Non,
Melania Trump ne demande pas le divorce
Certes
Melania Trump a adressé ses condoléances à la famille de Goeroge Floyd, mais
alors que l’épouse que Kellie, l’épouse du policier Derek Chauvin, désormais
poursuivi pour meurtre au troisième degré, veut s’en séparer, Melania Trump stands
by her man.
Elles
ont pourtant au moins deux points communs. Melania Trump était mannequin, Kellie
Chauvin reine de beauté, et toutes deux ont vu leur domicile assiégé (et
lourdement défendu) par des manifestants, l’une à la Maison Blanche, l’autre à
Minneapolis. Elles ont toutes deux des époux qui ont échappé maintes fois à des
poursuites judiciaires (une dizaine de fois pour le policier Derek Chauvin), on
ne sait plus trop combien pour Donald Trump (faillites bizarres, escroqueries
diverses, malversations douteuses, outrages sexuels).
Les
deux ont lié leur existence à des hommes violents. Pour Kellie Chauvin, déjà
acquittée par des jurés (car la procureure générale de l’État se débarrassait
systématiquement de son cas pour ne pas avoir à sévir directement contre un
policier), et quant à Trump, il semble en être resté aux violences verbales. Genre
récemment, à l’encontre des protestataires : « tirez dans le tas »
et ce jour « lâchez les chiens ». Et il est vrai que voir un Africain-Américain malmené un chien pour s'en défendre, ce serait idéal pour le Donald. Lequel se retient encore d'avancer que le démocrate Joe Biden bat des chats...
Il
vient en effet de féliciter chaudement ses gardes du corps qui ont affronté une
manifestation devant la Maison Blanche. En ajoutant qu’il regrettait que la
maire de Whashington n’ait pas requis l’action de la police municipale, sans
doute aux nerfs moins solides que les membres du Secret Service chargés de la protection de la Maison Blanche.
S’ils
— les protestataires — revenaient, il préconise de lâcher les chiens (vicious
dogs) et faire parler les armes les plus effroyables (most ominous
weapons).
Mais
la Flotus, la First Lady, reste de marbre.
Elle sent venir la saison des ouragans et incite les familles à s’y préparer.
« Parfois c’est dur d’être une femme donnant tout son amour à un seul
homme ». Stand by your man, comme le chantait Tammy Wynette,
réinterprété par Carla Bruni-Sarkozy (album French Touch, octobre 2017).
Le
Donald, lui, vient d’appeler à une contre-manifestation devant la Maison
Blanche. Ce sera la MAGA NIGHT (la nuit Make America Great Again). Il ne
recommande pas aux « très braves gens » de venir lourdement armés,
ce qu’il incite les autres, manifestant contre les gouverneurs démocrates, à
faire. Massez vous bien ensemble pour les photos et les caméras de télévision.
L’idée
est de rassembler au coude à coude. Comme lors de la future convention républicaine
à Charlotte (Caroline du Nord). Il a réclamé que les participants ne portent
pas de masque et ne soient pas soumis à des mesures de distanciation. Un peu de
quinine et de zinc suffiront.
En
fait, Donald Trump cherche à faire passer les manifestations et émeutes pour
des actions soigneusement organisées pour semer la haine. Et devinez un peu qui
serait derrière tout cela ? Lisez sur ses lèvres : les démocrates,
radicaux communistes, athées ou agnostiques en faveur de l’avortement et de l’interdiction
des armes. Soit des groupes de prétendus protestataires soigneusement organisés
qui se soucient de George Floyd comme de leurs premières robes et ne visent qu’à
priver les États-Unis du plus brillant président que cette nation n’avait
jamais auparavant porté à la Maison Blanche.
C’’est
un peu comme si Emmanuel Macron accusait Gérard Collomb – soutien de Jean-Marie
Bigard, forcément, —de revitaliser les Gilets jaunes pour priver d’un second
mandat un président « sublime, forcément sublime ».
D’ailleurs,
« dans les villes démocrates, vous pouvez être arrêté pour ouvrir un
commerce, mais pas pour le détruire et le piller », rediffuse le Donald.
Ce doit être aussi cela l’Obamagate.
Les
États-Unis doivent compter ± 103 000 décès dus au virus au moment de
mettre ce qui précède en ligne : au-delà de 100 000, Trump a renoncé
à compter. Tous ces gens sont coupables, forcément coupables, de ne l'avoir pas imité : un peu de quinine et de zinc, combien de fois faudra-t-il qu'il le redise ?
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