture des salons de coiffure. Critique, mais conciliant. Car
Mélenchon-Lamartine considère que les temps ont suspendu leurs vols (non, il n’a
pas dit avoir entendu les corbeaux dénonçant leurs voisins dans la plaine).
Il s’agit à présent de dégager les causes communes, dont la
santé pour toutes et tous, et de se montrer utile, pour la France. Ensuite
Ayuso meuble mais déduit aussi que Mélenchon aurait de l’estime pour Édouard
Philippe (et fort peu pour Macron). Los insumisos (en esp. dans le
texte), vont donc avancer des propositions concrêtes. Et adopter un
comportement responsable (pas comme l’opposition espagnole, laisse-t-il présumer
au passage). La sociale, oui, l’anarchie non.
À mon sens, Mélenchon a profité du confinement pour relire L’Humanité
de juin 1936 et les injonctions de Maurice Thorez. Retour aux accords de
Matignon. « Il faut même savoir consentir au compromis »
jusqu’à obtenir satisfaction ?
J’attendrai quand même qu’Édouard Philippe renvoie l’ascenseur
avant d’envisager les deux hommes bras-dessus, bras-dessous, poser pour Paris-Match
lors des municipales au Havre. Mais, pour le moment, positivons.
Mélenchon est déjà passé au dimunitif en attendant les
ciseaux du merlan. Va-t-on vers un large front qui inclurait l’artiste
capilliculteur Jérôme Cahuzac de retour aux affaires… sociales ? Le
suspense est intolérable.
Cela étant on peut se reporter à l’entretien
de Mélenchon avec Lucie Alexandre de La Croix (9 avril dernier). Dans
lequel il préconisait « l’unité d’action ».
Et que je sache, le Méluche ne s’est pas encore fait tatouer
dans un cœur un « à Édouard pour la vie ». Et n’allez pas déjà penser
que Jean-Luc, Édouard et Angela (Merkel, dans le rôle de Jeanne Moreau) seront
de la distribution d’une adaptation du Jules et Jim de Truffaut. Cela me
semble plus que prématuré.
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