Et pourquoi reconfiner les Parisiens en IdF ?
Bizarre : les départements « verts » vont
regretter les Parisiennes et Parisiens qui rentreront dans la capitale. Étrange :
l’appréciation du rayon de 100 km (à vol d’oiseau, par les chemins
vicinaux ?) est laissée à celle des forces de confinement. Impérieux besoin
de râler.
C’est comme pisser dans un violon, mais râler soulage. J’admets,
la plupart de mes connaissances que j’aimerais revoir se trouve localisée à
plus de 200 km de mon domicile parisien. Mais j’aimerais qu’on (on, ni les experts,
ni les politiques, vous peut-être) m’explique pourquoi, vivant en zone rouge,
je ne pourrais me rendre dans l’ensemble de la zone rouge, soit à Lille ou Strasbourg
ou Belfort, depuis Paris. Puisque nous sommes à même enseigne, pourquoi
exposerions-nous davantage d’autres et réciproquement ?
J’admets encore que, plus exposé qu’un autre, je pourrais
représenter un risque pour les personnes l’étant moins en d’autres régions. Je
remarque simplement que les habitants des régions moins exposées, ayant crié
haro sur les Parisiennes et Parisiens venus se confiner près d’eux vont voir leurs
commerçants de proximité regretter leur départ. Et pourquoi leur permettre de
faciliter leur retour en Île-de-France, au risque de les plus fortement exposer ?
Et « en même temps » prôner la poursuite du télétravail ? Le
coup des 100 km, je me demande si des experts n’ont pas écrit des distances sur
des petits bouts de papier, puis on a dit à la benjamine du gouvernement de
sortir de dessous la table et d’en sélectionner un.
En fait, je ne veux pas qu’on m’explique car aucune explication
plausible ne me semblera satisfaisante. Mais j’en viens à subodorer que des
mesures absurdes ont été décrétées pour tester le panurgisme de la population.
Faites comme tout le monde : obéissez pour votre bien et celui des autres.
Je comprends pourtant bien qu’asymptomatique ou
paucisymptomatique (faiblement infecté), je peux représenter un danger pour d’autres
(et jusqu’à une quarantaine, et non une quatorzaine) de jours – si je m’en
remets aux dernières déclarations de divers experts, 14 jours serait insuffisant. Pour la Btitish Medical Association, ce serait... douze semaines. Et réciproquement. Par conséquent
j’admets au pif que mieux vaut des principes de précaution absurdes qu’un laisser-faire
et laisser-aller hasardeux.
Ce qui semble s’instiller lentement, c’est que dans le
doute, autant s’abstenir de réfléchir, et s’en remettre à qui est censé mieux
savoir. Lequel nous dira peut-être qu’il n’y a d’autre solution que travailler plus
pour gagner moins.
Le fameux adage attribué à Jean-Louis Barrault selon lequel « la
dictature, c’est“ferme ta gueule”, la démocratie, c’est “cause
toujours” », vous vaut le blabla qui précède. Et puis, en fait, il me fallait
bien habiller ce dessin de presse
de Micaël paru dans Marianne.
Réflexion superflue du jour : la peur est mauvaise ET
bonne conseillère. En même temps. Du coup, autant s’en remettre au pile ou
face.
Eh oui ! Comment expliquer l'inexplicable ? Comment justifier 100 plutôt que 150 ou 200 ? Pour nous garder en laisse, mon cher Jeff ! C'est la seule explication ! Le droit a disparu de notre Etat qui fut éponyme, la flicaille se multiplie et rassemble tout le pouvoir en dépit même des diktats de ceux qui les dirigent. Comment appeler cette dérive ?
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