Le cannabis mieux que la nicotine contre le virus ?
Inhalations,
bains de bouche et gargarismes au cannabis retarderaient-ils la propagation du coronavirus
dans l’organisme ? Qu’il soit bien admis que je ne recommande pas de faire
macérer de la marie-jeanne dans du désinfectant pour se rincer la luette. Et
perso, j’attendrais la version suppositoire au cannabis, histoire de prendre du
recul.
Or
donc, la « quinine » ou ses dérivés, qui n’ont pas d’effet sur le par de
Donald Trump sur un parcours à neuf ou 18 trous, se voit plus que controversée pour
traiter les suites de la covid.
Avant
de poursuivre, je déclare que je n’ai aucun conflit d’intérêt avec les laboratoires
concurrents de celui de Lidl qui produit le W5, « gel-wc-javel » qu’aurait
pu préconiser Donald Trump si le Trump Group en avait commandé des quantités
industrielles. Et tout comme le président étasunien, je recommande de prendre
un avis médical avant de faire macérer des nicorettes™ ou de la beuh dans du W5.
Tenez-vous-en à la distanciation et aux gestes barrière.
Toujours
est-il qu’une équipe pluridisciplinaire de l’université de Lethbridge (Alberta,
Canada) vient d’observer que des extraits de plants de cannabis forts en CBD
(ne me demandez pas ce que ce peut être) retarderaient la propagation du covid
dans l’organisme. « En clair » — pour d’autres que moi — l’anti-inflammatoire
cannabinoïde cannabidiol aurait des effets sur les « as-deux » (ACE2 dans
le texte), des enzymes. Et que l’absorption par la muqueuse orale, sous forme de
bains de bouche, de gargarismes (pour les inhalations et les fosses nasales, c’est
moi qui extrapole), pourrait avoir des effets bénéfiques, freinant la
propagation du SARS-CoV2.
Toujours
est-il que l’équipe en question collabore avec Pathway Rx et Swys Inc., qui
mettent au point des traitements à base de cannabis ou dérivés. Et que cet
effet d’annonce, relayé par CTV News, ne peut nuire à ces compagnies.
Pour
le moment, il ne s’agirait que d’une thérapie d’accompagnement mais qui
pourrait devenir préventive. Mais, bémol, seuls une petite douzaine d’espèces
de plants (parmi les 400 testés), selon le Calgary Herald, seraient
susceptibles de fournir des extraits efficaces. En sus, pour le moment, les
essais ont été menés sur des modèles de muqueuses en 3D, les essais cliniques
devant suivre.
Et
comme par hasard, cela supposerait d’assez lourds investissements. En sus,
aucun candidat vaccin à base de cannabis ne semble déjà pouvoir être envisagé.
Mais cela permet au moins de solliciter une forte aide gouvernementale, suggère
le Calgary Herald. L’équipe, formée autour d’Anna, Olga et Igor
Kovalchuk ne démentira certes pas.
Pour
qui voudrait en savoir plus, le PDF de la publication (12 pages, mais il y a
des images et des graphiques) est librement accessible.
Jusqu’à
nouvel ordre, aucune étude n’a encore, à ma connaissance, été menée sur la
Jouvence de l’abbé Soury dont on vante les effets vasculoprotecteurs. Mais si
on ne cherche pas, c’est un peu comme pour le tiercé ou le loto, on ne risque
pas de trouver. Et a-t-on au moins tenté des applications de cataplasmes
moutarde, histoire de voir si la moutarde monterait au nez et bloquerait le
covid ?
Un
tiers de farine de moutade blanche, deux tiers de farine de lin et un peu d’eau
chaude, et vous pouvez rajouter de l’argile et des feuilles d’orties. Effet
placebo fugace garanti : c’est toujours cela de pris.
Ne
voulant pas risquer d’être poursuivi pour exercice illégal de l’herboristerie,
je m’en tiendrai à ce conseil de bon sens : mâcher des gousses d’ail peut
concourir au respect de la distanciation.
Ne
vous privez pas de ce simple geste masticatoire.
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