vendredi 19 juillet 2019

Bojo & The Donald sentent le hareng...

Plus Boris Johnson et Donald Trump parlent, plus ils sentent le hareng

Hareng, ou proxénète... En français dans quelques textes. Et la caque du Brexit sent toujours le hareng... Bojo (Boris Johnson) futur Prime Minister du bientôt défunt Royaume-Uni, s'ingénie à se calquer de plus en plus sur The Donald (Trump). Avec son histoire de kipper, Bojo démontre une fois de plus qu'il n'est qu'un goals exiter. 
Je ne reviendrai pas sur les mensonges de The Donald. Donald Trump n'est qu'un bonimenteur, un carpetbagger, et la cause est entendue (sauf pour ses partisans, prêts à gober tout et n'importe quoi...). Bojo, le pitre, a sans doute pris des leçons de son mentor... Le voici brandissant un hareng conditionné sous vide devant un aréopage de conservateurs acquis à sa cause... Pour dénoncer, une fois de plus et pire la bureaucratie « bruxelloise » et ses effets néfastes. Hors de l'Union européenne, le hareng saur « britannique » pourra pourrir de la tête, fièrement, à l'air libre.
Son argument... Les pêcheurs de harengs de l'Île de Man (située entre Angleterre et Irlande du Nord), soumis, rendus serfs de l'Union européenne, sont contraints de commercialiser les harengs qu'ils expédient au loin sous plastique, sous vide, et entassés ainsi sous des blocs de glace. Intolérable.
Sauf que... Et d'un, les directives européennes ne s'appliquent pas à l'Ellan Vannin (Isle of Man). Car elle reste un fief de Sa Majesté Elisabeth et de la Couronne. Certes, ce bailliage garantit à ses sujets la citoyenneté de la souveraine, mais non l'européenne. Le gouvernement autonome de l'île ne rend compte qu'à la reine (en fait, qu'à lui-même).
Ensuite, n'ayant aucun pouvoir pour imposer quoi que soit à ce gouvernement, l'Union européenne a eu d'autres sujets de préoccupation que le conditionnement de ses harengs. C'est en fait le gouvernement de Sa Majesté qui, unilatéralement, a songé à protéger l'ensemble de ses sujets en imposant aux pêcheurs et pêcheries mannois (manx) d'ainsi enrober les harengs. Hareng soit qui mal y pense.
Il est déplorable que Bojo n'ait brandi qu'un hareng ainsi enrobé ; il aurait fallu comparer et hisser au-dessus de sa tignasse un hareng saur « libéré » du joug imposé (du présumé carcan continental, en fait de la paperasserie britannique) de l'autre main. L'un, sous vide, conservant son poids initial, l'autre, à l'air libre, allégé par la dessiccation. Après comparaison des tailles respectives, constat que l'un ou l'autre n'aurait pas été lestés de plombs.
La libération du hareng entraînera l'émancipation de l'économie britannique, a osé Bojo...
Sauf que... Verra-t-on l'Écosse, le Pays de Galles, voire les Cornouailles, ou les fiefs de Her Majesty faire sécession ? 
The Great Kipper Divide? Bojo n'a qu'un but. Soit accéder au 10. En oubliant les vingt et quelques autres motifs de division, d'éclatement du royaume.
En réalité, alors qu'il avait l'intention de « proroger » (non prolonger la session parlementaire, mais la suspendre indéfiniment, ce qui est courant au Canada, mais ne s'appliqua que sous Charles Ier outre-Manche), il risque de perdre la majorité, donc de provoquer des élections générales. Qui verront des conservateurs rejoindre le Brexit Party, d'autres les libéraux (LibDem), et les Travaillistes peut-être se retrouver à la tête d'un pays ingouvernable.     
Bien avant ce hareng, Bojo avait déjà vendu à des gogos que l'Europe allait interdire la vente de bananes courbées, que Bruxelles allait aligner le commerce des escargots sur celui des poissons, &c. Sean O'Grady, de l'Independent, s'attend à ce que Bojo clame que les chats de l'Île de Man se verront imposer par l'UE d'être dotés de queues postiches pour devenir conformes à une norme européenne sur les félins domestiques (par extension de la directive MO-66Y, modifiant les directives 2002/19-20-21/CE relatives aux réseaux de communications électroniques, à la faveur d'un codicille).  Le manx est effectivement dépourvue d'appendice caudal (standard Loof, Manx & Cymric, mais le longy agite une queue tandis que le rumpy et le stumpy en restent dépourvus).
Bref, ces deux teigneux à tignasses (Trump, Johnson) sont du même acabit. Bonnet blond et blond bonnet. And it's not a red herring.
  

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