Villégiature présidentielle : Brégançon, Lanterne ou Bagnères de Luchon ?
Pour
le moment, le président de la République est allé se soulager à la salle de
bains. Mais dès demain matin, en se rasant, se reposera pour lui la lancinante
question qui agitera bientôt toutes les rédactions : où donc séjourner en
vacances ?
Si
ce blogue-notes était parrainé par le département de la Haute-Garonne, j’avancerai
sans hésiter Bagnères-de-Luchon, sa croix votive, sa falaise, prochaine destination de villégiature du couple
présidentiel. Une petite confidence d’un proche d’une employée municipale,
quelques remarques sur des voitures officielles aperçues dans les parages de Saint-Aventin,
une évocation de la maintenance de la télécabine, et le contrat était rempli.
Jusqu’à plus ample informé, comme on dit.
C’est
un marronnier estival. Prématuré donc. Le marronnier, sujet de non-information
récurrent, généralement confié à la ou au stagiaire en fin de stage, sert à
meubler. Autrefois, c’était dans les jours précédant la reprise des activités
après le départ des touristes : pour meubler, on faisait état des
premières feuilles mortes, d’un marron déjà chuté.
Reprenez
la presse des étés 2018 et 2019, bien avant leur départ pour Brégançon (et
non, ils n’y ont pas séjourné en avril dernier et Le Monde s’est même fendu d’un
démenti de la rumeur fantaisiste), vous retrouverez nombre d’articles, échos,
voire longs développements sur le(s) lieu(x) de vacances, potentiels ou réels
du couple présidentiel.
Cette
fois, même Les Échos (du Touquet), qui ont pu étaler sur quatre colonnes
que « Paris-Plage » redevenait statique, n’ont même pas hasardé un
pronostic. La rédaction est pourtant au mieux avec Tiphaine Auzière qui
chercherait à implanter un lycée quelque part sur la Côte d’Opale. Mais « l’emplacement
exact (…) devrait être connu dans les prochains jours ».
Il
en sera sans doute de même pour le lieu de résidence du couple présidentiel,
sur le mode, peut-être du « futur rétroactif » (les Macron filant à l’anglaise,
l’Élysée ne faisant état de leur escapade qu’à leur retour). Pure hypothèse.
Qui sert au moins à remplir ces lignes et allonger la sauce.
Vous
comprendrez bien qu’un blogue-notes tel que celui-ci, à la pointe de l’actualité
dont vous vous attendez à prendre connaissance, se doit de brûler la
concurrence, et même les agences, en évoquant ce primordial sujet dont un
lectorat avide est resté jusqu’ici privé.
Les
augures (mon petit doigt) penchent pour le Fort vers lequel oscille mon pendule.
Certes, mais quand ? Juillet semble prématuré. Début août, attendez-vous à
de multiples resucées du titre du Parisien du 10 août de l’an dernier : « Il
travaille comme s’il était à l’Élysée ». Sur le prochain G7 (ou
huit-neuf-dix, vous trouverez la précision ici-même sous peu). François Arizzi,
maire sortant-rentrant de Bornes-les-Mimosas, ressortira la même confidence, quasiment au mot près.
Reste
à connaître l’identité du probable « invité surprise ». Il semble que
ce ne sera pas Dominic Cummings, le conseiller controversé de Boris Johnson, ni
le pape François, ni même le professeur Raoult ou Jean-Marie Bigard ou Cécilia
Sarkozy. Nicolas Bedos n’a pas déjà été pressenti, nous assure son agent.
Ce
qui semble certain, c’est qu’ailleurs qu’ici vous n’échapperez pas à diverses
réécritures d’extraits du bouquin de Guillaume Daret Le Fort de Brégançon,
histoire, secret et coulisses des vacances présidentielles (Obervatoire
éd.), et à une rétrospective d’août 1964 à « nos jours ». En 2018,
pour Le Point, ce fut « Brégançon : les dix secrets du fort de la
République ». Revenez bientôt ici-même pour voir dévoiler « Le onzième
secret du fort de Brégançon ». Le suspense ne doit pas vous être
intolérable : en fait, des punaises de lit se sont acclimatées, provenant
de la propriété grande-ducale luxembourgeoise avoisinante. La Chine ne s’est pas
déjà emparée de Formose (Taïwan) que déjà, le grand-duché avait laissé déferler
ses divisions hétéroptères ectoparasites, les plus redoutables.
Lutter
ou se replier sur La Lanterne ? Au risque d’y importer une cinquième
colonne d’outre-Dudelange ? Andorre fermera-t-elle sa frontière à ses co-prince
et co-princesse ? Ce serait la fin de l’idéal européen (précurseur, ce
jour, l’ultra-Brexiteer Daily Express titre “EU is DESPERATE!” et
commente « Bruxelles est à genou », attendez-vous donc à lire
que les Macron se gratteront furieusement). Tout se délite partout et le
prince héritier du Danemark, Joachim (à ne pas confondre avec son homonyme
belge testé positif au covid et observant une quarantaine à Cordoba), pourrait,
comme un vulgaire Harry Windsor, fermer les lumières du palais et refermer la
porte derrière lui.
À défaut de comptoir, vous voilà parés pour
raconter un peu n’importe quoi en terrasse : gardez vos masques et
respectez les gestes barrière et ouh, ouh, méfiez-vous, les punaises sont
partout.
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