Est-ce sa digestion qui le fait paraître orange ?
Graves questions… Soulevée par Donald Trump se plaignant des
chasses d’eau et des ampoules électriques récentes. Ce qui démontre son attention aux moindres détails le détournant d'accorder l'attention nécessaire à l'accomplissement des tâches de sa fonction.
It’s not
the amount of water, stupid! C’est ce qu’on pourrait rétorquer à
Donald Trump au sujet de ses remarques sur le contenu des chasses d’eau. Ce qui
compte, c’est la nature et la fabrication des cuvettes. Hugh, ai-je décrété.
Que mon opinion prévale ou non, alors que des millions de
gens de par le monde n’ont pas accès à de l’eau (potable ou non), ni à des
lieux d’aisances appropriés, on peut s’interroger sur les priorités du Potus,
le président des États-Unis d’Amérique.
Ses préoccupations, d’intérêt planétaire, et qui feront
couler plus d’encre (et donc, d’eau) que de larmes (et c’est pourtant à en pleurer),
me sidèrent.
D’abord les ampoules électriques : non, il ne se plaint
pas que la production d’ampoules classiques ait cessé car les précédentes
étaient trop durables. L’une, mise en service en 1901, dans une caserne de
pompiers de Livermore (Californie) est toujours capable de produire de la lumière
(et c’est un modèle conçu, cocorico, par Adolphe Alexandre Chaillet).
« Ils ont mis au rencart l’ampoule à laquelle nous
étions habitués. La nouvelle est beaucoup plus chère et, cela me défrise, elle
ne vous met pas en valeur », a déclaré le Donald en substance, devant
un auditoire médusé.
C’était hier vendredi et le Donald a proclamé des mesures d’urgence,
s’appliquant en premier lieu à la Maison Blanche. Le très pommadé Donald Trump
considère que des ampoules récentes lui donnent une complexion orangée, comme s’il
avait abusé d’onguents à base de carotène. Chochotte, va.
Pour le moment, le corps médical, qui avait incriminé son
shampoing et ses lotions capillaires, susceptibles d’influer sur son état
mental de plus en plus… stupéfiant, ne s’est pas penché sur la question. Cela
ne saurait tarder.
Le sot regarde le doigt, et non la lune ; mais le
Donald se préoccupe aussi de son postérieur.
En effet, poursuivant sur sa lancée du plafond au sol et
même sous-sol, il a fait état de l’attention toute particulière qu’il accordait
aux lavabos, bidets, douches, &c. Il n’a pas mentionné les éviers :
ses personnels de maisons (Blanches, tours, clubs de golf) ne lui ayant pas
encore fait remonter leurs doléances.
Avant, c’était mieux. À présent, les honnêtes citoyens
américains doivent tirer jusqu’à « dix, 15 fois la chasse ».
Comme le régime alimentaire du président et celui d’une majorité de citoyens
sont proches, on mesure l’ampleur de la catastrophe. Prendre une douche ?
Tout juste obtiendrait-on un maigre filet d’eau. En raison de mesures
environnementales ? Non, pour une fois, si ce n’est insidieusement,
laissant entendre la source de la cause, le Donald ne les a pas invoquées. Mais
l’eau ne manque pas : la pluviosité de certains États est plus qu’abondante,
et leurs gouverneurs (démocrates ?) ne savent pas en tirer parti.
Il n’a pas désigné ces États, dont les offices touristiques
respectifs, mouillés, pourraient protester.
On attend avec impatience, sur Twitter, la démonstration du
Donald : histoire de contempler ses somptueuses selles, et de vérifier le
nombre de fois qu’il lui convient d’actionner la chasse. Et pour établir une moyenne,
il faudra qu’une séquence quotidienne permette d’établir des graphiques
fiables.
Il a ensuite passé la parole au vice-président, Mike Pence,
qui n’a pas estimé judicieux d’annoncer que ces récriminations du président
méritaient des commentaires. Pourtant, combien de fois le Donald va-t-il chaque
jour à la selle ? Cela l’empêche-t-il de se livrer à ses occupations
favorites, twitter et regarder la télévision (surtout des séries et des
émissions de jeux) pour prendre le pouls de l’état du monde ? Quel est le
temps moyen de remplissage des réservoirs des cuvettes (à multiplier par dix-douze
ou davantage) ?
Au lieu de perdre leur temps à débattre d’une mise en
examen, la majorité démocrate chez les représentants n’aurait-elle pas des sujets
plus importants à soumettre à l’intention du Congrès ?
Les implications sont multiples. Sur le budget de la Maison
Blanche, sur la capacité du président à se consacrer à d’autres tâches… Une
suggestion : la purge biquotidienne, et par souci écologique, jeter sur
les pelouses depuis les fenêtres.
Pour les ampoules, pourquoi ne pas revenir aux bougies ?
Buckingham Palace emploie un valet à plein temps pour remonter les horloges. Le
prestige de la Maison Blanche souffre de la comparaison.
Il est aussi fait état, par ailleurs, de ce que, après avoir
critiqué Hillary Clinton qui ne surveillait pas d’où et comment elle émettait
des courriels, par inadvertance, Donald Trump passe des coups de fils non suffisamment
sécurisés (donc écoutables).
Subsiste-t-il encore un pigeonnier à la Maison-Blanche ?
Dont les ramiers seraient escortés par l’Air Force ? Qu’en pense l’Otan ?
Un infâme détracteur du président invoquer Roosevelt et Kennedy (visuel). Lesquels n'avaient pas ces problèmes d'éclairage et de chasses d'eau. Nul et non avenu.
L'enfer se niche dans les détails, dans le fondement du président étasunien, dans l'interaction entre lumière artificielle et sa complexion.
Un infâme détracteur du président invoquer Roosevelt et Kennedy (visuel). Lesquels n'avaient pas ces problèmes d'éclairage et de chasses d'eau. Nul et non avenu.
L'enfer se niche dans les détails, dans le fondement du président étasunien, dans l'interaction entre lumière artificielle et sa complexion.
Cessons de monter en épingle des sujets subsidiaires (réchauffement
climatique, bisbilles commerciales et échanges internationaux, immigration, Brexit,
explorations spatiales, j’en passe). L’essentiel doit primer. Il en va du
devenir du monde libre !